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4.11/5 (sur 950 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Los Angeles , le 20/09/1974
Biographie :

Hanya Yanagihara est romancière et journaliste, auteure de "Les gens dans les arbres", salué comme l'un des meilleurs romans de 2013, et de "A Little Life", finaliste du National Book Award 2015.
Sort en 2018, "A Little Life" traduit sous le titre "Une vie comme les autres".
Résidente de quatrième génération à Hawaï, Yanagihara est née à Los Angeles, en Californie. Son père, l'hématologue/oncologue Ronald Yanagihara, est originaire d'Hawaï tandis que sa mère est née à Séoul. Yanagihara est en partie d'origine japonaise grâce à son père.
Elle déclare : « les écrivains contemporains que j'admire le plus sont Hilary Mantel, Kazuo Ishiguro et John Banville ».

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"Une vie comme les autres" d'Hanya Yanagihara, traduit de l'anglais (États-Unis) par Emmanuelle Ertel, disponible le 4 janvier 2018 aux éditions Buchet Chastel Découvrez le roman sur http://www.buchetchastel.fr/une-vie-comme-les-autres-hanya-yanagihara-9782283029480 Épopée romanesque d'une incroyable intensité, chronique poignante de l'amitié masculine contemporaine, Une vie comme les autres interroge de manière saisissante nos dispositions à l'empathie et l'endurance de chacun à la souffrance, la sienne propre comme celle d'autrui. On y suit sur quelques dizaines d'années quatre amis de fac venus conquérir New York. Willem, l'acteur à la beauté ravageuse et ami indéfectible, JB, l'artiste peintre aussi ambitieux et talentueux qu'il peut être cruel, Malcolm, l'architecte qui attend son heure dans un prestigieux cabinet new-yorkais, et surtout Jude, le plus mystérieux d'entre eux. Au fil des années, il s'affirme comme le soleil noir de leur quatuor, celui autour duquel les relations s'approfondissent et se compliquent, cependant que leurs vies professionnelles et sociales prennent de l'ampleur. Révélant ici son immense talent de styliste Hanya Yanagihara redonne, avec ce texte, un souffle inattendu au grand roman épique américain.

