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Citations de Gérard de Villiers (172)


Ralph McCarthy déposait déjà deux paquets sur son bureau. L'un contenait une bouteille de Defender "Cinq ans" et disparut aussitôt dans un tiroir ; l'autre, plus petit, un briquet Zippo avec son étui en cuir.
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Chris Jones descendit les marches. Malko le vit se ramasser sur lui-même et foncer. Son pied se détendit, frappant le battant avec une violence incroyable. La porte s'ouvirt avec fracas, la serrure arrachée, et se rabattit à l'intérieur, brisant s partie vitrée contre le mur. Chris Jones était déjà dans le hall, le 357 Magnum au poing. Malko trouva le commutateur et alluma.
Presque au même instant, une lumière jaillit du haut de l'escalier. La silhouette gigantesque de Vassili se profila sur la galerie intérieure, torse nu, avec un pantalon de pyjama, les cheveux embroussaillés, l'air encore plus méchant que d'habitude. Il aperçut les deux intrus, poussa un grognement de rage et fonca, les mains en avant. Chris Jones leva son arme.
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Une tache de lumière apparut à travers les nuages. Daphné Price avait joui à la verticale de Batooma.
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– Il s’agit des Tchétchènes. Ceux qui se battent pour l’indépendance de la Tchétchénie. La mort de Djokhar Doudaïev ne les a pas calmés. Djokhar Doudaïev, ancien général de l’armée de l’air soviétique, héros de l’Afghanistan, la moustache avantageuse et la silhouette élancée, avait proclamé l’indépendance de la Tchétchénie, minuscule république du Caucase qui faisait partie de la Fédération de Russie, en novembre 1991. Boris Eltsine avait très mal pris la chose. Et envoyé en décembre 1994 les troupes du ministère de l’Intérieur, l’aviation et les hélicoptères de combat, pour mater la rébellion. Pavel Gratchev, ministre de la Défense, avait alors fait le pari le plus stupide de sa vie, en affirmant que tout serait réglé en quarante-huit heures...
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Après deux cent mille morts, la destruction totale de Grozny, sa capitale, et la débandade de la puissante ex-Armée rouge, la Tchétchénie était un champ de ruines, avec un million de réfugiés. Djokhar Doudaïev avait été tué quelques semaines plus tôt par une roquette russe, mais ses partisans, un nouveau chef à leur tête, tenaient toujours, retranchés dans les contreforts montagneux du Caucase, se riant des « envahisseurs » russes.
.../...
Malko affronta son regard. Il avait en face de lui une nouvelle race de femme : de celles qui faisaient l’amour et la guerre avec la même violence.
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Linda s’arrêta devant l’un d’eux où s’empilaient des fruits semblables à d’énormes artichauts. Une odeur douceâtre semblable à celle d’un fromage trop fait. Linda tomba en arrêt. — Vous connaissez ? Malko secoua la tête. — Ce sont des heng-kee, expliqua Linda. Des fruits très recherchés parce que leur chair est aphrodisiaque. Les vieux Chinois riches les paient des fortunes, les réservent à l’avance. Mais ils sentent très mauvais. Si on en oublie un dans un réfrigérateur, il faut brûler la maison…
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Il examina la foule et aperçut un photographe ambulant avec un antique appareil et son manchon de tissu noir. Il photographiait les amateurs de souvenirs sur un lama de bois.
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- Vous n'avez pas eu de réfugiés à l'ambassade américaine ? demanda-t-il.
John Villavera secoua la tête lentement.
- Non
- Comment cela se fait-il ?
L'Américain haussa les sourcils en une mimique d'incompréhension.
- Je...La politique de notre gouvernement est très stricte, n'est-ce pas...Nous ne pouvons pas accueillir de réfugiés politiques hors quota. Les gens devaient le savoir...
Malko retint un sourire incrédule.
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C’était des purs, qui vivaient leur religion. Dans la chambre, on ne voyait que des « soft drinks » et du thé. Personne ne fumait. Djokhar était le seul à sembler ému par la présence d’une femme. L’Américain se dit qu’il touchait du doigt, concrètement, la guerre sainte, le djihad mené par les plus fanatiques des musulmans. Ces jeunes gens amaigris, brisés, blessés, étaient prêts à repartir au combat contre les ennemis que leurs chefs religieux leur désigneraient. Aujourd’hui, c’était les Russes, demain, cela pouvait être les Américains, les Israéliens, ou tous ceux considérés comme « impurs et mécréants ». Ce qui faisait du monde…
.../...
