AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Hervé Guibert (180)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Je tenais avant tour à lire cet ouvrage car j'ai connu une personne très proche qui est décédée, à l'âge de 37 ans, de cet horrible fléau que nous appelons Sida.



Je dois dire qu'Hervé Guibert, quant à lui, décédé à l'âge de 36 ans (une des raisons qui m'a fait acheter ce livre tant la différence d'âge entre cette personne proche et l'auteur était troublante) nous livre ici un témoignage troublant. Pourquoi ai-je lu ce livre me direz-vous s'il s'agit d'un sujet sensible chez moi ? Tout simplement pour tenter de comprendre ? Mais comprendre quoi ? Les douleurs, les souffrances ? Il n'y a rien à comprendre, le lecteur ne peut que rentrer en empathie avec le témoin, rien de plus. Il ne peut pas se mettre à sa place ni même dire qu'il comprend. Il peut simplement écouter -dans le cas présent, lire- et surtout ne pas juger.



Dans cet ouvrage, l'auteur nous raconte la progression de sa maladie, les différents traitements qu'il a suivis et l'espoir d'un miracle qui ne s'set jamais accompli.



Un livre très cru à certains moments lors des descriptions des débats amoureux entre deux hommes, très dur et dont on ne ressort pas indemne. A découvrir !
Commenter  J’apprécie          603
A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

C'est sûrement l'écriture que je n'ai pas aimée. Il aborde un sujet, passe à un autre puis encore un autre... De quoi il parlait déjà ? Ah oui c'est ça. Mais ce chapitre c'était avant ou après le chapitre précédent ? Et là il est déjà malade ? Alors au début de la phrase oui mais après la virgule non.
Commenter  J’apprécie          21
A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Livre lu pour mon cours de littérature en Master 1, je l'avais complètement oublié et pourtant il m'avait beaucoup plus à l'époque. C'est le seul livre que m'a prof m'avait donné envie de lire (vu qu'elle avait des goûts assez particuliers et limités en littérature) et de surcroit que j'ai beaucoup aimé.

Il se lit vite, il est efficace et poignant. Il s'agit d'un bon "témoignage" et d'une expérience de vie qui bouleversent le lecteur. J'ai été émue par l'écriture et sa perception de sa maladie, de la façon dont il se percevait et percevait son corps, son amant qui l'a rendu malade également.



un très bon livre, qu'il ne faut pas oublier, ne serait-ce que pour les cours de notre Dudu nationale, le seul livre qu'elle a réussi à me faire aimer.
Commenter  J’apprécie          70
Articles intrépides : 1977-1985

Critique de Claude Arnaud pour le Magazine Littéraire



Qui était en âge de lire Le Monde, à la fin des années 1970, se souvient de ces articles-fleuves qui devaient désespérer les maquettistes et faire enrager les journalistes maison, condamnés à une sorte d'anonymat générique auquel seuls des Fermigier ou des La Reynière échappaient. Le tout jeune Hervé Guibert, qui allait lancer à son insu l'autofiction, y disait partout « je » avec une évidence insolente, bien avant que le « tout-à-l'ego » ne l'emporte.

À les relire aujourd'hui, ces reportages sur le « front » de la culture n'ont rien d'égocentrique. Guibert, dont l'oeuvre douloureuse repose déjà sur des « héros » nommés Hervé, Vincent (l'amant) ou Suzanne (la tante), y montre une curiosité insatiable pour les créateurs en crise et un goût irrésistible pour ces « petits faits vrais », où Stendhal voyait les levains de toute expérience littéraire. De l'urgence d'une répétition menée par Patrice Chéreau au recul d'une rencontre avec Jean-Luc Godard ou Gilles Deleuze à l'occasion de son Bacon, l'auteur de La Mort propagande sonde en chirurgien et opère à cru, avec un mixte de délicatesse et de cruauté, d'ironie et d'empathie où quiconque observe le genre humain se reconnaîtra.

Magnifiquement écrits parfois - je pense aux portraits d'Isabelle Adjani ou d'Orson Welles, comme au texte sur la danse que Pina Bausch lui inspire -, les papiers de Guibert trahissent en même temps le goût morbide de leur auteur pour les écorchés, les cires et la taxidermie, son masochisme réel et son non moins sincère sadisme. Le souci de soi qui hante ses livres s'inverse ici, laissant deviner sa délivrance à être envoyé « sur le terrain », à inventorier des cabinets des horreurs qui ne soient pas les siens. Lui qui aime regarder la mort en face prouve qu'il avait besoin du réel pour nourrir sa sensibilité. En s'en libérant totalement, ses romans, les « fantaisistes » comme les déprimés, flottaient comme des ballons solitaires dans un ciel de plomb. Tous ses textes autobiographiques, de Mes parents au sublime Mausolée des amants, sont à l'inverse vibrants d'émotion. Le meilleur miroir de Narcisse, c'est encore cette réalité qui se montre si liquide pour qui sait l'observer.
Commenter  J’apprécie          00
Correspondance 1977-1987 : Lettres à Eugène

