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Critiques de Guillaume Clicquot (103)
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La fille du terrassier

Avec ce nouveau roman, l'auteur nous propose un registre et un univers totalement différents. Il m'a fallu un certain temps pour vraiment m'immerger dedans. Les cent premières pages ont été un peu laborieuses et certains passages m'ont semblé un peu ennuyeux. Mais une fois que j'ai trouvé mon rythme, j'ai été happée par l'histoire. La plume de Guillaume Clicquot, toujours aussi vive et piquante, m'a fait éclater de rire à plusieurs reprises. L'auteur a su mettre en lumière préjugés sociaux et idées reçues avec un ton mordant et décapant. J'ai adoré voir comment il manie les scènes et les personnages, les rendant dignes d'un scénario d'Audiard.



"La fille du terrassier" est un roman qui séduit par son originalité et son humour. Bien que moins enthousiasmante que "Prenez-moi pour une conne", je vous recommande cette lecture très sympathique.
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La fille du terrassier

J’avais envie de lire un roman détente, avec un peu d’humour pour changer un peu. En commençant la lecture de ce roman, j’ai vite compris que sous ses airs de roman léger, l’auteur nous propose une fable, comme il le précise lui-même dans son avant-propos, dans laquelle on va « s’amuser de nos faiblesses et retrouver le plaisir des différences ».  



L’époque a en effet ceci de particulier qu’on a tous tendance à ranger les personnes dans des cases, que ce soient des célébrités ou son entourage plus ou moins proche et qu’on a du mal à se sortir de cette logique : on va parler de l’intello, de la nunuche, de la folle, de l’ambitieuse, … en s’accrochant à ces préjugés. Voir cette personne sortir de cette case nous semble impossible, et pourtant, tout le monde est bien plus complexe en réalité.



Pour s’en convaincre, on va suivre dans ce roman, la fille du terrassier, Muriel, championne de natation, qui va décider d’arrêter sa carrière pour se consacrer davantage à sa vie personnelle. Son père, Antoine Barrocco, entrepreneur et terrassier, va profiter de la notoriété de sa fille pour étendre le champ de compétences de sa société en se lançant dans des chantiers de construction de piscine. Sa fille va même jusqu’à devenir influenceuse beauté sur Youtube et instagram notamment et finir par être le porte-voix de la société de son père.



Elle va apprécier cette nouvelle vie, sans prendre conscience que son image va en pâtir : elle va devenir LA fille matérialiste et sans jugeotte. Son père qui va chercher à la former pour reprendre le flambeau de l’entreprise, va lui-même toujours la considérer comme une sorte de poupée, comme si sa fille n’avait jamais grandi et qu’elle avait toujours fait de la natation parce qu’elle ne savait faire que çà. En grandissant avec son père, Muriel s’est auto-enfermée dans cette vision paternelle sans chercher plus loin ce qu’on attendait d’elle. Difficile de s’épanouir dans ces circonstances.



D’autant plus qu’Antoine lui-même est maladroit dans ses relations : il est très franc envers les autres et ne mesure pas l’importance de bien choisir ses mots. Cela va conduire à des situations très drôles.



Et puis, un jour, un énorme projet va être proposé au clan Barocco. Ce projet va être un tournant dans la relation père/fille.



Ce roman est une fine analyse des différents personnages qui entourent la famille Barocco, chacun ayant sa propre personnalité bien précise et des enjeux différents. Les dialogues sont souvent drôles, les situations aussi. Un des personnages, Éric, un ami d’enfance d’Antoine, va être le seul personnage qui va réellement prendre de la hauteur sur Antoine et Muriel et les aider dans un monde professionnel et médiatique pas toujours tendre.



Je me suis retrouvée à me moquer moi-même d’Antoine et de Muriel, de leur simplicité, de leur naïveté et de leur gentillesse aussi, malgré l’adversité qu’ils n’arrivent pas à déceler chez les autres. Je me suis retrouvée moi-même à les mettre tous les deux dans des cases, sans pouvoir me convaincre qu’ils pouvaient en sortir.



C’est un roman qui fait prendre de la hauteur sur ses propres préjugés et sur la manière d’aborder les personnes. Il faut bien connaître les personnes avant de tirer des conclusions.   



