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Critiques de Gustav Meyrink (57)
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La Nuit de Walpurgis

Dans cette singulière Nuit de Walpurgis, je m'attendais à lire des histoires de sorcières, de sabbat et autres diableries, or, on tombe sur une révolte populaire qui sourd dans le Prague de 1917. C'est une une véritable guerre dans la guerre qui dépeint très habilement les castes de la société praguoise, les fantasmes d'un pays qui se cherche une identité au travers de ses héros et de ses légendes oubliées. Ici point de nez crochu ni de balais volant, mais une succession de personnages attachants, vampirisés par leurs ancêtres, des scènes édifiantes et parfois même... drôles !
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La Nuit de Walpurgis

La nuit de Walpurgis est la nuit, tous les ans, où les morts se libèrent de leurs chaînes, mais parfois, il est des nuits de Walpurgis cosmiques où l'humanité entière se libère...



C'est bizarre, comme livre. Le début a peu de surnaturel, des personnages très pragmatiques, et on part peu à peu dans des événements qui n'ont pas l'air liés, un mystérieux homme sans apparence et sans personnalité fixe surnommé Zrcadlo (Miroir), une jeune noble cruelle qui est peut-être possédée par une ancêtre vampire, et il y a aussi les pauvres de Prague qui préparent une révolution contre les nobles...



Ce qui a fait la force du livre pour moi - et qui sera son plus gros défaut pour certains autres - c'est le nombre de tirades métaphysiques des personnages. Elles sont passionnantes, vraiment originales, et pourtant semblent vraies - dans le sens que ça ressemble à du vrai mysticisme, pas à une création intellectuelle distante de l'auteur, et pourtant ce n'est pas quelque chose de vu et revu non plus.



Les personnages ne me sont pas très sympathiques, sauf Thaddée Flugbeil, "le Pingouin", qui est mon genre de louzeur. La fin est confuse, part dans tous les sens, fascinante, mais laisse une impression de frustration et d'absences d'explication. J'ai beaucoup aimé, pourtant !

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Le Golem

Le Golem est la reprise par Meyrink de l'ultra célèbre légende du Golem de Prague. Comme toutes les légendes aussi courues, elle a mille formes et mille versions pour ce protecteur du peuple juif, créé par un savant rabbin dans les heures noires. Celle-ci est des plus mystiques et dans les pas du narrateur, du nom d'Athanasius Pernath, ou pas d'ailleurs, quelle confiance accorder là dessus à un homme sans souvenir de son passé, le lecteur découvre Prague, hantée par le Golem.

Le Golem lui-même est moins ici une créature de glaise qu'une représentation du ghetto , Josefov, le ghetto praguois, avant que celui-ci soit lourdement transformé, à partir des années 1890. A travers ce quartier et à travers Prague elle-même, le voyage bascule dans la quête initiatique et entre les ellipses et les visions, il est difficile de savoir où se situe le réel.

C'est un livre très étrange, plein de mystère et de questions et de charme, une fois qu'on accepte de se laisser emmener, il est facile de comprendre l'engouement qu'il a toujours suscité. Reste évidemment la question éternelle: la description de l'antiquaire, Aaron Wassertrum, et de sa fille/pupille fait-elle de ce livre un ouvrage antisémite? Sincèrement, je ne pense pas: pour ces deux figures très négatives jouant sur les clichés, on trouve aussi Hillel, savant talmudiste et sage, protecteur du personnage principal et sa fille Miriam, tout aussi douée de qualités positives.

On sort du livre sans être trop sur de ce qui vient de se passer...mais enchanté et amoureux de Prague!
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La Nuit de Walpurgis

Un petit 3 pour ce livre que j'ai eu du mal à terminer malgré ses quelques 180 pages. Mon expérience précédente avec cet auteur était plus heureuse et certes difficile au premier abord. Mais là j'avoue que j'ai du mal à le suivre. Alors j'ai compris qu'on navigue entre réalité historique et occulte, que le côté fantastique est puisé dans les légendes locales et que l'auteur est décidément un addict de Prague au point qu'elle peuple ses cauchemars même les moins pires. J'ai vraiment du mal à suivre où il souhaite nous emmener tant il s'évertue à nous perdre. L'on saute d'un personnage à un autre, d'un scène à une autre voire d'une époque à une autre sans jamais topr savoir où on en est surtout sans prévenir. Du coup je me suis perdu dans les rues de Prague essayant de rattraper les personnages, qui eux, connaissent les rues de la ville bien mieux que moi; j'y ai bien aperçu l'auteur au détour d'un pont mais était ce bien lui ou l'un de ses personnages? Et puis j'ai rencontré quelqu'un qui se faisait passer pour quelqu'un d'autre qui lui même prenait possession d'une autre personne mais sans s'en rendre compte. Du coup je ne sais plus à qui j'avais affaire et pis hop la dernière page du livre était là.... hein quoi!!?? bon ben c'est fini!! Sans doute je relirais ce livre, car vraisemblablement je n'étais pas à portée de celui ci. Et pourtant quelque chose m'attache à cet auteur, je ne sais quoi...........
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Le Golem

