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Citations de Gudbergur Bergsson (33)


Les lecteurs comme toi aiment les histoires qui sentent la poussière d’os.
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Certes, tout tient à la mémoire et à la santé, mais quoi qu'il puisse arriver, le futur se résume à une incertitude limitée dans le temps, qui s'achèvera obligatoirement sur une certitude.
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Il écoutait le grabataire avec compassion. Il comprit alors une chose qu'il n'avait fait qu'entrevoir avec le fils : lorsque l'angoisse tenaille la chair, l'esprit se met en quête de liberté et la langue se délie pour admettre la complexité de la vie et sa cruauté.
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Un jour, particulièrement enflammé, il raconta un évènement qui s'était produit aux abords de l'Islande: un des plus gros vaisseaux militaires du monde avait été coulé et plus de cent soldats s'étaient noyés.
Vous vous rendez compte, s'émerveilla le vieux. Jamais on n'aurait imaginé accomplir une telle prouesse quand j'étais petit. A cette époque, pour prouver sa valeur, il suffisait d'escalader la falaise et d'aller y chercher les œufs.
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L'attitude des Islandais le surprenait également. Ces derniers avaient tout le mal du monde à se mettre à l'écoute de leurs perceptions et à trouver les chemins intérieurs qui leur crevaient les yeux alors même qu'ils étaient en quête d'une nouvelle vision du monde.
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Quand on se noie, on se sent bien. On a l'impression de rentrer chez sa mère qui aurait changé le linge de lit en mettant un drap et une housse de couette d'un blanc immaculé, ainsi qu'une taie d'oreiller brodée de fil bleu avec écrit : "doux rêves". Un homme qui se noie redevient un enfant.
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- Enfin, les touristes anglais sont plutôt radins, répondit-elle
Le gamin balaya ces paroles d'un revers de main. Il portait sur ses visiteurs un regard différent.
- Ces intellectuels anglais ont quelque chose de particulier avec leur côté négligé et leurs vêtements déformés qui font autant de plis que la peau de leur visage, ajouta-t-il.
- Qu'ils soient difformes à l'intérieur et à l'extérieur ne les empêche pas d'avoir des oursins dans les poches, rétorqua la patronne.
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Son unique perception se résume à cela : il est vide. Il ne ressent plus la faim. Il se sent vide à l'intérieur, en proie à un malaise d'origine imprécise. Tout se confond en apathie, somnolence et silence. En dépit de son épuisement, il n'a pas envie de mourir. Il souffre d'un entêtement à vivre qui tient plus de l'habitude que d'un véritable désir.
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Il savait d’expérience que le monde était aussi beau que multiple, mais ne se sentait nulle part aussi bien que dans cet endroit désert, abrité dans une ancienne grotte à moutons, au milieu d’un champ de lave.
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Au loin, les convois de navires passaient, fantomatiques, dans la quiétude du soir, écrivant la réalité noire de la guerre avec la fumée de leurs cheminées sur la voûte céleste.
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Les champs de blé blond ondulent sous la brise de la même manière que la mer argentée scintille ici quand il fait beau, disait-il.
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Une nation en guerre n'a pas le choix : soit elle tue les autres, soit elle se laisse tuer. Ou alors, il faut que chacun reste chez soi le cul sur sa chaise, avec ses pieds plats et sa vue basse, à mourir d'ennui en trayant ses vaches.
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Il était à nouveau debout à la fenêtre, depuis laquelle il avait vue sur toute chose, et qui donnait aussi bien sur le passé que sur l'avenir. Il promena son regard alentour et leva les yeux vers le ciel. Il il n'y avait rien à voir.
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Celui qui voulait se connaître lui même devait avoir la capacité de s'observer comme un étranger.
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Lorsque l'angoisse tenaille la chair, l'esprit se met en quête de liberté et la langue se délie pour admettre la complexité de la vie et sa cruauté.
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L'été passa, riche en journées étonnamment chaudes. Le ciel était limpide et ensoleillé. La douceur de l'air plongeait les gamines dans un état d'esprit tout aussi radieux. Elles décidèrent de faire le grand ménage dans la maison avant l'hiver et d'en nettoyer jusqu'au moindre recoin. Elles ouvrirent les portes et les fenêtres pour laisser les dernières brises tièdes de l'été balayer les sols et débarrasser les lieux de leur humidité. Le beau temps ne durait toutefois jamais assez longtemps pour qu'elles puissent mener à bien leur projet de laisser les murs, les sols et le plafond se gorger de chaleur avant l'arrivée de l'hiver. Quoi qu'elles fassent, on sentait toujours dans la maison une odeur d'humidité même s'il faisait chaud à l'extérieur, au pied du mur où les chiens se couchaient les pattes en rond, impatients qu'arrive un visiteur ou que se produise un évènement inattendu.
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Parce que être libre signifie à la fois jouir de certains droits et être garant de la liberté et des droits d’autrui.
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Il existe des gens qui ne parviennent pas à entrevoir la logique des choses ou à se reconnaître dans leur réalité la plus quotidienne, comme s'ils étaient partout des étranger. Même au sein du couple, certains individues, hommes ou femmes, ont tendance à se comporter en vieux garçons ou en vieilles filles. Cet homme-là était un peu comme ça.
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Je dirais même que la loi devrait exiger que nous portions deux prénoms. Nous ne sommes plus seuls au monde, l'avenir, c'est d'avoir deux prénoms, un dans notre langue, l'autre dans la langue internationale, l'anglais.
Ou bien aucun, et dans aucune langue, puisque de toute manière nous comptons pour du beurre.
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Si Hitler n’existait pas, les Amerloques ne seraient pas venus ici et nous serions encore des Esquimaux à la périphérie de la planète
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