Citations de Graham Swift (227)
People read books, didn’t they, to get away from themselves, to escape the troubles of their lives?
We are all fuel. We are born, and we burn, some of us more quickly than others.
It was the whole point of being a writer, wasn’t it, to embrace the stuff of life?
Words were like an invisible skin, enwrapping the world and giving it reality.
And, like a mother to herself, she would never forget that girl on a bicycle, though she would never mention her to anyone, never breathe a word.
Can a mirror keep a print? Can you look into a mirror and see someone else? Can you step through a mirror and be someone else?
Eh bien, où étaient les livres pour filles ?
Cela lui était complètement égal. Des bouquins pour garçons , des récits d'aventure. Cela lui était parfaitement égal de ne pas lire des livres pour filles , quels qu'ils soient. Aventure. Ce mot surgissait souvent de la page , il lui faisait signe : " aventure".
Elle aussi aurait à dépasser cet obstacle, aurait à trouver un langage, bien qu’elle en possédât un, car trouver un langage, trouver le langage, c’était, comme elle finirait par le comprendre, l’essentiel de l’écriture.
Elle deviendrait écrivain et parce qu'elle était écrivain, ou parce que c'était précisément cela qui l’avait incitée à devenir écrivain, elle était obsédée par le caractère changeant des mots. Un mot n'était pas une chose, loin de là. Une chose n'était pas un mot. Cependant, d'une certaine façon, les deux - choses - devenaient inséparables. Tout n'était-il qu'une pure et simple fabrication? Les mots étaient comme une peau invisible qui enveloppait le monde, qui lui conférait une réalité. Pourtant vous ne pouviez pas dire que le monde n'existerait pas, ne serait pas réel si vous supprimiez les mots. Au mieux, il semblait que les choses pouvaient remercier les mots qui les distinguaient les unes des autres et que les mots pouvaient remercier toute chose.
Elle supposait - et son visage ridé s’épanouissait à nouveau - que c’était là une situation très fréquente chez les êtres humains. D’être dérouté et de ne pas savoir que faire de soi.
Ecoute-moi, George, puisqu’on est là pour honorer la mémoire de ce vieux Jack, qu’y a-t-il de plus extraordinaire : que les acteurs se transforment en ces autres personnes – comment diable s’y prennent-ils ? - ou que les gens deviennent de toute façon ce qu’on n’aurait jamais pensé qu’ils puissent être ? Evie White. Danseuse de revue. Bête de scène. Toujours prête, au fond. Et même ancienne assistante d’un magicien. Mais, comme la suite le montra, femme d’affaires intraitable qui avait l’œil à tout.
Or qu’y a-t-il de plus extraordinaire : que les magiciens puissent transformer une chose en une autre, même faire disparaître et réapparaître les gens, ou que les gens puissent être présents un jour – ou, tellement présents – et plus le lendemain ? A tout jamais. Elle aurait pu dire ce genre de choses lors du déjeuner avec Georges, mais elle ne le fit pas. Et George aurait pu l’écouter et répondre : » Eh bien, Evie, voilà qui demande réflexion. » Toutes choses étant relatives.
Elle avait ses jambes, ses célèbres jambes, mais elle ne savait plus sur quel pied danser.
Mais la vie est injuste, on a ou pas son heure de gloire, et si le spectacle doit finir il y a toujours au théâtre cette sage consigne : Garder le meilleur pour la fin.
Les gens n’aimaient pas dire qu’ils étaient heureux parce qu’ils redoutaient que cela ne leur porte malheur. Mais les malheurs étaient arrivés, donc il était quitte.
C e ne sont pas les yeux qui sont magnifiques, c’est ce qu’ils regardent.
« On ne vous a jamais dit que vous aviez des yeux magnifiques, Ronnie ? » C’était quand même téméraire et osé de sa part. Mais elle était Evie White, qui n’avait jamais hésité à prendre les devants et voulait tout essayer au moins une fois.
La question, elle en prit conscience, aurait été plutôt de savoir non pas ce qu’il voulait qu’elle fasse, mais ce qu’il voulait faire d’elle.
Mais la présence de la magie ne pouvait tout résoudre semblait-il. Elle pouvait provoquer des transformations extraordinaires, mais pas modifier les fondamentaux de l’existence. C’était une leçon qu’un magicien en herbe aurait intérêt à retenir.
Les Lawrence paraissaient pouvoir endosser des rôles variés, à la différence des parents de Ronnie dont celui-ci pouvait seulement dire, si on lui posait la question, que son père était matelot et sa mère femme de ménage. Comme s'ils devaient être cela éternellement.