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Citations de Gianni Biondillo (35)


La vie est assez difficile comme ça, et les plaisirs vraiment peu nombreux. Manger, baiser, dormir. Des trucs basiques, rien de particulièrement élaboré. Mais les mêmes pour tout le monde, d’après lui. Il se méfiait de ceux qui ne mangeaient que pour se nourrir, comme si c’était un problème d’approvisionnement énergétique, il avait de la compassion pour les insomniaques, bouffés par le stress, il n’arrivait vraiment pas à comprendre ceux qui ne trouvaient pas dans une bonne baise le meilleur moyen de résoudre les conflits. Chacun s’occupe de ses fesses, c’est le cas de le dire. La paix dans le monde, aux dires de Mimmo, s’atteignait en quelques actions bien coordonnées: une tablée d’amis, quelques pots, les effusions vespérales avec ceux qu’on aime et, enfin, le repos du guerrier, mérité.
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Elle avait une douceur implicite, une sorte de don du ciel qui transformait sur ses lèvres chaque perfidie en sucre.
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La cruauté des latitudes ne laisse pas d’issue.
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"Quels sont les choses qui ont poussé un gang mafieux à libérer un petit détenu ? Une unité d'élite découvre que ce n'est pas ce qu'elle pense de ce détenu...." Tobias. Sde TMA
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Il se méfiait de ceux qui ne mangeaient que pour se nourrir, comme si c’était un problème d’approvisionnement énergétique, il avait de la compassion pour les insomniaques, bouffés par le stress, il n’arrivait vraiment pas à comprendre ceux qui ne trouvaient pas dans une bonne baise le meilleur moyen de résoudre les conflits.

Chacun s’occupe de ses fesses, c’est le cas de le dire. La paix dans le monde, aux dires de Mimmo, s’atteignait en quelques actions bien coordonnées: une tablée d’amis, quelques pots, les effusions vespérales avec ceux qu’on aime et, enfin, le repos du guerrier, mérité.
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La brume, la brume, cristaux de glace suspendus, nuage pédestre, la brume qui monte, petite pluie fine, orgeat opalin qui cache les choses lointaines, halo blanchâtre, pâle, diffuseur laiteux d’abstraites réminiscences lunaires, la brume dure, presque, solide, trempée, des millions de gouttelettes dansantes, qui estompent, émoussent, amortissent l’ouïe, la brume qui presse, qui étouffe les chuchotements, capitonne les pas, fait taire les chiens, se couche sur la plaine, la brume, drap de coton étendu, voûte de voile, coupole de fumée, vapeur, brouillard, la brume, celle des contes de fées, mystérieuse, menteuse, domestique, la brume des rêves, celle que les enfants de Milan n’ont jamais vue, mur d’ouate, rideau de théâtre, haleine de la terre, la brume qui presse dans le cadre en damier de la fenêtre, qui voudrait se précipiter, gicler, entrer dans l’obscurité de la cellule, se répandre, glace sèche, fumigène, la brume qui enfin se retient, pudique, effrayée par les hurlements de détresse qui résonnent dans le noir profond, la brume qui se fait vague lueur, verre gravé, qui se retire, retourne dans le monde, et, vaincue, quitte les cris et les gargouillis de sang éructés par les mâchoires épuisées de l’homme, écroulé sur la civière, à un pas de la mort. Peut-être.
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Ferraro attendait patiemment, assis sur un petit canapé dans le hall de l'hôtel, en feuilletant d'un air distrait quelques quotidiens. Puis il vit la jeune femme s'approcher de la réception, avec son bagage refait à toute vitesse ou alors non, peut-être n'avait-elle pas eu le temps de répartir les chemisiers dans les tiroirs, de suspendre les vestes dans le placard. Peut-être n'avait-elle fourré dans sa valise que le pyjama et les quelques affaires portées la veille.
A la réception, ils lui présentèrent leurs condoléances avec mesure et décence, mais il n'oublièrent pas de lui faire payer la chambre réservée par son père. La jeune femme ne broncha pas, signa où elle devait signer et, prenant sa valise, se dirigea vers le policier.
