je suis confuse , docteur...... Venez je dois avoir de la pommade dans la pharmacie.....
Ce n'est rien , ce n'est rien....La fièvre la fait délirer....
- Voyons, Diogène, ne t'inquiète pas ! Cet imbécile est inoffensif ! LA LUNE, ah, ah ! Non mais, tu te rends compte !? Quel idiot !
- Vous ne devriez pas rire, mademoiselle, rien n'est impossible pour qui a déjà tout perdu ...
Le luxe abondant et l'excès de cadeaux ne peuvent remplacer l'attention bienveillante d'un père et d'une mère à l'égard de leur petite fille...
Alors si tu es un papa responsable, va faire des bisous à maman et remets-toi avec elle... Signé "Rebecca la gangster"
c'est l'évolution de la nature...l'entité monocellulaire finit toujours par se diviser afin de devenir bicellulaire, puis tricellulaire, multicellulaire etc. Elle mute, elle évolue, toutes les cellules sont ainsi faites même la cellule familiale.
Dis, Coralie tu crois qu'un jour on trouvera un vaccin contre la bêtise du Dr Fakbert ?
Qui me dit que vous n'êtes pas une sorte de virus bactérien qui s'infiltre par voie téléphonique pour contaminer les familles, hmmm???
- Alors? ton entrainement "spécial réflexes" avec les petits tchum s'est bien passé?
- Super... J'espère juste que le chirurgien parviendra à décoincer mon robot de la mâchoire du Dr Fakbert...
On les appelle aussi des "Bernard-l'ermite"...
-Ah, ah! Regarde tout ce que j'ai ramassé!
Qu'est-ce qu'ils sont beaux! Leurs couleurs sont magnifiques!
-Je vais les ramener à la maison avec moi! Comme ça, je ne serai plus jamais seule!
- Es-tu sûre que ce soit une bonne idée ma chérie? Crois-tu qu'ils seraient heureux dans un aquarium?
....
-T'as raison, papa... Moi, j'ai de la chance: J'ai deux maisons désormais... Eux, ils n'en ont qu'une... Et c'est ici...
La ville, c'est un genre d'endroit où l'imagination est un refuge forcé si l'on veut survivre dans ce milieu triste et bizarre où l'herbe et la terre ne sont recouvertes que de goudron et de bitume.
"Alors voilà... euh... hm... c'est l'histoire d'un chat qui rentre dans une pharmacie... Et qui demande : Bonjour est-ce que vous auriez du sirop pour ma toux ?
- Ma toux... Matou... Euh... Enfin, voilà, quoi.. Hm..."
- Qu'est-ce que tu insinues ? Attention, ou je te quitte !
- Sans blague ?! Eh bien, va-t'en !
- Jamais ! Ça te ferait trop plaisir !
Le cœur des humains est assez large pour contenir plusieurs personnes !
- Pfiou !... Elle s'est enfin endormie, on dirait ! Sacré caractère, hein ?
- Elle a de qui tenir !
Je m'appelle Rebecca, j'ai six ans et demi et mes défenses immunitaires sont un peu faibles... mais je compte pas me laisser faire !
La vie nous habitue à la mort par le sommeil. Elle nous avertit qu'il existe une autre vie par le rêve.
Eliphas LEVI
- pourquoi t'es si méchant ? Snif
- Je suis pas méchant, j'ai du caractère...
Les Sirènes chantaient... Là-bas, vers les îlots,
Une harpe d'amour soupirait, infinie ;
Les flots voluptueux ruisselaient d'harmonie
Et des larmes montaient aux yeux des matelots.
Les Sirènes chantaient... Là-bas, vers les rochers,
Une haleine de fleurs alanguissait les voiles ;
Et le ciel reflété dans les flots pleins d'étoiles
Versait tout son azur en l'âme des nochers,
Les Sirènes chantaient... Plus tendres à présent,
Leurs voix d'amour pleuraient des larmes dans la brise,
Et c'était une extase où le coeur plein se brise,
Comme un fruit mûr qui s'ouvre au soir d'un jour pesant !
Vers les lointains, fleuris de jardins vaporeux,
Le vaisseau s'en allait, enveloppé de rêves ;
Et là-bas - visions - sur l'or pâle des grèves
Ondulaient vaguement des torses amoureux.
Diaphanes blancheurs dans la nuit émergeant,
Les Sirènes venaient, lentes, tordant leurs queues
Souples, et sous la lune, au long des vagues bleues,
Roulaient et déroulaient leurs volutes d'argent.
Les nacres de leurs chairs sous un liquide émail
Chatoyaient, ruisselant de perles cristallines,
Et leurs seins nus, cambrant leurs rondeurs opalines,
Tendaient lascivement des pointes de corail.
Leurs bras nus suppliants s'ouvraient, immaculés ;
Leurs cheveux blonds flottaient, emmêlés d'algues vertes,
Et, le col renversé, les narines ouvertes,
Elles offraient le ciel dans leurs yeux étoilés !...
Des lyres se mouraient dans l'air harmonieux ;
Suprême, une langueur s'exhalait des calices,
Et les marins pâmés sentaient, lentes délices,
Des velours de baisers se poser sur leurs yeux...
Jusqu'au bout, aux mortels condamnés par le sort,
Choeur fatal et divin, elles faisaient cortège ;
Et, doucement captif entre leurs bras de neige,
Le vaisseau descendait, radieux, dans la mort !
La nuit tiède embaumait...Là-bas, vers les îlots,
Une harpe d'amour soupirait, infinie ;
Et la mer, déroulant ses vagues d'harmonie,
Étendait son linceul bleu sur les matelots.
Les Sirènes chantaient... Mais le temps est passé
Des beaux trépas cueillis en les Syrtes sereines,
Où l'on pouvait mourir aux lèvres des Sirènes,
Et pour jamais dormir sur son rêve enlacé.
Albert Samain
Au jardin de l'Infante - Paris, 1893