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Citations de Helen Zahavi (95)


Le problème avec les universitaires, c'est qu'ils sont trop habitués à leurs petits dîners intimes dans les bistrots où ils partagent l'addition en deux, avant de se faire faire une fellation gratuitement ; ils en oublient que dans le monde réel, où les femmes réelles essaient de vous vendre la seule marchandise qu'elles possédent, il faut toujours payer.
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Une nuit, c'est tout ce qui l'interessait. La première et la meilleure. Après avoir sucé le sang de sa victime , il s'en allait. Il ne voulait pas connaître la suite. Une quinzaine de jours plus tard, je lui ai demandé pourquoi.
" Tout homme a sa manière de voir, m'a-t-il répondu. J'aime prendre les remparts d'assaut, pour que les hommes moins forts puissent me suivre." Il m'a fait son sourire charmeur et il a ajouté qu'il n'aimait pas boire dans une tasse sale.
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Mais la douleur et Bella ne faisaient pas bon ménage. Elle fuyait la douleur avec l'espoir de lui fausser compagnie.
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Voici l'histoire de Bella qui se réveilla un matin et s'aperçut qu'elle n'en pouvait plus.
Bella n'a rien de particulier. L'Angleterre est pleine de gens blessés. Qui étouffent en silence. Qui hurlent à voix basse pour ne pas être entendus des voisins. Vous les avez sans doute vus. Vous les avez probablement croisés. Vous leur avez certainement marché dessus. Trop de gens n'en peuvent plus. Ce n'est pas nouveau.
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Helen Zahavi
Elle croyait qu'il était possible de vivre sans souffrance. C'était un défaut de son caractère. Une faiblesse. Elle pensait que si vous ne faisiez aucun mal aux gens, ils ne vous en feraient pas. Elle pensait qu'on pouvait être doux dans la jungle.
Elle ne connaissait rien. Elle ne connaissait vraiment rien.
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Stan parlait souvent aux femmes. Il parlait aux femmes aux arrêts de bus, dans les salles d'attente et dans les ascenseurs, quand ils n'étaient que deux. Il appuyait sur le bouton d'arrêt, et la cabine s'arrêtait entre deux étages. Il avait eu certaines de ses meilleures conversations dans les ascenseurs. Les femmes aimaient parler avec Stan. Il en était convaincu, car elles lui disaient. Quand il laissait repartir l'ascenseur, il leur demandait toujours si elles avaient apprécié la conversation, et elles répondaient toujours par l'affirmative. Stan ne se souvenait pas d'avoir rencontré une femme qui n'ait apprécié leur conversation.
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Le bruit de ses talons qui cliquettent sur le béton. Ce bruit vain et désespéré des talons hauts quand ils pensent pouvoir s'échapper.(...) Le bruit de ses talons hauts et fins. un bruit si solitaire. Le bruit solitaire de la salope qui n'a pas les moyens de se payer un taxi.
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Si vous voyez une femme marcher, si elle rentre tranquillement chez elle, si vous la voyez passer sans bruit devant vous sur le trottoir. Si vous avez envie de briser ses os fragiles, si vous avez envie d'entendre ses supplications désespérées, si vous avez envie de sentir sa peau rose se contusionner, si vous avez envie de goûter la peau tendue qui saigne.
Si, en la voyant, vous avez envie d'elle.
Réfléchissez. Ne la touchez pas. Laissez la poursuivre son chemin. Ne plaquez pas votre main sur sa bouche et ne la jetez pas à terre.
Car sans le savoir, sans réfléchir, sans le vouloir, vous aurez peut-être posé votre grosse main sur Bella. Or, elle s'est réveillée ce matin et s'est aperçue qu'elle n'en pouvait plus.
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L'enfer doit ressembler au bruit de l'eau qui bout. En plus fort.
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" Sois patient, et le corps de ton ennemi passera devant ta porte."