Un auteur que j'ai découvert par hasard dans les rayons de ma bibliothèque et dont c'est le deuxième livre que je lis. La force du récit est impressionnant, l'invitation au rêve, au mystère, au fantastique voire même à l'horreur est au moins aussi présente que chez Lovecraft. On commence ce livre sans parvenir à s'en détacher tellement l'attrait est fort. Tout est étrange, les personnages, l'histoire, les lieux décrits, il est difficile de s'y retrouver mais le dénouement nous dévoile tout. Ou plutôt, le dénouement nous invite à nous dévoiler nous même. La kabbale comme tissu de fond à cette histoire nous noie dans un fantastique bien maitrisé, qui apporte son lot de mystères, de résolutions, de questions en suspens; le tout es porté par le personnage le plus important qu'est la ville de Prague dont la description prouve l'amour de l'auteur pour celle ci. C'est par l'ambiance qui s'en dégage que l'histoire est portée. Un auteur VRAIMENT à découvrir pour tout ceux aiment le fantastique.
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Le Golem

Le Golem, 1915, de Gustav Meyrink, est un roman fantastique qui joue à Prague dans le quartier juif aux environs de 1890. Le Golem est un ètre fantastique et sinistre qu'un rabbin a créé artificiellement.

Meyrink a réussi à créer une atmosphère bien macabre.
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Le Golem

C'est mon livre fétiche, je l'ai lu jeune et je le relis avec le même bonheur. C'est pour moi un livre initiatique car derrière cette sensation de rêve, se cache un message profond pour ceux qui en connait les clefs.
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Le Golem

Une plongée onirique dans le Prague du vieux quartier juif.

Ambiance mystique

Style et rapport humains joliment désuets (mais qui pourrait rebuter les lecteurs de livres uniquement contemporains)



Mystère , mythes et légendes à tous les niveaux



Un sacré bonus pour les amoureux de Prague !
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Histoires fantastiques pragoises

Le recueil est divisé en quatre parties bien distinctes.



La première consiste en une sélection de nouvelles du début de sa carrière. C'est très différent de ce que je connais de lui, très orienté horreur corporelle, avec beaucoup d'insistance sur les parties du corps séparées qui continuent à vivre (la plante constituée de veines avec les yeux qui vous regardent comme fruits m'a mise mal à l'aise), et aussi beaucoup d'humour noir. Beaucoup moins orienté occultisme que ce qu'il fera plus tard, même si ça commence à se sentir dans les dernières.



La seconde partie est, elle, riche en occultisme, en mysticisme, en distinction très floue entre l'illusion et la réalité, et n'a pratiquement plus d'horreur matérielle et grotesque. Il y a des figures récurrentes de nouvelle en nouvelle, comme ce Sacroboso Haselmeyer qui est parfois juste un occultiste, parfois une figure démoniaque, ou cette secte asiatique qui aurait fondé Prague, et des détails très réels se mélangent à des délires.



La quatrième partie, elle, est une série de descriptions de Prague, la première plus satirique, les autres plus mystiques et dans la veine de la seconde partie.



La troisième... plus que des nouvelles, ce sont un plan et des extraits d'un roman que Meyrink n'a jamais fini. Les thèmes sont assez proches de ceux du reste du livre, il y a une secte asiatique, il y a un médecin qui utilise la psychanalyse pour le mal et qui a trouvé le moyen d'utiliser des stimuli qui créent des complexes chez ses patients, il y a de vieilles légendes sur une alchimiste qui aurait vécu dans une maison et son descendant qui peut réparer n'importe quelle montre, il y a un homme qui atteint l'illumination seulement quand une tache d'humidité apparaît sur son mur, qui est fou le reste du temps... je dois avouer que les images sont assez fascinantes. Le plan de la façon dont il comptait les recoller a de très bonnes idées, mais aussi des passages presque décevants, et en lisant les extraits on a l'impression qu'il voulait déjà s'en écarter, qu'il a prévu mieux... argh. Je l'aurais lu. (Il faut dire que bon, un méchant dont la spécialité est le mindfuck, justifié par un mélange de science et d'occultisme...)