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À part Hamid, la famille Ganache et deux ou trois autres copropriétaires, ceux qui habitaient l’immeuble étaient surtout des locataires : ouvriers maghrébins, maçons roumains, étudiants méridionaux. “Putain de destin”, pensa-t-il quelques jours après avoir déménagé. “Je m’en vais du quartier de Quarto et je le retrouve dans ma cour.” Tout entier et encore plus dense. Mais surtout plus bruyant. À commencer par son voisin, Simone, un garçon très élégant dont le métier était de faire des passes du matin au soir.
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Hamid aimait l’idée de louer à un flic, ça lui donnait un sentiment de sécurité, parce que avec tous ces Péruviens soûls qu’on voit à la télévision, laisser les enfants dans la cour, ça lui faisait peur.
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Zeni avait pris sa retraite, quand De Matteis, le nouveau patron du commissariat de Quarto, lui avait demandé de revenir, il avait été abasourdi. De Matteis le détestait, il lui avait toujours mis des bâtons dans les roues, quel sens cela avait-il de le rappeler ? À moins qu’il ne prenne plaisir à l’humilier, ce qui était très probable.
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Aller à Rome avait aussi été pour Ferraro un geste de défi puéril envers Francesca, son ex-femme, il voulait lui démontrer que ce n’était pas vrai, qu’il n’était pas un loser indolent, incapable de grandir, enchaîné aux lieux de son enfance. C’était elle qui avait raison, évidemment, mais il ne l’admettrait jamais.
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Luisa pouvait toujours dire qu’au fond, elle n’avait pas faim et qu’elle regrettait seulement que Michele n’ait pas pu apprécier l’extraordinaire travail de mise en scène exécuté par le food designer. ( Food designer ? Mais on ne les appelait pas cuisiniers autrefois ?) Ferraro n’avait guère d’intérêt pour le concept formel et le dispositif visuel de ces aliments déstructurés et à la cuillère, si compliqués à atteindre vu la plaie des sauterelles affamées en train de tout dévorer.
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Quoique le mois de septembre fût bien avancé, le rapport entre l’interaction gravitationnelle et le transfert forcé de masses d’air ascensionnelles continuait à avoir une hauteur géopotentielle tout à fait considérable. C’était dû non pas tant à la présence d’une zone de haute pression d’origine océanique subtropicale.
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C’était comme s’il existait deux villes, deux Milan, une pour les dieux et une pour les damnés. Deux mondes qui n’auraient jamais du se croiser.
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Si elle n’avait pas été inquiète pour son frère, il lui aurait semblé se trouver dans une fable où se passent des choses très curieuses : sèche-main d’air, vieux sages immortels, escaliers qui bougent, trains dans le ventre de la terre.
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En somme, quoiqu’un peu ancienne une phrase résumait bien les faits: c’était une foutue nuit de fin d’été où même immobile on suait comme un cochon dans sa porcherie.
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- Le luxe coûte, Ferraro. Les belles choses coûtent. Il n'est pas dit que ce qui coûte est beau. Mais ce qui est beau, coûte, souvenez-vous-en.
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Il s'en était rendu compte à son époque, avec Giulia, quand il avait déménagé à Rome pour son travail. Il avait laissé une petite fille à sa femme et, finalement rentré à Milan, il s'était retrouvé à gérer une adolescente. Le temps qu'on ne consacre pas aux enfants est un temps qui ne revient pas. C'est du temps perdu.
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Où était donc son enfance urbaine ? Tout avait été balayé.
Un immense chantier, un gratte-ciel qui a l'air d'un matelas, les deux autres seulement en projet, arrêtés pour cause de crise économique. Et ce nouvel ensemble immobilier qui fait qu'on se croirait à Miami Beach. Nous vivons plus longtemps que nos villes. C'est nous désormais, les monuments urbains, les dépositaires de la mémoire collective, moins périssables que les briques mêmes.
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Ferraro improvisa deux omelettes au jambon. Pendant ce temps Giulia préparait une salade fenouil-céleri. (...) Un filet d'huile, un peu de sel, elle posa le plat sur la table
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