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Critiques de Harold Schuiten (10)
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Tu vas aimer notre froid : Une année en Yakou..

Tout part de cette page internet yakoutie.org, trouvée par hasard par Harold Schuiten, l'auteur bruxellois, et qui évoque une mystérieuse école belge située en Sibérie, l'école Sakha-belge de Kepteni, dans le bassin de la Lena. “L'existence au fin fond de la Sibérie, d'une école « belge » où on célébrerait la Belgique et où on enseignerait le français aux Yakoutes, une peuplade animiste”, ça relève presque de la fiction dans le registre de l'absurde ou de la comédie pense l'écrivain ( j'aurais pensé de même). Schuiten qui galère à l'époque comme prof de géo dans une école pour coiffeuses, y voit comme une ultime occasion pour échapper à la réalité de son triste quotidien. Sauf que cette association est entre-temps dissoute, mais...on lui signale qu'il peut traiter directement avec les russes, et se retrouvant au chômage, il se jette à l'eau ! Plutôt dans la glace....et s'apprête à partir au lieu habité le plus glacial de la planète, jusqu'à -67 ° en hiver, une anomalie et une curiosité mondiale météorologique.

Un lieu “où Boeing teste les moteurs de ses nouveaux avions : à Yakoutsk Airport en janvier, il fait la même température qu'à 10 000 mètres.”

Un lieu où sans les vêtements adéquats, la durée de vie par -50 ° est d'environ trois minutes.

Un lieu où « proche », soit la porte à côté, c'est 400 km environ, « plus ou moins loin » doit signifier 1200 km, « loin », 2000 km, et « très loin », c'est Moscou.

Si vous êtes curieuse ou curieux de la suite il faut malheureusement lire le livre.

Pour être une aventure, c'est est une, et originale, s'étendant jusqu'à l'île de Sakhaline et le lac Baikal. On se croirait sur une autre planète, avec l'humour en prime .



La Yakoutie un pays dont j'avais quelques idées grâce au livre de voyage de Colin Thubron, “En Sibérie”. Même si le nom s'est avéré beaucoup plus mystérieux et fascinant que le pays lui-même décrit dans le livre, (« pourquoi donc vouloir visiter ..... ? Il n'y à rien là-bas »), c'est finalement ce nom qui a suscité ma curiosité pour celui-là et elle a été pleinement satisfaite. Non seulement il raconte avec beaucoup d'humour un quotidien absolument hors norme, mais le tout est agrémenté d'histoire, des coutumes, et de moult détails particuliers sur les hommes et la nature, comme quoi les Yakouts « en principe » ne fument pas et ne boivent pas, leurs talismans animistes, leurs rites chamaniques, l'histoire de l'implantation de la langue française en Sibérie, les fleuves autoroutes en hiver («On a roulé sur le fleuve comme sur une autoroute. On y trouve même des panneaux de signalisation »), les véhicules aux moteurs dans l'habitacle, l'ingénierie russe simple mais efficace, les babouchkas…..

Schuiten est un écrivain très doué et un fin observateur, et son premier roman très réussi !





“Ici, je ne comprends rien, personne ne me comprend et tout ça, c'est plaisant.Aucune obligation de se farcir tous ces imbéciles au pays, à longueur de journée. C'est le silence, pas de cris d'oiseaux, pas de bruits de vent, rien. C'est formidable.”

Harold Schuiten alias Garold 😊



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Tu vas aimer notre froid : Une année en Yakou..

Harold Schuiten a vécu pendant un an en Yakoutie, en République de Sakha, en Russie, pour enseigner le français dans une école. Là-bas, les températures descendent très bas, jusqu'à -55°C ! Il raconte son expérience, ses rencontres, l'incompréhension que sa présence à cet endroit peut susciter.

C'est le titre de livre très original qui m'a attiré. Pourtant, ce n'est pas un climat que j'apprécie spécialement : mes extrémités commencent à geler avant même de passer la barre du zéro degré. Mais les personnes capables d'aller vivre ce genre d'aventure ont toute mon admiration. En plus, c'est dépaysant à souhait. J'ai beaucoup aimé le récit de Harold Schuiten, les anecdotes pour arriver à partir, les façons de réagir des Yakoutes, ses interactions avec les élèves… Un bel humour aussi ! Par contre, j'aurai aimé plus de détails sur son année passée en Yakoutie, je suis un peu restée sur ma faim.

