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3.68/5 (sur 774 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Saïgon (Vietnam) , le 14/10/1988
Biographie :

Ocean Vuong est un poète, essayiste et romancier vietnamo-américain.

Il est le petit-fils d’un soldat américain et d’une fermière vietnamienne, le fils d’une métisse contrainte à l’exil. Il est transféré en 1990 avec sa famille dans un camp de réfugiés aux Philippines avant de pouvoir gagner les États-Unis, où il grandira à Hartford, Connecticut.

Il obtient son B.A. en littérature anglaise du XIXe siècle au Brooklyn College de l'Université de la ville de New York, où son professeur était le poète et romancier Ben Lerner, et son M.F.A. de l'Université de New York.

Il a publié ses poèmes et essais dans les revues Boston Review, Guernica, Narrative Magazine, Poetry, The Nation, Tri-Quarterly et The Rumpus.

"Burnings" (2010), son premier recueil, figure sur la liste Over The Rainbow des livres LGBT de la American Library Association, en 2011.

Son recueil, "Ciel de nuit blessé par balles" ("Night Sky with Exit Wounds", 2016) s’est retrouvé en lice pour de nombreux prix, dont le Lambda Literary Award, et a remporté, en 2017, les prix Whiting Award, Thom Gunn Award et T.S. Eliot. Le recueil est aujourd’hui traduit en dix langues.

Trois ans après, Ocean Vuong publiait son premier roman, "Un bref instant de splendeur" ("On Earth We’re Briefly Gorgeous", 2019), un texte autobiographique sous la forme d’une longue lettre d’un fils à sa mère. Le Washington Post l'a qualifié de meilleur ouvrage de l'année 2019. Il obtient la bourse MacArthur la même année.

Ocean Vuong est professeur adjoint et enseigne le programme de master en poésie et écriture de l’Université de Massachusets-Amherst. Il vit à Northampton, Massachusetts.

site officiel : https://www.oceanvuong.com/

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Lecture par Olivier Martinaud Rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos - Interprète : Marguerite Capelle Le premier roman d'Ocean Vuong, Un bref instant de splendeur, prenait la forme d'une lettre adressée par un fils à sa mère analphabète. Dans son recueil de poèmes le temps est une mère, Ocean Vuong renoue avec cette voix singulière, qui témoigne de la violence des traumas autant que des éblouissements de l'amour. Confiant dans les pouvoirs du langage, il use ici des ressources vivifiantes de la poésie pour faire face à la perte de sa mère et donner forme à l'absence. D'un poème à l'autre, des souvenirs émergent, révélateurs des blessures de l'Amérique. D'une rare intensité émotionnelle, la langue d'Ocean Vuong casse la syntaxe, s'autorise des audaces formelles toujours irriguées par un lyrisme incandescent, faisant de ce recueil un sommet d'humanité. À lire – Ocean Vuong, le temps est une mère, trad. de l'anglais (États-Unis) par Marguerite Capelle, Gallimard, 2023.

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Citations et extraits (322) Voir plus Ajouter une citation
Ocean Vuong
"La mémoire est un choix. Tu as dit ça un jour, en me tournant le dos, comme si c'était une divinité qui parlait."

(Ocean Vuong - "Un bref instant de splendeur")
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Qu'étions-nous avant d'être nous? On devait être debout sur le bas-côté d'une route pendant que la ville brûlait. On devait être en train de disparaître, comme c'est le cas aujourd'hui.
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J’écris parce qu’ils m’ont dit de ne jamais commencer une phrase par “parce que”. Mais je n’essayais pas de faire une phrase – j’essayais de me libérer. Parce que la liberté, paraît-il, n’est rien d’autre que la distance entre le chasseur et sa proie.
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Pour être magnifique, il faut d’abord être vu, mais être vu permet que l’on vous chasse.
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Depuis tout ce temps je me disais que nous étions nés de la guerre, mais je me trompais, Maman. Nous sommes nés de la beauté.
Que nul ne nous confonde avec le fruit de la violence-mais cette violence a beau avoir traversé le fruit, elle n'a pas réussi à le gâter. (p. 270)
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Ne nommons-nous pas souvent les choses d’après leur forme la plus brève? Rosier, pluie, papillon, tortue serpentine, peloton d’exécution, enfance, mort, langue maternelle, moi, toi.
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Ce que j'avais envie de leur dire, en filant sur mon vélo, et aussi le lendemain matin, tous les matins, c'est ce que j'ai envie de te dire maintenant : Désolé. Désolé pour tout le temps qu'il leur faudra pour revoir ceux qu'ils aiment, pour ceux qui ne réussiront peut-être pas à repasser vivants la frontière du désert, emportés par la déshydratation et l'hyperthermie ou assassinés par les cartels de la drogue ou les snipers des milices d'extrême droite du Texas et d'Arizona. (p. 116)
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Dans les sourires pleins d'espoir du couple, il est difficile d'imaginer que cette photo date de l'une des années les plus brutales de la guerre. (p. 63)
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Ce qu’on aura toujours, c’est ce qu’on a perdu »
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Je ne sais pas ce qui m’a poussé à suivre la voix de la créature blessée, mais j’étais attiré, comme si on me promettait une réponse à une question que je ne possédais pas encore. On dit que si on désire quelque chose assez fort on finit par en faire un dieu. Mais si tout ce que j’ai jamais voulu, c’était ma vie, Maman ?
Je repense à la beauté, à ces choses qu’on chasse parce qu’on a décidé qu’elles étaient belles. Si la vie d’un individu, comparée à l’histoire de notre planète, est infiniment courte, un battement de cils, comme on dit, alors être magnifique, même du jour de votre naissance au jour de votre mort, c’est ne connaitre qu’un bref instant de splendeur. Exactement comme en ce moment, alors que le soleil pointe, bas entre les ormes, et que je ne fais plus la différence entre lever et coucher de soleil. Le monde, rougeoyant, m’apparait identique – et je perds toute notion d’est et d’ouest. Les couleurs ce matin ont la teinte élimée de ce qui est déjà sur le départ. Je pense à la fois où Trev et moi étions assis sur le toit de la remise, à regarder le soleil sombrer. Ce n’était pas tant son effet qui me surprenait – cette façon de changer en quelques instants compressés, la perception qu’on a des choses, y compris de nous-mêmes -, c’était le fait même qu’il me soit donné de le voir. Parce que le coucher de soleil, comme la survie, n’existe qu’à l’orée de sa propre disparition. Pour être magnifique, il faut d’abord être vu, mais être vu permet que l’on vous chasse.
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