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Critiques de Graeme Macrae Burnet (184)
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La disparition d'Adèle Bedeau

Dès la préface le ton est donné, Graeme Macrae Burnet va jouer avec son lecteur et le balader tout au long du roman ! Et ça fonctionne très bien.



Deux personnages, Manfred Bauman le banquier et Georges Gorski le policier évoluent dans une ville banale et maussade, Saint-Louis, près de Strasbourg.



Manfred est secret, inadapté, la plupart du temps transparent pour les autres et légèrement paranoïaque. Georges, de son côté, est hanté par un meurtre qu'il n'a pas su élucider 20 ans auparavant.



Quand Adèle Bedeau, la serveuse du restaurant où Manfred a ses habitudes, disparaît, les routes de Georges et Manfred se croisent à nouveau. Ah oui, parce qu'il y a vingt ans déjà...



Jeu de pistes autour d'une disparition, jeu de miroir autour de deux hommes englués dans leurs passés, jeu de dupes autour de la vérité, ce roman se lit avec un petit sourire constamment au bord des lèvres car la plume de Graeme Macrae Burnet est volontiers ironique et mordante.



Les personnages de Manfred et Georges prennent corps peu à peu, révélant leurs failles et leurs contradictions.



J'ai lu ce livre de la rentrée littéraire d'une traite, jusqu'au dénouement, surprenant !

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La disparition d'Adèle Bedeau

L'intrigue avance du même pas lent et obstiné que celui du commissaire Maigret, promène le lecteur dans les psychoses de Manfred et les rituels immuables d'un bistrot, rôde dans les bas-côtés des nantis et des ambitieux, des médiocres et des grands brûlés de l'enfance. A tout prendre, La Disparition d'Adèle Bedeau n'est pas un polar, mais la chronique implacable et entêtante d'une tragédie en marche.
Lien : https://www.lexpress.fr/cult..
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L'Accusé du Ross-Shire

Il est très difficile de classer ce livre dans un genre précis: il s’agit tantôt d’un policier où rapports médicaux, procès et témoignages vont se suivre, tantôt d’un roman historique, tantôt d’une biographie tellement les faits qui nous sont narrés semblent réels. On peut dire que ce livre nous fait sortir de notre zone de confort. Une grande partie du roman est dédiée au récit de Roderick Macrae qui va raconter comment il est venu à commettre 3 meurtres. La construction du roman est vraiment unique et intéressante. L’intrigue de l’histoire n’est pas tant de savoir s’il est coupable ou non puisque c’est un fait qui semble être acquis dès le début du livre, mais plus de savoir s’il était en pleine possession de ses facultés mentales, c’est à dire était-il « aliéné » ou non au moment des meurtres ?

On rentre très facilement dans l’histoire, l’écriture étant soignée et très riche. Un glossaire est mis à disposition pour se familiariser avec le vocabulaire employé. L’histoire me semble tellement plausible que je n’ai toujours pas compris si c’était une histoire vraie ou non. Ce qui montre je pense du talant de narration de l’auteur. Il me faut tout de même vous avertir que le récit du criminel est dur: le contexte social, la relation du meurtrier avec son père, le décès de sa mère, le détail de ses meurtres rendent parfois le récit difficile.

Je suis ravie d’avoir pu découvrir ce roman, car je pense que je ne me saurais jamais arrêtée dessus si je l’avais croisé en librairie.
Lien : https://littlemeggy.wordpres..
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L'Accusé du Ross-Shire

Ecosse, dans un village isolé des Highlands. Nous sommes en 1869.

Graeme Macrae Burnet met en scène un jeune garçon de 17 ans, meurtrier du constable de son village et de deux de ses enfants. Le jeune homme déclare coupable et explique son meurtre par sa volonté de libérer son père du harcèlement dont il est victime depuis des mois. En prison, un avocat lui est nommé d’office. Il se prend de sympathie pour le jeune homme dont il perçoit l’intelligence hors norme. Pour l’aider à tenir le coup, il lui propose de rédiger sa vie par écrit. Le paysan rédige tout un manuscrit.

L’auteur présente ce fait divers et son procès comme une histoire vraie qu’il aurait découverte dans des archives et les journaux de l’époque. Je me suis demandé tout le long du récit quelle avait été la part de rédaction de l’auteur par rapport à celle de son héros. J’avoue avoir même cherché, à la fin de ma lecture, des traces du procès sur internet ! Je suis crédule je le sais, mais réellement le procédé d’écriture est intéressant et rend la lecture vivante.