Quelques petits points que j'aurais aimé trouver dans ce livre de voyage :

-une carte sur son voyage et ses différents lieux de chute, j'aime visualiser les distances parcourues, la géographie du lieu etc.

-des photos de son logement, du village, des rencontres. Je sais que c'est compliqué de prendre des photos sans gants dans le froid (moi-même je ne m'en sors pas sans geler instantanément) mais ça permet de se faire une image de l'endroit.

Merci aux Impressions Nouvelles et à Masse Critique pour cette belle découverte glacée !

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Tu vas aimer notre froid : Une année en Yakou..

Les yakouts sont des gens comme vous et moi qui apprennent des langues étrangères, comme le français, par exemple.

Harold Schuiten, Belge trentenaire, a été le professeur de ces jeunes élèves dans deux petits villages, pendant quelques mois. Une école sakha-belge, au fin fond de la taiga, on peine à y croire...

Et pourtant... Harold Schuiten raconte, prouve que c'est bien réel : au milieu de nulle part, des gens vivent, par -40° et veulent apprendre notre belle langue !

Cet auteur belge, plein d'humour nous délivre son expérience si particulière, nous rappelle un peu d'histoire et nous décrit les différences culturelles avec drôlerie et respect. Il montre comme toute la vie est régie par ce climat extrême.

Sans prétendre comprendre la façon de faire et de penser de ce peuple, il amène un autre regard sur les Russes, nous conforte parfois dans nos préjugés, mais globalement, ses observations nous permettent d'entrevoir une population dont on ne sait pas grand chose, tant elle est cachée par ce mot "communisme" et ce grand rideau de fer qui semble n'avoir jamais été levé...



J'aurais aimé qu'il soit plus long, qu'on effleure moins le sujet... mais ce petit récit de voyage vaut vraiment le coup d'être lu !
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Tu vas aimer notre froid : Une année en Yakou..

Harold Schuiten a le courage de suivre d'autre voies que la BD, alors que son personnage, longue silhouette dégingandée oscillant dans un tourbillon de feuilles mortes automnales ou de flocons post-soviétiques, s'y prête tant visuellement. Il préfère avancer résolument à la découverte du monde et de lui-même, en changeant de trottoir si besoin est, dans un article sur la culture du safran, un voyage d'hiver à la Schubert au sein de la Sibérie yakoute, ou encore sur l'archipel nippon, sa longue silhouette émergeant entre mille au milieu de la foule tokyoïte et des conventions du quotidien.



La 4e de couv' parle de fraîcheur et de drôlerie et on ne peut qu'approuver (surtout à des températures de -50° !). Le regard "candide", je suis plus dubitatif. Le regard de Harold Schuiten est acéré et curieux comme son esprit et s'appuie sur son expérience de journaliste et d'historien. Son ego n'est jamais mis en avant et il propose des connexions historiques et géographiques réjouissantes à son expérience, qui font que l'on ne s'ennuie jamais ! Sur la Grande Guerre Patriotique, les mérites du char T34 et de la technologie russe, mais également sur l'agencement des villes nouvelles et des immeubles kroutchéviens. Le ton est toujours juste, jamais altéré par des postures, ce qui nous permet de partager la quintessence de son expérience qui porte sur la communication avec les autres, qui prend des allures breugeliennes en compagnie de mineurs d'or dans le Transsibérien ! Le teasing du début, avec le "gopnik", crée un suspense qui décourage le lecteur frileux d'abandonner sa lecture en cours de route.

J'étais très curieux de ce premier ouvrage pour lequel j'étais prêt à dégainer mon indulgence et je n'ai jamais eu à le faire, que du contraire, j'ai été "déçu en bien", comme disent nos amis suisses.
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Tu vas aimer notre froid : Une année en Yakou..

Comme tu peux le remarquer, en ce moment, je suis à fond dans les grands froids polaires 🙂 Entre Ellesmere (quoique..), Oldforest, je rajoute aujourd’hui la Yakoutie ! C’est quoi donc ? La Yakoutie c’est une région de Sibérie au Nord Est de la Russie ; c’est la région la plus au nord possible de toutes les régions, autant te dire que cela caille sévère : – 67° enregistrés. Moi qui croyais avoir tout vu avec mes – 25° en Ukraine !



