Graeme Macrae Burnet

Je me suis inscrite à la rencontre avec Graeme Macrae Burnet car j’aime particulièrement les éditions sonatine. D’abord leurs livres sont beaux et leurs auteurs qu’ils publient sont décalés, originaux et les histoires sont surprenantes par leur construction et/ou leur déroulement.

« L’accusé du Ross-Shire » ne déroge pas à la règle. Le choix de présenter des pièces historiques (en préservant le style de l’époque) et de retranscrire les minutes du procès n’est pas classique pour un policier. On se rapproche plus du documentaire.

C’est d’ailleurs ce qui m’a dérangé à la lecture. Je ne suis pas ni amatrice de roman historique, ni de documentaire, ni de faits réels. La retranscription des événements par l’auteur des crimes, en style ancien, de façon un peu détachée, ne m’a pas permise de m’attacher aux personnages. Je les ai même trouvés assez antipathiques.

Par contre, la rencontre avec l’auteur a été un pur plaisir. Il est passionné et passionnant. Le travail de recherches sur le contexte historique est fouillé et nous permet de découvrir une partie de l’histoire des paysans écossais que l’on ne soupçonne pas.

Je suis impatiente de découvrir le 1er roman de cet auteur que Sonatine a la bonne idée d’éditer prochainement.

Une bonne lecture même si j'ai eu du mal à rentrer dedans au début. J'ai le plus apprécié la vraiment narrative. On se prend de pitié pour les personnages vraiment très rapidement même si au final il faut se méfier de leurs histoires... Un bon policier qui sort des sentiers et nous permet de découvrir un pays et une époque.

Il y a des livres qui sont conçus sur de fausses bonnes idées: "l'inconnu du Ross Shire" fait partie de ceux-là.

Dans ce livre l'auteur , sous prétexte de faire un roman précis, nous livre tous les tenants et les aboutissants d'un crime. Du coup nous lisons un journal , sans réel intérêt, sur la vie difficile des paysans en Écosse au XIXeme siècle, puis il y a le meurtre mais comme celui-ci est annoncé dès le début, il n'y a aucune surprise, enfin nous avons les minutes du procès, mot à mot.

Bref, on est très loin d'un roman policier classique puisque il n'y a pas une once de suspense, pas le moindre ressort, pas de rebondissement, rien qu'un livre assez laborieux et très ennuyeux finalement.

Lachlan Le Large et Le Noir MacRae nourrissent une inimitié dont les causes se sont perdues dans la nuit des temps. Un jour, le fils MacRae, Roderick, tue certains membres de la famille Lachlan. Pourquoi ?

Une écriture qui procède par cercle concentrique et amène son lecteur, de manière on ne peut plus machiavélique, vers le dénouement. Pourquoi a-t-il tué ? L’a-t-il fait en état d’aliénation passagère ? Etait-ce un crime prémédité ? Y a-t-il été poussé par la pauvreté, l’indifférence, les rumeurs, l’impossibilité de mener la vie d’homme qu’il rêvait d’avoir ?

Et s'il y avait une autre explication que coupable ou non coupable, responsable mais pas coupable ?

Et si Roderick était un surdoué, biologiquement incapable (avant 25 ans) de construire son jugement sur la logique et/ou la raison ?


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