AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Gérard Streiff (43)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Télétoc

Un petit roman qui se lit vite et bien sur le monde de la télé réalité. Vu à travers les yeux d'une ado fan, puis sans illusion, l'auteur nous montre les petites manipulations de ce genre de production, où tout est déjà décidé. La question de l'audimat également. Et l'implication des candidats (attention, un suicide dans ce livre...)
Commenter  J’apprécie          10
La guerre dans tous ses états : 25 regards

La guerre en Ukraine a motivé l’écriture des 27 nouvelles qui composent ce recueil. L’agression russe contre L’Ukraine remonte à fin février 2022. Ces regards sur la guerre restent d’actualité car les combats en Europe se poursuivent et de nouvelles atrocités sont commises en Palestine depuis ce début octobre.



Le premier récit relate une opération humanitaire bien réelle menée depuis la France en mai 2022. Un voyage aller avec de quoi aider le quotidien d’habitants de la région de Lwiw et un retour avec quatre réfugiés. C’est une belle histoire avec le témoignage émouvant d’ukrainiens dans la guerre.



Jeanne Desaubry m’a dédicacé sa nouvelle qui parle d’un bouquet de fleurs cueillies pour fêter la fin de la guerre.



La nouvelle de Claude Picq se passe sur le front de Verdun. J’ai trouvé que c’était la plus visuelle, avec des mots judicieusement choisis. Tous les sens en éveil, comme un pioupiou le lecteur est dans une attente angoissante.



Après avoir lu la nouvelle de Pascal Jahouel, je n’en finis pas de penser au combat que va devoir mener Rod pour sauver sa vie. Émouvant.



Il y a plein d’autres histoires qui parlent d’horreur, de violence, de désertion, de chasse, de pulsions, d’une dague, de femmes. Lors d’une cyberattaque, Nigel Greyman nous fait croiser N qui appelle à la fin de toutes les guerres.



Il y a aussi quatre micronouvelles de #96mots de Jérémy Bouquin.



La guerre est à la une dans ce recueil mais c’est bien la PAIX qui est encore plus belle.



La guerre dans tous ses états – Collectif ( recueil de nouvelles ). Parution décembre 2022, Édition du Horsain pour le format papier, ISBN 9782369071044 . Disponible en format numérique chez SKA édition numérique , ISBN 9791023409444.



NB : Les recettes sont reversées à l’UNHCR (Haut-Commissariat aux Réfugiés)
Lien : http://romans-policiers-des-..
Commenter  J’apprécie          10
Le Sosie

C’est la septième enquête de Chloé Bourgeade, détective à l’agence d’enquêtes privées « Sémaphore ». J’ai fait la connaissance de Chloé dans une enquête qui lui avait permis de ressortir de l’oubli les sanglantes répressions policières d’octobre 1961 à Paris ( voir "Octobre à Paris" ). La nouvelle enquête de Chloé va de nouveau entraîner le lecteur dans le passé.



Chloé a été sollicitée par Odile Bercy qui ne se satisfait pas des explications officielles sur la mort de son mari Léo : son décès n’est pas la conséquence d’une chute mais d’un coup portée à la tête. Léo Bercy aurait été assassiné parce qu’il effectuait des recherches sur des évènements survenus dans les années 1970 époque à laquelle il enseignait le russe tout en étant un militant communiste très engagé.



Il flotte un air de nostalgie dans ce récit. Années 70 … Gérard Streiff n’en finit pas de raviver mes souvenirs musicaux, il parle aussi de « Métal hurlant » et puis c’est en 1971 que le PCF s’installe place du Colonel Fabien. Il semble bien que le siège du PCF était devenu le centre de l’attention de tous les flics de France et de tous les services secrets de la planète. Léo Bercy militait dans les pas de Jean Kanapa alors responsable de la Polex, cellule internationale du PCF. Il se disait même que Jean Kanapa avait été remplacé par un sosie. Y avait-il une taupe parmi ses proches collaborateurs ? Léo Bercy en était persuadé et la découverte cinquante ans après de son identité a-t-elle provoqué son assassinat ?