Lorsque ce livre à été proposé à la Masse Critique de Babélio, j’ai tout de suite sauté sur l’occasion et croisé les doigts très forts. O joie O surprise j’ai été sélectionnée ! Un coup de bol, ma doudoune triplée polaire n’est pas trop loin, c’est parti pour un nouveau voyage dans le plus grand congèlo du monde…



Harold Schuiten, l’auteur et narrateur du livre, nous embarque dans la République de Sakha, en Russie pour une année dans une école Belge, en compagnie d’élèves Yakoutes désireux d’apprendre le français et l’anglais. Comment se retrouve t-on là bas? est-ce une punition ? un gage pour voir perdu au Ice Bucket Challenge ? .. Non, c’est un choix personnel, très motivé et certainement un peu fou.



« Qu’elle probabilité statistique accorder à tout ça : l’existence au fin fond de la Sibérie, d’une école « belge » où l’on célèbrerait la Belgique et où on enseignerait le français aux Yakoutes, une peuplade animistes ? » […] « quelque chose m’invitait à le vérifier par moi même. Ou juste à m’assurer que ça existait. »



Quand tu veux aller en vacances, là où tous les moutons vont, tu cliques sur Partir-comme-un-radin.com, un coup de carte bleue et hop, tu t’envoles au soleil en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Quand tu va en Yakoutie, c’est le parcours du combattant : il faudra t’armer de patience et si possible, d’un correspondant sur place pour toutes les démarches administratives – entre autorisations et visas ! délai d’attente 4 mois pour obtenir le « sésame doré timbré de ses caractères cyrilliques incompréhensibles.. ».



Harold Schuiten nous raconte l’attente, l’euphorie et l’annonce de la nouvelle autour de lui : pas toujours comprise, c’est évident qu’on ne le croit pas. Quant à l’administration, ah l’administration ! Que ce soit à l’ambassade de Russie, avec les assurances, à l’agence de voyage, là a douane de Moscou hilare, tous les moyens sont bons pour le faire réfléchir à sa décision, quitte à le faire changer d’avis..



« A travers la vitre, je la vois s’entretenir à grands gestes avec sa collègue blonde, montrant mes papiers. Je crains le pire. Elle revient peu après et s’exclame avec quelque chose d’interloqué dans le regard : – Mister ! It is very veeeery veeeery far away ! Very cold, veeery very cold ! (agitant ses mains avec force) Do you know that ? «



Une fois sur place, l’auteur nous raconte, toujours avec franchise et beaucoup d’humour, sa découverte de ce pays et de Yakoutsk, la ville la plus froide du monde. Son intégration, ses élèves, ses collègues, sa chambre, la nourriture, son village, seulement accessible en hiver pour que la rivière soit gelée et traversée par les camions, l’adaptation au froid, ce froid saisissant et inconnu par sa peau qui gèle en quelques minutes.. Le très grand choc des cultures ! Et puis que serait ce pays sans.. la Vodka ?! boisson inéluctable et coutumière dès le biberon ! Lors de mon séjour en Ukraine, je me suis bien rendue compte qu’elle fait partie intégrante de leur vie, sans méchanceté. C’est LA boisson qui coule dans leurs veines depuis toujours, histoire de tenir chaud..



« la réputation de l’art de la fête russe ne se dément pas, malgré ses dangers. A Yakoutsk, au dégel, refont surface les personnes revenues d’un café un peu éméchées et restées ensevelies sous la neige tout l’hiver. »



Et que serait-ce la Russie sans sa population rustre et fêtarde, lointaine et quelquefois un peu sauvage et dangereuse. Les autorités montrent quelquefois leurs craintes face à cet étranger, blanc, qui boit de la bière la journée, épient ses réseaux sociaux dans la peur de voir des infos journalistiques déraper.. Est-il vraiment instit ?



Une grosse partie du livre reprend aussi l’histoire et la politique de la Russie et voisins alentours : l’Ukraine, l’Allemagne, la Chine.. Tu apprendras l’histoire du pays sous le régime soviétique, Staline, l’exploitation minière, la grande Guerre de l’Est. Tout est toujours en relation avec les évènements vécus sur le moment par Harold Schuiten, mais c’est pour moi la partie qui m’a le moins plu.. La politique me file des boutons.



