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Critiques de Grzegorz Rosinski (680)
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Western

A la mort de son père, AmbrosiusVan Deer, l'un des plus riches éleveurs de l'ouest, a hérité de l'intégralité du ranch "Double D barré" qui s'étendait sur 600000 acres et comptait pas moins de 80000 têtes de bétail, son frère et presque toute sa famille ayant été massacrés par les indiens en 1858. Seul survivant, son neveu, Edwin, aurait été enlevé et élevé par les Sioux.

En ce mois de juillet 1868, il quitte son Kansas en compagnie de sa fille, Cathy, et se rend à Fort Laramie, dans le Wyoming. Il promet 1000 dollars à celui qui retrouverait son neveu. Il a donc rendez-vous avec Jess Chisum qui, soi-disant, l'aurait aperçu dans le camp des Lakotas. Les deux hommes, suivi de près par l'homme de main de Van Deer, se rendent en pleine forêt où ils découvrent un jeune indien ligoté et bâillonné. Ce que Jess ne savait pas, c'est que Van Deer n'était pas venu pour récupérer son neveu mais le tuer. Et ce que Van Deer ignorait, c'est que cet enfant n'était pas Edwin mais Nate, le petit frère de Jess, tous deux ayant combiné cette arnaque pour toucher la prime. L'homme de main tue Jess et l'enfant, pour se défendre, tire sur les deux hommes. Tout ça sous les yeux de Cathy qui a suivi en douce son père. Devenu un hors-la-loi, Nate n'a d'autre choix que de quitter le Wyoming...



Voilà un western dans la plus pure tradition: des hors-la-loi, des crapuleux et des bandits, de sombres histoires de vengeance, de fric et de secrets, un shérif, un saloon et des "Wanted Dead or alive". Jean Van Hamme nous offre un scénario efficace et bien huilé à l'intrigue passionnante et aux moult rebondissements, jusqu'à cette fin inattendue.

Le dessin et surtout les nuances de marron/ocre de Grzegorz Rosinski nous plonge parfaitement dans cette ambiance western, à la fois étouffante et poussiéreuse. De magnifiques aquarelles en double page ponctuent le récit. Et en bonus, le synopsis crayonné.
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Western

Une BD au scénario captivant et une intrigue, basée sur une usurpation, dont l'intensité s'accroît au fil des pages. Mais ce sont avant tout les personnages -crédibles- qui retiennent l'attention dans ce western âpre... au niveau des caractères décrits bien-sûr (je pense surtout à Nate, le protagoniste manchot mais excellent tireur, pas franchement accompagné par une bonne étoile), mais aussi dans les remarquables dessins aux dominants sépia et sable, un peu comme des daguerréotypes vieillis, qui restituent par excellence l'ambiance du Far West...et sa rudesse...

Des doubles planches insérées, superbes peintures de paysages, découpent habilement l'histoire en chapitres et ajoutent une belle touche finale.
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Western

L'album pèse un peu plus d'une soixantaine de pages.

Le récit qu'il contient est captivant, passionnant même, quadrichromique et poussiéreux.

Il est entrecoupé par quelques sombres et larges paysages de l'Ouest américain, peints en pleines double-pages.

"Western" était certainement le seul titre qui pouvait convenir à cet album.

Le titre est générique et le récit est classique.

Pourtant Jean van Hamme et Grzegorz Rozinski ont réussi l'improbable pour vous et moi, l'impossible pour les amateurs du genre.

Ils l'ont renouvelé.

Ils lui ont ajouté un je-ne-sais-quoi qui lui ajoute encore de l'épaisseur.

Bien sûr le dessin est superbe.

Bien sûr le récit est solide, bien écrit et charpenté.

Mais ce n'est pas là que se fait la vraie différence avec le bon vieux western qui a fini au fil des ans et des lectures par ronronner dans des séries que l'on aime aujourd'hui autant par goût que par habitude.

Il y a quelque chose d'antique dans le drame !

Là est la différence.

Là est le coup de génie des deux talentueux auteurs.

Il faut avoir beaucoup de talent, et du culot aussi, pour entreprendre un genre comme le western et réussir encore à surprendre , à épater et à crocheter à ce point le lecteur.

Le pari est réussi.

"Western" est un album qui compte dans le genre.

"Le Lombard", une fois de plus, a fait honneur à la bande-dessinée et à son catalogue ...

