L’auteur est habile pour mêler passé et présent. Il y a les souvenirs de Racine le coloc de Chloé et mémoire vivante des années 70. Il séjourne sur l’île de Bressant ( à moins que ce ne soit Ouessant, je ne sais plus très bien ), un séjour qui n’est pas de tout repos mais avec le téléphone il reste très présent et efficace pour guider et éclairer Chloé lorsqu’elle questionne les plus proches relations de Léo Bercy désormais placées au rang de suspect et une veuve énigmatique. L’affaire est complexe et Chloé n’est pas aidée par la paranoïa qui avait envahi le contexte politique des années 1970. Mais cela n’empêche pas l’auteur de glisser beaucoup d’humour dans son récit.



Gérard STREIFF – Le sosie . Parution Août 2023 , Éditions La Déviation. ISBN 979-10-96373-54-3 .
Lien : http://mille-et-une-feuilles..
Commenter  J’apprécie          10
Octobre à Paris

Ce roman de Gérard Streiff montre toute l'envergure du polar, il est ici support pour explorer le passé et rappeler aux lecteurs des évènements oubliés où plutôt volontairement cachés par une censure colonialiste implacable. Le polar devient alors roman noir.



Nous sommes en France de nos jours puisqu'on parle de Blanquer ministre des écoles. Pour la partie fiction de ce polar il y a Chloé Bourgeade détective privée dans une petite agence parisienne, Le Sémaphore. Sa patronne l'a chargée de répondre à la demande d'un certain Leglay qui considère la mort par noyade de son père comme suspecte. Un seul indice, Leglay père a reçu peu avant sa mort la copie d'un ancien tract évoquant une manifestation en 1961.



Chloé plonge alors dans l'Histoire, la vraie. Aidée de Racine, un quinqua érudit, ancien des Archives nationales, mis sur la touche après avoir dénoncé l'omerta imposée sur certains dossiers. Avec lui et ses collègues détectives du Sémaphore, Chloé va reconstituer ces évènements parisiens de 1961, une longue escalade de violence notamment dans le 18ème arrondissements où il y a un peu plus de cinquante ans des noms comme Barbès, Château Rouge ou la Goutte-d'Or désignaient des ghettos où des algériens ( mais l'Algérie était française à l'époque et il s'y passait des évènements ... ) survivaient sous la surveillance étroite de la police et la répression violente d'une milice supplétive constituée de harkis, le tout sous les ordres du préfet de police Papon. Le 17 octobre 1961 une manifestation d'au moins 30 000 algériens s'est transformée en véritable boucherie sous les coups des forces de l'ordre, "10 000 emprisonnements, presque autant de blessés, plus de 200 morts", des êtres humains tabassés, noyés dans la Seine.



Et puis ses évènements sont effacés. Les politiques au pouvoir activent une censure implacable issue d'une époque coloniale qui ne s'efface pas. Chloé questionne, rencontre des témoins âgés, des enfants d'algériens torturés qui se souviennent, retrouve des nostalgiques de l'époque de la "belle province algérienne", parle à des gens de Gauche. Le polar est alors roman noir pour reconstituer la réalité sociale et historique de l'année 1961 à Paris.



D'anciens flics en service en 1961 à Paris sont ils victimes d'une vengeance ? Chloé détective privée poursuit son enquête à la fin du roman qui redevient un polar classique, non dénué d'humour pour le plaisir du lecteur.



Gérard STREIFF - "Octobre à Paris". Parution le 7 octobre 2021, un polar des éditions La Déviation. ISBN 979-10-96373-39-0 .
Lien : http://mille-et-une-feuilles..
Commenter  J’apprécie          10
Le bouclier de Gergovie

Prometteur mais fin décevante.



Un petit livre plongé entre histoire, mythe et policier. L’auteur a énormément documenté son ouvrage avec les coutumes et techniques de l’époque ce qui nous permet d’en apprendre plus sur cette période historique.



L’intrigue est plutôt intéressante, des jeunes jumeaux à la recherche de leur mère, espion de Vercingétorix en guerre contre les Romains. L’intrigue met du temps à démarrer mais nous tient en haleine pour découvrir la vérité.



La place de la jeune fille guerrière, courageuse et aventurière est à souligner et est appréciable !



La fin est par contre décevante, les évènements s’enchaînent en quelques pages à peine et me semble un peu “bâclée”. On reste sur notre faim, on apprend , on constate et puis c’est tout.
Commenter  J’apprécie          10
Octobre à Paris

L’histoire :



Celle de Chloé Bourgeade, qui travaille comme détective privée pour l’agence « Le Sémaphore », sous la coupe de Marike Créac’h.

