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Critiques de Hector Tobar (25)
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Printemps barbare

Sola.

Seule, Araceli Ramírez, Mexicaine, immigrée aux USA, pas loin de Los Angeles.

Seule, lors ses activités quotidiennes de femme de ménage dans une superbe maison avec vue sur l’Océan.

Seule et sans papiers, mais payée toutes les semaines.

Seule, lorsque ses patrons, après une violente dispute, abandonnent, chacun de leur côté et sans se concerter, le domicile conjugal pour quelques jours. La mère prend le bébé avec elle, laissant les 2 garçons de 11 et 8 ans à la maison.

Seule pour continuer à tenir la maison, seule pour s’occuper des 2 garçons. Seule, seule, seule...

Après 2 jours de silence total de la part de ses maitres, et ne sachant pas si ceux-ci vont revenir un jour, elle décide de prendre le taureau par les cornes et d’emmener les enfants chez leur grand-père.

Mais le hic, c’est qu’elle ne sait pas où il habite ! Elle s’en va donc à l’aventure, sur base d’une vieille photo.



Et nous voilà partis avec elle, la Mexicana sola, fière et dévouée, responsable et attentive, même si les enfants, elle n’aime pas trop ça.

Une cavale ? Non, une recherche, mais aussi une plongée totale dans un monde nouveau, du moins pour les garçons. Eux qui ne connaissent que l’univers aseptisé de leur quartier clôturé et surveillé, les écoles privées, une mère aux petits soins pour eux, tenant absolument à développer leur intelligence et leur créativité, ils vont côtoyer la communauté des immigrés latinos, dont les enfants « sont une promesse resplendissante, mais sont aussi pauvres et dénués de promesses ».

Car dans ce grand pays démocratique, les immigrés n’ont pas la même valeur que les autochtones. « Les 2 langues, l’espagnol et l’anglais, ne font pas le même poids ».



C’est une plongée dans un monde nouveau pour moi aussi !

Détrompez-vous : je n’ai jamais habité dans une maison luxueuse, je n’ai jamais fréquenté d’école privée, je n’ai jamais eu de nounou mexicaine, mais là, j’ai fait la connaissance d’une réalité sociale que je n’avais jamais vraiment soupesée. Oui, la plupart des « Norteamericanos » veulent chasser les immigrés mexicains, ils ne les emploient qu’à des tâches subalternes et très mal payées et saisissent la moindre occasion pour clamer leur méfiance et jusqu’à leur haine profonde. Jamais je n’avais imaginé une réalité sociale aussi crue. Oui, je sais, je suis assez naïve et je crois en l’être humain...



La cavale de la Mexicana suivie de sa descente en apnée dans les eaux troubles de l’appareil judiciaire sera suivie par les médias au pouvoir stupéfiant. Là encore, ma naïveté a été mise à mal, je peux vous le dire !



Roman sociologique et psychologique, à travers une femme qui ne se laisse pas faire.

Una mujer sola. Estupenda.

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Les 33 : La fureur de survivre

Voyage au centre de la terre. Mais, ici, point de champignons géants, ni d'animaux préhistoriques.

Héctor Tobar nous invite à passer 69 jours au fond d'une mine. Une mine qui s'étend sur plus de 6km dans une région désertique du Chili.

Nous sommes le 5 aout 2010 .

Ce matin, 33 hommes ont pris le chemin de San José.

Des femmes, des enfants, des parents, les ont salué sur le pas de leur porte.

A ce soir .

Oui, mais voilà, un éboulement est venu changé le cours de leurs vies, et le quotidien de ces mineurs et de leurs familles va s'en trouver bouleversé.

Sous terre, l'espoir et la solidarité laisseront bientôt la place à la peur et aux tensions.

Un seul biscuit par jour, une eau souillée par de l'huile de moteur.

Que vont-ils devenir ?

Essaie-t-on de les retrouver ?

Que vont devenir leurs proches ?

Autant de questions qui les hantent.

Et ces familles, ces femmes, ces enfants, ces parents, ces maitresses, qui s'organisent là-haut, qui construisent un village de fortune non loin de l'entrée de cette mine dont on leur refuse l'accès.

L'auteur prends le temps de nous présenter tous les protagonistes, les mineurs bien sûr, leurs familles, les secouristes, et même le président Chilien et son ministre de la mine.

C'est d'ailleurs le témoignage de toutes ces personnes qu'il retranscrit dans son récit.

Les moments de doute, les moments de joie, la prise de contact.

-Ils sont vivants.