L’histoire en revanche est assez banale. Un village pauvre. Des familles de métayers à la solde du laird propriétaire des terres et de son régisseur. Un villageois plus opportuniste que les autres qui endosse le rôle de constable et use de son pouvoir pour humilier. Eugène Le Roy avait déjà traité le sujet en 1899 (Jacquou le Croquant, Hachette jeunesse, 2006) et il n’est pas le seul. On sait comment se terminaient les drames humains à l’époque.

L’intérêt du récit réside ailleurs : dans sa construction, comme évoqué précédemment. Dans le détail des évènements qui aboutissent à l’inéluctable, puis dans le descriptif minutieux du procès. Graeme Macrae Burnet avance pas à pas, avec finesse et psychologie, pour évoquer les faits, décrire les personnages, planter le décor du pauvre village écossais. Pas de surprise dans l’intrigue, donc, mais une belle écriture factuelle. Naïveté et manipulation sont bien restituées.

En fermant le roman, je me suis demandé si j’avais aimé ou pas. Le manque de prise de risque dans l’intrigue a-t-il plus ou moins de poids que la qualité de l’écriture ? Chacun jugera, en fonction de ses propres priorités. Pour ma part, j’ai été séduite mais espère une histoire plus envolée pour un prochain roman du même auteur.



Merci à Masse Critique et à l'éditeur pour cette belle découverte.
Lien : http://akarinthi.com/
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L'Accusé du Ross-Shire

Né en 1967, Graeme Macrae Burnet est un écrivain écossais comptant trois romans à son actif. L’Accusé du Ross-Shire, le second dans son œuvre et aussi le premier traduit chez nous, vient de paraître.

En 1869, Roderick Macrae, dix-sept ans, a été arrêté après un triple assassinat dans un village isolé des Highlands. Dans un document écrit, le jeune homme relate sa vie et ses meurtres, sans jamais donner le moindre détail sur ses mobiles. Un procès doit faire la lumière sur ces crimes.

Quel astucieux roman ! Je reconnais que Graeme Macrae Burnet sait y faire. Dans une courte préface l’écrivain nous informe que suite à des recherches personnelles sur la généalogie de sa famille, il serait tombé par hasard sur des documents relatant l’affaire Roderick Macrae et qu’il va nous les présenter ici, à peine rectifiés pour les rendre plus compréhensibles au lecteur d’aujourd’hui.

Nous avons donc, la confession écrite du jeune homme qui décrit sa vie et avoue franchement avoir tué trois personnes, puis les rapports médicaux (gratinés) du médecin légiste ; un extrait d’un ouvrage consacré à la folie par un spécialiste de l’époque et les minutes du procès avec le verdict final, sans oublier des extraits de presse. Tous les éléments d’un dossier complet afin que le lecteur puisse se forger sa propre opinion : la question centrale n’étant pas de savoir si Roderick Macrae est un assassin – ce côté l’affaire est classé – mais le jeune homme était-il en pleine possession de ses moyens quand il a tué ? Bref, est-ce le crime d’un fou ou d’un homme sensé ?

Le bouquin est tellement bien foutu que je me suis senti obligé de faire des recherches pour savoir si l’auteur nous vendait de la fiction ou de la réalité, ne croyant pas vraiment ce qu’il affirmait dans son texte de remerciements final. Il s’agit en fait d’une fiction mais fort bien étayée par des sources de l’époque. Conditions de travail des fermiers dans ce coin perdu d’Ecosse, une minuscule communauté où tout le monde se connait, bien entendu mais surtout, tout ce qui a trait à l’institution judiciaire et là on sourit si j’ose dire. Facile aujourd’hui de ricaner des connaissances d’autrefois, je sais. Mais les examens sur l’accusé pour en déduire son état mental laissent rêveur. Quant aux analyses psychologiques, largement influencées par la différence de classe sociale entre l’examiné et les « pontes » de la médecine psychiatrique… Edifiant.

Une écriture enlevée, un récit rondement mené, le lecteur n’a jamais le temps de s’ennuyer, au contraire. D’autant que le jeune homme est fort sympathique, l’ennemi de sa famille particulièrement retors… mais nous n’en savons que ce que Roderick Macrae nous en dit. Le procès enchaine les dialogues savoureux et bien troussés. Un régal de bout en bout que j’ai dévoré avec appétit. Folie ou pas, chacun se fera sa propre opinion.