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Western

Jess Chisum, ma vie, mon œuvre.



A tous ceux avides de grands espaces et amateurs de tragédies grecques, Western remplit très largement le cahier des charges.



Un parcours atypique que celui de Jess.

Roublard dès son tout jeune âge, il faillit le payer de sa vie, en réchappant miraculeusement pour être finalement voué à une existence faite d'errance et de désillusions.



Van Hamme scénariste épaulé d'un Rosinski au coup de patte toujours aussi précis et envoûtant, le duo fonctionne à plein.

Si l'oeil ne sait où se poser, hypnotisé par ce graphisme d'une rare intensité (et ce n'est pas Thorgal qui me contredira), léger bémol notoire quant au final un brin abracadabrantesque.

A noter de pleines pages de transition à la beauté du diable n'appelant qu'un seul réflexe, la contemplation béate avant de poursuivre plus avant.



Western, où l'histoire d'un bandit manchot qui jamais ne tira le gros lot, est un one-shot qui vise juste, à deux doigts de se faire applaudir des deux pognes.

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Thorgal, tome 23 : La Cage

Qu’est-ce que j’ai aimé cet épisode !



Aaricia et moi sommes clairement sur la même longueur d’onde. Elle ne pouvait pas laisser Thorgal revenir comme si de rien n’était. Il fallait absolument qu’il comprenne qu’il ne pouvait pas prendre seul des décisions qui engagent toute sa famille. Cette « punition » originale que lui impose Aaricia, je la souhaitais, depuis le temps que je dis que Thorgal s’est comporté comme un gros débile sans cœur en abandonnant sa famille, soi-disant pour lui épargner son propre destin.

J’espère que cette aventure lui servira de leçon.



Au-delà de ça, on a un épisode tout en finesse de communication entre Thorgal en cage, Jolan, Louve et Aaricia. Les barbares sur la fin apportent une dose d’action qui confirment, s’il était besoin, qu’avoir Thorgal dans les parages est toujours une mauvaise nouvelles pour les crevards idiots.



Un épisode sensationnel.

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Thorgal, tome 11 : Les Yeux de Tanatloc

Et j’aligne une fois de plus les étoiles pour ce qui est probablement le meilleur arc de Thorgal.



Afin d’accomplir leur mission, Thorgal, Aaricia, Tjall et Kriss l’insupportable doivent à présent traverser jungles denses et marais putrides habités de nombreuses bestioles qui volent, rampent, nagent, mordent et piquent. Le désespoir s’installe chez Tjall-le-geignard. Kriss et Aaricia se prennent à la gorge. Kriss fait tourner Tjall-le-naïf autour de son petit doigt, pour le grand malheur de la conscience du jeune homme. Et Thorgal… ma foi, toujours un bloc de volonté pure, même s’il n’est pas épargné par les dangers de l’environnement. Voilà un excellent exemple de vie en groupe, genre Koh-Lanta mais en cent fois mieux, sans caméra mais avec crayon.



Autre force de l’histoire : la découverte de l’ironique tragédie humaine que le « dieu » Tanatloc a inconsciemment mise en branle. Les vrais dieux d’Asgard ont visiblement le pouvoir de manipuler le destin de tous les hommes, même de ceux qui viennent d’au-delà des étoiles. Et là, Odin, Thor & Co doivent se régaler.

Un bon point dans tout ceci : Jolan, le fils de Thorgal, découvre qu’il possède des dons hérités de sa généalogie spatiale. Tanatloc le guide dans cette découverte et lui permet de réaliser un exploit.



Encore un épisode qui colle aux doigts tant qu’on ne l’a pas terminé. Ça n’a pas pris une ride. Tout simplement génial.

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Western

CHALLENGE PETITS PLAISIRS ( 18/40)

CHALLENGE ABC (9/26)



Encore une superbe BD reçue grâce au masse critique " 20 ans de la collection signé ". Merci donc aux éditions Le Lombard et à Babelio de nous offrir de si beaux ouvrages.



Western, un titre simple mais efficace qui résume très bien cette BD. On se croirais dans un film, l’ambiance est parfaitement retranscrite et l’intrigue nous offre de multiples rebondissements.



Van Hamme nous montre une fois de plus toute l’étendue de son talent dans ce one-shot parfaitement écrit. Les pages se tournent avec plaisir, les personnages sont tous très bien élaborés et nous réservent de grandes surprises, et ce jusqu’à la dernière bulle.



