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Citations de Göran Tunström (82)


On croit qu'on aime quand on aime
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Aussi peu qu'il comprenait les fleurs de la terre, aussi peu comprenait-il tout ce qu'il lisait. Il mangeait devait-il dire plus tard. Il mangeait la connaissance.
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Nous possédons tous en nous une lumière. Chez certains, elle est si forte qu'elle traverse la peau et arrive à éclairer ceux qui sont proches.
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Le monde est un vaste grouillement ! Mais je vais faire de mon mieux pour trier le chaos que la semence de Fredrik engendra à Tôrnvas, même si ce n'était pas là tâche facile. Si seulement il avait su l'économiser - douze mômes qui braillent et qui rotent, c'est trop.
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Le monde doit ouvrir un trou où je puisse m'écouler, mais ce n'est pas vraiment eux que je fuis, c'est moi-même , je dois m'échapper , l'astronaute social, le laquais souriant, quelque part je dois trouver en moi tout ce qui est resté en jachère...
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Pourquoi les pasteurs soupirent-ils plus que d'autres? Ils soupirent parce que le gouffre est trop grand entre ce qu'ils prêchent et ce qu'est le monde. À moins que ce ne soit le contraire: ils sont devenus pasteurs parce qu'ils avaient des facilités pour soupirer sur l'état du monde.
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Ida mit au monde douze enfants, ils avaient tous cinq doigts aux mains, comme Johan : ce qui faisait cent trente doigts tendus au-dessus de la table au moment des repas. Tous avaient un nez, soit treize nez qui reniflaient au-dessus des marmites, et ils possédaient des oreilles et des lèvres - une multitude de sens qui sans cesse pompaient l'obscurité et le désespoir du monde. Ils auraient par conséquent dû avoir cent trente orteils, qui la nuit glissaient vers le seau à pipi, mais il n'y en avait que cent vingt-huit, car Hedvig ne possédait que quatre orteils à chaque pied.
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Nous possédons tous en nous une lumière. Chez certains elle est si forte qu'elle traverse la peau et arrive à éclairer ceux qui sont proches. Chez d'autres elle est si faible qu'elle suffit à peine à éclairer leur propre corps. Chez d'autres encore elle a si peu d'existence que l'on s'étonne que leurs corps soient debout et vivants.
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Papa y disait : Le Finlandais il est peut-être resté mort comme ça pendant quinze jours, mais combien de temps il est resté tout seul déjà du temps qu’y vivait encore ?
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Jusqu'où peut-on pénétrer dans la musique ? Est-il possible d'y rester et d'échapper au temps ?
Aujourd'hui, j'ai joué deux heures sur l'orgue de l'église avec le chantre Jancke. Le chantre m'a demandé si je ne voulais pas qu'on reprenne l'Oratorio de Noël même si "ce n'est pas pareil maintenant que du temps où Solveig vivait". Il m'a dit aussi : "Tu as du talent. Tu devrais aller à Stockholm et te consacrer à la musique." Mais je dois rester ici jusqu'au retour de papa. Je dois rester ici puisque je t'ai, Victor. Pourtant la musique signifie tant : je ne suis présent qu'en elle, là, toutes les absences sont en moi présences. Vu de la musique, le temps semble une plaisanterie, une escroquerie qui sert la cause de je ne sais qui. Suivre une cadence en descendant toutes ses couches l'une après l'autre, ses temps, ses états d'âme... et ensuite être obligé d'en ressortir.
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Je lui appartenais enfin, surpris dans l'angle aveugle entre vieux bonhomme et enfant, être réclamant de l'aide et qu'elle pouvait façonner selon son propre gré.
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- (...) Jésus est arrivé et il savait y faire et les pauvres l'admiraient, puis il est mort et il a grandi encore plus dans leur esprit, et plus il était mort depuis longtemps, plus il grandissait dans leur souvenir, et il montait et montait comme un dieu, et comme un ballon d'air chaud il s'approchait du pouvoir à Rome, et ils ont eu peur et un jour ils l'ont coincé et ils se le sont approprié, comme un outil du pouvoir. Et toute la masse des gens pauvres s'est effondrée comme un soufflé, ils ne pouvaient plus s'identifier à personne, ils redevenaient comme des enfants, alors ils ont dessiné un enfant, et un enfant avec sa maman, et la maman est devenue de plus en plus grande, elle c'était Maria, donc, et c'est comme ça que l'Enfant Jésus est devenu le premier motif de l'art, lui mais pas le Messie victorieux.
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Toute activité, de la première heure de l’aube jusqu’à la dernière flamme vacillant dans la nuit, est pour un véritable poète une préparation. Chaque mot est comme une ligne de pêche lancée dans différentes directions. [...] Car c’est un art de déclamer des vers, un art et une souffrance : savoir extraire, de ce qui paraît maigre, quelque chose de plus grand. L’homme qui se tire très bien de cet exercice est appelé « le berger de l’heure des déclamations », ce qui signifie : celui qui rassemble les mots.
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"Ouvrir un gros livre et s'enfoncer dedans! La jungle sur une page, un fleuve impétueux de l'autre côté. Personne ne peut vous atteindre sur l'étroite corniche entre le Point et la Lettre Majuscule."
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"Rien n'est plus vite terminé qu'une Caresse. Mais, de même qu'une odeur ou un son, une Caresse est le seul souvenir de la vie que l'on puisse emporter dans la mort, puisque les caresses de l'amour se font en une totale réceptivité. Le corps entier est un oeil, une oreille, une langue."
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"c'était un soir d'été, avec les rayons obliques du soleil sur les champs verts, j'étais seul et triste. Et soudain quelque chose s'est passé, à travers mon corps s'est propagée une Chaleur qui était Présence en tout. Dans les feuilles, dans le blé. J'étais transparent comme la Musique. J'étais un Adagio. J'étais des notes, une partie nécessaire au morceau qui était joué et quand l'herbe et les arbres se sont penchés, j'ai su qu,il y avait quelqu'un dont les doigts légers, comme sur un clavier, parcouraient tout ce qui était vivant. On me jouait, Victor."
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"Avec Solveig ç'avait toujours été la même chose: elle était en quelque sorte vêtue de musique, et c'était un habit qui n'irritait pas, le monde n'irritait pas Solveig. Elle avait réussi, presque, à introduire Aron lui aussi dans ces vêtements-là. Il commençait à y arriver, quand elle était morte."
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"C'était son privilège d'enfant, car les enfants ne s'en sortiraient pas sans le don de pouvoir disparaître hors de la prison étroite de son corps; grandir, c'est s'éloigner de ce don."
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"Dans son premier cahier noir de toile cirée, Sidner écrit:"Oncle Sleipner et tante Victoria se sont perdus dans la Forêt des Querelles. Les arbres y sont serrés. Ils buttent l'un sur l'autre sans arrêt. Je n'arrive pas à imaginer comment ils s'embrassent ou se câlinent. Il y a une telle différence entre leur mariage et celui de mes parents."
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"Avec Solveig tant de choses avaient .t. différentes. Sous sa morve, le voisin fit un pâle sourire à Aron, pour qu'ils pensent tous les deux à la même chose: les baisers en plein jour. Car, là, Solveig avait été une pionnière. Ça ne s'était jamais vu dans la région avant qu'un jour, en pleine matinée, Solveig le serrât et l'embrassât, et comme le voisin,qui se tenait un peu plus loin, les regardait avec surprise, Aron, gêné, s'était glissé hors des bras de Solveig, s'était essuyé la bouche et avait dit: "Ça vient d'Amérique."
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