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Citations de Hans Fallada (321)


Rush est un juriste raté qui a trouvé le chemin de la police judiciaire. Celle-ci le céda ensuite à la Gestapo. Il y a pris volontiers du service. Il rendrait d'ailleurs volontiers tous les services possibles à n'importe quel gouvernement, mais les méthodes crânes de celui-ci lui plaisent particulièrement. "Pas de sensiblerie, surtout, dit-il parfois à un nouveau. Nous remplissons notre devoir seulement en atteignant notre but. Peu importent les méthodes."
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Il ne suffit pas de vouloir sauver quelqu'un, encore faut-il que ce quelqu'un vous aide.
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Ce n'est que depuis que je vous connais,ce n'est depuis que je suis arrive ici dans cette boite de ciment pour mourir que j'apprends tout ce que j'ai laisse dans ma vie.
Il en est de meme pour chacun d'entre nous.Tous ceux qui doivent mourir,et en particulier ceux qui doivent mourir trop tot,sont forcement affliges par toutes les heures qu'ils ont perdues de leur vie
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Les premières phrases : Eva Kluge la postière, monte avec lenteur l'escalier du 55 rue Jablonski. Avec lenteur, non seulement parce que sa tournée l'a fatiguée, mais surtout parce qu'il y a dans sa sacoche une de ces lettres qu'elle déteste apporter. Pourtant, dans un instant, il faudra bien qu'elle l'a donne aux Quangel, deux étages plus haut.
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" - Ils ont tous peur, trancha l'homme à la chemise brune avec mépris. Et pourquoi, en fin de compte? Ils ont pourtant beau jeu : ils n'ont quà faire ce que nous leur disons.
- C'est parce que les gens ne peuvent pas s'abstenir de réfléchir. Ils croient toujours être plus avancés en réfléchissant.
- Ils n'ont quà obéir. C'est le Führer qui réfléchit."
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Et alors que la dernière bouteille était encore à ma bouche, je pris conscience avec une certitude effroyable que j'étais perdu, qu'il n'y avait plus rien pour me sauver, que j'appartenais corps et âme à l'alcool. Il était désormais indifférent que j'arrive à maintenir encore pour quelques jours ou quelques semaines un semblant de respectabilité et de bienséance - c'en était fini.
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Il prit la plume et dit doucement, mais avec une certaine emphase :
- La première phrase de notre première carte sera : "Mère, le Führer m'a tué mon fils."
De nouveau, elle frissonna : il y avait quelque chose de décidé et de sinistre dans ces paroles ! Elle comprit à cet instant que, par cette première phrase, il avait déclaré la guerre, aujourd'hui et à jamais. Confusément, elle comprit ce que cela signifiait. D'un côté, eux deux, les pauvres petits travailleurs insignifiants, qui pour un mot pouvaient être anéantis pour toujours. Et de l'autre côté, le Führer et le Parti, cet appareil monstrueux, avec toute sa puissance, tout son éclat, avec derrière lui les trois quarts, oui, les quatre cinquièmes de tout le peuple allemand. Et eux deux, seuls ici, dans cette petite chambre de la rue Jablonski !...
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Je parle de moi au lieu de parler de vous, une méchante habitude qu’ont tous ceux qui vivent dans une grande solitude.
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L’auditoire était rempli à peine au quart : quelques uniformes du parti, plusieurs juristes qui pour des raisons impénétrables souhaitaient assister à cette audience, et pour l’essentiel des étudiants en droit qui voulaient voir comment la justice supprime de la surface de la terre des hommes, dont le seul crime consistait à avoir aimé leur patrie plus que les juges qui les condamnaient.
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Donc, je veux à partir de maintenant être tout à fait honnête avec moi-même : je ne peux pas renoncer complètement à l’alcool tout de suite, mais à partir de maintenant je vais boire en toute modération, peut-être seulement une demi-bouteille par jour, ou peut-être même juste un tiers. Un tiers, je devrais pouvoir y arriver. Déjà maintenant, un seul tout petit trait de schnaps me rendrait heureux, un minuscule petit godet, à peine une gorgée me suffirait.
