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Citations de Hajar Bali (36)


Le terrorisme s’intensifie chez nos voisins et à l’international. On ne peut rien négliger dans ces affaires. Ces affaires-là sont classées secret-défense, il est impossible d’interférer tant que la justice et l’armée, ajoute-t-il, le regard soudain en feu, n’auront pas statué. Personne n’y pourra rien, crois-moi.
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Alors, elle a juste envie de redevenir petite fille, de lire des romans d’amour, et de s’endormir, confiante, respirer l’odeur de sa mère, penchée sur son lit, qui vient retirer de sous l’oreiller la radio encore allumée sur quelque douce romance.
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Il  se tient droit, raide, dans une espèce de dignité, d’orgueil des pauvres gens soumis au diktat de l’arrogante cité où la tenue vestimentaire constitue dorénavant l’unique indicateur de respectabilité. La chemise est tirée à la taille pour disparaître dans le pantalon, sous une grosse ceinture noire. Le pantalon, certainement trop large, songe-t-elle, remonté très haut, se plisse autour de la ceinture, puis laisse flotter les jambes sous l’épaisse toile bleue. Ses vieux mocassins bâillent légèrement par endroits. Ses cheveux grisonnants frisottent autour de l’oreille.Il tourne parfois la tête pour examiner le compteur : cinquante-huit, cinquante-neuf, soixante, puis re-cinquante-neuf. Légère protestation des clients. Le compteur fait donc marche arrière, puis le voilà qui s’arrête.
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Pourtant il était comme soulagé de me retrouver, comme désireux de se rapprocher, de pleurer dans mes bras. Il a un souci. Mais je ne suis pas sa mère. Je ne veux pas qu’il me réduise à un réceptacle de ses angoisses, de son stress. Sans m’en parler, en plus ! Comme si j’étais incapable de comprendre. Il veut peut-être que je lui chante une berceuse ?
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Ce n’est pas une question de mots, c’est une histoire d’âmes, de réconciliation, de partage, et parce que j’étais heureux auprès de lui. Mon père, ce fou dans un monde trop raisonnable. Seule la folie, c’est ça, la folie, a un sens, a droit à la vie. Seule cette folie, comme il l’appelait, de son père, trouvait grâce à ses yeux. Comme si une œuvre poétique ne pouvait s’apprécier que dans la marge, dans la singularité même du poète ou dans quelque chose d’autre, qui serait de l’ordre de la ressemblance avec le lecteur qui, forcément, se sentirait touché par la grâce, vaincu par un bouleversement du dedans, inexpliqué, profond, rare.
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Il n’est pas sûr que la relation qui s’établit alors, qu’elle soit passionnelle ou platonique, soit d’une quelconque utilité pour l’un ou pour l’autre. Toujours est-il que, de temps en temps, le monde en est bouleversé. C’est comme ce livre détestable, tiens, que m’a fait lire Meriem, où il est question d’une métamorphose : un homme se découvrant un beau matin transformé en insecte. Et alors ? Ceux qui n’y pigent rien n’y pigent rien, et les autres, eh, ils savent bien que le monde est absurde.
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Kamel considère que les repentis sont juste de nouveaux sacrifiés aux causes populistes des uns et des autres. Les autres civils autour d’eux, se repentant de ne pas être des repentis, se sentant un peu coupables de ne pas affronter quoi que ce soit ou qui que ce soit dans leur triste vie, manifestent déférence et admiration envers Boualem.
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Il la prenait dans ses bras, à la fois attendri et heureux de retrouver entre ces murs un monde à part, loin des bigoteries et de la malhonnêteté grandissante de leurs compatriotes.
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Kamel a connu avec Mayssa (encore elle) l’exaltation, une espèce d’enthousiasme à être différent, à vivre dans la marginalité. Avec elle à ses côtés, il aurait eu la force de s’opposer au ronronnement quotidien et imbécile de la plupart de ses concitoyens. Il se souvient avec quel étonnement ils découvraient comment la magie se renouvelle de jour en jour.
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À vingt ans, il aimait éperdument Mayssa. Qui était très amoureuse de lui. Pourquoi se sont-ils quittés ? À cause justement de cet amour. Déraisonnable.Ah, ce n’est pas le moment d’y penser. Non. La séparation est une violence qu’il ne veut plus jamais envisager.