Je suis grande friande de récits de voyages, de grands espaces et pour que ce livre soit complet, il m’a peut être manqué quelques photos : bien que les descriptions soient claires et nombreuses, j’aurais vraiment adoré « voir » sa vie là bas, ses élèves, le village, le peuple, son périple final transsibérien.. et pourquoi pas une petite carte géographique de son voyage total, vraiment parce que je suis exigeante 🙂



En résumé, je ne peux être que conquise par ce témoignage drôle, intime, authentique et aventureux. Je découvre un auteur à la plume humoristique et doté d’un franc parler très sympathique. Je ne sors pas de ma zone de confort ok, mais j’ai vraiment beaucoup aimé !



Je remercie chaleureusement Les Impressions Nouvelles et Babélio pour cette Masse Critique glacée. Et un grand merci à Harold Schuiten pour avoir osé, je vous ai envié quelquefois ^^



Je re-signe quand vous voulez 🙂
Lien : https://felicielitaussi.word..
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Tu vas aimer notre froid : Une année en Yakou..

Remplaçant dans une école professionnelle belge, ex-journaliste pigiste, Harold Schuiten fouine sur internet, pour ses cours de géographie, et le voilà sur un site évoquant l'école Sakhabelge de Kepteni.

"Quelle probabilité statistique accorder à tout ça: l'existence au fin fond de la Sibérie, d’une école "belge" où on célébrerait la Belgique et où on enseignerait le français aux Yakoutes, une peuplade animiste? C'est comme si la matrice avait buggé, générant au hasard des tranches de présent incohérentes."



Quelques mois et quelques paperasseries plus tard, le voilà à Yakoutsk. Puis à Kepteni, petit village accessible seulement l'hiver, car pas de pont sur la très très large Léna, dont on doit attendre le gel pour passer dessus en voiture. Et quels véhicules! Pas un poil d'électronique, mais réparables facilement. La survie en dépend.



Une fois à Kepteni, le voilà enseignant le français (et l'anglais), découvrant la vie du village. Les ours? Oui, pas loin, mais ils dorment actuellement. La température? A - 45°, pas de cours pour les plus jeunes. A partir de - 47°, on arrête pour les plus âgés, à - 51 ° on ferme l'école.





Un coin vaste et peu peuplé, on l'aura compris.



A lecture de ce (trop, hélas!) court livre, j'ai appris plein de choses sur la Yakoutie, et la Russie en général, l'auteur ayant poursuivi son voyage par le train jusqu'à l'extrême orient russe. "Pour vérifier qu'il n'y a rien. C'est le concept du voyage."



Dois-je ajouter que l'humour de l'auteur a beaucoup ajouté au plaisir du voyage?
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Tu vas aimer notre froid : Une année en Yakou..

"Tu vas aimer notre froid: un hiver en Yakoutie" de Harold Schuiten ( 208p )

Ed. Les Impressions Nouvelles

Bonjour les fous de lectures.....

Ceci n'est pas un roman mais le récit d'Harold Schuiten véritable touche à tout belge qui s'est retrouvé plongé au fin fond de nulle part.

En Yakoutie, au plein milieu de la Taïga, se trouve un petit bout de Belgique, une école où trône la photo jaunie du roi Albert II et un vieux drapeau belge.

Une école dont les livres de la bibliothèque sont perpétuellement gelés.

C'est dans cette région habitée la plus froide et la plus inaccessible du monde que débarque Harold avec pour mission d'y enseigner le français.

Ce livre est son journal de bord qui relate sa folle expérience, unique témoignage de la vie au bout du monde puisque Harold sera le dernier professeur de français à être envoyé dans cette région (la dernière habitée avant le cercle polaire).

Sorte de récit à la Kerouac qui nous emmène aux frontières du réel, dans un univers infini de glace et de sapins nains où les distances deviennent floues, où les repères sont abolis.

Monde à la fois invivable et habitable.

Monde où le froid conserve.

Monde que le réchauffement climatique menace de disparition, puisque toute remontée de la température provoquerait son engloutissement dans la tourbe.

J"ai beaucoup aimé ce récit d'Harold "le candide au pays des yakoutes" qui comporte des passages savoureux portés par un style fluide et efficace ponctué de formules percutantes.

On y découvre la vie des autochtones mais également la politique du pays vue sous un autre angle que celui que nous connaissons, nous les lecteurs d'Europe centrale ainsi que le pourquoi d'une telle école "belgo-yakoute".

Au bout de quelques mois, la curiosité des services de renseignements, qui suspectent le professeur d’être un journaliste ou un espion, précipite le départ.