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L'Accusé du Ross-Shire

La première de couverture est belle, simple. Le titre intriguant, une quatrième de couverture aguicheuse mais c'est tout. Malheureusement, j'ai été déçu à la lecture de ce roman qui semblait pourtant prometteur. J'ai trouvé le temps long, j'ai traîné la patte pour le lire... Je me suis un peu ennuyée pendant ma lecture... Malheureusement, ce n'est pas le genre de livre que l'on peut sauter des pages, nous sommes obligés de tout lire pour pouvoir suivre le déroulement...



Pour commencer, je pensais que l'auteur nous livrait un véritable fait historique lié à sa famille mais il n'en est rien ! L'auteur se joue de ses lecteurs, j'ai moyennement apprécié car l'auteur nous indique dans la préface avoir retrouvé le manuscrit de son ancêtre ! De ce fait, il a décidé de faire des recherches dans le Highland Archive Center d'Inverness où il trouvera tout ce dont il a besoin grâce à la documentaliste qui lui sera d'une grande utilité.



Vous savez à quel point j'aime les thrillers et aime lorsque l'auteur arrive à nous vendre du rêve jusqu'à la fin de son roman ? Et bien là, non ! Je qualifierai plus ce livre comme un roman historique. L'auteur alterne les points de vue, ce qui aurait pu être le point fort de ce récit mais malheureusement, ce ne fut pas le cas, c'est beaucoup trop répétitif à mon goût. Puis, on s'amène à se poser des questions sur la crédibilité de ce personnage âgé de dix-sept qui nous conte son récit. Je ne pense pas qu'à cet âge, un jeune puisse avoir un tel regard sur les événements.



D'un point de vue historique et littéraire, le roman est plus que correct. C'est bien écrit, parfaitement documenté, l'auteur nous plonge avec réalisme dans la dure vie d'une petite communauté écossaise du XIXème siècle... L'auteur donne à ses lecteurs matière à réflexion concernant la responsabilité pénale de ses actes et de comment faire pour déterminer si telle est réellement le cas ou pas.



Vous allez me trouver un peu sévère avec ce livre mais le fait qu'il était classé comme étant un thriller, cela ne joue pas en sa faveur ! Il aurait été classé comment étant un roman historique, il aurait été dans son élément et j'aurai vu ce roman sous un autre jour et ma conclusion également.



Amateurs de thrillers comme moi, vous risquerez de ne pas trouver votre compte ! Je classerai plus ce roman comme de l'historique mais pas en tant que thriller, il n'a pas trop sa place dans cette catégorie...



En conclusion, je n'ai pas apprécié ma lecture mais cela ne veut pas lire dire que vous n'aimerez pas "L'accusé du Ross-Shire".
Lien : http://leslecturesdeladiablo..
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L'Accusé du Ross-Shire

"L'accusé du Ross Shire" relate l'histoire de Roderick Macrae, surnommé Rod le Noir, un jeune homme vivant à Culduie, un petit village situé sur la route au sud de Applecross en Ecosse, et accusé du meurtre de Lachlan Mackensie, connu sous le sobriquet de Lachlan le Large. Tout au long du récit, on se mêle subrepticement à sa vie, son enfance, on partage les aléas qu'il rencontre, passant du décès de sa mère au comportement violent de son père. On découvre un petit garçon vif d'esprit mais au comportement introverti, préférant rester auprès de sa sœur que partager des amitiés avec les jeunes gens de son âge. Tout aurait pu basculer pour lui s'il avait suivi les conseils de son professeur, mais les us et coutumes de son environnement familiale le pousse à être condamné d'avance... 



Malgré un début un peu long, je trouve que de façon très subtile et avec une fluidité dans l'écriture, l'auteur nous mène vers un évènement tragique qui dans son explication semble, paradoxalement, tout ce qui a de plus "banal". La personnalité de Roderick nous inquiète, on se pose des questions : est-il fou ou réellement sain d'esprit ? Il sème le doute dans notre esprit. Comprenons-nous ce jeune Roderick ? Partageons nous son besoin de vengeance ? Ses actes, aussi violents soient-ils, sont ils justifiables sur le fond ? L'action monte en degré au fil des pages sans pour autant que ce soit un environnement angoissant.