Jetant un coup d’oeil au Bosphore, il se demanda si, un jour, il décrocherait. Peu probable. Soit il terminerait au cimetière virginien d’Arlington, réceptacle des barbouzes particulièrement méritantes, soit il se battrait jusqu’à son dernier souffle. Ce qui ne lui déplaisait pas, au fond. André Malraux avait écrit un jour que le seul moyen de vaincre la mort, c’était de l’affronter, de la défier. C’est ce que faisait Malko depuis des années. Prince de sang, Altesse Sérénissime, chevalier de l’Ordre de Malte, chevalier du Saint-Sépulcre et membre d’une douzaine de vieux ordres européens, il avait conquis une nouvelle noblesse en pénétrant dans le club le plus fermé du monde : ceux dont la mort était le métier. Il avait perdu le compte des instants où le sang figé, les nerfs bloqués, l’estomac noué, il s’était vu mort… Dieu ou la chance l’avait sauvé, mais chaque fois le jeu recommençait, il fallait remettre sa vie en jeu, une version moderne du mythe de Sisyphe.
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Elle se sentait en pleine forme, après cette récréation de pure sexualité.
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Ses copains disent qu’il était très pieux et voulait aller se battre en Tchétchénie, pour le djihad, afin de gagner le paradis. Malko eut envie de dire « amen ». Ils avaient tous le même profil : fanatiques, naïfs, non éduqués. Et manipulés.
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Lui qui abhorrait la violence se sentait merveilleusement en paix, froid comme un iceberg. Après tout, il n’avait fait qu’appliquer un précepte de la Bible : oeil pour oeil, dent pour dent.
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Un passé encombrant resurgissait. Pendant plusieurs années, la CIA avait été le meilleur soutien des islamistes radicaux luttant contre l’occupation soviétique de l’Afghanistan, les goinfrant des armes les plus sophistiquées. Parmi ces islamistes de choc, il y avait un certain Oussama Bin Laden, alors chéri de la CIA…
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Malko fit demi-tour, commençant à comprendre l’apathie des Québécois. Il ne se passait rien à Montréal, cité endormie, sans intérêt ni charme, noyée dans les glaces six mois de l’année. Il fallait être terroriste pour avoir envie de s’y installer…
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Il tenta d’imaginer ce que serait l’explosion d’un engin nucléaire d’un kilotonne dans une ville comme New York. Des milliers de morts, des incendies, de la pollution radio-active et, surtout, un coup terrible pour les États-Unis et un triomphe absolu pour les islamistes. Cela risquait de déclencher beaucoup de vocations terroristes. Or, il y avait près d’un milliard de musulmans dans le monde. Une sacrée armée en puissance…
.../...
Comme disait Mao : peu importe la couleur du chat, du moment qu’il attrape les souris.
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Une lumière apparut.

— Oui est-ce ? Que voulez-vous ?

— Silence !
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— Qu’est-ce qu’il a fait ce Rudi Guern ? demanda Krisantem curieusement. — Il a participé au meurtre de quelques centaines de milliers de gens. L’œil de Krisantem brilla :
— Des Arméniens ? La chasse aux Arméniens est le sport national turc. Après la guerre de 14-18, ils en ont passé au fil de l’épée environ trois millions…
— Je ne pense pas. Des Juifs surtout qu’il envoyait aux chambres à gaz. — Dans les chambres à gaz ! Il ne les égorgeait même pas avant ? Mais quel plaisir y prenait-il, alors ? Il était fou, ce type-là… C’aurait été trop long d’expliquer à Elko Krisantem la différence entre le génocide et le bon petit meurtre artisanal mitonné avec amour…
.../...
Étendu sur lui, Krisantem pesait de tout son poids. L’Allemand vit passer des lueurs rouges et bleues devant ses yeux. Ceux-ci jaillirent hors de leurs orbites. Puis tout fut noir. Son cœur s’arrêta de battre et un flot d’excréments remplit son pantalon, signe que la mort était proche. Dégoûté, Krisantem se laissa glisser sur le côté. L’autre ne bougeait plus. Avec précaution, il récupéra son lacet, et replongea dans l’obscurité, faisant un crochet pour atteindre la voiture du côté où se trouvait Malko. Le meurtre n’avait pas duré plus d’une demi-minute.
.../...
Lorsqu’il étranglait quelqu’un il n’éprouvait absolument rien que le sentiment du sportif en plein effort.
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Elle avait dû subir plusieurs opérations esthétiques de lifting, car la peau était si tendue qu’elle pouvait à peine ouvrir la bouche sans fermer les yeux
.../...
Malko l’examina attentivement. Certes il n’était pas médecin, mais il connaissait l’effet de la narcose sur des sujets peu équilibrés, comme Phœbé. Elle semblait plongée dans une crise de schizophrénie, déclenchée par le choc des drogues. Il y avait neuf chances sur dix qu’elle ne retrouve jamais la raison, qu’elle n’arrive plus à communiquer avec le monde extérieur. C’était presque un réflexe d’autodestruction. Soumise à une pression mentale fantastique, elle s’était réfugiée dans la folie pour ne pas parler.