Une nouvelle enquête vient de lui être confiée par la patronne.

Un nouveau client, Pierre Leglay, DRH dans la grande distribution, vient de perdre son père dans des circonstances étranges. Retrouvé noyé sur un terrain qu’il connaissait par cœur. De plus il n’avait aucun souci de santé.

Le père de Pierre était policier en retraite. En fouillant dans les affaires du défunt, le fils a trouvé la photocopie d’un vieux tract, deux feuillets recto verso. Le texte indique « Un groupe de policiers républicains déclare… » et porte la date du 31 octobre 1961.

Le tract, non signé, évoque de façon détaillée les diverses phases de la répression d’une manifestation parisienne des Algériens, qui a eu lieu le 17 octobre 1961. Les policiers qui informent, via ce tract, y donnent des noms, dont ceux de plusieurs responsables, qui ont supervisé, couvert, voire même encouragé ces crimes. Dont Leglay père.

La mort du retraité serait-elle due à une vengeance, après tant d’années ?



Chloé, au titre de son enquête, va remonter le temps. Se plonger dans les archives, tenter de trouver des témoins, s’imprégner des lieux. Son enquête n’est pas forcément la bienvenue.

L’agence est visitée et elle reçoit des menaces.

C’est que cette sale guerre, qui n’a dit son nom officiellement qu’en 1999, divise encore et toujours. Et il est des secrets que l’État souverain ne souhaite pas voir ressurgir, quitte à les minimiser, voire à les nier !



Chloé a déjà entendu parler de la manifestation indépendantiste d’octobre 1961, et de sa répression sanglante. En revanche elle ne savait pas que des policiers, via ce tract, s’étaient adressés à leurs collègues pour alerter.

Extrait P.17 :

« Elle lit : « les tortionnaires jetèrent des dizaines de leurs victimes dans la Seine qui coule à quelques mètres. (…) M. Papon, préfet de police, et M. Leglay, de la police municipale, assistaient à ces horribles scènes » ».

Racine, bibliothécaire cultivé, avec qui elle partage beaucoup, à commencer par leur péniche, lui confirme l’authenticité du tract.



La guerre d’Algérie est revenue dans l’actualité. Chloé écoute les émissions, les débats, court les réunions. La voici dans la salle de celle organisée par l’association « octobre », qui réunit des historiens et des témoins de la manifestation de 1961.

L’intervention d’un journaliste algérien attire particulièrement son attention. Il s’agit d’Ihsane Khider, dont le père et l’oncle sont venus en France en 1950 pour travailler. Son père, Tayeb, a été embarqué par la police en septembre 1961. Il assista à des horreurs et fut lui-même battu et jeté à la Seine. Terrorisé, enfermé chez lui après ce qui lui est arrivé, il ne participa pas à la manifestation du 17 octobre. Ça lui sauva la vie.

Son frère Lounes, l’oncle d’Ihsane, se rendit à la manifestation. Il n’en revint jamais.



Chloé se présente à Ihsane. Elle souhaite en savoir plus.

Ihsane lui raconte le retour de Papon en 1959 à la préfecture de police. Il rapporte dans ses bagages la milice harkie, qu’il a créée, et qui était chargé d’infiltrer les fellaghas. Une milice d’état sur le sol parisien. Une milice totalement en marge des lois.

Ils vont rencontrer un témoin de l’époque qui va dérouler, pour eux, les horreurs du passé. Ce que subissait les « clients » de ces caves. Et ceux, nombreux, qui n’ont pas supporté les tortures et n’en sont jamais ressortis.

Chloé, atterrée, va découvrir la vérité sur ce passé français peu glorieux. Un ulcère purulent, dont le pus, épais et nauséabond, ne cesse de dégouliner encore aujourd’hui.



Un autre policier retraité, identifié comme vieux facho, meurt lui aussi. La vengeance continue-t-elle ?

Extrait P.37 :

« Chloé, songeuse, ferme son écran. Drôle d’histoire, décidément, drôle d’enquête : un bonze l’épie, un corbeau lui distille des informations (merci), un flic boit la tasse, un autre s’enflamme. Elle ne comprend pas bien le mode d’emploi. Et elle a horreur de ne pas comprendre. »



Chloé ira au bout de son enquête.