Par contre, ces nouvelles (en général) utilisent souvent des figures orientales comme méchants, et même si l'auteur essaie de faire en sorte que ça ne soit pas raciste (c'est montré dans un cadre "les asiatiques ont une plus grande puissance spirituelle que nous, ils peuvent faire des choses que nous n'imaginons pas, mais quand c'est corrompu par la culture occidentale et son individualisme ça devient très dangereux"), mais... soyons honnêtes, il échoue en grande partie. ^^

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La Nuit de Walpurgis

Diable, ce livre avait attiré mon regard dans un rayon de la bouquinerie que je fréquente assidûment (ils me doivent une villa aux Bahamas, minimum).



Une vieille couverture avec un joli dessin de fantômes et la perspective de passer du bon temps avec un livre pas plus épais que 182 pages... (Comme le livre de Tolstoï, il est "guère épais"... *rires*).



Moi qui pensais lire ce livre cachée sous la couette, à la lueur d'une lampe de poche à la lumière tremblotante et faiblissante parce que les piles dataient de 40-45 . Ou tout simplement assise dans divan, sous les lampes et pas à la lueur d'une bougie.



Hem... Vous ai-je déjà touché un mot sur le syndrome du livre de moins de 200 pages et qu'on a du mal à terminer ? Celui pour lequel on ne retarde jamais l’heure de son coucher ? Non ?



L'auriez-vous déjà vécu, ce sentiment affreux de vous dire que ces 182 pages sont les plus longues de votre existence ??



Je vois à vos haussements de sourcils et vos hochements de têtes que oui, c'est du vécu.



Pourtant, il s'annonçait bien, ce livre !



Un mélange de l’historique et de l’occulte, sur fond de Bohème, le destin des personnages broyés par le maelström d’événements hors de contrôle : cela aurait dû fonctionner.



Où le bât a-t-il blessé ??



Qui a tout foutu en l'air cette histoire au point de me donner envie de jeter le livre par la fenêtre ?



L'ambiance du livre n'est pas coupable, car chaque description respire la Bohême. De ses auberges à ses rues, tout y est baroque, vivant et agréablement gothique.



Le récit est habilement mené et bien qu'il ne soit pas rebondissant à toute les pages, cela bouge tout de même et on est entraîné dans l'aventure.



Par contre, le style et de l’écriture sont à guillotiner sur place ! Bon sang, que de longs monologues endormants et chiants ! Et cela sur le tiers du livre, ce qui les rend impossible à sauter.



Les autres personnages sont sans relief, ennuyeux à souhait et seul celui de la bohémienne tire son épingle du jeu. C'est peu.



La lecture est accablée par d’innombrables enchaînements, par des phrases trop courtes, des phrases trop longues et la ponctuation est chaotique.



Si l’expérience du livre à chier, long, lent et laborieux est pour vous encore inédite, « La nuit de Walpurgis » vous ouvre grand ses pages parce que une virginité pareille, cela doit se perdre sur le champ.



Si jamais j'ai d'autres titres de livres qui vous donnent envie de tout laisser tomber, si l'expérience vous a plu et que vous adorer vous emmerder dans un livre... chacun ses vices !
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Le Golem

Le Golem était-il revenu dans les rues noires et tortueuses, comme un cauchemar, du ghetto de Prague, semant la terreur et troublant l'ordre des choses ? Dans ce quartier à l'air si vicié, des crimes se commettent et des rumeurs courent. Quand Pernath, un tailleur de pierres précieuces de la rue du Coq, reçoit la visite d'un inconnu lui remettant le livre d'Ibbour, dont les lettres, tout à coup, s'animent, laissant entrevoir dans un tourbillon d'images un hermaphrodite assis sur un trône de nacre, il ressent une sensation étrange, comme s'il eût croisé un double mystérieux ou connu une sorte d'imprégnation, de lente possession, un début d'initiation peut-être. Pernath à qui on a, après une séance d'hypnose, verrouillé tous les souvenirs, trop menaçants, et qui est comme en quête d'amour et de vérité, dans un monde si sombre qui fourmille de symboles. Ses pas nous mèneront à travers des prisons et des souterrains, des passages secrets et des pièces obscures et sans issues, comme si elles eussent été hors du temps, au milieu de cycles sans fin, et quand il reviendra, comme après un long sommeil, dans son quartier désormais dévasté, à la recherche des personnes qu'il avait connues, des choses troublantes de nouveau se produisent, comme s'il eût été un autre, à l'identité restant obscure... Ce livre avait impressionné Kafka et Borges , inspiré le cinéma expressionniste, nous restons à la fin d'une première lecture abasourdis, nous sentons que nous avons perdu pied, victime d'une sorte de sortilège ou d'élixir.
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Le Golem

