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EAN : 9782213725994
322 pages
Fayard (03/05/2023)
4.3/5   219 notes
Résumé :
Prenez-moi pour une conne...
Dans la tête d’une femme trahie
« Je m’appelle Orane de Lavallière, j’ai 58 ans. J’ai sacrifié tous mes diplômes pour me dévouer à ma famille et à la réussite de mon mari, Xavier. Ma mission de mère au foyer accomplie, ce salopard m’a quittée pour une jeunette. Une histoire banale. Il m’a prise pour une conne, et il n’avait pas tort. Endormie par mon confort de vie et aveuglée par mes certitudes de petite bourgeoise naïve e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (65) Voir plus Ajouter une critique
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Je venais de finir un pavé que j'ai adoré, un livre à l'écriture fascinante, imaginative, dont l'histoire trottait encore dans ma tête. Alors il me fallait quelque chose de complètement différent, plus léger, avec si possible un zeste d'humour. Ce livre a parfaitement rempli ce rôle, et de plus il est assez addictif, Je n'ai pas pu le lâcher avant de lire la fin. Et pourtant, on connait la victime et sa meurtrière dès les premières pages.

Et je viens juste de remarquer que Victime est un mot féminin, même s'il s'agit d'un homme. Pas vraiment un hasard, je pense...

Prenez- moi pour une conne, Quelle drôle d'idée. En général, on utilise cette phrase plutôt à la forme négative, ou en ordre sur un ton un peu colérique : Arrêtez de me prendre pour une conne...

Pourquoi cette femme veut-elle continuer à être prise pour ce qu'elle n'est assurément pas, ce que son mari et sa bande de copains, tous plus méprisants les uns que les autres ont toujours pensé d'elle ? La raison en est simple, Je vous laisse la découvrir, et c'est son amie psy à la retraite qui le lui a soufflé.

Deux mots sur l'histoire : Orane (oui le prénom est en harmonie avec la photo de la couverture, on est chez les gens chics ...) est quittée par son mari, le lendemain du mariage de leur fille, dernière à quitter le nid familial, prévenue par un PDF attaché dans un mail, Quelle élégance ! Elle croit avoir surmonté le choc quand la dépression la rattrape quelques mois plus tard, Et c'est alors que les fantasmes de meurtre évoqués jusqu'alors en thérapie avec ses amies deviennent une réalité possible. Mais comment, et surtout comment échapper à la justice.

C'est cela que nous raconte l'auteur, avec beaucoup d'humour. Et beaucoup de sympathie pour Orane, femme bafouée qui devient redoutable quand son mari, bientôt ex (pas ex mari, ex tout court) vient gâcher son bonheur d'être à nouveau grand-mère. Les chapitres alternent le passé, raconté par Orane à sa psy, la préparation du meurtre et les mois qui suivent celui-ci. de telle façon que j'ai été complétement accrochée, impossible de poser le livre. Heureusement il est assez court ;-)

Merci à NetGalley et aux éditions Fayard pour ce partage #Prenezmoipouruneconne #NetGalleyFrance
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Orane de Lavallière, 58 ans, est une femme d'une classe sociale aisée qui a abandonné toute tentative de carrière pour élever ses trois enfants. Xavier, son époux, chef d'entreprise, estimait que sa situation était suffisamment confortable pour subvenir aux besoins de sa famille. Mais le lendemain du mariage de la petite dernière, Pauline, Xavier envoie un mail à sa femme lui annonçant qu'il la trompe depuis un certain temps avec Annabelle, une architecte de sa boîte. Il part la rejoindre à Perpignan. Orane quitte alors le domicile versaillais pour rejoindre sa maison à Saint-Aubin. Une procédure de divorce se met en place. Mais un an plus tard, Xavier est retrouvé mort à son domicile...

Ce roman policier est écrit de main de maître ! Je l'ai lu de bout en bout, sans m'arrêter. La tension psychologique est à son comble. On entre dans les pensées de cette femme trahie, on mesure toute la souffrance qu'elle a pu subir sans jamais en parler vraiment. On en oublie presque qu'il y a un homme assassiné dans cette histoire tant la compassion est grande. L'humour corrosif qui pimente le récit vient ajouter encore plus d'intérêt à la lecture. C'est tout simplement génial ! Un grand bravo à l'auteur !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Merci Anne-Sophie, j'ai passé un bien agréable moment en compagnie de Prenez-moi pour une conne...de Guillaume Clicquot. Je n'avais jamais lu de livre de cet auteur et j'ai été agréablement surprise. Après avoir abandonné 2 livres, celui-là, est arrivé au bon moment, avec son humour qui m'a fait beaucoup de bien.

