AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Hans Fallada (323)


Quelques civils étaient complètement noyés dans cette foule chamarrée. Ici comme partout dans les rues et dans les usines, les civils ne signifiaient pas grand-chose ; le Parti était tout, le peuple n'était rien.
Commenter  J’apprécie          170
Les Hergesell supportaient avec peine cette atmosphère dans la quelle il leur fallait vivre. Mais ils se répétaient que rien ne pouvait leur arriver, puisqu'ils n'entreprenaient rien contre l'Etat. "Les pensées sont libres", disaient-ils. Mais ils auraient dû savoir que ce n'était même plus le cas sous ce régime.
Commenter  J’apprécie          170
Hans Fallada
- Préfériez-vous vivre pour une cause injuste ou mourir pour une cause juste ?
Commenter  J’apprécie          160
La Bible était, pour Trudel, une véritable découverte. Elle avait suivi les écoles hitlériennes sans jamais sentir le besoin d'une religion. Maintenant encore, lorsqu'elle découvrait la vie du Christ dans l'Evangile selon saint Matthieu, l'expression de "Fils de Dieu" ne représentait rien pour elle. Elle l'avoua au pasteur, qui se contenta de sourire doucement, assurant que cela n'avait guère d'importance pour l'instant. Qu'elle se contentât de penser à la façon dont Jésus-Christ avait vécu sur la terre, en aimant jusqu'à ses ennemis. Elle pouvait considérer les miracles comme elle le voudrait ; au besoin, comme de beaux contes ; l'essentiel était de comprendre qu'un être avait mené ici-bas une vie telle que, presque deux mille ans après, sa trace était encore rayonnante, preuve éternelle de la supériorité de l'amour sur la haine.
Commenter  J’apprécie          160
- J'ai une maîtresse à laquelle je dois obéir. Elle me gouverne, elle vous gouverne, elle gouverne le monde, même le monde actuel à deux pas de nous... et cette maîtresse est la justice. C'est en elle que j'ai toujours cru, que je crois aujourd'hui encore. De la justice j'ai fait le seul guide de mes actes.
Commenter  J’apprécie          160
- préféreriez -vous vivre pour une cause injuste ou mourir pour une cause juste ? Il n'y a pas de choix possible, ni pour vous, ni pour moi. C'est parce que nous sommes nous mêmes que nous avons dû suivre cette voie.
Commenter  J’apprécie          160
Il découvrait qu' Anna aussi avait été une enfant : une enfant exubérante, indocile, capable de jouer des mauvais tours, il avait connu sa femme alors que sa dure et triste condition de servante lui avait enlevé beaucoup de force et d'illusions.
Commenter  J’apprécie          160
Pendant cette promenade matinale, qui se prolongeait de dix heures à midi, le Dr Reichhardt chantait tout bas, et Quangel avait pris l'habitude de prêter l'oreille à ce qu'il fredonnait. Parfois, il se sentait devenir assez fort pour braver n'importe quelle épreuve, et Reichhardt disait alors : "Beethoven." Parfois, Quangel sentait une joie et une légèreté incompréhensibles et qu'il n'avait jamais connues auparavant, et Reichhardt disait : "Mozart." Puis les sons qui venaient de la bouche du musicien se faisaient graves et engendraient comme une douleur dans le cœur de Quangel; ou bien il se sentait reporté au temps de son enfance, quand il accompagnait sa mère à l'église : il avait encore toute la vie devant lui, et c'était pour accomplir une grande tâche : "Jean-Sébastien Bach", disait Reichhardt."
Commenter  J’apprécie          160
Il esquissa un sourire. "Plus ça va mal, mieux ça vaut. La fin viendra plus vite. "
Commenter  J’apprécie          150
[...] le Dr Reichhardt chantait tout bas, et Quangel avait pris l'habitude de prêter l'oreille à ce qu'il fredonnait. Parfois, il se sentait devenir assez fort pour braver n'importe quelle épreuve, et Reichhardt disait alors : "Beethoven". Parfois, Quangel sentait une joie et une légèreté incompréhensibles et qu'il n'avait jamais connues auparavant, et Reichhardt disait : "Mozart". Puis les sons qui venaient de la bouche du musicien se faisaient graves et engendraient comme une douleur dans le cœur de Quangel ; ou bien il se sentait reporté au temps de son enfance, quand il accompagnait sa mère à l'église : il avait encore toute une vie devant lui, et c'était pour accomplir une grand tâche : "Jean-Sébastien Bach", disait Reichhardt.
Commenter  J’apprécie          150
LES QUANGEL