Nous la retrouverons prochainement dans une autre histoire.

J’aime à penser que Gérard y travaille.





Ce récit partiellement fictif est une excuse pour nous parler, avec brio, d’une page de notre histoire dont certains démentent encore la véracité ou la minimise, et dont d’autres, pour des raisons peu glorieuses, sont nostalgiques.

Le fait que Gérard soit journaliste nous offre un ouvrage particulièrement documenté et construit. Le tract qui est abordé dans ce roman a existé. C’est sa lecture par l’auteur qui a donné naissance à cet ouvrage. CF. son intervention lors du salon du polar Noir et Social de Vitry S/Seine – Lien YT https://youtu.be/jCWOGylbKHw



Ce livre est pour moi une lecture indispensable et devrait être étudié dès la 4ème, avec d’autres, dont Meurtres pour mémoire de Didier Daeninck, et les livres de Paulette Péju (sortis initialement en novembre 1961 et saisis par la police de Papon).



A mettre donc entre toutes les mains pour réveiller les consciences et rétablir la vérité !

Commenter  J’apprécie          10
Rouge sur blanc

En 2012 Krakoen lance « Petit noir ». Une collection sur le concept d'une histoire à lire le temps d'un café, bu sur le zinc ou en terrasse. C'est donc court comme il se doit. Une histoire en une vingtaine de pages, au format petit poche, à 2,90 €. On pouvait aussi télécharger ces histoires au format ePub sur les liseuses et autres tablettes à 0,90 €. Les nouvelles éditions Krakoen avait prévu 10 numéros par an de Petit Noir. J'ai avalé les 5 premiers et dégusté un peu plus tard les 5 suivant.

Rouge et blanc hiver est la quatrième nouvelle de cette collection de ces petits noirs. Elle met en scène un Américain amateur de vins, les blancs comme les rouges...

Une petit nouvelle policière qui se déguste sans modération.

Mais attention tout de même aux mélanges vengeurs !


Lien : https://collectifpolar.com
Commenter  J’apprécie          10
Le puzzle Kanapa

J'ai reçu ce livre dans le cadre des masses critiques Babelio. Cette lecture est une totale découverte sur un thème que je ne maîtrise pas de base ! A travers cet essai, on suit le parcours et l'homme qu'était Jean Kanapa, On sent dans l'écriture que l'auteur était un proche de ce dirigeant politique et qu'il maîtrise parfaitement son sujet.

Les chapitres sont assez courts, ce qui rend plutôt fluide et agréable la lecture pour ce genre d'essai.
Commenter  J’apprécie          10
Le bouclier de Gergovie

Je l'ai reçu dans l'une des box de chez Once Upon a Book Box. Il s'agit d'un roman de littérature jeunesse mêlant historique, mythe et policier, mettant en avant des jumeaux en 52 avant Jésus-Christ en Gergovie (capitale auvergnate il y a 2 000 ans). LA bataille entre les troupes auvergnate de Vercingétorix et les troupes de César approche. Les jumeaux Épona et Taranis sont pris entre leurs combats personnelles et la guerre entre Gaulois et Romains.



Un roman qui me semblait prometteur, un résumé qui me tentait bien. Après la trilogie d'Estelle Faye, la Voie des Oracles, cette période m'intéresse. Néanmoins, je me suis ennuyé durant ma lecture du Bouclier de Gergovie. Je le trouve très superficielle sur cette période Romaine, on n'en apprends pas grand chose, quasiment rien du tout même ! Alors que beaucoup de choses tournent autour de la Bataille de Gergovie, nous n'avons aucune information sur les deux peuples, sur le pourquoi et le comment de la bataille qui approche (qui s’est réellement passée). Et il n’y a pas beaucoup d’actions, ni de rebondissements. Le livre est assez plat, sans profondeur … Tout comme les personnages, je n’ai aucun souvenir des personnages tellement ils sont creux et se ressemblent.





C’est une petite déception.

Dommage car ce livre avait du potentiel !


Lien : https://mathildelitteraire.b..
Commenter  J’apprécie          10
September

Qui se souvient de l’assassinat de Dulcie September le 29 mars 1988 ? Qui se souvient d’ailleurs de Dulcie September, hormis quelques communes qui ont donné son nom à des places, des rues, des établissements publics ?