J’ai rapidement lu ce livre, pour savoir comment tout cela allait se finir. C’est un roman très prenant avec une écriture fluide et fine. J’ai ri, j’ai pleuré. Pas plus de suspense, c’est un vrai coup de cœur !



Je remercie les éditions Fayard et Netgalley pour cette lecture.
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La fille du terrassier

Dans la famille Barroco, il y a Antoine, le père, qui dirige une entreprise de terrassement démolition dans le nord de la France. Il y a également sa fille, Muriel, triple championne olympique de natation.

Antoine a toujours utilisé les exploits sportifs de sa fille pour augmenter la prospérité de son entreprise.



Quant à 23 ans, la jeune femme décide de faire une pause, Antoine panique et décide d'en faire son associée dans l'entreprise familiale.



Rêvant de conquérir le marché parisien, l'entreprise Barroco "Père et Fille" va faire face à de nombreuses embûches et à la condescendance de la bourgeoisie parisienne. Parviendront-ils à abattre le mur érigé par les grandes entreprises de la capitale ?



Ce roman choral est un pur délice. Il met en scène des personnages cocasses provenant de classes sociales différentes. Cette comédie se joue de tous les clichés et met à mal les idées reçues.



L’auteur a une plume piquante et un humour corrosif. Avec ses personnages hauts en couleur, il écorche tous les pans de notre société. Même s'il n'épargne personne, ce roman met en avant la soif d'apprendre et de progresser.



J'ai beaucoup ri en lisant cette pépite. C'est un énorme coup de cœur !
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La fille du terrassier

Voici mon retour de lecture sur La fille du terrassier de Guillaume Clicquot.

Au sommet de sa carrière à seulement 23 ans, Muriel Barrocco, triple championne olympique de natation, surprend tout le monde en annonçant qu’elle fait une pause.

Paradoxalement, les sollicitations publicitaires décuplent. Muriel devient alors influenceuse et profite enfin des joies de la frivolité.

La prospérité de son père, terrassier démolisseur de province, ayant toujours été liée à sa réussite, décision est prise de l’associer aux affaires tandis que se profile un juteux contrat.

Ingénue, immature et pour certains idiote, Muriel se retrouve ainsi propulsée comme porte-étendard de la PME.

Exposée en première ligne, la star des bassins ne risque-t-elle pas de se noyer ?

La fille du terrassier est un roman drôle et décalé que j'ai pris plaisir à lire ce matin presque d'une traite.

Les personnages sont attachants, parfois caricaturaux et ça fonctionne parfaitement.

J'ai beaucoup aimé Muriel et son père. Différent mais.. complémentaires ? Quand un terrassier se met à construire des piscines, cela donne une aventure sympathique, originale et satirique que je vous conseille.

j'ai découvert ici la plume de Guillaume Clicquot et je serais ravie de le suivre à l'avenir. C'est fluide, pêchu, il y a de l'humour.. noir. Une très bonne surprise :)

La fille du terrassier est un roman que je note quatre étoiles, avec plaisir.
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La fille du terrassier

Un grand coup de pied dans la fourmilière de nos préjugés et un bon roman sociétal. Vous pensiez que la lutte des classe était dépassée ? Détrompez vous ! Guillaume Clicquot nous transporte dans un monde où les frontières entre les classes sociales se brouillent.

Muriel Barrocco, jeune championne olympique de natation décide de faire une pause dans sa carrière pour se lancer dans le monde de l'influence et de la publicité. Cette décision surprend son entourage et la propulse dans un tout autre univers, celui de l'entreprise familiale de son père, un terrassier démolisseur de province. Bientôt, Muriel se retrouve prise dans un tourbillon de responsabilités et d'attentes, devenant malgré elle le visage de l'entreprise.



C'est très bien écrit, la plume est vive, intelligente et met le doigt là où ça fait mal. À travers le personnage de Muriel, l’auteur explore les tensions entre deux mondes en apparence opposés : celui de l'élite urbaine et celui de la classe ouvrière provinciale. Les contrastes entre les deux sont habilement dépeints, révélant les codes, les travers et les stéréotypes qui imprègnent notre société. À travers le parcours de Muriel, on s’interroge sur la notion d'identité sociale et les compromis que l'on est prêt à faire pour s'intégrer dans un milieu qui n'est pas le sien. Mais à trop vouloir ressembler aux autres, ne perd on pas un peu de son âme ?