Une mauvaise nouvelle
Eva Kluge,la postière monte avec lenteur l'escalier du 55 rue Jablonski.Avec lenteur,non seulement parce que sa tournée l'a fatiguée, mais surtout parce qu'il y a dans sa sacoche une de ces lettres qu'elle déteste apporter.Poutant,dans un instant, il faudra bien qu'elle la donne aux Quangel deux étages plus haut.
Commenter  J’apprécie          141
For twelve years he had been bullied and persecuted by the Nazis : they had interrogated him, arrested him, banned his books some of the time, allowed them at other times, spied on his family life ; in short ; they had made his life a misery. But as a result of all these hurts, great and small, inflicted upon him, and as a result of all the vile, disgusting, and horrendous things he had seen and heard in thiose twelve years, and read between the lines of all the vainglorious news buttetins ans swaggering editorial, a lasting feeling had grown up within him : an utter hatred of these peiople who had destroyed the German nation, a hatred so profound that he could no longer stomach the colour brown, or indeed any mention of the very word. If he saw anything brown around him, he had to paint it over, paint it out : it was an obsession with him. 
Commenter  J’apprécie          140
- Personne ne peut vivre dans toutes les directions à la fois, Quangel. La vie est si multiple qu’on ne ferait ainsi que se disperser.
Commenter  J’apprécie          140
Le commissaire s'arrêta, tandis qu'Enno, transi de frayeur, se blottissait contre lui, pour chercher l'aide auprès de celui qu'il venait de traiter d'assassin.
- Vous savez bien que ce n'est pas moi ! balbutia-t-il. Ne me remettez pas entre leurs mains ! Je ne tiendrai pas jusqu'au bout, je crierai.
- Oui, tu crieras, mais cela leur est égal, cela ne fait que les amuser. Ils te feront asseoir sur un tabouret, un puissant projecteur braqué sur ta figure. La chaleur et la clarté t'épuiseront, et ils t'interrogeront pendant des heures en se relayant, mais toi tu resteras seul, quelle que soit ta fatigue. Et quand tu tomberas, à bout de forces, ils te relèveront à coups de pied et de cravache, et te donneront à boire de l'eau salée. Si tout cela ne suffit pas, ils te disjoindront une par une les articulations des doigts. Ils te verseront de l'acide sur les pieds...
- Arrêtez, je vous en supplie ! Je ne peux pas entendre cela...
- Tu ne feras pas que l'entendre, tu devras l'endurer, Kluge ! Un jour, deux jours, cinq jours durant - sans cesse, jour et nuit. Et ils te laisseront affamé jusqu'à ce que ton estomac se torde et que tu croies mourir. Mais tu ne mourras pas, ils ne lâchent pas si facilement celui qui est entre leurs griffes.
Commenter  J’apprécie          140
Jusqu'à présent, parents, mari, enfants avaient toujours réclamé ses soins. A présent, la voilà seule, et il est très possible que cette solitude lui plaise. Elle pourra enfin s'occuper un peu d'elle-même, sans toujours se sacrifier aux autres.
Commenter  J’apprécie          140
Mais l’essentiel, c’est que nous soyons autres que tous ceux-là, que nous n’en arrivions jamais à être et à penser comme eux. Nous ne serons jamais des nazis, même si les nazis conquièrent le monde entier.
Commenter  J’apprécie          142
Lorsqu'ils avaient quitté Berlin pour emménager à Erkner, ils s'étaient dit qu'ils pourraient, là-bas, vivre dans la tranquillité la plus parfaite, loin du parti et de ses exigences. Comme beaucoup d'habitants des grandes villes, ils avaient cru de façon tout à fait erronée que la délation n'était nulle part ailleurs aussi grave qu'à Berlin et qu'à la campagne, dans les petites villes, on savait encore se tenir. Et comme beaucoup d'habitants des grandes villes, ils avaient eux aussi du faire l'expérience que justement la délation, les écoutes et les espionnages étaient dix fois pires dans une petite ville que dans une grande (...)
Les Hergesell souffraient vraiment de l'atmosphère dans laquelle ils devaient vivre à Erkner. Mais ils se persuadaient que cela leur était égal et que rien ne pouvait leur arriver puisqu'ils n'entreprenaient rien contre cet Etat. "Les pensées sont libres", disaient-ils, mais en réalité ils auraient dû savoir que, dans cet Etat, pas même les pensées n'étaient libres.
Commenter  J’apprécie          140
- Je ne veux pas d'enfants, aussi longtemps que je n'ai pas la certitude qu'on ne me les tuera pas, Aussi longtemps qu'un général peut dire : Marche et crève !... » Père, continue-t-elle en lui saisissant les mains, père, peux-tu vraiment continuer à vivre comme avant, maintenant qu'ils t'ont tué ton fils ?
Commenter  J’apprécie          130
Est-ce que vous aimez vraiment mieux vivre pour une cause injuste que mourir pour une cause juste ?
Commenter  J’apprécie          130
Rue du Prince-Albert, il se fit annoncer aussitôt à son chef immédiat, le S.S. Obergruppenführer Prall. Il dut attendre pendant près d'une heure. Non que Herr Prall fût particulièrement occupé ! Escherich entendait le tintement des verres, le bruit des bouchons qui sautaient, des rires et des cris. Une des nombreuses réunions de haut gradés. Réunions, beuveries, détente, délassement, après les grosses fatigues causées par les gens qu'il fallait torturer et envoyer à la potence.
Commenter  J’apprécie          130



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Hans Fallada (3174)Voir plus

Quiz Voir plus

Virus L.I.V.3 ou la mort des livres

L'héroïne communique sur son ordinateur avec

Mondaye
Fryday
Thursday
Sundaye

15 questions
656 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}