Chloé Bourgeade s’est reconvertie comme détective privée pour l’agence le Sémaphore, dirigée de main de maître par Marike Créa’h. Deux autres détectives, masculins, complètent l’effectif de l’agence. Des missions lui sont confiées et elle s’en sort toujours à son avantage, ce qui n’est pas étonnant car elle est opiniâtre, réfléchie, rapide et servie par une intelligence qui a déjà fait ses preuves lorsqu’elle était pigiste pour Bergeron et sa revue Les Papiers Nickelés. Plus quelques autres qualités qu’il serait trop long à énumérer ici.



Elle vit toujours dans la péniche l’Andante, mais elle n’est plus seule. Son ami Racine, ex-libraire reconverti comme historien auprès de la capitainerie du port de l’Arsenal, non loin de la Bastille et du canal Saint-Martin, s’y est installé. Mais s’ils se retrouvent de temps à autre dans le même lit, ils possèdent chacun leur chambre, leur cabine plutôt. Ils préservent leur liberté et leur tranquillité.



Racine ne prend pas racine sur la péniche. Il bouge beaucoup, entretient de nouvelles relations avec les autres mariniers, dont un certain Joseph W., un septuagénaire qui pourrait être Hollandais. C’est un peu court comme nom, mais c’est ce qu’il a fourni à la capitainerie, et il aurait bossé à la Scorarm. Chloé éclaire sa lanterne, car la Scorarm est une entreprise basée sur tout un étage de l’Ambassade de l’Afrique du Sud, et donc il se pourrait que ce monsieur W. soit un commercial spécialisé dans la vente d’armes.



Racine remarque un attroupement auprès de l’Uranus, le magnifique yacht de monsieur W. Le commissaire du quartier est là et il apprend à Racine que le navigateur en eaux troubles vient de se faire abattre de cinq balles dans la tête. Un peu plus tard, l’ancien libraire se prend de bec avec un individu qui désire parler à ce mystérieux monsieur W. Alors il enquête en compagnie du commissaire, lequel ne lui cache pas qu’il le soupçonne, on ne sait jamais, et s’incruste sur l’Andante, subjugué par Chloé. Au grand dam de Racine qui sent une pointe de jalousie lui perforer le cœur.



Chloé aussi se met de la partie, en dilettante ou presque, malgré les nombreuses enquêtes dont elle est chargée par sa patronne. Et comme enfin l’identité de Monsieur W. est découverte et que d’autres événements dramatiques se profilent à l’horizon, le mystère s’épaissit, gagnant en intensité.







Ce nouvel opus des enquêtes de Chloé Bourgeade, met en relief l’assassinat de Dulcie September, apportant des éléments de réponse à une enquête qui fut rapidement mise sous le boisseau de la part des politiques de l’époque. Mitterrand avait plus à faire avec les élections présidentielles proches et une réélection à la clé.



Cette histoire est émaillée de nombreuses anecdotes qui tournent autour de diverses affaires, des pans de l’histoire de Paris et du port de l’Arsenal, des épisodes non dénuées d’intérêt même si l’on a l’impression que l’auteur joue sur les digressions.



Mais Gérard Streiff n’oublie pas non plus de prendre pour patronyme de ses personnages, celui de personnes existantes ou ayant existé, et certains se reconnaitront, dont un copain qui se prénomme Jean-Noël, et qui est journaliste à Ouest-France. Seul le lieu où il est affecté diffère de la réalité. Et Gérard Streiff n’oublie pas d’entourer son intrigue de notes d’humour, ce qui n’enlève en rien la gravité de l’enquête d’un épisode du passé, passé sous silence.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          10
Napalm d'Or

Chargée par son rédacteur en chef, Bergeron, de rédiger un dossier intitulé La communauté US, réseaux et filières pour Les Papiers Nickelés, la revue pour laquelle elle est pigiste, Chloé Bourgeade lit par hasard un article relatant l’agression d’un Américain à l’Hôtel California.



Ernest Médina était un armurier, un marchand d’armes, et il participait à un dîner organisé lors du Salon Mondial de la Sécurité. Dans les toilettes il avait été agressé par un individu qui lui avait jeté à la tête une sorte de bombe incendiaire. Depuis il est mal en point et il n’est pas sûr qu’il en réchappe. Dans son casier, un petit mot ne comportant que ces deux mots : From Mowgli.