Pourtant, malgré les difficultés et les épreuves rencontrées par son héroïne, "La Fille du Terrassier" reste un roman résolument optimiste. En dépit des barrières sociales et des préjugés, Muriel trouve finalement sa place et sa voie, offrant ainsi un message d'espoir et de résilience.

Voilà donc un roman qui allie humour et critique sociale, tout en nous interrogeant sur nos propres valeurs humaines et politiques. Tout cela m’incite à poursuivre la découverte des œuvres de Guillaume Clicquot.
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La fille du terrassier

Un roman drôle et décalé qui se lit d'une traite!

La fille du terrassier met en lumière les préjugés sociaux avec finesse et humour. Des personnages truculents, attachants, un brin caricaturaux mais qui illustrent bien le propos.

Le ton est juste, et l'écriture fluide vous fera passer un très agréable moment !

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La fille du terrassier

Le pitch suscite la curiosité, je n'avais jamais lu cet auteur, donc c'est une découverte totale. Le concept est original et très décalé, servi par une écriture fluide et agréable. Toutefois, je n'ai pas réussi à entrer totalement dans l'univers pour l'apprécier pleinement, donc expérience de lecture mitigée pour moi.
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Prenez-moi pour une conne...

J'ai choisi ce livre à cause du titre, et je ne regrette pas mon choix . (ouf).

Un début classique avec une quinqua que son mari abandonne comme une vieille chaussette pour une femme plus jeune, qui pourrait baisser la tête et subir sans rien faire ni ne rien dire mais cela ne sera pas le cas. Ce roman plaira aux féministes et à toutes celles qui pensent que la vengeance est un plat qui se mange froid. J'aurais juste aimé un peu moins de références aux faits divers et au cinéma et une fin plus réaliste judiciairement mais nous sommes dans une fable féministe.
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Prenez-moi pour une conne...

JU-BI-LA-TOI-RE ! Coup de cœur pour ce roman construit à la manière d’un épisode de Colombo et qui sort vraiment de l’ordinaire, intelligemment orchestré, d’un machiavélisme incroyable, au titre ô combien, ironique !Orane de Lavallière, 58 ans, BCBG, un mari Xavier, trois enfants adultes, épouse parfaite de puis 33 ans, mère attentive. Elle, un peu coincée il faut le dire, a tout sacrifié pour cette vie cosy, mondaine et convenue. La vie s‘écoule entre leur appartement versaillais, une maison en Normandie et les vacances d’été au club med.. Ce soir, ils marient Pauline leur dernière fille…

Je n’en raconte pas plus que ce résumé : Dans la tête d’une femme trahie…

Un roman drôle, caustique, sarcastique, piquant, à la limite d’une satire sociale d’un certain milieu, un polar psychologique. Les personnages sont extrêmement bien campés, les situations tellement vraies, tout sonne juste. Des moments assez émouvants, aussi. J’ai adoré Orane et Françoise la psy. J’ai détesté Xavier et ses amis.



L’écriture acérée de l’auteur, parfaite pour ce genre, m’a beaucoup plu. J’ai aimé les références à des livres, chanteurs, auteurs.



Je me suis laissé embarquer dans cette aventure, en étant une complice immorale. J’ai dévoré ce livre, en apnée… Orane devait réussir.

Petit conseil : ne lisez pas la quatrième de couverture
Lien : https://www.plkdenoetique.co..
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Prenez-moi pour une conne...

Méfiez-vous des femmes trahies, surtout quand elles portent des jupes plissées, un serre-tête, qu'elles animent bénévolement la bibliothèque du village et vont à la messe tous les dimanches. Oriane de Lavallière, entre deux Pater et trois Ave, réinterprète, petit doigt en l'air mais de manière radicale, la loi du Talion. L'époux volage n'y laissera pas qu'un œil. Le lecteur averti se laisse embarquer dans ce roman drôle, grinçant et immoral avec un plaisir coupable.
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Prenez-moi pour une conne...

Quand ma mère m'a offert ce livre à Noël, je dois bien avouer que je me suis d'abord demandé si le titre était un message caché à mon intention...