Du coté des dessins on retrouve le très talentueux Grzegorz Rosinski qui à dessiné 33 tomes de Thorgal et à travaillé avec Van Hamme jusqu’à ce que ce dernier quitte la série. Ce duo se connait donc très bien et cela se voit. Jamais le dessin ne prends le pas sur le scénario et vice-versa. Au contraire les dessins magnifiques viennent sublimer l’intrigue tout en restant sobre grâce à l’utilisation de teintes ocres, grises et brunes.



Quelques doubles pages sans dialogue sont de véritables tableaux, qui servent de transition entre deux scènes ou deux périodes bien précises.



En bonus nous avons également droit a quelques pages du scénario original et de nombreux crayonnés.



Un BD d’une qualité incroyable qui trouve déjà une place de choix dans ma bibliothèque et qui prouve une fois de plus que la bande dessinée n’est pas simplement qu’une succession de bulles pour enfants.
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Complainte des Landes perdues - Cycle 1, to..

Comme les quatre tomes "Sioban", "Blackmore", "Dame Gerfaut" et "Kyle of Klanach" constituent le premier cycle de la "Complainte des Landes perdues", je donne ici mon avis sur l'ensemble de ces BD's de fantasy à l'ambiance moyen-âgeuse.



La personne centrale dans les quatre volumes est la très jeune Sioban, petite-fille du roi Averus de Sudenne, qui doit surmonter de nombreuses difficultés pour retrouver sa couronne légitime. En plus de l'usurpateur Bedlam et l'intrigante "noble" Dame Gerfaut avec son dégénéré de fils, Sioban va être confrontée aux forces obscures et autres sorcelleries dont ses adversaires abusent. Dans la lutte pour ses droits et contre le Mal, elle sera (e.a.) assistée par Seamus, un Chevalier du Pardon, afin que l'amour puisse régner de nouveau au cœur des terres d'Eruin Duela...



...Eruin Duela... ruine du dualisme du Bien et du Mal : une île imaginaire, exposée aux vents, pluies et légendes, dont on peut supposer qu'elle se trouve quelque part le long des côtes de l'Ecosse, quand on observe les paysages, les habits des hommes, les noms des clans, les jurons qui sont un savoureux mélange de culture celte et de mythologie nordique.

Mais "par Thorgun !", il y a du monde sur ces Landes ! Si les histoires (Sioban contre le mage Bedlam et Sioban mêlée, malgré elle, aux intrigues de la clique Gerfaut) ne sont guère compliquées, il vaut mieux garder en tête l'arbre généalogique richement ramifié de cette jeune princesse.



Si Dufaux a su éviter les clichés quand il met en scène une blonde donzelle guerrière, franche et révoltée, qui doit combattre le Mal... je ne peux pas en dire autant pour Rosinski. Bien que les albums déploient une jolie palette de couleurs, les personnages du dessinateur se posent en noir ou en blanc. Exception faite pour Seamus, quand ils sont bons, ils sont beaux et blonds... quand ils sont mauvais, ils affichent une chevelure noire encadrant un visage laid et en longueur (Dame Gerfaut aurait pu figurer telle quelle comme la vilaine belle-mère de Blanche-neige chez Disney).

Et est-ce que parce que la griffe de Rosinski fait un peu trop penser à "Thorgal" que Dufaux s'est adressé à Philippe Delaby pour les quatre tomes suivants ("Les Chevaliers du Pardon") ? Cycle que je pense lire bientôt parce que au final, je ne me plains pas de cette plaisante visite au cœur des légendaires Landes perdues...





...visite pour laquelle je remercie Witchblade qui a fait une bienheureuse "Pioche dans ma PAL" !
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Thorgal, tome 17 : La gardienne des clés

Alors là on repart dans la plus totale féérie.

Une créature qui ressemble à la Gardienne des Clés récupère le fourbe Volsung, paumé dans le néant depuis le tome 3 de Thorgal, et lui donne pour mission de voler la ceinture de la vraie Gardienne. Pour ce faire elle lui donne l’apparence de Thorgal. Volsung va accomplir sa mission mais va chercher à profiter de la situation pour son propre intérêt.

Et une fois de plus Thorgal va se retrouver mêlé à tout ça à son corps défendant.