Orane de Lavallière, 58 ans, heureuse, d'avoir organisé un merveilleux mariage, pour sa dernière fille Pauline, reçoit le lendemain chez elle, les invités et la famille qui sont restés sur place. Elle a envoyé son mari achetait du pain, à la place de ce dernier, c'est son meilleur ami Vincent qui ramène les baguettes, et lui demande de vérifier son smartphone, pour voir si elle a reçu un mail.

Tétanisée, anesthésiée, sidérée, prostrée, elle découvre ses mots qui lui transpercent le coeur. « Orane, avec le merveilleux mariage de Pauline, c'est un chapitre de nos aventures qui se termine, l'histoire d'un couple qui a réussi à élever et à lancer dans la vie trois beaux enfants. Aujourd'hui, hélas, le livre se referme, car c'est ici que nos routes se séparent."
"Comme je le redoutais, je suis tombé amoureux d'une femme.»

Un uppercut violent, qui l'a laissa assommée, Elle tint bon toute la journée, pour éviter de gâcher la fête. Pour préserver, sa famille, son confort, éviter les conflits, elle a fait l'autruche, durant trente-trois ans. Elle ne voulait rien voir. « Il faut beaucoup de patience, d'abnégation et d'intelligence pour passer pour une conne. »

Le souvenir de son mari l'obsède, son existence la ronge, elle retrouvera petit à petit, une envie de vivre, en ré ouvrant une bibliothèque, en faisant de la randonnée. Son amie Nathalie, ne la laisse jamais seule, sur le ton de la plaisanterie, un jour elle lui dit, tu ne penseras plus à lui, le jour où tu en seras débarrassée.

Petit à petit, l'idée fit son chemin, elle fut une élève très intelligente, elle apprit seule, d'être conne, de passer pour une conne, rend énormément de services, parfois.

Je vous le conseille, un bon policier, sans prise de tête. Pas mal de références à des livres, chanteurs, auteurs. Un écriture fluide, on n'a pas envie de poser ce livre. C'est jubilatoire.
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Idéal pour un moment de détente, cette histoire de vengeance, parfaitement racontée par Guillaume Clicquot. Prenez-moi pour une conne, s'exclame Orane de Lavallière.

Le lendemain du mariage de sa fille, alors qu'elle s'apprête à accueillir ses invités pour finir les reste, Orane de Lavallière apprend que son mari la quitte. Ce mufle abandonne une femme de 58 ans qui a tout sacrifié pour lui. Comble de la goujaterie, c'est par e-mail qu'il lui annonce la nouvelle.

Orane est en colère, qui ne le serait pas ? Elle noie d'abord son chagrin dans l'activité, crée une bibliothèque avant de faire une dépression nerveuse. En fervente catholique, elle refuse tout ce qui ressemble à une thérapie, même si ses rencontres informelles avec Françoise Vantalon lui font du bien. Mais ce qui lui ferait vraiment du bien, ce serait de…

À partir de là, une foule de questions vient à la tête du lecteur et ce serait dommage de vous en priver, surtout si vous aimez les vengeances jubilatoires (pas forcément morales, d'ailleurs).

Lien : https://dequoilire.com/prene..
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« Passer pour une conne est une arme redoutable »

Un page-turner à la construction originale, dans la mesure où dès la première page, le crime a eu lieu et le lecteur connaît la coupable.

Orane de Lavallière, bourgeoise de 58 ans, mariée depuis 33 ans à Xavier, a renoncé à travailler pour élever leurs trois enfants, s'occuper de leur maison et recevoir convenablement les relations de son époux.

Mais le lendemain du mariage de leur petite dernière, Xavier lui signifie par mail que pour lui la comédie a assez duré : il part à Perpignan rejoindre Annabelle, une jeune architecte de sa boîte avec qui il la trompe depuis un certain temps déjà.
Dévastée, Orane quitte alors le domicile versaillais pour leur résidence secondaire de Saint-Aubin, sur la Côte de Nacre.
Une procédure de divorce se met en place, et Orane meuble sa soudaine solitude en multipliant les activités. Avant de tomber en dépression, puis de s'en relever animée d'un curieux projet…
Car Orane n'est pas si « cruche » qu'elle veut bien le faire croire. La laissée pour compte a plus d'une carte dans sa manche…

En dépit de son dessein diabolique, le lecteur ressent de la compassion pour cette femme bafouée et du dégoût pour sa victime. Renversant !