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Elle prit Malko par la main et l’amena vers les quatre autres personnes qui se trouvaient autour de la table ronde. Une dame petite aux cheveux argentés, la poitrine fripée remontée jusqu’au cou par sa robe du soir, et son mari, la cinquantaine, style fonctionnaire. Un Arabe grassouillet, dégoulinant de sourires et une jeune femme très mince, l’air d’une salope bien élevée, avec des cheveux roux très courts et un ensemble de soie verte moulant.
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En rentrant du ranch, il n’y a qu’à faire un crochet au-dessus du golfe du Mexique. Vous descendez à trois mille pieds, vous ouvrez la porte arrière du DC 9 et vous larguez votre colis. Il ne sera pas le premier. Les requins du golfe ont tellement bouffé de mafiosi qu’ils parlent sicilien...
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— Nous ne sommes quand même pas à Moscou…
— C'est pire, fit Jim Gaven. À Moscou, il y a une ambassade. Ici, il n'y a rien. Ce foutu pays n'existe pas. Salisbury est l'unique capitale du monde sans une seule ambassade, un seul consulat. En cas de pépin, vous êtes livré à vous-même.
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Bob Lénard appuya son pouce trempé de sueur sur la mollette commandant le réglage latéral de sa plaque de couche, la déplaçant de quelques millimètres. Le crochet métallique prolongeant le talon était bien coincé dans son aisselle, soudant le haut de son corps à la crosse orthopédique de la carabine à répétition. Les deux pointes du bipied ancrées dans la latérite lui donnaient une stabilité parfaite, et Bob, dans la position du tireur couché, épousait étroitement les aspérités du sol. Il fit jouer les muscles de ses bras, cherchant la position idéale, régla légèrement en hauteur le buse de sa crosse, et serra la main droite autour de la crosse-pistolet derrière la détente.
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Ils mirent la télé pendant qu’ils dînaient. Les troupes russes venaient de pénétrer en Tchétchénie. But avoué : liquider les « bandits » de Bassaiev, responsables des attentats de Moscou… Leila secoua la tête. — Ils veulent surtout protéger le pétrole de Gourevitch et faire passer Vladimir Poutine pour un grand chef de guerre. En vue des prochaines élections présidentielles
.../...
Les attaques russes s’intensifiaient en Tchétchénie, appuyées par des bombardements sauvages. Sans réaction de la communauté internationale. Quant à Boris Eltsine, il était muet et invisible… La popularité de Vladimir Poutine augmentait, selon les sondages. On ne parlait plus des attentats, sauf pour rappeler que l’armée russe était en Tchétchénie pour venger les morts innocents de Moscou.
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À Monaco, le délit de sale gueule n’était pas une vue de l’esprit. La Principauté était un des derniers endroits d’Europe où il fallait fournir une pièce d’identité pour s’inscrire dans un hôtel. La Sûreté monégasque veillait férocement à la tranquillité de ses milliardaires.
.../...
Personne ne peut imaginer le niveau de corruption en Russie. Tout le monde vole. Il n’y a plus d’État. Plus de sanctions. À Moscou, on raconte l’histoire suivante : deux Russes se rencontrent. Le premier dit à l’autre : « On a publié la liste des pays les plus corrompus. La Russie est deuxième ! » « Pas première ? » s’étonne le second Russe. « Non, on a payé pour n’être que deuxième… »
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L'amour est aussi synonyme de patience, s'inscrit dans l'attente et l'euphorie s'imprègne de la présence voire de réminiscences ressurgissent électriques et familières telle une présence indélébile et inexorable de l'aimée( e), Ô. Il en est parfois le cas pour l'amour paternelel, maternel, fraternel ou filial ou patriotique : mais c'est le degré qui différencie. Et chez Malko, c'est comme chez James Bond remarquable.
Oko-Olingoba Noemet
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- Nous avons un "secondary plan. Pousser l'exploitation à mort pendant trois ans et vider les mines. Les experts disent que c'est possible.
Ce sont es mêmes qui avaient prédit que les Sud-Vietnamiens pouvaient tenir tête aux communistes...
- Neuf fois sur dix, les experts se trompent remarqua Malko. C'est ce qui les rend indispensables.
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- Ecoutez, je repartirai à l'assaut quand j'aurai de quoi me défendre. Tout le monde est armé à Moscou. Débrouillez-vous. Faites-moi porter un pistolet à l'hôtel. En attendant, je regarderai la télévision... Ce qui est presque pire que de se faire tuer.
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Le regard de ses yeux en amande aurait extirpé du sperme à un centenaire.
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