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Citations de Goldie Goldbloom (22)


_"On cesse de s'aimer soi-même si l'on n'est aimé de personne, Gin."
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«  La sage- Femme dit à la femme hassidique : «  Vous arrivez à terme le 13 juillet .
N’est - ce pas une perpective réjouissante ? » .Surie marqua un temps d’hésitation.
«  Non, dit- elle .
J’avais espéré avoir enfin un peu de temps pour moi,
——-Est - ce que vous n’avez pas déjà des petits -enfants ?
Vous devez être très prise de toute façon .
Qu’est - ce qu’un enfant de plus dans une famille comme la võtre ? » .
Surie se borna à répondre avec douceur q’un enfant est un monde en soi . »
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"Mais il n'y a rien de mal à être médiocre tant que l'on est honnête."
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Goldie Goldbloom
Elle prit une profonde inspiration et regarda de nouveau autour d'elle. Il n'y avait pas en vue une seule femme enceinte qui eût plus de quarante -cinq ans. Pauvre Surie. Pas étonnant qu'elle n'ait rien dit. Au sein de cette communauté, en ces lieux, chacun se conformait à un code invisible. Si Surie détonnait à la maternité, ici, grosse à cinquante-sept ans, elle serait frappée d'anathème, dans un milieu qui accordait tant de prix à l'uniformité.
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_"Peut-il y avoir un gagnant à la guerre ? dit Antonio. Tout le monde y est perdant."
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- J'aime beaucoup être grand-père, murmura-t-il. Il aimait un grand nombre de choses. Il raffolerait aussi des jumeaux. On se lassait parfois de l'entendre évoquer ses engouements ainsi que de trébucher au sous-sol sur les reliefs de ses multiples activités. Les carreaux de mosaïque. Les machines à tricoter les chaussettes. L'amoncellement des outils don't il se servait pour faire du parchemin font cette ponceuse rotative qui l'avait rendu sourd. Les pots de peinture entamés. Au moins s'essayait-il à des choses. Certains hommes avaient grand-peine à s'extraire de leur lit le matin. Et il y avait quelque chose de touchant dans le côté juvénile avec lequel il se laissait emporter par ses tocades. (page 61)
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"[...] ce qu'on a dans la tête est encore plus important que ce qu'on fait."
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C'était à croire que Yidel possédait des antennes finement réglées sur elle. Il savait presque toujours quand quelque chose la tracassait ou si elle avait ne fût-ce que mal à un pied. Cette communication tacite dans laquelle il excellait. Pourtant, il n'avait rien relevé des signes de sa grossesse : les nausées matinales, les crises de larmes, les varices douloureuses et les pieds gonflés, les courses jusqu'à la salle de bains, les sommes dans l'après-midi, les poussées de boutons, un dégoût pour la carpe farcie, le ventre rebondi, les mouvements des bébés, d'insupportables démangeaisons.
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Elle ne se sentait pas comme la Surie qui s’était rendue à Manhattan plus tôt dans la journée. Elle ne se sentait plus comme la femme qui avait préparé ce matin-là cinq omelettes et un énorme pot de café. Mais elle n’aurait su dire en quoi elle était différente. Sa seule pensée était qu’elle allait traverser le pont à pied au lieu de prendre le bus et que l’air frais ferait du bien à son organisme.
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« Mes enfants et mes petits-enfants auront toujours un foyer.
- Mais que se passerait-il, lui objecta Val, que se passerait-il si un de vos enfants se détournait de la religion ? Ou s'il devenait un Hitler ou un Oussama ben Laden ? »
Surie fit la grimace.
« Comme vous y allez ! Vous n'avez rien de plus raisonnable ?
- D'accord. Que se passerait-il si vous aviez un fils qui soit gay ? Vous connaissez le mot gay ? Est-ce qu'il pourrait rester parmi vous ? Est-ce que vous l'aimeriez tout pareil ? »
Surie sentit son visage se pétrifier, un vent glacé lui parcourut les côtes.
« Oui, nous continuerions de l'aimer.