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Citations et extraits (203) Voir plus Ajouter une citation
Une relation ne procure jamais tout. Elle ne peut que te procurer certaines choses. Tu prends toutes les qualités que tu souhaites chez quelqu’un - l’attrait sexuel, disons, ou l’art de la conversation, ou le soutien financier, ou encore la compatibilité intellectuelle, la gentillesse, la loyauté - et tu choisis trois de ces qualités. Trois - c’est tout. Peut-être quatre si tu es très chanceux. Le reste tu dois le chercher ailleurs. Ce n’est que dans les films qu’on trouve quelqu’un qui t’offre toutes ces choses. Mais on n’est pas au cinéma. Dans le monde réel, on doit identifier quelles sont ces trois qualités avec lesquelles on veut passer le reste de sa vie, et ensuite chercher ces qualités chez quelqu’un. C’est ça la vraie vie. Tu ne vois pas que c’est un piège ? Si tu continues à essayer de tout trouver, tu finiras seule.
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« Mais ce sont quand même tes parents, lui disait Malcom à peu près une fois par an. Tu ne peux pas simplement cesser de leur parler. » Pourtant cela se pouvait, cela arrivait : il en était la preuve. Comme n’importe quelle autre relation, pensait-il, celle-ci exigeait un entretien, une dévotion et un soin constants, et si aucune des deux parties ne voulait faire d’effort, pourquoi ne dépérirait-elle pas ?
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Aussi éprouvait-il de la reconnaissance à l'égard de ses amis pour l'avoir relativement si peu sondé, l'avoir laissé être lui-même, une prairie déserte, anonyme, sous la surface jaune de laquelle la terre noire grouillait d'os calcifiés lentement métamorphosés en pierres.
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«Un homme qui passe son temps à se lamenter sur son sort n'a rien de séduisant », répétait souvent sa grand-mère.
Et une femme, alors ?
« Tout aussi peu séduisant, mais compréhensible, répondait-elle. Une femme a largement de quoi se plaindre. »
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Il gardait les rideaux fermés la plupart du temps, mais on pouvait les ouvrir tous d’un coup, et l’espace apparaissait alors comme un rectangle de pure lumière, le voile vous séparant du monde extérieur soudain d’une minceur incroyable. Il a souvent le sentiment que son appartement est un mensonge : celui-ci suggère que la personne qui y vit est quelqu’un d’ouvert, d’énergique, de généreux dans ses réponses, et, bien sûr, il n’est pas cette personne. Lispenard Street, avec ses alcôves, ses dédales obscurs et ses murs qui avaient été repeints de si nombreuses fois que l’on pouvait sentir les stries et les cloques, où les papillons et autres insectes s’étaient retrouvés entre les couches, constituait un reflet bien plus exact de qui il était.
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.. ces joies, le plaisir que me procurait sa présence étaient inextricablement liés à mon amour pour elle. Aujourd’hui, cependant, ce plaisir a disparu, il est remplacé par une autre sensation plus profonde et plus douloureuse aussi. C’est comme si je ne pouvais pas m’empêcher de la voir multipliée par trois : l’ombre de l’enfant qu’elle était, la réalité de ce qu’elle est maintenant, la projection de celle qu’elle est maintenant, la projection de celle qu’elle pourrait devenir. Je pleure la première, je suis dérouté par la deuxième et redoute la troisième. Je n’avais jamais mesuré tout ce que j’avais considéré comme allant de soi pour son avenir, jusqu’à ce qu’elle sorte du coma si profondément transformée.
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Mon identité se modifiait en fonction des quartiers que je traversais. À Manhattan, on me pensait noir, mais à Harlem, on savait que je ne l'étais pas. On s'adressait à moi en espagnol, en portugais, en italien et même en hindi, et quand je répondais que j'étais hawaïen, les gens me répondaient invariablement qu'eux-mêmes, un frère ou un cousin, y étaient allés après la guerre, et me demandaient ce que je faisais à New-York, si loin de chez moi, alors que j'aurais pu batifoler sur une plage avec une jolie petite hula.
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«Eh bien, répondit Edward au bout de quelques secondes, nous pourrions aller chez moi, si cela vous convient - j'habite tout près. »
David fut surpris de cette proposition, mais elle lui plut, car n'était-ce pas exactement ce genre de comportement qui l'avait poussé vers Edward depuis le début ? Une promesse de liberté d'esprit, un joyeux mépris des conventions, un rejet des vieux usages et des conventions ? C'était un garçon de son temps, et en sa présence, David se sentait jeune lui aussi, si bien qu'il accepta aussitôt, enhardi par l'irrévérence de son nouvel ami.
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Et il m'a fallu encore plusieurs semaines après cela pour réussir à ouvrir la lettre qu'il nous avait laissée sur sa table. Je n'avais pas pu m'y soumettre avant ; je n'étais pas sûr de pouvoir m'y soumettre même maintenant. Mais je me suis lancé. C'était une missive de huit pages, tapées, et il s'agissait d'une confession : à propos de frère Luke, et de Dr Traylor, et de ce qui lui était arrivé. Il nous a fallu plusieurs jours pour la lire parce que, malgré sa concision, cela paraissait en même temps sans fin et nous devions sans cesse reposer les pages, prendre de la distance, puis, rassemblant notre Courage– Prêts ? –, nous rasseoir et nous remettre à lire. e plus belle. mot et à «Je suis désolé, écrivait-il. S'il vous plaît, pardonnez-moi. Jen'ai jamais eu l'intention de vous tromper. » Je ne sais toujours pas quoi dire de cette lettre, peux toujours pas y penser. Toutes ces réponses que je désirais connaître, à propos de qui il était et pourquoi il était comme il était, et maintenant celles-ci ne sont que tourment. Qu'il soit mort si seul est plus que je ne peux tolérer ; qu'il soit mort en croyant qu'il nous devait des excuses est encore pire ; qu'il soit mort en croyant encore si obstinément en ce qu'on lui avait enseigné a propos de lui-même – après toi, après moi, après nous tous qui l'aimons tant – me donne à penser que ma vie a été un échec, que j'ai échoué vis-à-vis de la rue chose qui comptait.
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Et si Manhattan était envahie par les eaux, une île qui ne soit plus qu'un réseau de canaux et de rivières, où les gens se déplaçent dans des pirogues en bois et où vous ramèneriez des filets regorgeant d'huîtres des eau troubles coulant sous votre maison désormais sur pilotis. Ou s'ils habitaient une métropole étincelante et complètement dépourvue d'arbres, entièrement couverte de givre, aux immeubles bâtis avec des blocs de glace empilés, où l'on chevauche des ours polaires pour se déplacer et où l'on ait des phoques comme animaux de compagnie, contre les flancs tremblants desquels on se blotirait à la tombée de la nuit à la recherche d'un peu de chaleur. Se reconnaîtraient-ils encore quand ils se croiseraient sur différentes embarcations ou que leurs pas feraient crisser la neige alors qu'ils se hâteraient de rentrer au coin du feu ?
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