L'organisation des secours, tout un pays, tout un peuple retient son souffle.

On ne les abandonnera pas.

Enfin, un à un, Tobar nous fait revivre leur retour à la surface. C'est l'euphorie.

Oui, mais voilà, c'est une belle histoire, mais est-ce si facile de reprendre une vie normale après ce qu'ils ont vécu ?

L'auteur a suivi ces hommes quelques mois après les faits, et de constater que les héros d'hier, n'ont pas connu que des lendemains heureux.

En tout cas, j'ai vraiment eu l'impression de vivre ces 69 journées, avec les 33, avec leurs proches. Il me semble que je les connais... L'écrivain nous livre un récit captivant, bouleversant, vrai.

Un document exceptionnel, à lire absolument.

Merci à l'opération Masse critique et Babélio, et aux éditions Belfond pour m'avoir fait vivre ce grand moment de lecture.

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Printemps barbare

Dès les premières pages de Printemps barbares, j'ai eu la sensation de retrouver le style de Jonathan Franzen que j'avais expérimenté avec Les corrections, un style qui décortique la vie quotidienne des américains, de manière quasiment chirurgicale, un style fait de longues phrases descriptives mais parfaitement maîtrisées, de longues digressions et réflexions des personnages quant à leur vie, leur univers, leur quotidien. Là où Hector Tobar se démarque de son concitoyen, c'est en nous proposant une véritable intrigue au sein du portrait qu'il dresse de la société américaine contemporaine. Et j'avoue que c'est grâce à cette intrigue que j'ai réussi à me plonger dans l'histoire, à m'attacher en quelque sorte aux différents personnages et à poursuivre ma lecture.



Grâce à l'intrigue qui se met en place, Hector Tobar nous embarque dans une visite de Los Angeles et de ses différents quartiers, des plus huppés aux ponts qui servent d'abris aux cartons des SDF. Il laisse entrevoir une société où les extrêmes se côtoient sans se voir, une société marquée par les conséquences de la crise économique, une société qui vit encore beaucoup sur l'apparence et les convenances. Il nous montre aussi les relations entre ces Américains qui se veulent "de souche" et ces immigrés mexicains qui leur offrent le loisir de se sentir supérieurs. Il pointe du doigt le racisme ordinaire de ces gens qui estiment que l'Amérique va à sa perte à cause de ses immigrés, immigrés qui paradoxalement constituent la base de toute la population des États-Unis...



Grâce à l'histoire d'une domestique livrée à elle-même et qui verra ses actes détournés, Hector Tobar brosse le portrait de l'Amérique d'aujourd'hui, une Amérique dans laquelle le rêve n'est sans doute plus le même, une Amérique qui revoit ses prétentions à la baisse mais n'en demeure pas moins l'idéal de tous ces hommes et femmes qui risquent leur vie à la frontière pour quitter leur Mexique natal à la recherche d'une vie meilleure.

Un livre intéressant pour qui apprécie la littérature américaine contemporaine.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Printemps barbare

Contrairement à Gridou, j'ai continué ma lecture au delà de la page 150 malgré mon ennui mortel. Et c'est autour de ces pages que j'ai commencé à trouver un peu de suspense, sinon d'intérêt.

Bon, l'histoire pourrait être intéressante, si on veut faire plaisir aux critiques journaux. C'est vrai que l'auteur fait une peinture détaillée des milieux mexicains de la Floride. Cependant j'ai eu l'impression de lire un livre écrit par un ado ou une ado. La bonne mexicaine a des comportements qui paraissent peu vraisemblables mais qui permettent de compliquer l'intrigue à souhait, le fils de 11 ans de l'employeur nord-américain a un niveau de lecture d'un garçon de 18 ans (dixit la psy), le routier de 40 ans tombe amoureux dès le premier coup d'oeil.. Sans compter tous les détails frivoles ou futiles donnés à l'occasion du portrait d'untel ou d'untel, les métaphores tirées par les cheveux..



Bref, j'ai bien suivi l'intrigue jusqu'au bout, mais en sautant pas mal de lignes et avec une nette impression de lire un roman de gare assez mal écrit. Mais ce n'est que mon avis d'amateur.
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Jaguar

Los Angeles côté immigrés latinos et laissés-pour-compte, le Guatemala côté "soldat assassin pour faire régner l'ordre" et "étudiant intellectuel rattrapé par la violence", et tout qui se rejoint dans ce roman bien mené, qui fait découvrir des univers, des situations, et qui raconte la vengeance, les amours, les amitiés, les difficultés de parcours, à travers le destin de deux hommes expatriés. Une écriture imagée parfaite, bien dosée (sans édulcorer mais sans en rajouter trois tonnes sur le détail sanglant), qui fait sentir la langue de l'immigré au milieu de la ville américaine, et même celle du paysan indien au Guatemala.