Au-delà de l'aspect romancé de cette histoire tirée de faits réels, Graeme Macrae Burnet livre une réelle critique des a priori que possèdent les gens de la ville sur les populations de la campagne, ces idées préconçues qui viennent condamner un habitant du fait de son accoutrement ou encore de son environnement familiale, ce côté industrialisation VS paysannerie. J'ai beaucoup apprécié la subtilité de son argumentation. 



Au niveau de l'écriture, les descriptions sont parfois un peu trop lourdes, trop longues et peuvent créer par moment une forme d'ennui. J'ai également été quelque peu gênée par les vas-et-viens entre le passé et le présent au cours du récit, ne sachant plus par moment où me situer chronologiquement. Au delà de ça, sur le fond l'idée est efficace, le plaidé contre les a-prioris bien mis en exergue et défendu par l'auteur, un polar fin et efficace. Le mélange des genres entre le côté interview, rapport d'enquête, récit du condamné est efficace pour donner cette originalité au récit, cet aspect documentaire romancé. Cela permet au lecteur d'avoir (presque) toutes les cartes en main pour se forger son opinion sur cette affaire de triple homicide. 



En conclusion, je dirai qu'il ne faut pas se fier aux premières pages du livre qui peuvent donner un faux semblant de monotonie à la lecture. L'écriture est agréable et le développement dans l'ensemble plutôt bien agencé, un "puzzle" dont les pièces s'imbriquent au fur et à mesure. 
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L'accident de l'A35

Amis du livre, bonjour.

Il faut être généreux dans la vie, et et cette enquête bien écrite l’est.

C’est la première fois que je lis cet auteur, et j’aime son style, ça glisse bien, on s’attache au personnage principal, mais je trouve l’intrigue un peu faible, et donc ce livre est long à lire.

Mais bon, on passe un bon moment, hâte de lire la suite des aventures de cet inspecteur !!.

Belle lecture à tous.
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La disparition d'Adèle Bedeau

Roman découvert grâce au livres poche offerts. C’est un roman mystérieux (je vous conseille de mener l’enquête dès ce qui est dit dans la préface…) qui est un peu désuet, avec une petite odeur de naphtaline. Nous sommes parfaitement plongés dans l’atmosphère de cette ville dortoir peu dynamique… L’histoire se lit facilement le dénouement est surprenant.
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La disparition d'Adèle Bedeau

L''écossais Graeme Macrae Burnet a décidé de berner son lecteur dès ... la préface !

Une fausse vraie préface qui présente l'auteur sous un faux jour, qui éclaire son roman sous un angle mystérieux et qui convoque Chabrol pour adapter l'intrigue au cinéma dans un film qui n'a jamais vu le jour ! 

Une fois savourée cette habile mise en bouche, La disparition d'Adèle Bedeau nous invite ensuite à Saint-Louis, petit village d'Alsace, au cœur de la France profonde.

Dans une petite ville ordinaire qui bat au rythme régulier des parties de cartes monotones du café de La Cloche.

Manfred Baumann est l'un des piliers de ce bar, un vieux garçon timide et renfermé qui pense beaucoup mais parle peu. Un taiseux asocial, mal à l'aise avec les autres en général et les femmes en particulier.

Le lecteur assidu du rayon polars aura déjà reconnu là, le profil type du coupable parfait.

Lorsque la serveuse du café disparait, un autre personnage rejoint la scène : Georges Gorski dans le rôle du flic.

Mais les choses ne sont évidemment pas aussi simples et c'est une véritable partie d'échecs qui commence entre un roi de la dissimulation silencieuse, un brin parano, et un flic aussi tenace que Colombo et fin psychologue que Maigret.

Très très loin des thrillers survoltés, le bouquin avance lentement, au rythme nonchalant de la petite vie ordinaire de province, mais les longues descriptions minutieuses filent en douceur sans en avoir l'air tant l'écriture de Graeme Macrae Burnet est fluide et agréable. Un régal littéraire qui change des auteurs habituels.

Avec un final mi-figue mi-raisin tout à fait dans l'esprit et l'ambiance du bouquin.

Pour celles et ceux qui aiment les ambiances à la Simenon.



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La disparition d'Adèle Bedeau

J’ai lu ce roman offert par Cultura suite à l’achat de deux livres de poche.