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Cet éloignement physique, devenu aujourd’hui habitude, indiscuté, a installé une série de tabous, et surtout de sérieux doutes chez Meriem au sujet de la viabilité de leur couple.
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Il y avait cette femme, elle me regardait, et ses yeux, on aurait dit ceux d’un loup, tu vois ? J’ai voulu fuir. Alors j’ai couru aussi vite que je pouvais mais quelque chose me ralentissait, comme si j’étais retenu en arrière par un fil invisible. Brusquement, les yeux m’ont fait face, ils n’étaient plus derrière moi, ils étaient devant, immenses, et ils brillaient comme des étoiles.
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Se soustraire à ce que l’on croit être légitime était-il même envisageable ? S’opposer à la raison de tous au lieu de s’en accommoder suppose l’acceptation d’un inconfort qu’aucun des trois n’était prêt à vivre. Baya, qui brandit son amour pour l’homme comme une défense absolue, malgré les arguments discutables qu’elle avance, malgré l’impossible réciprocité, ne veut pas se départir de sa joie de vivre ni de son envie d’accéder au statut enviable d’épouse puis de mère.
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J’ai d’abord pensé qu’elle était jalouse, toutes les jeunes filles m’enviaient. Ça, c’est sûr. Mais elle, là, elle m’a fait tout de suite sentir que j’étais l’intruse, l’indésirable. Moi, même si dans ma tête j’ai tout compris, je m’obstinais à ne pas comprendre, tu vois ? Ça restait là et ça ne voulait pas sortir.
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On ne s’endurcit jamais complètement, et lorsque les larmes viennent, elles font voler en éclats les nombreuses couches dont on a voulu les envelopper. L’étincelle fait resurgir instantanément dans les mémoires une série de faits malheureux, qui s’y étaient accumulés, et qui alors constituent un tout indistinct, aux aguets, tyrannique.
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Bien que fière et heureuse, Baya a du mal à s’imaginer loin de son figuier, de tout ça. Où donc sera-t-elle ? Pourra-t-elle se suffire de la reconstitution de son monde par la seule pensée ? Aura-t-elle l’opportunité de se ménager des moments bien à elle, sans la présence de cette future famille tellement différente, et qu’elle va devoir côtoyer jour et nuit ? Elle s’accroche comme elle peut à l’image de son fiancé qu’elle imagine attentionné.
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Cette surprenante demande en mariage, la-elle à sa beauté ? Il faut dire que, secrètement, elle n’a jamais douté de son charme, car ses camarades de classe et toute la famille n’ont jamais cessé de lui en faire le compliment. Et même qu’un jour un camarade de classe a tenté de lui prendre la main, lui soufflant : Si tu coiffais tes cheveux, tu serais vraiment très belle. T’es une belle « rougia » ! Depuis, elle s’était prise à rêver qu’elle ferait un beau mariage avec le plus beau des hommes du village.
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L’originalité vestimentaire, l’attitude un peu distante de l’homme, la noblesse du père, l’esprit de l’innocente Baya s’empare de tous ces ingrédients et les identifie à ses idéaux. Elle croit voir se mouvoir devant elle la personnification du prince charmant, provoquant les premiers désirs du corps, fabriquant la romance. C’est évidemment ce qu’on appelle le coup de foudre. 
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En réalité, l’homme n’est pas, comme on dit, d’une beauté à tomber par terre. Loin de là. Il est certain qu’il est d’une élégance toute citadine, rare de par ici. Sa veste à la coupe impeccable a beau être taillée dans l’étoffe la plus précieuse, elle ne réussit pas à comprimer une proéminence au niveau de l’abdomen qui s’épanouit justement maintenant que, se croyant seuls dans ce paysage désolé, ne se sachant pas observés par Baya, ils abandonnent en quelque sorte un peu de leur superbe, et le fils libère sa bedaine en ouvrant d’un geste machinal le dernier bouton. Il avance, tête et buste légèrement inclinés en arrière, les pieds négligemment jetés en diagonale devant lui, comme ne faisant pas partie du reste de son corps, les jambes écartées.
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Peut-être, le secret de la longévité serait dans l’absence de désir, ou d’orgueil, ou dans la rareté des amis, qu’il faut choisir avec parcimonie.
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