Le plan d'Orane a-t-il fonctionné comme elle l'escomptait ? Sera-t-elle soupçonnée ? La « conne de service » réussira-t-elle à duper la police ?


Émaillé de réflexions pertinentes sur le modèle patriarcal, le fonctionnement de la justice ou encore les vertus de la lecture, le roman de Guillaume Clicquot entretient le suspense jusqu'au twist final.

Grinçant. Addictif. Jubilatoire.
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
 Je viens à peine de m’apercevoir que tu t’étais offert ce bolide deux places flambant neuf quand tu as rencontré Annabelle. J’aurais dû me méfier. C’est amusant d’ailleurs. Maintenant, à chaque fois que je vois ce modèle de voiture, c’est un vieux sur le retour qui la conduit et chaque fois je me dis : En voilà un qui trompe sa femme, s’il ne l’a pas encore plaquée.
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Le suicide est la forme extrême de la communication. Consciemment ou inconsciemment, mettre en péril sa vie est l'ultime moyen que les humains utilisent pour envoyer un message aux vivants. Que ce soit juste une tentative ou un acte imparable, que ce soit en silence ou de façon spectaculaire, le suicide est porteur de sens, même si celui-ci est interprété comme une fuite, une décision irrémédiable. C'est toujours plus acceptable pour ceux qui restent de se dire que le désespoir est incurable et qu'ils ne pouvaient rien y faire. L'impuissance est plus facile à avouer que la culpabilité.
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J'ai fait un choix excellent , un véritable déguisement de Marielle Le Quenoy dans La vie est un long fleuve tranquille : serre-tête en velours vert anglais, chemisier col Claudine, mocassins à boucles bordeaux, jean taille haute à pinces et veste en tweed. Je me regarde dans le miroir; un vrai tue l’amour, la burka des catho Comment ai-je pu déclencher des pulsions sexuelles chez Xavier avec des fringues pareilles ?J’imagine que la chasteté que je dégageais ‘excitait,que l’envie de me dévergonder titillait sa prostate et que le fantasme de culbuter un catéchiste sommeillait en lui depuis sa première communion.
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Mais non... non... Y’a une voiture de gendarmerie qui
arrive. Ils sonnent. Ils viennent pour moi. Mon Dieu, qu’est-
ce que j’ai fait ?... Reste calme, tu n’es au courant de rien.
Offre-leur ton plus beau sourire de conne.
Tiens, c’est deux sous-officiers, un vieux et un jeune
comme dans les séries. Je vais leur ouvrir. Ils ont l’air
sympas, mais ne les sous-estime pas ! Neuf heures pour te
prévenir, c’est bon, t’es déjà suspecte. Reprends ton plan, ils
viennent pour observer ta réaction. Si le juge s’en foutait,
c’est la police municipale qu’il t’aurait envoyée, pas les
gendarmes.
— Bonjour madame. Adjudant-chef Poujol et Maréchal
des Logis Dayre de la gendarmerie de Douvres.
— Bonjour, Messieurs ! Je suppose que vous venez pour
les cambriolages du mois dernier.
— Non, madame de Lavallière, me répond le plus âgé.
C’est pour une affaire plus délicate. On peut entrer ?
— Vous êtes bien mystérieux ! Ben, suivez-moi.
C’est le bon ton, ma fille. Reste candide. Oublie que t’as
buté ton mari.
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C'est là que tu as prononcé cette phrase pitoyable qui t'a condamné à mort.
- On ne va pas rester fâchés toute notre vie...
Tu n'avais rien compris. Tu étais sortis de nos vies pour le meilleur pour toi et le pire pour nous, et tu exigeais d'y revenir comme si de rien n'était. Tu revendiquais ta place de chef de famille que tu m'avais laissé en régence. Et je pensais : "Tu vas donc pourrir le peu de bonheur qui me reste ! Après avoir tué mon passé, tu veux me voler mon avenir, ma famille ? Mais tu peux crever, saloperie !"
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Video de Guillaume Clicquot (1) Voir plusAjouter une vidéo
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Prenez-moi pour une conne… est un roman qui brise les codes du genre. Avec un humour corrosif et une plume acérée, Guillaume Clicquot se glisse dans la peau d'une femme meurtrie qui découvre peu à peu que l'image qu'elle renvoie d'elle-même est un atout fabuleux pour éliminer son mari. https://www.fayard.fr/litterature-francaise/prenez-moi-pour-une-conne-9782213725994
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