Chloé en fait part à son ami Racine, libraire-expert qui revient de Bruxelles pour le compte de la BNF, lui apprenant qu’elle a déjà entamé ses recherches pour la rédaction de son dossier et que son patron fut marié, il y a déjà un bon bout de temps à Angela Capra, une Américaine reporter indépendante. Et Chloé a décidé de rencontrer cette pointure du journalisme pour récolter des informations de première main.



Or l’entretien dont se réjouissait Chloé tourne court. En effet Angela Capra est retrouvé morte dans la Cathédrale de la Sainte-Trinité, une église américaine (orthodoxe) sise non loin du Georges V. Chloé glane d’autres informations dont le nom du produit qui aurait été balancé sur la tête d’Ernest Médina.



Le restaurant où ils ont pris l’habitude de se retrouver pour déjeuner est tenu par une Asiatique du nom de Cao, et au cours de la conversation ils apprennent que le mari de celle-ci s’est évaporé. Cao est inquiète d’autant qu’Emile Touchet, son mari, est en réalité un déserteur américain, ayant participé à la guerre du Vietnam. Il s’est forgé une identité française et depuis il siégeait en cuisine dans une relative tranquillité.







Dans cette histoire, Gérard Streiff place çà et là des références cinématographiques et littéraires, sous l’aile tutélaire d’Ernest Hemingway, et bon nombre de ses personnages sont principalement dotés de noms de personnalités américaines connues et celui d’Angela Capra n’est pas innocent puisqu’on peut le rapprocher d’Angela Davis, de Frank Capra et de Robert Capa.



Mais l’actualité est toujours présente et nous retrouvons les figures emblématiques, à des degrés divers, de Kissinger à la réputation sulfureuse ou le jazzman Archie Shepp. Mais ce qui prédomine en arrière-fond c’est la guerre du Vietnam, d’où le titre, et l’organisme américain dépendant du département de la Défense des Etats-Unis, la NSA, et dont les activités débordent largement du cadre qui lui imparti, pillant sans vergogne les données informatiques des pays et des particuliers, des agissements dénoncés par Edward Snowden.



L’intrigue repose pour beaucoup sur le hasard et les coïncidences, mais cela n’est pas gênant, seul le propos étant de pointer le doigt là où ça fait mal. Et de dénoncer certaines pratiques délétères, d’hier et d’aujourd’hui. Et ce n’est pas fini, la politique et l’angélisme ne faisant pas bon ménage.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          10
Ben Bella et la libération de l'Algérie

"Ben Bella et la libération de l'Algérie" est une biographie écrite par Gérard Streiff, publiée dans un format jeunesse mais qui est tout à fait adapté aux adultes qui s'intéresse à l'histoire.

Les chapitres thématiques sont complétés par les dates clefs de la colonisation de l'Algérie jusqu'à son indépendance, puis par une filmographie et enfin par une interview de l'auteur.

On apprend qu'après avoir été footballeur, Ahmed Ben Bella a été un militaire gradé et plusieurs fois décoré avant de s'engager en politique. Fondateur du Front de libération nationale (FLN), parti indépendantiste algérien, il a été le premier président du conseil des ministres de 1962 à 1963 puis le premier président de la République algérienne de 1963 à 1965.

Il n'oubliera jamais ses origines sociales, étant fils de paysans pauvres. Soutenu par Castro et le Che à Cuba et Nasser en Égypte, il veut créer un socialisme algérien basé sur un parti unique.

Il sera renversé par Houari Boumédiène, chef des armées, en 1965 et passera une bonne partie de sa vie en prison.

Avant sa mort en 2012 il déclarera que "la libération des peuples du Sud reste inachevée".



Ce petit livre permet de prendre connaissance de faits essentiels de façon synthétique et j'ai bien aimé la façon de raconter de Gérard Streiff.