- Mais n'est-il pas exact que votre communauté rejette les enfants qui sont comme ça ? C'est ce que j'ai entendu dire. Les jeunes qui se démarquent d'une manière ou d'une autre ? »
Au fond de la poche de son manteau, Surie serrait les lunettes vert citron au point qu'une des charnières métalliques lui blessait la paume de la main. Elle secoua la tête.
« Mais si ! insista Val. Les journaux publient des articles à ce sujet. Il y en avait un il n'y a pas longtemps, un écrivain qui disait avoir été "élevé comme un veau" et ensuite conduit à l'abattoir quand il n'est plus entré dans le moule. »
Les lunettes entaillaient la chair de Surie. Un fluide brûlant se répandit sur sa main glacée.
« Si ce n'est pas soumis à conditions, qu'est-ce qui l'est ? "Sois comme moi et on t'aimera." N'est-ce pas votre credo ? »
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Dès le moment où elle avait relevé les premiers symptômes, elle avait su, au plus profond, ce qu’ils signifiaient. Malgré sa honte, elle s’y était presque résignée, cela jusqu’à ce que Val lui annonce que c’était des jumeaux.
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- Rappelle-toi, dit-il. A chacune de tes fausses couches tu as tenu à donner un prénom au bébé. Tu as toujours voulu savoir où ils étaient enterrés. Tu as toujours insisté pour les prendre quelques instants dans tes bras. Tu n'as jamais été adepte de vivre exclusivement au sein de la communauté. Tu as souvent pris des décisions dictées par ton cœur. Rien de ce que les rabbins ou moi-même aurions pu dire ne t'aurait fait changer d'idée. Des divergences assez vénielles. Et tu sais bien que moi non plus, je ne me conforme pas à cent pour cent à la règle.
Son goût prononcé pour les émissions d'informations à la radio. Son habitude de chanter sous la douche.
"On peut avoir de ces menues déviances. Elles ne font de mal à personne."
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Est-ce que vous n’avez pas déjà des petits-enfants? Vous devez être très prise de toute façon. Qu’est-ce qu’un enfant de plus dans une famille comme la vôtre?
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"Il y a plus de connexions nerveuses entre la main et le cerveau qu'entre toute autre partie du corps. Chaque geste que nous faisons peut donner un puissant aperçu sur notre vie intérieure."
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"Les histoires révèlent un peu de ce que l'on est [...]."
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Moi aussi je suis enceinte!
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Au sein de cette communauté, en ces lieux, chacun se conformait à un code invisible. Si Surie détonait à la maternité, ici, grosse à cinquante-sept ans, elle serait frappée d'anathème, dans un milieu qui accordait tant de prix à l'uniformité.
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[...] Purim était un temps dévolu à la joie, à un bonheur sans limites. Dieu ne permettrait pas qu'elle meure en une telle journée de liesse.
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Personne ne lui posait la question, déclara Surie, mais qu'y avait-il, après tout, de si terrible dans la fait d'aimer un homme plutôt qu'une femme ? Est-ce que la Torah interdisait d'aimer ? Elle ne savait pas, ne voulait pas savoir, ce que Lipa faisait derrière des portes closes. Mais elle ne savait pas davantage ce que ses amies, des femmes qu'elle connaissait depuis cinquante ans, faisaient en privé. Aucune ne parlait de ces choses. Comme elle aurait voulu que le voile du secret soit aussi abaissé dans le cas de Lipa ! Cela se serait-il passé différemment s'il avait pu amener un jeune homme à la maison et le présenter à la famille, lui montrer les albums de photos, l'invite à leur repas de Hanoucca ? Lipa aurait-il toujours été de ce monde s'ils avaient su l'aimer tel qu'il était ?
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Revenant auprès de la sage-femme après plusieurs circuits dans l'appartement, Surie lui avait dit : « Pourquoi faudrait-il que je crie, pourquoi faudrait-il que je geigne, alors que je suis en train d'accomplir ce que je dois faire ? Alors que je m'acquitte de mon rôle au sein de la Création ? Dieu merci, je connais ma place dans le monde. La Torah parle de bien des choses, mais toujours, toujours des enfants qui sont engendrés, des enfants pour lesquels on doit se sacrifier. Chaque partie de ma vie est tournée vers les enfants, les mettre au monde, les élever. [...] »
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