Passages entre les dimensions, objets magiques, personnages et monstres mythologiques, infâme crevure et héros au grand cœur, on se régale proprement avec cet album qui contraste tellement avec le précédent mais ne lui cède en rien au niveau de la qualité de l’histoire. De la fantasy mythologique de deux cents carats.

Autrement dit, en deux mots, j’adore !



A l’issue, Thorgal va commettre la pire erreur de sa carrière : quitter sa famille pour chercher à se faire oublier des dieux. Mais comment les vrais dieux que sont Rosinski et Van Hamme pourraient-ils laisser en paix notre beau viking adoptif ? C’est perdu d’avance. Ce sont de noirs temps qui s’annoncent…

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Thorgal, tome 18 : L'Épée-Soleil

Comme pour l’album Alinoë, je restais avec une impression négative de l’Épée-Soleil, et cette nouvelle lecture me réconcilie.



Il faut dire qu’il arrive après une longue série d’excellents opus, et se révèle moins intéressant par contraste. Thorgal a largué sa famille (l’imbécile) pour essayer de trouver un moyen de se faire oublier des dieux qu’il rend responsable de ne jamais trouver la paix nulle part. Ouais, ben faudrait lui expliquer que même si les dieux d’Asgard décident de lui ficher la paix, les patrons Rosinski et Van Hamme ne vont de toute façon pas le lâcher comme ça.



L’album a cependant de bonnes qualités. D’abord le sort des esclaves qui est présenté de façon vraiment ignoble. Puis la romance entre les deux ados qui adoucit le récit. Enfin et avant tout, le retour de l’increvable Kriss de Valnor toujours aussi ambivalente et incapable de toucher un Thorgal de marbre et lui aussi inarrêtable. Dès que Kriss est là, le récit prend de l’intérêt.

Malheureusement le récit manque d’un objectif ambitieux – l’arme que tout le monde recherche est du réchauffé – et d’un méchant charismatique (Orgoff est pitoyable).



Tout bien pesé, j’ai relu l’album avec plaisir en fait. Et c’est tant mieux n’est-ce pas ?

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Western

Voilà un western bien agréable. Edité par les éditions du Lombard, dans sa collection Signé, cet album est l'oeuvre d'un duo "mythique" : Van Hamme au scénar' et Rosinski aux dessins.



L'histoire met en scène Nate Chisum qui, à la suite d'une escroquerie ratée, montée par son grand frère, se retrouve hors-la-loi et manchot. Les années passent et Nate devient un tireur hors pair, malgré son handicap. En 1879, après dix ans d'errance, il arrive à Wichita, dans le Kansas, avec en tête un plan en lien avec son passé...



Le scénario est des plus efficace, classique et respectant les codes du genre sans chercher à innover outre mesure. C'est de la cuisine traditionnelle qui a fait ses preuves. la grande force de cette bd réside dans les magnifiques planches de Rosinski, qui montre à la concurrence plus jeune qui voudrait le pousser vers la sortie qu'elle peut encore ronger son frein...Certes, Nate à des faux airs de Jolan mais pour le reste quel brio ! Et les couleurs sont parfaitement raccord avec l'ambiance poussiéreuse recherchée. En plus, il nous gratifie de superbes peintures étalées sur deux pages tout au long de l'album, ce qui est une agréable façon de passer d'un chapitre à l'autre.



Jusqu'aux dernières pages j'étais persuadé que j'allais mettre 5 étoiles mais une fin digne d'un scénario des Feux de l'Amour m'en a empêché. Dommage, mais pour autant je ne boude pas mon plaisir.
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Thorgal, tome 7 : L'Enfant des étoiles

Cet album génial nous offre trois courtes histoires qui permettent de mieux cerner d’où vient Thorgal.

Trois atmosphères différentes : la première est purement viking, alors que le drakkar de Leif Haraldson subit la plus furieuse des tempêtes et doit faire face à une mutinerie menée par Gandalf-le-fou (le père d’Aaricia). Ce jour-là est le jour où Thorgal bébé est trouvé dans son « berceau », à l’instar de Moïse et de Superman.



La deuxième histoire nous plonge tout entier dans la mythologie scandinave, alors que le courageux nain Tjahzi doit trouver le métal qui n’existe pas afin de sauver son peuple du monstrueux serpent Nidhogg. Pour ce faire il s’allie au jeune Thorgal.