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Il essayait de se représenter Anna dans sa cellule, et il aurait voulu lui envoyer sa force pour qu'elle reprît courage , pour qu'elle ne s'humiliât pas devant ce misérable, qui n'avait plus grand-chose d'humain.
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Ici comme partout dans les rues et dans les usines, les civils ne signifiaient pas grand-chose ; le Parti était tout, le peuple n'était rien.
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"Personne ne pouvait faire plus que risquer sa vie. Chacun selon ses forces et ses aptitudes : Le principal était de résister. "
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-Ils ont tous peur! " déclara, catégorique, la chemise brune sur un ton méprisant. "Mais pourquoi, en fait? Tout est pourtant si facile pour eux, ils n'ont qu'à faire ce qu'on leur dit.
-C'est parce que les gens ne peuvent pas s'empêcher de penser. Ils croient toujours qu'ils iront plus loin en pensant.
-Qu'ils obéissent, c'est tout. C'est le Führer qui s'occupe de penser."
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Mais au milieu de la nuit, peu après une heure, je me trouvai à nouveau dans le cellier, pieds nus et en pyjama, en train de vider à toute vitesse ce qui restait des trois bouteilles. Et alors que la dernière bouteille était encore à ma bouche, je pris conscience avec une certitude effroyable que j’étais perdu, qu’il n’y avait plus rien pour me sauver, que j’appartenais corps et âme à l’alcool. Il était désormais indifférent que j’arrive à maintenir encore pour quelques jours ou quelques semaines un semblant de respectabilité et de bienséance – c’en était fini. Elle n’avait qu’à venir, la Magda, et me regarder boire. Je lui dirais en pleine face que j’étais devenu un vrai buveur, un ivrogne, et que c’était elle qui avait fait ça de moi, elle, avec sa compétence infernale ! Mais elle ne vint pas. Si bien que je laissai les trois bouteilles vides sur la table, leurs bouchons posés à côté ; qu’ils le sachent, que tout le monde le sache, Magda, Else, qui encore : je m’en fichais pas mal !
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"Sommer", comme cela me toucha, ce simple "Sommer", sans "Herr" devant ; être appelé ainsi par un homme tout simple, qui ne devait pas gagner plus de deux mille quatre cents marks par an, voilà ce qui me fit vraiment comprendre l'ampleur du changement qui s'était produit dans ma vie.
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Songe à tout ce qu'ils ont pu faire aux Juifs et à d'autres peuples sans en être punis ! ... Crois-tu vraiment que Dieu existe, mère ?
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C'est donc ça, la cause juste au nom de laquelle tu assassines! Ce sont eux, tes acolytes tortionnaire! Vous êtes donc comme ça. Tu sais parfaitement ce que tu fais. Moi je vais mourir pour des meurtres que je n'ai pas commis, et toi tu vas vivre -voilà la justice de ta cause.
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— Je pense parfois, maintenant, Herr Doktor, à toutes ces choses dont j’ai l’étoffe et dont je ne savais rien avant. Ce n’est que depuis que je vous connais, ce n’est que depuis que je suis arrivé ici dans cette boîte de ciment pour mourir que j’apprends tout ce que j’ai laissé passer dans ma vie.
— Il en est de même pour chacun d’entre nous. Tous ceux qui doivent mourir, et en particulier ceux qui doivent comme nous mourir trop tôt, sont forcément affligés par toutes les heures qu’ils ont perdues dans leur vie.
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Ils se réfugiaient donc de plus en plus dans leur bonheur amoureux. Ils étaient comme deux amants qui en plein raz-de-marée, au milieu des vagues, au milieu des maisons qui s’écroulent, au milieu du bétail qui se noie, s’accrochent l’un à l’autre et croient qu’ils peuvent survivre au désastre général par la force de leur lien commun, de leur amour. Ils n’avaient pas encore compris que, dans cette Allemagne de guerre, la vie privée n’existait plus du tout. Et le repli sur soi n’y changeait rien, tout Allemand appartenait quoi qu’il advienne à la collectivité des Allemands, et devait partager le destin allemand avec les autres – de la même façon que les bombes, qui devenaient de plus en plus nombreuses, tombaient sans distinction sur les justes et les injustes.
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