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Citations de Gustave Le Bon (167)


Les progrès de la science moderne ont jeté un jour nouveau sur la genèse et le développement des religions et sur ce besoin d'adoration, sentiment mystérieux qu'on retrouve chez la plupart des peuples, et que les croyants considèrent comme une sorte de révélation intérieure précédant les révélations miraculeuses apportées par les prophètes.
Les découvertes récentes de la psychologie comparée ont aisément ruiné cette doctrine. Aujourd'hui, les croyances religieuses ne peuvent plus être considérées que comme un fruit naturel du cerveau et du coeur de l'homme. Elles y naissent, elles s'y développent, elles s'y épanouissent, comme toutes les autres idées et tous les autres sentiments. Il est aisé de remonter à leur origine et de les voir soumises, comme toutes les autres manifestations de l'intelligence humaine, aux lois rigoureuses de l'évolution.
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Les plus illustres philosophes ne paraissent pas bien fixés encore sur les rôles respectifs de l’affectif et du rationnel. Suivant M. Boutroux, les Français seraient conduits par les sentiments, et l’intellectualisme dominerait les Allemands. Cette généralisation me semble peu exacte. Les Allemands peuvent être très rationalistes, mais ils restent comme tous les peuples guidés par des sentiments bons ou mauvais. La férocité est un sentiment au même titre que l’humanité. Elle fait partie de ce vaste domaine de l’affectif auquel nul être ne saurait se soustraire.
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Dirigés uniquement par la logique rationnelle dans leurs investigations, les
savants veulent toujours la voir conduire le monde et s’indignent dès que les phénomènes semblent échapper à son influence.
Ils oublient ainsi qu’à côté des lumières intellectuelles, guidant l’homme de science à travers ses recherches et le philosophe dans ses doctrines, existent des forces affectives, mystiques et collectives, sans parenté avec l’intelligence. Chacune d’elles possède une logique spéciale, très différente de la logique rationnelle. Cette dernière bâtit la science, mais ne crée pas l’histoire.
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L’humanité commençait à oublier ces heures sombres où le faible était écrasé sans pitié, où l’être devenu inutile se voyait violemment rejeté, où l’idéal des peuples était la conquête, le meurtre et le pillage.
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La guerre actuelle est une lutte de forces psychologiques.
Des idéals inconciliables sont aux prises. La liberté individuelle se dresse contre l’asservissement collectif, l’initiative personnelle contre la tyrannie étatiste, les anciennes habitudes de loyauté internationale et de respect des traités, contre la suprématie des canons.
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A aucune époque, pourtant, le but atteint, ne fut moins en rapport avec la. grandeur de l'effort. Des fleuves de sang auront été versés, d'antiques cités ravagées, des provinces entières plongées dans la misère, sans autre résultat qu'une ruine générale dont les auteurs de tant de catastrophes seront les premières victimes.
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Si l'intelligence a progressé dans le cours des âges, les sentiments gouvernant les hommes sont restés inchangés. La jalousie, la férocité, l’ambition et la haine n'ont pas d'époque.
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La deuxième des hypothèses que nous avons énoncées, que les évènements se produiraient au hasard, nous semble également inutile à discuter. Dans l'étude du développement de l'univers et de l'homme, à laquelle a été consacrée toute la première partie de cet ouvrage, nous avons trouvé la nécessité partout et le hasard nulle part.
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Malgré les progrès des sciences modernes, la croyance au rôle d'une providence sera longtemps encore sans doute invoquée. Des diverses façons d'expliquer les évènements, elle est la plus simple que l'on puisse imaginer. Elle donne réponse à tout et n'exige aucun effort intellectuel de ceux qui l'admettent.
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L'humanité et l'homme y sont envisagés comme un simple fragment de ce vaste ensemble nommé l'univers, et les causes sous l'influence desquelles ils se développent, comme identiques à celles qui régissent tous les êtres. Nous sommes parti de ce principe fondamental, que la formation des organes, la genèse de l'intelligence, le développement des sociétés, la succession de tous les événements qu'embrasse l'histoire, sont placés sous l'action de lois nécessaires et invariables. Il y a de ces lois, pour l'évolution de l'homme et des sociétés, comme il y en a pour les combinaisons chimiques, la propagation de la lumière, les révolutions des astres, la chute des corps.
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Un ministre ne saurait être le même homme au pouvoir et hors du pouvoir. Au pouvoir, il s’occupe nécessairement des intérêts généraux. Hors du pouvoir, il perçoit seulement ses intérêts personnels, dont le plus essentiel est de remonter au pouvoir.
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Jadis, les hommes d’État gouvernaient en s’appuyant sur des coutumes et des traditions très fixes. Obligés aujourd’hui de suivre des convictions populaires mobiles, ils doivent se borner à suggérer des opinions acceptables et essayer de modifier celles qui ne le sont pas.
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La domination des forces rationnelles par les forces affectives et mystiques doit être toujours présente à l’esprit quand on veut comprendre la genèse des grands événements qui perturbent la vie des peuples.
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La politique, c'est-à-dire l'art de conduire les hommes, demande des méthodes fort différentes de celles qu'utilisent les professeurs. Elles doivent toujours avoir pour base cette notion fondamentale que les sentiments s'influencent, je le répète encore, avec des sentiments et non avec des arguments rationnels.
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J'ai, souvent, étudié au cours de mes livres le rôle prépondérant de l'idéal dans la vie des peuples. Il me faut cependant y revenir encore, car l'heure présente s'affirme de plus en plus comme une lutte d'idéals contraires. Devant les anciens idéals religieux et politiques dont la puissance a pâli se dressent, en effet, des idéals nouveaux qui prétendent les remplacer.
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Si le problème de la croyance a été si mal compris des psychologues et des historiens, c'est parce qu'ils ont tenté d'interpréter avec les ressources de la logique rationnelle des phénomènes qu'elle n'a jamais régis. Nous verrons que tous les éléments de la croyance obéissent à des règles logiques, très sûres, mais absolument étrangères à celles employées par le savant dans ses recherches.
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Le domaine de la croyance a toujours semblé hérissé de mystères. C'est pourquoi les livres sur les origines de la croyance sont si peu nombreux alors que ceux sur la connaissance sont innombrables.
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Le problème de la croyance, parfois confondu avec celui de la connaissance, en est cependant fort distinct. Savoir et croire sont choses différentes n'ayant pas même genèse.
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La raison sert beaucoup plus à justifier la conduite qu’à la diriger.
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Créatrice de toutes les découvertes qui ont transformé l’existence des hommes, la raison possède un pouvoir très grand. Il ne le fut cependant jamais assez pour déterminer la conduite des peuples.
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