Je l’ai lu sans réelle conviction mais il s’est avéré que j’ai passé un bon moment de lecture. J’ai apprécié l’ambiance, la psychologie assez poussée du personnage et l’enquête policière. Une fin un peu moins rapide aurait été plus appréciable.



Le livre se lit facilement et rapidement, l’écriture est agréable et fluide.
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Une patiente

Après le suicide de sa sœur aînée, une jeune londonienne décide de piéger le psychothérapeute de cette dernière, Collins Braithwaite. Celui-ci est célèbre et également très controversé.

Dans cette optique, elle s'invente un "nom de scène", Rebecca Smyth (en référence au roman de Daphne du Maurier).



Le récit est partagé entre les écrits de la jeune sœur (cinq cahiers ayant échu à l'auteur du roman) et la biographie de Collins Braithwaite, dont on sent la personnalité borderline.

Le mélange des deux est absolument fascinant et réjouissant : la propriétaire des carnets s'y livre-t-elle vraiment ? Ou bien ment-elle comme elle ment à son thérapeute ? Est-elle réellement saine d'esprit ?



La frontière entre les deux personnalités, d'une part la jeune sœur et de l'autre l'indépendante et décidée Rebecca Smyth, se fait de plus en plus fine, et nos interrogations plus intenses.



Quel régal de se laisser prendre à nouveau dans les filets de Graeme Macrae Burnet !

Après L'Accident de l'A35 qui m'avait beaucoup plu, j'ai retrouvé l'auteur écossais en grande forme.

Le Londres des Swinging Sixties est bien restitué et ajoute un parfum de liberté et de transgression à l'ensemble. Une réussite !
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La disparition d'Adèle Bedeau

Manfred Baumann est un solitaire , taiseux , secret, surement mal dans sa peau ; employé de banque , il ne déroge jamais à ses petites habitudes , le même costume , le même bistro pour déjeuner à midi , la même visite à ses grands parents le dimanche . Quand la serveuse du bistro , Adèle , disparaît , le policier enquêteur l'interroge , il n'ose pas avouer qu'il lui a adressé la parole dans la rue et ainsi , il devient suspect . Son esprit tourmenté prend le dessus et il devient soupçonneux , insomniaque .

Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages de ce roman . Ils ont tous un côté malsain et j'ai éprouvé tout au long une espèce de malaise .
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L'Accusé du Ross-Shire

Reconstitution historique de l'auteur sur les traces d'un de ses ancêtres, ce livre nous mène dans un misérable village écossais au dix-neuvième siècle, pour nous présenter Roderick Macrae, jeune paysan de 17 ans.

Certainement un travail de recherche long et méticuleux sur le quotidien des paysans de l'époque tout d'abord, puis que le déroulement d'un procès avec un abominable triple meurtre dont tout accuse Roderick Macrae.

Une histoire glaçante par toutes les horreurs qu'elle nous révèle... mais Graeme Macrae Burnet a plus d'un tour dans son sac, il ne manque pas d'humour ni de malice, comme le lecteur finit par le découvrir !
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L'accident de l'A35

Promenade dans une enquête acratopège



Cette fois, nous suivons le prétendu auteur de la disparition d'Adèle, Raymond Brunet (pas très courant comme prénom dans les années 1960, quand même) alors qu'il a 17 ans et c'est dans sa tête d'enfant délaissé et brimé que nous nous baladons. De cette façon nous suivons ses intentions plus que ses actions qui le conduisent précisément aux conséquences qu'il avait voulu éviter. Nous le voyons apprendre la vie et ce qu'on lui a toujours caché.



Nous suivons aussi Gorsky devenu commissaire depuis le volume 1. C'est, par bonheur, un flic qui sort des schéma : il ne croule pas sous le boulot, il ne traîne pas derrière lui un grand et mystérieux malheur mais des origines modestes qui le rendent parfois hésitant. Ses problèmes conjugaux ne sont pas dus à son manque d'implication dans la vie de famille, mais à la disharmonie de leur couple. Les Gorsky semblent s'être laissé embarqués passivement dans le mariage alors qu'ils n'ont aucun goût commun.



L'enquête ne semble pas avoir lieu d'être puisqu'il s'agit au départ d'un accident de la route, mais le pointilleux Gorsky, peut-être faute d'occupation intéressante, l'entame avec son calme et sa détermination habituelle. On assiste en direct à ses hésitations, ses états d'âme, ses regrets, ses déceptions... Et on ne peut qu'admirer son honnêteté et son savoir faire.



