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Citations de Hajar Bali (36)


«  Rivière tremblante .
Berceau de l’automne .
Soleil irisant la surface.
se cherchant de la profondeur .
Douce mélodie du roseau dans le vent » ….
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On vivait une époque trouble et dangereuse. Les colons ont tiré les premiers sur le défilé, les nôtres, alors, se sont déchaînés. Notre 8 mai 1945* à nous a été terrible.
Saindoux et sa femme n'ont pas été épargnés non plus. On les a retrouvés dans les champs, massacrés à la hache. Julie ne méritait pas une fin aussi atroce, elle avait été généreuse avec nous.

* à Sétif
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L’obsession de Baya pour le figuier de son enfance a décidément contaminé toute la famille.Il est comme un rappel silencieux de l’origine organique de la vie. Il exhale son odeur millénaire qui, comme un fouet, ramène aux origines. Je suis d’ici. De la terre. Je ne suis plus le même, et pourtant je suis le même. Mon enfance se superpose à moi tel que je suis aujourd’hui. Qu’est-ce qui me fait me retourner et observer cet ancêtre ? Le figuier est le nœud ombilical de tout exilé. Et Baya en est une, d’exilée. Elle ne veut pas descendre de son arbre, elle est et elle n’est plus la même. Comme si elle tenait à durer pour que je devienne ce que, perdue dans la ville, elle renonce à être.— Il faudra que tu ailles un jour cueillir des figues à même l’arbre. Tu comprendras alors ce que je dis là. Cette chose qui nous vient de loin, de nos ancêtres. C’est très important. Tu m’entends ?— Oui, Baya. Cueillir la figue à même l’arbre, comme tu le faisais toi.
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Les albums de photos, c'est cruel parfois. Nos morts y sont tous vivants...
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Lequel de l'homme, de sa première femme n'est pas l'instrument d'une volonté qui le dépasse. Se soustraire à ce que l'on croit être légitime était il envisageable?
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L'observation du monde en indique sa transformation constante. Rien n'est acquis, tout est possible.
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La perspective d'une séparation délie les langues
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On ne s'aperçoit jamais que nos enfants vieillissent
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Il  se tient droit, raide, dans une espèce de dignité, d’orgueil des pauvres gens soumis au diktat de l’arrogante cité où la tenue vestimentaire constitue dorénavant l’unique indicateur de respectabilité. La chemise est tirée à la taille pour disparaître dans le pantalon, sous une grosse ceinture noire. Le pantalon, certainement trop large, songe-t-elle, remonté très haut, se plisse autour de la ceinture, puis laisse flotter les jambes sous l’épaisse toile bleue. Ses vieux mocassins bâillent légèrement par endroits. Ses cheveux grisonnants frisottent autour de l’oreille.Il tourne parfois la tête pour examiner le compteur : cinquante-huit, cinquante-neuf, soixante, puis re-cinquante-neuf. Légère protestation des clients. Le compteur fait donc marche arrière, puis le voilà qui s’arrête.
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Se soustraire à ce que l’on croit être légitime était-il même envisageable ? S’opposer à la raison de tous au lieu de s’en accommoder suppose l’acceptation d’un inconfort qu’aucun des trois n’était prêt à vivre. Baya, qui brandit son amour pour l’homme comme une défense absolue, malgré les arguments discutables qu’elle avance, malgré l’impossible réciprocité, ne veut pas se départir de sa joie de vivre ni de son envie d’accéder au statut enviable d’épouse puis de mère.
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La pensée surgit limpide, sans mots. Aussitôt, le langage s'en empare avidement, restitue, construit, ordonne, en affaiblit la fulgurance.
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Il est fort probable que chaque être humain ait un amour secret. Un amour qui ne saurait s'accommoder de la lumière du jour, qui ne supporte aucune pollution de l’extérieur, mais qui nous ronge de l'intérieur sans que nous parvenions à en finir.
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Sa dernière pensée a été pour Kamel, et pour la lumière... nour. Il a toujours regardé au-delà des choses. Toujours.
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Le terrorisme s’intensifie chez nos voisins et à l’international. On ne peut rien négliger dans ces affaires. Ces affaires-là sont classées secret-défense, il est impossible d’interférer tant que la justice et l’armée, ajoute-t-il, le regard soudain en feu, n’auront pas statué. Personne n’y pourra rien, crois-moi.
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Alors, elle a juste envie de redevenir petite fille, de lire des romans d’amour, et de s’endormir, confiante, respirer l’odeur de sa mère, penchée sur son lit, qui vient retirer de sous l’oreiller la radio encore allumée sur quelque douce romance.
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Pourtant il était comme soulagé de me retrouver, comme désireux de se rapprocher, de pleurer dans mes bras. Il a un souci. Mais je ne suis pas sa mère. Je ne veux pas qu’il me réduise à un réceptacle de ses angoisses, de son stress. Sans m’en parler, en plus ! Comme si j’étais incapable de comprendre. Il veut peut-être que je lui chante une berceuse ?
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Ce n’est pas une question de mots, c’est une histoire d’âmes, de réconciliation, de partage, et parce que j’étais heureux auprès de lui. Mon père, ce fou dans un monde trop raisonnable. Seule la folie, c’est ça, la folie, a un sens, a droit à la vie. Seule cette folie, comme il l’appelait, de son père, trouvait grâce à ses yeux. Comme si une œuvre poétique ne pouvait s’apprécier que dans la marge, dans la singularité même du poète ou dans quelque chose d’autre, qui serait de l’ordre de la ressemblance avec le lecteur qui, forcément, se sentirait touché par la grâce, vaincu par un bouleversement du dedans, inexpliqué, profond, rare.
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Il n’est pas sûr que la relation qui s’établit alors, qu’elle soit passionnelle ou platonique, soit d’une quelconque utilité pour l’un ou pour l’autre. Toujours est-il que, de temps en temps, le monde en est bouleversé. C’est comme ce livre détestable, tiens, que m’a fait lire Meriem, où il est question d’une métamorphose : un homme se découvrant un beau matin transformé en insecte. Et alors ? Ceux qui n’y pigent rien n’y pigent rien, et les autres, eh, ils savent bien que le monde est absurde.
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Kamel considère que les repentis sont juste de nouveaux sacrifiés aux causes populistes des uns et des autres. Les autres civils autour d’eux, se repentant de ne pas être des repentis, se sentant un peu coupables de ne pas affronter quoi que ce soit ou qui que ce soit dans leur triste vie, manifestent déférence et admiration envers Boualem.
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Il la prenait dans ses bras, à la fois attendri et heureux de retrouver entre ces murs un monde à part, loin des bigoteries et de la malhonnêteté grandissante de leurs compatriotes.
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