Ce livre est étrangement étrange. Tout y est mouvant comme dans un rêve. Mais la proposition habituelle y est renversée : Et si le songe était une vie... Du golem il n'est pas vraiment question. A moins que...
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Histoires fantastiques pragoises

Meyrink, ou l'art de mêler ésotérisme, fantastique et réalité. Ces histoires pragoises, Meyrink les écrivit pour vivre, mais aussi pour s'exercer à un type d'écriture qu'il ne quittera plus jamais.

Tout préfigure ici ses oeuvres majeures que sont Le Golem ou La Nuit de Walpurgis.

Cependant, le style d'écriture est celui d'un homme qui cherche, expérimente, autant qu'il raconte. Si ses histoires sont excellentes et n'ont rien à envier aux maîtres de l'Effroi qu'étaient Poe ou Lovecraft, le style est lourd, pataud, parfois brouillon.

Et pourtant, on se surprend à apprécier, à aimer ces mots alignés de façon maladroite, et probablement peu servis par une traduction transparente qui laisse passer toutes les lourdeurs et les maladresses.

Un sentiment d'indicible malaise nous parcourt l'échine au fil des histoires, éveillant parfois une horreur poisseuse, une angoisse durable.

Avec ces histoires pragoises, nous assistons à la naissance d'un genre particulier, celui de l'ésotérisme noir.
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Le Golem

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Le Golem

Une lecture insolite qui vous plonge dans le ghetto juif pragois, peu avant sa destruction par les autorités tchèques. La lune, les petites ruelles sombres, les mystères de la Kabbale… une ambiance un rien cliché diront les spécialistes, mais en même temps c’est bien ce qu’on espère quand on ouvre ce livre ! Quant au débat sur le caractère antisémite du Golem, oui, bon… certes les personnages sont caricaturaux, cela dit n’ayez crainte, je n’ai pas été prise d’une envie irrépressible de crier des slogans haineux suite à cette lecture…
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Le Golem

Ce roman se lit d’une traite et d’une seule… Pris par l’histoire, mais aussi par un style et un vocabulaire d’une richesse impressionnante, lâcher ce livre, c’est s’en détacher.

Voici donc l’histoire d’Athanasius Pernath, tailleur de pierres précieuses à Prague. Cet homme entre deux âges n’a rien de très intéressant. Il faut dépasser les premières pages qui donnent un sentiment plus fort que l’étrangeté pour que se révèle la force du récit. Ce roman est fantastique, à tous les sens du terme, il ne gagnerait donc rien à être ici trop dévoilé…toutefois cette quête d’une histoire personnelle, d’un passé perdu, se mêle à une vengeance patinée d’adultère. Elle croise aussi une histoire d’amour, une initiation, dans une ambiance kabbalistique…

Tout est mené de concert, mais rien de ne se perd, rien ne prend le dessus et chacun pourra y trouver son compte, y découvrir un soi-même que l’on cherche souvent dans ce qu’on lit.

Je ne connaissais rien de cet auteur découvert par hasard, au détour d’une librairie parisienne, ne cherchant rien, car c’est toujours dans ces moments là que l’on trouve le meilleur… cette règle se confirme…reste à savoir si les autres ouvrages de Meyrink confirmeront cet essai…remarquable.
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Les évadés des ténèbres : Les Mystères du château d'U..

Excellent recueil de nouvelles fantastiques, sombres et gothiques, en tout cas, cultes !



Comme le titre l'indique, y figurent:

les mysteres du chateau d'udolphe

Frankenstein

Carmilla

Le Fanu

Le Golem.



On explore avidement et inlassablement le Vampirisme, le mythe de la créature qui échappe au démurge, des histoires de fantomes.



Une plume parfois désuette, mais toujours efficace.



Sans hésiter, je le conseillerais à tous ceux qui souhaitent découvrir ce type de littérature: c'est une excellente initiation, un "coffret découverte et dégustation" très séduisant



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