Une très belle découverte.
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Les 33 : La fureur de survivre

Quatre année après la catastrophe qui les as emprisonné 69 jours à 700 mètres de la surface, les mineurs de la San José au Chili sortent de leur silence. Cette histoire qui a tenu tout un pays – mais aussi tout un monde – en haleine durant plusieurs semaines voit sa vérité rétabli par ses principaux protagonistes.

Grâce à de nombreux voyages au travers du Chili, Hector Tobar (re)donne la parole aux mineurs, les principales victimes de cette tragédie. Ils y racontent l'enfermement, la faim, la peur, la sensation d'abandon qui régna parmi eux les 17 premiers jours. Ces 17 premiers jours qui devinrent leur secret et qu'ils révèlent enfin.

S'ensuit le contre-la-montre engagé contre la montagne qui continue de s’effondrer lentement pour les sortir de cet enfer. C'est plein d'espoir, mais aussi d'attente insoutenable de chaque côté de la montagne et, à travers les témoignages, on se rends compte que cette épreuve en fut une pour tout le monde, qu'ils soient liés ou non aux mineurs enfermés.

Malgré qu'on connaisse l'issue heureuse de cette histoire, le lecteur est pris au tripes par cette histoire qui se lit comme un policier. On est tenu en haleine, non par les effets de style qu'aurait pu intégrer l'auteur, mais par la puissance des sentiments des ces hommes et de ces femmes pas plus différents que vous et moi, qui se sont retrouvés dans une épreuve terrible. Sans jamais tomber dans le voyeurisme – ce que la télé fait beaucoup trop à mon avis – Hector Tobar montre beaucoup d'empathie pour les gens dont il raconte le parcours.



Une histoire vraie qui se lit comme un thriller, avec la peur au ventre pour ces hommes coincés au centre de la montagne. Hector Tobar a fait un travail de titan, allant et venant entre les différents coins du Chili pour écouter leur histoire et la retranscrire du mieux qu'il pouvait.
Lien : http://leslecturesdeollie.bl..
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Printemps barbare

J'avoue que j'ai eu beaucoup de mal à arriver à la fin de cette lecture.

J'ai néanmoins découvert toute la problématique des ces hommes et ces femmes qui fuient le Mexique pour "l'eldorado " américain. Je n'avais que peu /ou pas / lu sur ce sujet, et de ce point de vue là, c'est intéressant.

Mais cette lecture fût laborieuse.............
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Jaguar

L’Amérique latine nous offre un nouveau roman riche et intéressant sur la dictature, sujet récurrent chez les auteurs issus de ce continent, tant celui-ci a souffert des nombreuses juntes militaires qui s’y sont succédé.

Cette fois, l’action se passe pour partie à Los Angeles, où s’est réfugié le héros après le sauvage assassinat de sa femme et de son fils, et au Guatemala, pays d’origine des parents de l’auteur.



Le roman s’ouvre à Los Angeles, où l’on découvre Antonio sur le point de devenir SDF, ayant perdu son emploi d’aide-serveur, alors qu’il était dans son pays un brillant étudiant dirigeant une revue littéraire.

Par la construction du récit incluant de nombreux flashbacks, on apprend peu à peu qu’Elena a été tuée par une milice paramilitaire en raison de ses engagements politiques. Antonio a par chance pu en réchapper, contrairement à leur fils de deux ans, qui a subi le même sort que sa mère. En prenant la fuite, Antonio a juste le temps d’apercevoir l’auteur de ces exactions: son visage et le jaguar tatoué sur son bras resteront gravés dans sa mémoire.

Lorsque, plusieurs années plus tard, le hasard met Antonio en présence de l’homme au tatouage dans un parc de Los Angeles, où celui-ci a également élu domicile, naît aussitôt en lui une soif de vengeance et de justice au nom de sa propre famille, mais également de tous les innocents - femmes, hommes, enfants - qui ont été ses victimes.



Le roman alterne habilement les points de vue, celui d’Antonio, intellectuel révulsé par la sauvagerie aveugle des actes commis dans son pays et celui de Guillermo Longoria, paysan enrôlé de force dans l’armée alors qu’il était encore presque un enfant et qui a été «dressé» à éradiquer tout prétendu germe de subversion et de désordre.