En tout, une petite centaine de lettres, dont certaines ne font pas plus de quelques lignes et pourtant saisissent le lecteur. Parce que l'amour y est réduit à son noyau intime, à la pure expérience de l'autre, à l'entêtante attente de la lettre qui ne vient pas, à la psalmodie de l'absence. Le manque de Guibert est contagieux.
Lien : http://rss.nouvelobs.com/c/3..
Commenter  J’apprécie          00
Correspondance 1977-1987 : Lettres à Eugène

La partie engagée semble inégale, le jeu mal distribué — mais quel est-il vraiment, ce jeu ? La « Lettre à un frère d'écriture » donne ici une précieuse clé, et nous offre de comprendre combien désir, sexe et écriture ont profondément et intrinsèquement partie liée.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
Commenter  J’apprécie          00
Correspondance 1977-1987 : Lettres à Eugène

Un échange pur, sensible, sensuel où les mots sont beaux, puissants, altiers, parfois doux, parfois brutaux. Le verbe est poétique, manié avec finesse et savoir faire.

C'est avec plaisir que je me suis laissée entraîner dans la frénésie de Guibert, suspendue comme lui à l'attente.
Commenter  J’apprécie          30
Correspondance 1977-1987 : Lettres à Eugène

Cette correspondance est un traité sur l’asymétrie des sentiments. Elle pourrait être lue à côté de certains épistoliers mystiques [...].
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
Commenter  J’apprécie          00
Cytomégalovirus : Journal d'hospitalisation

Emouvant ! Témoignage d'un journaliste qui est mort du sida .

J'ai beaucoup aimé ce livre qui nous montre sans complaisance ce qu'il nous arrive lorsque nous sommes malades , dépendants des infirmiers et des médecins , alors que peu de temps auparavant , on était en bonne santé .

La déchéance de ce corps encore jeune est effroyable , malgré ça , l'auteur ne fait jamais de voyeurisme .

Un témoignage très émouvant sur cette sale maladie .
Commenter  J’apprécie          72
Cytomégalovirus : Journal d'hospitalisation

Un grand écrivain
Commenter  J’apprécie          10
Cytomégalovirus : Journal d'hospitalisation

J'ai toujours trouvé que la forme du journal convenait particulièrement bien à l'expression de la souffrance, et surtout à celle qui gravite autour des hôpitaux. C'est en lisant et adorant Une femme, d'Annie Ernaux, que je m'en suis rendue compte.

La souffrance morcelle, cisèle, fait rompre le fil. Et elle maintient dans une habitude d'écriture.

Cytomégalovirus est un ouvrage qui témoigne du courage, mais aussi de la peur presque ineffable face à la mort. C'est un hymne à l'humanité et à la dignité.

L'écriture est sincère, tour à tour cynique, altruiste et toujours directe.

Extrêmement émouvant.

Commenter  J’apprécie          120
Cytomégalovirus : Journal d'hospitalisation

Ce journal restitue la souffrance personnelle de l'auteur, mais aussi sa protestation.J'ai aimé la concision volontaire du style, sec comme un coup de trique. Hervé Guibert a un sens aigu de l'inhumain ,il le débusque et le décrit sans fioritures. Atteint d'une maladie opportuniste alors qu'il lutte depuis des mois contre le SIDA, il passe brusquement dans l'univers des malades à temps plein. Son corps est doublement attaqué, par le virus, et par les techniques invasives qui doivent lutter contre l'agresseur.

L'écriture est comme une lutte contre la montre, avec la menace de perdre la vue , donc de ne plus pouvoir écrire.

Transformé en corps nu livré à la médecine,,dépouillé de des insignes "civils" et individuels, et menacé d'être affublé d'une chemise ouverte pour traverser tout l'hôpital afin de subir des examens, il refuse tout net et va frapper à la porte de ce service en tenue de ville, son chapeau sur la tête. Sidération du manipulateur radio, mais confirmation que "la chemise n'avait aucune utilité, que l'humiliation".

Quiconque a eu à lutter contre la déshumanisation créée par certaines pratiques archaïques lors de prises en charges hospitalières, remerciera Hervé Guibert d'avoir su les isoler et les décrire de cette façon .A la fois exutoire,revanche et catharsis, l'écriture lui permet aussi de recouvrer sa dignité humaine.
Commenter  J’apprécie          132
Cytomégalovirus : Journal d'hospitalisation

Guibert décrit avec beaucoup de lucidité le milieu hospitalier. Il décrit avec intelligence les pratiques des soignants aussi diverses que leur nombre avec pour conséquence, souvent, l'inconfort du malade.