La troisième histoire nous propulse dans l’espace à bord d’un vaisseau spatial dont l’équipage est composé entre autres des parents de Thorgal. Elle clôt la quête des origines et complète les deux premiers tomes de la série. Elle aura aussi des conséquences qui seront contées dans l’arc du Pays Qâ, le meilleur arc de la série selon moi.



Des dessins de plus en plus agréables à contempler, en particulier sur les êtres merveilleux de la deuxième histoire comme Nidhogg, le géant Hjalmgunnar ou les chats ailés de Frigg.

La forme courte convient à merveille à Thorgal.

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Thorgal, tome 29 : Le Sacrifice

Ce tome sent le changement.



C’est d’abord perceptible dans le dessin qui tourne à l’aquarelle. Et c’est loin d’être décevant. La gardienne des clés est toujours aussi séduisante, dessinée ainsi. On perd peut-être un peu en mouvement ; les scènes d’action sont un peu plus figées.



Ça sent, enfin ?, la conclusion. Thorgal a une énième fois maille à partir avec les dieux d’Asgard. Certains lui en veulent et d’autres l’aident. Rien de nouveau en soi sous le Bifrost, mais ces épisodes mythologiques m’ont toujours plus. La différence, c’est que c’est Jolan qui prend le relais de l’héroïsme. Et ça semble parti pour durer.

Mais je trouve la raison de la colère des dieux complètement débile. Soi-disant « le crime de Thorgal est d’être venu d’un autre monde et d’échapper ainsi aux lignes essentielles tracées de toute éternité pour diriger le destin des hommes ».

Attendez, attendez, les dieux. Il n’y a pas si longtemps, vous avez montré à Thorgal qui voulait justement que vous l’oubliiez que son nom était inscrit en gros sur une pierre, celle de la forteresse invisible. Après l’avoir autorisé à effacer son nom, vous lui avez permis de le réécrire (car ça n’était pas une si bonne idée) et l’avertissant bien qu’il serait à nouveau votre jouet.

Et maintenant vous venez nous dire qu’il est hors de votre contrôle ?

Vous poussez pas un peu mémère dans les orties là ?



Enfin ça y est. Thorgal va pouvoir se reposer, et son fils va reprendre le flambeau…

D’ailleurs, ça va être l’occasion de changer de scénariste.



Ouais, on sait ce qu’il en est advenu.



Pour ma part, lors de ma première lecture, j’ai estimé que cet épisode serait le dernier que je lirais. Je reste aujourd’hui sur cette position.

Ce billet est donc mon dernier sur Thorgal. Après vous avoir embêté pendant sept ans – la durée de relecture des 29 premiers tomes de la série – je peux enfin vous annoncer que c’est terminé. En ce qui me concerne, Thorgal a pris une retraite largement justifiée.

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Thorgal, tome 24 : Arachnea

Je déteste les grosses araignées velues, berk, berk, berk !

Je suis verni, Rosinski et Van Hamme m’en offrent une tripotée, et de taille vénérable. Inutile de dire que je n’ai pas plongé dans cet album comme une bombe.



Les dieux d’Asgard se sont réattribués le droit d’embêter leur cher chouchou de Thorgal à tire larigot. Cette fois, ils ont invité leurs potes de l’Olympe. J’imagine bien les deux tribus de dieux se retrouvant pour un dîner de con, et Odin mort de rire déclarer à Zeus : « On en a un, c’est un vrai champion du monde ; si vous voulez on vous le prête ».

Et hop, revoilà Thorgal séparé de sa famille hormis Louve, qui échoue sur une île cachée dans la brume où vit une tribu clairement issue de la Grèce antique, obligée d’abandonner régulièrement un des leurs à Arachnéa.



Malgré le mythe conté dans cette histoire, j’avoue ne pas avoir franchement accroché. C’est le contraste avec l’ensemble des épisodes ; celui-ci manque d’originalité. On sent bien que les dieux de l’Olympe ne jouent pas aussi bien de l’instrument Thorgal que ceux d’Asgard.

Et puis j’aime pas les araignées.

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Le Grand Pouvoir du Chninkel, tome 1 : Le C..

J'on est un guerrier, enfin esclave ou chair à canon collerait bien plus à son statut de précaire.

Son maître, l'un des trois immortels qui se livrent un combat sans merci depuis des temps immémoriaux.