Bien sûr, Tobar ne nous épargne pas quelques inévitables scènes de violence, mais sans s’étendre dessus. En revanche, les pensées et «raisonnements» de Longoria sont parfaitement rendus, et Tobar nous permet ainsi de comprendre comment s’y prend un régime pour amener les hommes les plus frustes à exécuter froidement n’importe qui, y compris des enfants. Le tout sur une trame romanesque parfaitement construite, sur fond d’émeute des minorités ethniques.


Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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Les 33 : La fureur de survivre

Je remercie les éditions Belfond pour ce partenariat ainsi que Babelio pour avoir organisé cette Masse Critique.



J’avais entendu, comme tout le monde parler de cette catastrophe lorsqu’elle a eu lieu, en 2010 et comme tout le monde, je pense, je l’avais oubliée jusqu’à ce que je lise le résumé de ce livre et là, je me suis dit que je devais absolument le lire. D’une parce que j’aime beaucoup les récits d’histoires vraies mais aussi parce que je voulais savoir ce que ces mineurs, qui ont vécu sous terre pendant 69 jours, ont pu vivre et ressentir.



J’ai eu raison.



Ce récit est complètement différent de ce à quoi je m’attendais. A vrai dire, je ne savais pas à quoi m’attendre, peut-être à une succession de témoignages ou à un documentaire… Quoiqu’il en soit, la forme adoptée par l’auteur m’a convaincue. Il a écrit de telle manière à ce qu’on ait l’impression de lire un roman normal. Tellement normal qu’on en oublie que c’est une histoire vraie, que rien n’a été inventé.



[Avis complet sur mon blog]
Lien : https://lesentierdesmots.wor..
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Printemps barbare

Dès les premières pages, ce roman m'a rappelé la série desperate housewives, sans le côté cynique et grinçant (des premières saisons).

Devinette: Que reste-t-il donc?

Réponse: pas grand chose d'intéressant...Des histoires d'américains friqués dont les préoccupations tournent autour de l'apparence, du qu'en dira-t-on, des soucis domestiques d'une haute gravité (Oh la la! maintenant que j'ai viré le jardinier mexicain, je me rends compte que c'est difficile de tondre la pelouse ! ), ce genre de trucs...

En fait, ce roman parle des conditions de travail des mexicains en Californie, souvent employés de maison, surexploités, méprisés. Je crois. Parce que pour être honnête.... je n'ai pas atteint la 100 ème page (ni même la 60ème...).

Je me suis très vite ennuyée et n'ai pas eu envie de persévérer.
Lien : http://lesgridouillis.over-b..
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Printemps barbare

Une famille américaine tout à fait banale. Une bonne méxicaine. La famille ne se gêne pas pour "utiliser" leur bonne comme bon leur semble, bien sûr, celle-ci est mal payée. Mais ce n'est pas le fond de l'histoire. Tout ce que je peux dire c'est que c'est un très bon livre qui nous reste en tête longtemps. Il y a peut-être deux ans que je l'ai lu et je me rappelle de toute l'histoire, des détails et bien entendu de la fin, ce qui n'est pas toujours le cas.
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Les 33 : La fureur de survivre

Ce récit étant une histoire vraie, il est plus dur à lire psychologiquement qu'un roman. On se met davantage à la place des personnes qui ont vécu cela.



Héctor Tobar prend le temps de planter le décor. Au début, j'ai pensé que cela serait trop lent, mais je comprenais qu'il fasse ainsi. Sans raconter en détails la vie des trente-trois hommes, il en présente quelques-uns, leur famille... Il évoque ce qui s'est passé juste avant «l'enfermement».



On imagine facilement le genre de choses qui peut arriver dans une situation où un groupe se retrouve enfermé. Des hommes qui ne s'apprécient pas toujours sont obligés de se supporter. Certains ne prennent pas tout de suite la mesure de ce qu'ils vivent (cela occasionnera un «pillage» des réserves de nourriture). Certains ont besoin de soins... Au moins, nous savons (puisque les hommes témoignent) qu'ils s'en sont sortis. C'est un réconfort, même si rien n'est simple.

[...]