Pour se rassurer, il suffit de dire que c'était il y a plus de vingt ans...
Commenter  J’apprécie          50
Cytomégalovirus : Journal d'hospitalisation

Sans contexte évidemment, le texte n'est pas très exaltant (en dehors de cette écriture crue qui vaut de toute façon le détour) mais avec les infos sur l'intertextualité des œuvres de Guibert, ça devient vite très émouvant.



Ce journal d'hospitalisation annonce vraiment les événements qu suivront dans la vie de l'auteur, soit sa tentative de suicide et sa mort, environ deux mois après. Ce journal c'est celui d'un homme qui abandonne doucement, qui cède la place à la maladie.



Un point final présentit, d'une vie et d'une oeuvre.
Commenter  J’apprécie          10
Cytomégalovirus : Journal d'hospitalisation

J'admire l'homme plus que ses oeuvres (sauf les dernières écrites en partie sur sa maladie), pour la lucidité dont il a fait preuve dès le début de la maladie et au travers des étapes de celle-ci.



Il écrit : "Jai peut être fait la connaissance aujourd'hui, de la chambre dans laquelle je vais mourir". Par delà ses souffrances physiques, il y a ce qui pour moi représente la plus grande : la souffrance morale. de voir non seulement son délabrement physique, mais de savoir ce qu'il adviendra plus tard, mais toujours à court terme : le délitement de ses facultés intellectuelles avant de sombrer dans la démence.



Sur son hospitalisation, il note tout, car tout lui parait important et nous constatons avec lui, l'indigence des services hospitaliers, l'indifférence des infirmières qui parlent aussi forts de jour comme de nuit, sans se rendre compte tellement elles sont habituées à la maladie et à la mort, que le patient aimerait bien lui aussi se reposer. Avec lui, nous entendons les cris de douleur de ceux pour lesquels il n'y a plus grand chose à faire. Et comme lui, J'aimerai avoir la volonté de conserver ma dignité envers et contre tout et tous si un jour j'étais atteint d'un mal incurable.



Commenter  J’apprécie          20
Cytomégalovirus : Journal d'hospitalisation

Que ce livre est morbide !



Quinze jours d’hospitalisation raconté par l’hospitalisé, l’auteur, Hervé Guibert. Un récit tellement vrai qu’il en est gênant. L’auteur narre sa propre maladie. La douleur se ressent à travers la plume, son fameux port-à-cath fait mal, il triture notre esprit comme il triture son corps.



La douleur ressentie se transforme finalement en dégoût, au sens littéral. Une sérieuse envie de vomir me saisit parfois lors de la lecture mais heureusement, quelques pointes d’humour, bouffées d’air frais, l’annihilent.



Au délà de l’humour, le cynisme est omniprésent : « On n’entend que ça ici : « Bon appétit », « Bonne journée », « Bon week-end », « Bon repos », « Bonnes vacances », jamais « Bon décès ». » Personnellement, cela me fait exploser d’un rire gras.



Je conseille vivement cette lecture, pour l’auteur, pour vous, pour le ressenti, fort. Rassurez-vous, l’histoire ne dure que quinze jours et l’auteur n’a pas la force d’écrire quotidiennement. Glauque.



Finem Spicere,



Monsieur Touki.
Lien : http://monsieurtouki.wordpre..
Commenter  J’apprécie          10
Cytomégalovirus : Journal d'hospitalisation

Auteur (et photographe) talentueux. Mort trop jeune :(
Commenter  J’apprécie          00
Cytomégalovirus : Journal d'hospitalisation

Un récit très émouvant, à découvrir
Lien : http://madimado.com/2010/11/..
Commenter  J’apprécie          00
Cytomégalovirus : Journal d'hospitalisation

Un vrai journal d'hospitalisation. Un récit pesant, haché où transparait la souffrance, le malaise et les questions existentielles. Hervé Guibert y met toute son énergie pour ne pas baisser les bras et croire que tout est encore possible.

Parfois au fil des pages, une marque de tendresse, un sourire complice ou un trait d'humour. Mais l'ensemble reste profondément douloureux.
Commenter  J’apprécie          20
Cytomégalovirus : Journal d'hospitalisation

Tombée dessus par hasard, et donc un retour dans le passé des années sida.

Bouleversant mais sans pathos. Ça donne malgré tout, envie de lire la prose de Hervé Guibert. (archives Apostrophe à voir pour écouter l'auteur)
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Hervé Guibert (1632)Voir plus

Quiz Voir plus

Charade pour un auteur

Héroïne d'un roman français

Julie
Emma
Eve
Tess

7 questions
167 lecteurs ont répondu
Thèmes : moravieCréer un quiz sur cet auteur

{* *}