Puis j'ai lu le résumé et j'ai été rassurée par le choix de ma mère.

Prenez moi pour une conne ! C'est une histoire de vengeance hors norme !

L'histoire d'Orane trahie par le père de ses 3 enfants devenus des adultes, délaissée pour une plus jeune et qui a du mal à avaler la pilule.

Toute sa vie elle l'a consacrée à son mari, sa carrière à lui et à l'éducation de ses enfants, une bonne petite bourgeoise se consacrant sans rechigner et sans faillir au bien-être des autres.

Une "bonne conne" comme on pourrait le croire, comme son entourage surtout se plaît à le penser !

Et si cette image allait finalement devenir son plus grand atout, son allié infaillible, son meilleur alibi pour une vengeance implacable !

Guillaume Clicquot parvient avec ce roman à tisser une toile psychédélique qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page alors qu'on sait quasiment tout de l'intrigue dès le début.

Et je dois bien admettre que, si au début, j'avais un peu de mal avec le personnage d'Orane, j'ai fini par la prendre en très grande sympathie et je souhaitais en mon for intérieur que l'auteur prenne certaines directions, je n'arrivais plus à reposer le livre avant de savoir le sort qui attendait Orane.

S'il est beaucoup question des apparences et du rôle que nous choisissons de jouer devant les autres, la vengeance tient une part essentielle, en effet après une séparation, surtout une trahison, tout nous pousse vers celle-ci, comme si elle pouvait panser nos plaies, mais est-elle une solution ?

Je ne suis pas convaincue par les vertus apaisantes de la vengeance, et je préfère croire en une forme de karma/un mektoub, qui fait que le mal qu'on fait autour de soi, finit toujours par revenir comme un boomerang au cours de sa vie à plus ou moins brève échéance (comme le bien d'ailleurs). Mais j'ai néanmoins adoré cette lecture et le sang froid d'Orane.
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Prenez-moi pour une conne...

J'ai adoré participer à mon défi lecture en choisissant ce livre avec un personnage de dos sur la couverture.



Le titre m'a immédiatement intrigué et je n'ai pas été déçue! J'ai été totalement captivé par cette histoire et je me suis rapidement attaché à cette femme, que j'ai imaginé comme Marielle Le Quesnoy dans le film "La Vie n'est pas un long fleuve tranquille". Les rebondissements m'ont tenus en haleine et j'ai été constamment en suspense, me demandant si cette femme allait réussir à tout gérer. Elle sait définitivement jouer son rôle à la perfection. Une lecture que je recommande vivement à tous les amateurs de suspense et de mystère!
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Poivre et sel : Si la vieillesse est un nau..

La couverture me faisait envie, le résumé.... pourquoi pas ? Par contre, Je ne savais pas que c'était le livre qui avait inspiré le film. Ce dernier m'avait fait passer un bon moment. Par contre, le livre..... aucun intérêt à perdre son temps avec lui.

C'est mauvais, pas bien écrit, caricatural....
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Prenez-moi pour une conne...

Un polar original, psychologique et jubilatoire qui sort du lot !



Orane de Lavallière a 58 ans, un mari, 3 grands enfants et elle marie la dernière, Pauline, lorsque son mari s'en va rejoindre sa maîtresse en lui laissant une lettre... car cela fait déjà des années qu'il la prend pour une conne.



Toute l'intrigue du roman repose sur le doute : Orane a-t-elle tué son mari ? l'a-t-elle seulement imaginé ? on découvre les semaines qui ont suivi ce moment où sa vie éclate, sa difficile reconstruction, le avant et le après, et en même temps, la réflexion sur le jour J, celui du meurtre. Ou pas ?



Un polar surprenant par sa construction et par ses personnages, Orane, trop conne, trop sage, trop coincée, trop dévouée ? Autour d'elle, ses enfants, partagés entre leur inquiétude pour leur mère et leur propre vie, Nathalie, la copine d'enfance, et Françoise, la psy.



Un polar excellent, difficile à décrire mais que j'ai lu d'une traite et que je conseille !
Lien : http://abrrracadabra.canalbl..
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Prenez-moi pour une conne...

Orane de La Vallière, 58 ans est une femme que l’on peut qualifier de « vieille France » pour reprendre les termes de sa fille, Pauline.