Lire la suite sur:
Lien : https://www.lalivrophile.net..
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Les 33 : La fureur de survivre

En chroniqueur soucieux de vérité, Héctor Tobar raconte ce qui s'est passé, à la surface et dans les profondeurs, sans rien inventer ni cacher. Son récit est empreint d'intelligence et d'une sorte d'émerveillement.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Printemps barbare

Impression mitigée sur ce roman. Le début est bien. Nous sommes dans une banlieue huppée de Los Angeles, au coeur d'une famille d'américains aisés. Le père, Scott, est programmeur informatique, la mère, Maureen, travaille à temps partiel et s'occupe de sa belle maison et de ses 3 enfants. Il y a un beau jardin exotique, une piscine, un espace avec de la pelouse et des domestiques issus de l'immigration mexicaine. Mais la crise est passée par là, il faut se séparer du domestique et de la cuisinière, ne reste plus qu'Araceli qui, outre le ménage et la cuisine, doit aussi garder les enfants.

Suite à un désaccord concernant des dépenses, le couple se dispute violemment et chacun part de son côté faire le point. Maureen prend le bébé Samantha avec elle. Scott, lui, part seul. Les deux garçons de 11 et 8 ans sont donc laissés aux bons soins de la domestique qui panique et n'y comprend rien, les deux parents étant injoignables. Elle décide alors de les amener chez leur grand père qui vivait dans un autre quartier lointain de Los Angeles, mal famé. Et l'aventure commence pour eux, ils vont traverser des quartiers délabrés, croiser des SDF, rencontrer des immigrés...

Lorsque les parents rentrent à la maison, ils constatent que leurs fils ont disparu et accusent alors Araceli de les avoir enlevés.

La situation se retourne alors contre elle, elle n'a pas de papiers. Il y aura procès , intervention des médias ...

Ce roman en dit beaucoup sur les diversités ethniques aux Etats-Unis, les injustices sociales....

Intéressant mais trop de descriptions et digressions.

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Printemps barbare

Maureen a trois enfants dont un bébé, son mari Scott dirige une start-up, le rêve américain, la réussite, un modèle du genre... Enfin, c'est ce qu'aimerait Maureen... Araceli travaille chez eux comme bonne, elle est mexicaine. Lorsque Scott découvre l'état de son compte en banque à cause des ambitions ostentatoires de sa femme, la colère éclate, la table basse vole en éclats avec les apparences... Scott et Maureen partent chacun de leur côté et croyant l'utre avec les enfants et la bonne... C'est là qu'une avalanche de malentendus, d circonstances malheureuses vont faire plonger dans les affres de l'Amérique pour les gens comme Araceli, montrés du doigt comme coupables parce que Mexicains. Avec beaucoup de subtilités, d'intelligence, Hector Tobar dénonce les manoeuvres politiques, les préjugés, la course à l'audience des média qui manipulent de ce fait l'information, les pressions de la justice mais aussi les combattants de toutes ces magouilles qui luttent pour la justice car un monde meilleur reste possible, un monde non-manichéen...

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Printemps barbare

Si les critiques presse sont très enthousiastes concernant ce roman, les blogueuses le sont moins. Et c'est vrai que ce roman est très lent et qu'on y ressent de l'ennui. C'est d'autant plus dommage qu'il est très réussi sur certains points, notamment dans la manière dont est décrite Los Angeles qui est un personnage à part entière de ce roman mais aussi l'évolution et la vie des divers clans qui la composent. Scott et Maureen font partie des riches ouverts d'esprit ou qui se considérent comme tels:



Dans le cercle des amis de Scott et Maureen, tout sujet évoquant l'ethnicité frisait l'impolitesse. Ils étaient nombreux à avoir des enfants métissés et tous se considéraient comme culturellement très avancés.



Araceli, elle, fait partie de ces mexicaines qui perdent leur identité en enfilant leur costume de bonne, costume réel pour Araceli mais symbolique pour ses comarades car elle est la seule à le porter réellement:



Elle ne portait probablement son uniforme que pour cet instant précis où elle pourrait mettre ses vêtements à elle, un caleçon ou un jean qui la transformerait en cette Araceli qui avait jadis hanté les galeries et les clubs de Condesa, de Roma et autres quartiers de Mexico.



Car Araceli est en fait une artiste qui peint en cachette, ce que ces employeurs ne découvriront qu'après son départ. Très satisfaits de son travail, ceux-ci ne lui posent jamais de questions et ne lui communiquent pas non plus les informations importantes, comme la grossesse de Maureen. Héctor Tobar lève aussi le tabou qui consiste à ne pas dire de mal de la famille restée au Mexique. Les domestiques mexicaines sont ici décrites comme des vaches à lait dont abusent ceux restés au pays.