Le journal s’arrête sur l’annonce d’un nouveau départ, vers la République du Congo, expérience dont on espère qu’elle donnera lieu, elle aussi, à un livre.
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Tu vas aimer notre froid : Une année en Yakou..

Harold Schuiten retrace son expérience de professeur de français en Yakoutie dans un petit ouvrage qui prend la forme d'un journal de voyage. C'est dépaysant, parfois un peu trop pittoresque, souvent naïf voire carrément approximatif mais on passe un bon moment en lisant cette évocation de la culture yakoute essentiellement animiste, alliant gastronomie improbable à base de viande et de poisson crus et gelés et un solide sens pratique qui permet de survivre par moins cinquante degrés. Le bouquin manque un peu de finition, beaucoup de sujets auraient pu être un peu développés, les analyses géopolitiques sont sommaires et façonnées à l'emporte-pièce, mais on rit, on apprend des choses et on est même parfois ému par le jeune Schuiten.
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Tu vas aimer notre froid : Une année en Yakou..

On aime bien les récits de voyages mais on a vu qu'il s'agissait là d'un exercice plus difficile qu'il n'en a l'air et que rares étaient ceux qui sortaient du lot commun.

Si l'on s'en tient à l'Asie centrale, on y a croisé des prétentieux comme Philippe Tesson, des ennuyeux comme Stanley Stewart et même parfois de drôles de zèbres comme Yoann Barbereau.

Avec Tu vas aimer notre froid, le belge Harold Schuiten n'a aucune prétention et même s'il lui fallait être sûrement un drôle de zigoto pour partir enseigner le français au fin fond de la Yakoutie, son récit humoristique n'a rien d'ennuyeux.

Peut-être est-ce dû au climat, mais l'esprit de son bouquin est assez proche du voyage au Groënland de Julien Blanc-Gras : simple et sympa, sans prise de tête, parfait pour rêver de voyages en ces années qui leur sont si peu propices.

La Yakoutie, seuls ceux qui ont joué une fois au Risk savent à peu près où c'est : tout là-haut au nord, tout là-bas à l'est, juste avant le Kamtchaka, au nord même du Japon et de la Mer d'Okhotsk.

La région habitée la plus froide de la planète : dans les villages, on y ferme les écoles quand le mercure descend en-dessous de -50°, là ça commence vraiment à devenir vraiment dangereux pour les gosses qui vont à pied.

Après quelques circonstances hasardeuses, Harold Schuiten est parti là-bas quelques mois pour enseigner le français dans le cadre d'un improbable partenariat culturel entre la Belgique et la Yakoutie !

Voici notre électron belge plongé dans un bain à -50° : fossé culturel, barrière des langues, incompréhensions et quiproquos, et bien sûr ce FROID, un véritable personnage à lui tout seul.

Un voyage pas ordinaire. Vraiment.

Certes la prose de Garold Skuiten (c'est ainsi qu'on prononce là-bas !) ne prétend pas être éditée dans la Pléiade : tout cela reste simple et le propos ne mène pas bien loin (enfin si très loin mais sur le plan géographique seulement). L'auteur se disperse même un peu sur la fin avec une excursion jusqu'à Komsomolsk. Mais on ne saurait lui en tenir rigueur et le bouquin n'est pas assez long pour nous lasser.

Plutôt un reportage que l'on peut lire parfois en diagonale, voire même quitter en cours de route quand on en a assez vu.

Pour celles et ceux qui aiment le froid.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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Tu vas aimer notre froid : Une année en Yakou..

De la Yacoutie je ne connaissais que le nom sur le plateau du jeu Risk alors lorsqu'une lectrice babeliote m'a proposé la lecture de ce livre j'ai sauté sur l'occasion.

Une belle découverte d'une région très intrigante aux habitants tout aussi intrigants.

L'auteur nous raconte son aventure, (car il s'agit pour moi bien d'aventure ! ) avec beaucoup d'humour et de détachement, il ponctue son récit d'anecdotes sur les coutumes et l'Histoire de la région et du pays qui sont très intéressantes et que j'ai ressortie à la pause déjeuner au travail !

Il est vrai que par moment certains commentaires de l'auteur m'ont semblé un peu trop pro russe et Union Soviétique à mon goût mais ça n'a pas gâcher ma lecture.

On aurait presque envie d'y faire un tour pour voir de nos propres yeux cette drôle de contrée.
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