« Vieille France » ? Issue d’une famille bourgeoise catholique, elle est mariée depuis 33 ans à Xavier, PDG d’une société de rénovation de bureaux. C’est une entreprise familiale.



« Vieille France » ? Se dit de ce qui est attaché à la tradition, ce qui est conventionnel, vieux jeu. Orane, une agrégation d’histoire en poche s’est vouée corps et âme à sa famille : son mari et ses trois enfants, Thomas, Christophe et Pauline. Elle leur a tout donné, tout sacrifié.



Les deux aînés sont mariés et parents. Chacun dispose d’une situation confortable : finance, avocat, professeur HEC au lycée Henri IV, à Paris. Orane et sa famille partagent leur temps entre leur appartement de Versailles et la maison à Saint-Aubin, en Normandie, héritage familial.



Tout ce petit monde évolue normalement entre vacances, études, relations professionnelles et amicales. Et tout s’écroule en ce 16 juin lors du mariage de Pauline. Orane est « jetée » par Xavier par l’intermédiaire d’un mail contenant une pièce jointe au format PDF résultant d’une lettre de rupture. La veille, ils avaient parfaitement tenu leur rôle de parents aimants et dévoués à l’un et à l’autre, dansant collés/serrés sur la piste de danse, admirés par tous les invités et leurs enfants. Xavier l’a quittée pour refaire sa vie avec Annabelle, 35 ans. Orane n’avait rien vu venir.



Orane tient bon et comme d’habitude se soumet. Que faire ? Elle prends sur elle, ne réagie pas, n’informe pas. Elle pense à ses enfants qui comprendront la situation bien plus tard.



Elle fuit Versailles pour se refugier en Normandie sur la côte de Nacre, entre Ouistreham et Courseulles-sur-Mer, à Saint-Aubin, plus précisément. Là, elle se reconstruit tandis que son cadet Christophe, avocat, s’occupe du divorce en cours.



Entre dépression et résilience, Orane de La Vallière peaufine et met en place sa vengeance. La vengeance implacable d’une femme trahie, meurtrie et humiliée. Une vengeance machiavélique et insoupçonnable. Tous, lui donneraient le bon Dieu sans confession !



Une pépite, ce roman ! C’est jubilatoire (jouissif, drôle, plein d’humour, réjouissant) et c’est mon premier coup de cœur de l’année.



L’histoire est fantastique, bien ficelée, bien structurée, parsemée d’analepses puisqu’Orane raconte son histoire, se confiant à Françoise Vantalont, tout en s’adressant à nous, narratrice du roman.



Le roman est à contre sens du polar classique. En générale, un crime est commis et le but est de démasquer le criminel en suivant les indices et pistes du héros, souvent le détective ou l’inspecteur. Le but étant de perdre le lecteur et de découvrir le comment et le mobile dans un coup de théâtre final.



Ici, le personnage central met son ingéniosité, son intelligence et son ingénuité au service de sa cause et de son châtiment avec une certaine désinvolture.



Cela se lit rapidement et facilement et l’on prend fait et cause pour Orane pour laquelle on a pitié et plein d’empathie. Par la suite, nous autres lecteurs, nous la suivons, avide de découvertes, avide de suivre son évolution, de suivre les étapes de son crime. Est-il parfait ou presque parfait pour reprendre le titre d’un célèbre film d’Hitchcock ?



Je vous invite à lire ce roman pour le découvrir et comme moi vous serez séduit par la prose sarcastique et corrosive de Guillaume Clicquot, lauréat du Grand Prix du Polar 2023 de Forges-les-Eaux.


Lien : https://entre-ecriture-et-le..
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Prenez-moi pour une conne...

A l'aube de ses 60 ans et le lendemain du mariage de sa dernière, Orane se fait quitter par son mari. Pour une plus jeune, bien évidemment. La bourgeoise versaillaise tente de se reconstruire dans sa maison familiale normande mais la pente est rude. Elle n'entrevoit qu'une seule solution : tuer son mari !