Lorsque Araceli part à la recherche du grand-père, elle découvre une partie de Los Angeles qu'elle ne connaissait pas et l'auteur décrit très bien le passage du temps, la décrépitude qui s'installe et les différentes ethnies qui se succèdent à cet endroit, le fait qu'après les émeutes, les afro-américians aient laissé le quartier aux mexicains. Les enfants aisés rencontrent alors un enfant à qui ont demande de remplir des tâches, ce qui leur fait penser que ce garçon ne peut être qu'un esclave. Le regard de ces deux garçons sur leur aventure est le souffle de légéreté et d'humour du roman. Le moment où Scott, Maureen et le grand-père peinent à accomplir les tâches habituellement réalisée par la seule Araceli est drôle mais terriblement sarcastique. Les médias, les groupes de pression anti-immigration sont sévèrement critiqués, ce sont eux qui font de cette hsitoire une affaire qui prend des proportions démesurées.



Mon avis n'est donc pas aussi enthousiaste que j'aurais aimé qu'il fut. Je pense cependant que ce roman dépeint magnifiquement Los Angeles et les communautés qui s'y côtoient. Il y manque juste une petite flamme.
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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Jaguar

à Los Angeles, de nombreux Latinos sont arrivés en Californie pour fuir la dictature de leurs pays. C'est le cas notamment du Guatemala, dont la dictature militaire dans les années 70 et 80 (soutenue par les Etats-Unis) s'est montrée plutôt sanglante. Les deux personnages principaux de ce roman écrit par un auteur américain d'origine guatémaltèque.

Antonio est un intellectuel de gauche issu de la classe moyenne de Ciudad Guatemala qui a participé à des manifestations contre la dictature militaire et dont la famille a été massacrée par l'armée. Lui seul en a réchappé et s'est réfugié à Los Angeles où, après cinq ans là-bas, il finit par se retrouver SDF.

Guillermo est un paysan qui s'est fait enrôler de force dans l'armée guatémaltèque et endoctriner. Il est devenu un tueur d'élite à la solde du régime, chargé d'exécuter tous les opposants et leurs familles. Et notamment la femme et le fils d'Antonio. Il a également refait sa vie à Los Angeles.

Lorsqu'Antonio croise Guillermo, qu'il reconnait grâce au jaguar qu'il a tatoué sur son bras, il entreprend de se venger.

Ce roman est très bien construit et sans manichéisme, car il montre tour à tour le point de vue des deux personnages et comment ils en sont arrivés là (la seule interrogation qui demeure est comment Guillermo en est venu à émigrer aux Etats-Unis, sachant que si le Guatemala est devenu une démocratie, les anciens serviteurs de la dictature fasciste qui y régnait n'ont jamais été trop inquiétés). On en apprend un peu plus aussi sur le Guatemala et l'Amérique centrale de manière générale (des pays que je connais finalement peu), et sur les conditions de vie des Latinos à Los Angeles. "Jaguar" est un livre à mi-chemin entre le roman noir et la critique sociale. C'est très bien écrit et je le recommande donc.
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Les 33 : La fureur de survivre

Dans "les 33", consacré aux mineurs de Copiapó qui ont passé 69 jours sous terre, le romancier Héctor Tobar montre que la folie médiatique peut être aussi dangereuse qu’un coup de grisou.
Lien : http://rss.nouvelobs.com/c/3..
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Printemps barbare

Au bout de la centième page , je me suis posé la question "est -ce que je ferme le livre ou est -ce que je persévère ?" j'ai décidé de persévèrer mais à quel prix ! ce roman est extrêmement lent on s'y ennuie car rien n'avance. Une famille de nantis avec nurse , jardinier , bonne à tout faire ; ils vivent en Californie dans une superbe maison et catastrophe ! manque d'argent , il faut se séparer du personnel . On a du mal à les plaindre .Il ne restera que Aranceli , bonne méxicaine en situation illégale et donc mal payée. Maureen et Scott , les patrons ne la connaissent même pas , tout ce qu'ils demandent , c'est qu'elle soit corvéable à merci.

Au bout de 200 pages , il se passe enfin quelque chose mais quelle galère pour arriver au dénouement! j'avais lu de bonnes critiques de ce bouquin mais franchement , c'est une déception
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Printemps barbare

Soutenu par un regard d’une rare acuité, sans concession pour la société américaine contemporaine, porté par une verve corrosive et enlevée, "Printemps barbare" est une œuvre qui dénonce le sort des immigrés latinos, ces esclaves d’aujourd’hui.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
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