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En purgeant leur peine, ils pensent avoir payé leur dette à la société. Sauf qu'ils n'ont pas pris la société comme victime. Pas toute la société. Pas la partie importante. Ils n'ont pas fait de mal à la société. Ils n'ont pas effrayé la société au point qu'elle n'ose plus marcher dans la rue. Ce n'est pas à la société qu'ils ont fait peur.
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Qu'ils tremblent quand on marche derrière eux. Qu'ils pressent le pas, qu'ils enfoncent la tête dans les épaules et se dépêchent de rentrer chez eux à la nuit tombée.
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Il dit : Je n'aurais pas dû te frapper. Je ne frappe jamais les femmes à moins qu'elles ne le méritent, et tu le méritais. Tu m'as provoqué, alors je t'ai frappée. Il faut être juste. C'est toi qui m'y a forcé. C'est ta faute. Je crois en la communication. J'aime communiquer. Je communique tous les jours. Je crois qu'on peut tout arranger en parlant. Je méprise la violence. La violence est méprisable. Tu m'as fait faire une chose que je méprise. Je vais devoir te frapper encore une fois, à cause de ce que tu m'as fait faire.
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Certaines personnes sont douées pour la vie, d'autres pas. Bella n'était pas douée. Nul ne lui avait jamais appris comment faire, alors elle avançait en trébuchant dans le noir. Elle se heurtait au bon goût, elle se prenait les pieds dans le raffinement, elle se cognait la tête contre le mur en brique de la réussite et du bonheur éternel.
Elle n'était pas très bonne à ce jeu, mais elle avait appris à être une bonne perdante. Perdre semblait lui convenir. C'était quelque chose de familier, comme une douleur qui a toujours été en vous, et qui vous manquera si jamais un jour elle disparaît. Le plus étonnant, c'est qu'elle n'en éprouvait aucune amertume.
Elle voulait juste qu'on la laisse en paix ; apparemment, ce n'était pas trop demander. Elle attendait peu, recevait encore moins et remerciait Dieu de ce qu'il lui accordait.
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Certaines personnes sont douées pour la vie, d'autres pas. Bella n'était pas douée. Nul ne lui avait jamais appris comment faire, alors elle avançait en trébuchant dans le noir. Elle se heurtait au bon goût, elle se prenait les pieds dans le raffinement, elle se cognait la tête contre le mur en brique de la réussite et du bonheur éternel.
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Il redoute ses sarcasmes. Elle redoute sa fureur. Elle pourrait se moquer de lui. Il pourrait la tuer.
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Le fait de ne pas distinguer les choses avec netteté vous procure une sorte de détachement.
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Qu'ils tremblent quand on marche derrière eux. Qu'ils pressent le pas, qu'ils enfoncent la tête dans les épaules et se dépêchent de rentrer chez eux la nuit tombée. Filez chez vous, chiens. Détournez le regard quand on passe. Que la peur s'approche à pas de loup et vous souffle dans l'oreille...
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De nombreuses difficultés à travers le monde viennent des gens gentils. S'ils n'étaient pas si gentils, personne ne les frapperait. Et si personne ne les frappait, ils ne se vengeraient pas. Ce serait une bonne chose, car lorsqu'une personne gentille se venge, elle frappe fort.
C'est comme la bombe de dissuasion nucléaire. S'ils savent que vous pouvez leur envoyer la bombe, ils ne vous bombarderont pas les premiers. Mais si vous ne le montrez pas, ils ne peuvent pas le savoir. Alors si vous l'avez, n'hésitez pas à l'exhiber.
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Ce que Bella désire, c'est ce qu'elle ne peut avoir. Ce qu'elle désire, ce sont des fenêtres ouvertes les nuits d'été. Des promenades solitaires au bord de l'eau. Sans la crainte de la panne sur l'autoroute. Sans la peur du noir. Sans la terreur des bandes. Sans réflexions dans les rues. Sans attouchements furtifs dans le métro. Ne plus être obligée de flatter leur égo par peur du poing en pleine figure, du nez cassé, du sang et de la morve qui coulent de sa bouche. Bella est née libre et partout elle est enchaînée.
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