Aujourd'hui encore, le bruit sourd des armures qui s'entrechoquent a résonné dans la plaine, occasionnant des rivières de sang sans qu'aucun des trois belligérants n'ait pris le dessus sur ses deux rivaux.

Pourtant, quelque chose a fondamentalement changé pour l'ami J'on qui en sortira miraculeusement indemne.

Une liberté qu'il goûtera peu, désormais héraut du " maître créateur du monde " et nanti du Grand Pouvoir, il ne tiendra qu'à lui de rétablir rapidement une paix durable ou d'assister à la destruction complète et entière, voire totale et absolue de son monde. Bonjour la pression...



Parfait de A à Z+.

Un personnage attachant car pétri de faiblesses et anti-héros parfait. Chétif, craintif et irrésolu, difficile d'imaginer pire sauveur de l'humanité.

Un monde à l'imagination sans bornes et en perpétuelle évolution qui ravit les mirettes et le cortex cérébral au-delà de toute espérance.

Un illustrateur et un adaptateur que l'on ne présente plus.

Les pages défilent, annihilant toute notion de temps, tout en procurant un plaisir rare et intense. Alors oui, balancé comme cela, on a l'impression de visionner une pub estampillée El Gringo from Mexico mais ne vous y trompez pas, Le Grand Pouvoir du Chninkel est un pur must-have du genre !
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Thorgal, tome 28 : Kriss de Valnor

Bim ! Rebond

Mettez Kriss de Valnor au casting de Thorgal, vous gagnez tout de suite quelques points d’intérêt. Surtout si vous en profitez pour surprendre le lecteur en utilisant ce personnage à contre-courant de d’habitude.

Ce sont en effet des facettes très positives qui nous sont dévoilées chez cette guerrière cruelle et cupide. Une sorte de rédemption liée à un événement très personnel. Même Aaricia s’y laisse prendre, et elle part de loin.

Ce genre de sentiments éprouvés pour un personnage qui a transporté tant de haine des années durant fait l’effet d’un baume.

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Thorgal, tome 20 : La marque des bannis

Un des meilleurs albums de la série selon moi (je dis ça souvent, je sais).



La principale raison est liée au fait que le temps a passé. Trois ans ! Jolan a grandi et il devient clairement un héros de la trempe de papa Thorgal, avec des pouvoirs incroyables en plus. C’est lui qui prend la main ici, car Thorgal n’y est que mentionné. Et pour cause : il a paumé la mémoire afin de se faire oublier des dieux (mais pas des auteurs ^^) et cette satanée Kriss de Valnor en a profité pour le transformer en redoutable pirate.

L’épisode est tragique pour Aaricia délaissée et ses enfants. Elle est bannie, poursuivie par des vendeurs d’esclaves, kidnappée ensuite par sa rivale de toujours. Déjà que Thorgal l’avait abandonnée, soi-disant pour la sauvegarder de sa malédiction, c’est Charybde et Scylla réunis. On ne peut que compatir.

Et se réjouir du courage de Jolan, comme je le disais, et de la découverte des dons de sa sœur qui taille gentiment des bavettes avec les loups dont elle porte le nom.



Un épisode tragique, épique, qui nous fait passer par un tas d’émotions, comme un bon film d’action.

C’était splendide.

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Thorgal, tome 9 : Les Archers

Bon, allons direct au but : c’est pour moi le meilleur album de la série.



Pour le récit d’abord, centré sur un tournoi de tir à l’arc où les exploits des participants s’enchainent, de plus en plus impressionnants, et où Thorgal les dépassent tous sans suer une seule goutte. Un récit plutôt léger en comparaison du niveau de tragédie exploité dans la série. La mort d’un ennemi n’est pas le but ultime ; il faut seulement gager un concours. Ça fait du bien.



Mais avant tout pour l’arrivée de nouveaux personnages forts : le solide et confortable fabriquant d’armes Arghun Pied d’Arbre, son neveu le talentueux mais naïf Tjall le Fougueux.

Et surtout, surtout, la belle, vénéneuse, intelligente, implacable, cruelle et tragique Kriss de Valnor qui fait son entrée dans la série et en deviendra un personnage récurrent et incontournable. Probablement le plus fort caractère de la série ; contrepoint parfait d’Aaricia et de Thorgal réunis. Femme dans un monde d’homme, qui a décidé de lui faire rendre gorge, de le plier à sa volonté. Femme pourtant, qui ne pourra s’empêcher de relever le défi ultime : amener son négatif parfait, le bloc de morale sur pattes, aussi implacable qu’elle, Thorgal, à l’aimer. Car elle, elle sera conquise corps et âme même si son attitude le niera.