Avec cette promesse et ce titre génial, impossible de ne pas être attiré. Et Guillaume Clicquot réussit son coup (à l'instar de son héroïne ...?). On suit avec plaisir le parcours chaotique de cette femme de bonne famille, en retard sur son temps et pas préparée pour deux sous au choc de la séparation. Les personnages sont crédibles et ancrés dans notre monde. Les nombreuses références culturelles rendent l'histoire réaliste. On se délecte du plan machiavélique d'Orane, des différentes étapes, de son organisation. Le lecteur ne peut qu'être en empathie avec cette femme si attachante que tout le monde prend pour une conne.



Guillaume Clicquot dépeint une certaine franche de la société bien pensante mais surtout imbue d'elle-même, qui baigne dans l'entre-soi et se construit une façade bien lisse et édulcorée. Il souligne également le sexisme ambiant et la chape patriarcale qui surplombe le tout.



Seul bémol, les nombreuses coquilles qui parsèment le texte. On sent de plus en plus que les maisons d'édition font des économies au niveau des relecteurs. C'est à déplorer.
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Prenez-moi pour une conne...

Un petit roman qui se lit vite, très amusant et très divertissant.



On y suit Orane qui veut se venger de son mari... et si ce n'est pas d'une grande originalité d'être dans la tête du "méchant", c'est ici le tiraillement entre se venger/ne pas se venger qui est intéressant et bien exploité, et surtout la manière dont Orane va mettre au point son plan. On s'attache à elle, et finalement, on espère bien qu'elle va réussir... mais je ne vous en dis pas plus ! Les scènes de confrontation avec la police sont très très drôles, et j'au souri tout au long de ma lecture.



Seul petit bémol, pour bien connaître ce milieu bourgeois versaillais dans lequel évolue notre protagoniste, il y a des réflexions qui font un peu tâche dans sa bouche... mais c'est vraiment du détail. Sinon c'est une très belle réussite pour l'auteur !
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Prenez-moi pour une conne...

Adultère- Vengeance- Trahison.

Orane de Lavallière, BCBG, 3 enfants s'est occupée une grande partie de sa vie à son mari et à ses enfants (femme au foyer). Quand tout le monde part, mariages ... Son mari décide de la laisser tomber pour une autre (une collègue).Trahison. Cette femme qui a une petite vie tranquille passe vraiment pour une conne vis à vis des copains du mari , des enfants ... Mais elle monte un plan machiavélique pour se venger donc pourquoi ne pas rester l'idiote et faire le crime parfait.

C'est très plaisant de la voir face aux policiers, à la justice . Elle joue un rôle merveilleusement bien. On rigole malgré la tragédie et même si elle est coupable, on la soutiens. Excellent livre ( qui plus est , est écrit par un homme)

Il faut se méfier de l'eau qui dort.
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Prenez-moi pour une conne...

#prenezmoipouruneconne , combien de fois je me demande si cette phrase est écrite au marqueur indélébile sur mon front !



Ce titre ne pouvait donc que m'interpeller. À force de le voir passer sur boksta et suite à la chronique de @naellebooks je me suis laissée tenter.



Quelle n'a pas été ma chance ! En plus d'avoir lu un roman drôle, piquant, assassin, machiavélique et satirique j'ai également une nouvelle héroïne.



Cette chère Orane de Lavallière, bobo parisienne bon chic bon genre qui se fait jeter du jour au lendemain par son infidèle de mari après lui avoir consacré sa vie.

Orane est toujours souriante, tirée à quatre épingles, garde son sang froid en toute circonstance, laisse tout passer pour sauver les apparences alors tout le monde profite de cette bonne vieille conne.

Jusqu'au jour où, le côté machiavélique de cette Bree Van de Kamp va se dévoiler car non, Orane n'est pas conne bien au contraire



Vous l'aurez compris ce roman est un pur régal, j'aurais pu le lire d'une traite si je n'avais pas quelques obligations personnelles.



À lire ABSOLUMENT!!!!

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Prenez-moi pour une conne...

Je crois bien que j'ai été pris pour un con.

Qu'est-ce qui m'a pris ?

Je ne sais pas.

Ce que je sais, c'est que je regrette.

Pas grand-chose à sauver de ce roman qui enfile les clichés. L'amertume d'Oriane aurait pu être cinglante, elle est banale. Seul le mode opératoire du meurtre est amusant. D'où deux étoiles au lieu d'une seule.

Mais on peut largement se passer de cet ouvrage.
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