Lu en novembre 2016

Commenter  J’apprécie          10
Putsch

Après Le trésor de Staline, paru en 2010 déjà aux éditions Krakoen, Gérard Streiff revient avec un polar très réussi avec de nouveau comme toile de fond cette Union soviétique en pleine décomposition, ses dernières années où cet empire vit son dernier souffle, et dont ici le putsch du 19 août 1991. Cette période trouble est illustrée ici par une intrigue riche portée par de multiples personnages et le style inimitable et bourré d’humour de son auteur.
Lien : http://www.bibliotheca.be/ar..
Commenter  J’apprécie          10
Les yeux de Lénine

Ce roman, sélectionné par le salon du livre d’Arras, est assez éloigné de la thématique principale dudit salon, la littérature autour des luttes sociales ou sociétales. Néanmoins, il se lit vite et avec un certain plaisir. Qu’est-il advenu de cette fameuse photo de 1923 où Lénine, encore officiellement au pouvoir, apparaît diminué, sénile, et proche de la folie. Où est passée cette photo interdite mettant à mal l’image de la jeune Union soviétique ?



L’auteur, journaliste et un temps correspondant à Moscou, profite de cette photo pour nous faire vivre l’URSS des années 80.





En filigrane, l’échec annoncé de ce régime mais aussi la force et la constance d’un peuple russe habitué à être maltraité par l’Histoire et par ses dirigeants.



Ce court roman est une espèce de dépaysement instantané. On y croit et on finit par oublier cette photo interdite dévoilée par la couverture !
Commenter  J’apprécie          10
Missak et Mélinée Manouchian - Un couple en Résis..

Outre le couple Manouchian, on découvre également des informations sur des membres beaucoup moins connus de la mouvance armée de la Main-d’œuvre ouvrière (MOI)
Lien : https://www.francetvinfo.fr/..
Commenter  J’apprécie          00
Missak et Mélinée Manouchian - Un couple en Résis..

Gérard Streiff signe une biographie croisée de Missak Manouchian et de son épouse Mélinée, tous les deux résistants, en France, durant la Seconde Guerre mondiale.
Lien : https://www.elle.fr/Loisirs/..
Commenter  J’apprécie          00
Ben Bella et la libération de l'Algérie

Au travers du destin de Ahmed Ben Bella ceux sont des pages de l'histoire de l'Algérie qui nous sont contés dans ce documentaire.



Nous suivons le parcours de cet homme qui de footballeur, va se retrouver à la tête de son pays, après avoir servi dans l'armée française. Mais sa vie n'est pas simple et il va se confronté à de nombreux opposants.



Un récit assez factuel mais qui retrace dans les grandes lignes l'histoire de la guerre d'Algérie et qui invite à faire des recherche un peu plus approfondi pour ceux que ça intéresse
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
Commenter  J’apprécie          00
Le bouclier de Gergovie

Un livre très documenté, peut être un peu trop... on a l'impression que l'auteur cherche à nous raconter une histoire mais se perd dans les (nombreux) détails de la vie quotidienne et des descriptions à rallonge...L'intrigue s'en trouve ralentie et je trouve cela dommage.
Commenter  J’apprécie          00
Le bouclier de Gergovie

J'ai lu et aimé ce livre que je recommande à partir de 12-13ans car la fin ma donné envie de pleurer et je pense que ce ne soit pas adapté pour des enfants de en-dessous 12-13.Mais sinon un livre très intèressant.
Commenter  J’apprécie          00
Le bouclier de Gergovie

Gergovie, 52 av. j. J.-C. Épona et Taranis, les enfants du forgeron de la ville, sont jumeaux. Peu après la disparition de leur mère, Vercingétorix, le chef arverne et son armée se réfugient dans la cité. Bientôt les Romains menés par César encerclent la ville. Les deux enfants sont envoyés espionner les lignes ennemies...



À la suite des deux jumeaux, on découvre une Gergovie vivante, sortie de nos manuels d'histoire. On sent la ville brusquement envahie d'une armée gauloise disparate et bientôt encerclée. On assiste aux manœuvres des deux armées en présence. Et c'est justement ce qui manque. On aimerait être au cœur de la bataille, vivre auprès du grand Vercingétorix plutôt que de rester en marge comme nos deux héros, même si leurs aventures de jeunes espions ne manquent pas de souffle.
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Gérard Streiff (103)Voir plus

Quiz Voir plus

Qui suis-je ? Les auteurs en A

J'ai écrit Le grand Meaulnes. Je suis mort au Sud de Verdun durant la première guerre mondiale. Qui suis-je ?

Jean Anouilh
Alain-Fournier (de son vrai nom Henri-Alban Fournier)
Guillaume Apollinaire
Marguerite Audoux

7 questions
23 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}