Mais ceci est encore à venir.



Je considère souvent cet album comme le véritable début de la mythologie Thorgal ; le moment où le chemin qui se cherche au milieu de la forêt devient une vraie route.



Cinquante pages de plaisir 50 carats.

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Thorgal, tome 26 : Le Royaume sous le Sable

Déjà je ne me souvenais de rien de ma première lecture. A présent ça a fait place à de la déception. Ceci explique sûrement cela.



Je me lasse carrément. C’est du réchauffé des recettes qui ont donné par le passé de superbes arcs. Mais tout s’use.

Rosinski et Van Hamme pensaient peut-être tenir une idée intéressante, ce qui serait assez juste : un nouveau retour aux origines du héros, dont on sait que ses parents venaient des étoiles, en fait leur civilisation revenaient sur Terre. Mais pourquoi en étaient-ils partis ?

Dévoiler cette histoire permet de raccrocher Thorgal à un autre grand mythe de l’humanité (je ne dirai pas lequel).

Mais ce sont toujours les mêmes rencontres des mêmes personnages, soit assoiffés de pouvoir (les vieux), soit cherchant à échapper à ceux qui détiennent le pouvoir (les jeunes). Et la pauvre famille de Thorgal prise en otage par leur destin funeste.



Mêmes les beaux paysages d’Afrique ne parviennent pas à donner du souffle à tout ça. Maintenant comme à l’époque de ma première lecture, je me dis que la série n’est plus qu’un titre commercial de plus en plus creux, comme XIII. D’ailleurs les deux séries ont explosé en une multitude de spin-off, ce qui n’a probablement pas amélioré les choses.

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Thorgal, tome 21 : la couronne d'Ogotaï

Je me demande si je n'ai pas surnoté cet épisode…



Comprenez-moi bien : j'ai aimé les péripéties, en particulier l'idée d'aller chercher un Jolan plus mûr qui a donc la force de sortir sa famille de l'ornière dans laquelle elle s'est fourrée bien contre sa volonté (correction : par la faute des décisions de Thorgal que je continue à considérer comme stupides).



Mais la construction de cette « patrouille du temps » est brinquebalante. Certainement inspirée de celle de Poul Anderson, il lui manque un élément capital : une référence, un étalon de ce qui constitue « l'Histoire normale » dont toute déviation doit être supprimée par la patrouille. Anderson avait ses Daneeliens qui fixait cet étalon : celle qui mène à leur création des milliers d'années dans le futur.

Ici, c'est vague. Il faut soi-disant éviter les choses « qui n'ont pas leur place » (qui en décide ?), éviter que les hommes ne réalisent des choses qu'ils n'auraient pu faire « normalement » (le serpent se mord la queue). le casque d'Ogotaï constitue une telle anomalie ? Mais alors pourquoi intervenir à ce moment, et pas à l'époque de l'arc du Pays Qâ, ou plus tôt quand les parents de Thorgal venus des étoiles sont arrivés sur Terre (c'est pas une anomalie ça ?). Tant qu'on y est, pourquoi ne pas intervenir à l'époque de l'épisode 15 du Maître des Montagnes? Dangereux un tel objet pour une patrouille du temps non?

La fin montre bien ce à quoi on arrive quand on n'a pas de référence : une fois l'Histoire changée, pourquoi la remodifier et revenir à l'ancienne ? Ni l'une ni l'autre n'est intrinsèquement dominante.



J'ai d'autre part du mal avec cet arc Shaigan. On le voit ici, Thorgal/Shaigan agit en pirate en dépit de ses sentiments profonds. Pourquoi ? L'influence seule de Kriss de Valnor, qui le maintient sur ce chemin de cruauté, ne devrait pas être si profonde sur un être tel que lui. Thorgal a perdu la mémoire, mais pas sa volonté d'être en accord avec ses principes.



Malgré tout, la sortie de l'ornière d'Aaricia, Louve et Jolan fait extrêmement plaisir. Ne reste plus qu'à sauver le héros (donc à lui redonner son destin devant les dieux d'Asgard).

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