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Citations de Gillian Flynn (518)


C’était la sensation que j’éprouvais à présent : j’avais l’impression d’avoir cisaillé quelque choses sans relâche, d’en être venue à bout et de me retrouver toute seule de nouveau…
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Mais c’était mon habitude ; j’avais dans ma tête des conversations frénétiques, hargneuses, je me mettais en colère pour des choses qui ne s’étaient pas encore produites. Pas encore.
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Ne jamais laisser de message à quelqu’un que vous voulez vraiment joindre. Non, vous continuez de téléphoner sans cesse jusqu’à ce que la personne décroche et vous vous dépêchez de lâcher les mots qui la forceront à rester au bout du fil.
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A l’hôpital, ils m’ont donné un sédatif et amputée de trois orteils nécrosés par le froid et la moitié d’un annulaire. Depuis lors, j’attends la mort.
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L’espoir fait vivre… Ces mots avaient été le fléau de mon enfance, pour rappeler constamment que rien ne s’arrangeait vraiment, pas seulement pour moi mais pour tout le monde, et c’est pourquoi quelqu’un avait inventé un tel dicton. Histoire qu’on sache tous qu’on n’aurait jamais ce dont on avait besoin.
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Mais je sais apprécier des excuses sincères à la façon dont quelqu'un qui n'a pas d'oreille sait apprécier un beau morceau de musique.
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Mais je suis née hors de mes gonds... Il ne m'en faut jamais beaucoup pour perdre patience. Je n'ai peut être pas la phrase "allez vous faire foutre" sur le bout de la langue en permanence, mais elle n'est jamais loin. Au milieu de la langue, disons.
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A présent il pensait à des souris. Le gros chat que nourrissait sa mère avait repéré un nid et gobé deux ou trois souriceaux gluants avant de le déposer la demi-douzaine restante devant la porte de derrière. Runner venait de partir – pour la deuxième fois – donc c’était Ben qui avait la tâche de mettre fin à leurs souffrances. (…) Finalement, il avait pris une pelle et les avait écrabouillés contre le sol. Des bribes de chair éclaboussaient ses bras, et sa colère montait de plus en plus : chaque grand coup de pelle augmentait sa fureur. Alors comme ça tu crois que je suis une mauviette, Runner, tu crois que je suis une mauviette, hien ! Quand il eut terminé, il ne restait sur le sol qu’une tache collante. Il était en sueur, et en levant les yeux, il surprit sa mère qui l’observait de derrière la porte grillagée. Au dîner, ce soir-là, elle s’était montrée silencieuse. Elle fixait sur lui un visage inquiet, des yeux tristes. Il avait juste envie de lui balancer : Parfois ça fait du bien de niquer quelque chose. Au lieu de se faire toujours niquer
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Vous croyez qu'une fois que vous connaîtrez la réponse vous trouverez la paix ? Comme si savoir allait vous guérir d'une certaine façon ? Vous pensez qu'après ce qui s'est passé vous pourrez trouver un jour la moindre paix ? Que dites vous de ça, au lieu de vous demander ce qui s'est passé, contentez vous d'accepter ce qui est arrivé.
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« Parfois, tu laisses les gens te faire du mal, mais en réalité, c'est toi qui leur fait mal », m'a rétorqué Amma en sortant une sucette de sa poche. A la cerise.
« Tu vois ce que je veux dire? Quand quelqu'un cherche à te bousiller, et que tu le laisses faire, c'est toi qui le bousilles encore plus. Et après, c'est toi qui as le pouvoir. Tant que tu ne perds pas la tête. »
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Les infirmières sont un peu plus respectées aujourd'hui. Juste un petit peu plus.
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Je me coupe, voyez-vous. Je me taillade la peau. Je l'incise. Je la creuse. Je la troue. Je suis un cas très particulier. Je n'agis pas ainsi sans raison : ma peau hurle. Elle est couverte de mots - cuire, bonbon, minou, boucles -, comme si un élève de cours préparatoire avait appris à écrire sur ma chair avec un canif. Parfois - parfois seulement - j'éclate de rire. Quand je sors de la baignoire et que, du coin de l'oeil, j'aperçois sur le flan d'un mollet ; "babydoll". Quand j'enfile un pull et que soudain, "nocive" flashe sur mon poignet. Pourquoi ces mots-là en particulier? Des milliers d'heures de thérapie ont inspiré quelques idées à de brillants cliniciens. Il s'agit souvent de mots à connotation féminine. Ou bien négative. J'ai gravé sur ma peau un certain nombre de synonymes pour "anxieux" : onze en tout. Tout ce que je sais, c'est que, sur le moment, c'était crucial de voir ces lettres sur moi - et pas simplement de les voir, mais de les sentir, aussi. Comme cette brûlure sur ma hanche gauche : jupon.
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Les petites villes pourvoient en général aux habitudes d'un seul profil de buveurs.Qui peut varier : il y a les villes bastringues qui cantonnent leurs bars en périphérie, ce qui donne aux habitués l'impression d'être un peu des hors-la-loi. Il ya les villes bourgeoises, où l'alcool se sirote dans des bars qui facturent leur verre de gin la peau du bas du dos, si bien que les pauvres n'ont plus qu'à picoler chez eux. Il y a les villes commercantes, peuplées par les classes moyennes, où la bière est servie avec des beignets aux oignons et des sandwiches aux noms coquets.
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Dans quelque débat que ce soit, je n'étais jamais vraiment de mon côté.


Oui, je suis là, ai-je dit, et ça a été un choc de découvrir à quel point ces mots me réconfortaient. Quand je panique, je les prononce à voix haute. Je suis là. En général, je n'ai pas l'impression d'être là. Je me sens comme quelqu'un qu'une simple bourrasque de vent tiède suffirait à effacer, à faire disparaître à jamais, sans laisser de trace. Certains jours, je trouve cette pensée apaisante ; d'autres, elle me glace.
Cette sensation d'impondérabilité vient, je pense, du fait que je sais si peu de choses sur mon passé - c'est du moins les conclusions auxquelles a abouti le psy, à la clinique.
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Les meurtres m'avaient laissée complètement déphasée par rapport à ce type d'appréciation : je partais du principe que le pire pouvait toujours se produire, puisque le pire s'était déjà produit.
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Mais c'était mon habitude : j'avais dans ma tête des conversations frénétiques, hargneuses, je me mettais en colère pour des choses qui ne s'étaient pas encore produites. Pas encore.
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Je n'étais pas une enfant aimable, et je suis devenue une adulte profondément mal aimable. Si on voulait dessiner mon âme, on obtiendrait un gribouillis avec des crocs pointus.
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"La mesquinerie qui m'habite est aussi réelle qu'un organe. Si on me fendait le ventre, elle pourrait fort bien se glisser dehors, charnue et sombre, tomber par terre, et on pourrait sauter dessus à pieds joints. C'est le sang des Day. Il y a quelquechose qui cloche. Je n'ai jamais été une petite fille sage, et ça a empiré après les meurtres. En grandissant, Libby la petite orpheline est devenue maussafe, lymphatique, trimballée de mains en mains au sein d'un groupe de parents éloignés - des cousins issus de germains, des grandes-tantes, des amis d'amis-, collée dans une série de mobil-homes ou de ranches décatis aux quatres coins du Texas. J'allais à l'acole dans les vêtements de mes soeurs mortes : des chemises aux aisselles jaunies."
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