Une fois encore, l'auteur fait d'un fait ordinaire une énigme passionnante .



J'ai aimé.



Je veux encore du Burnet... solidement.
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L'accident de l'A35

Anouilh disait qu’il avait horreur des romans policiers, un genre qui consistait à « se torturer à embrouiller artificiellement une histoire pour se donner la fausse élégance de la dénouer en trois pages, à la fin ». L’accident de l’A35 a tout du polar, c’est une couverture de polar, la 4ème de couverture en fait un polar, ça se présente comme un polar ; mais est-ce un polar ? C’est juste la vie, en province, sur ce rythme si particulier des gens ancrés à un terroir, inscrits dans un territoire, dont ils connaissent toutes les routes qui y mènent et toutes celles qui s’en vont. Ces gens, inscrits dans ce tissu serré de connaissances, de on-dit, de bien-pensance et d’yeux qui épient derrière des rideaux, ont pourtant ou malgré tout, une vie à vivre, dans toute la puissance de leurs envies, de leurs besoins et de leurs caractères. Dans cette zone grise, un grand adolescent découvre quel homme était son père. Un policier découvre ses collègues, celui dont il admire les succès, sa femme, sa vie, sa mère et cet objet qui l’interpelle sans qu’il sache s’il a du sens. Ouvrez le livre...
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L'accident de l'A35

Alors que j'étais enthousiaste à la lecture de la "Disparition d'Adèle Bedeau", je suis déçue par ce récit.



Dommage.
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L'accident de l'A35

Ce roman m'a plu, malgré les quelques reproches que je ferai. Par exemple, tout comme dans le tome 1, à la fin, certaines choses ne sont pas résolues. Concernant le tome 1, je n'en ai pas parlé dans ma chronique, parce que je savais qu'il y avait un tome 2, et imaginais que l'ultime réponse de l'enquête serait donnée au détour des pensées de Gorski, au début de ce tome 2. Non seulement, la réponse ne nous est pas donnée (ce qui n'est pas extrêmement grave, même si j'aurais préféré qu'elle y soit), mais le tome 2 laisse également le lecteur avec des questions. Celles-ci ne sont pas cruciales, mais il est dommage de ne pas avoir toutes les réponses.

[...]

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L'accident de l'A35

Résumé : Par une froide nuit d'automne, une voiture fait une sortie de route, tuant le conducteur sur le coup. Il s'agit de Bertrand Barthelme, notaire respecté d'une petite ville alsacienne. Georges Gorski, l'enquêteur chargé de faire toute la lumière sur cet accident se charge d'avertir la veuve de la triste nouvelle. Celle-ci ne semble pourtant pas très affectée par la mort de son mari. Non, ce qui l'intrigue c'est de savoir ce qu'il faisait sur cette route cette nuit-là, alors qu'il n'aurait pas dû y être. L'inspecteur Gorski va alors tenter, officieusement, de découvrir le fin mot de cette histoire.



Mon avis : Pour le coup, ce n'est pas un avis en demi-teinte, je n'ai pas aimé. Je suis passée totalement à côté de ma lecture (j'en appelle d'ailleurs aux lecteurs qui ont aimé de m'expliquer ce qui leur a plu) : je me suis ennuyée du début à la fin ! Malgrès une écriture très fluide et agréable, je n'ai trouvé aucun intérêt à cette intrigue plate et dénuée de suspense. Les rares rebondissements sont d'une évidence assez flagrante. On mène une investigation qui n'a pas lieu d'être, et qui n'avance pas.

Concernant les personnages, ce n'est pas beaucoup mieux : l'enquêteur est d'une tristesse... un véritable cliché avec son alcoolisme et ses problèmes de couple. Quand au fils de la victiime, Raymond, il donne envie de lui foutre des baffes ; imbu de lui-même, qui se donne des airs de rebelle alors que ce n'est qu'un fils de bourgeois, il ne semble aimer personne à part sa petite personne. Allez, hop, au suivant.
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La disparition d'Adèle Bedeau

Un bon polar alors que je ne suis pas adepte du genre. L’atmosphère typique est bien réussie. Le fait d’imbriquer l’histoire du « suspect » et de l’inspecteur est une bonne idée. Bref un récit bien mené et agréable à lire.
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