Le résumé de ce roman m’a immédiatement séduite ! Je me suis imaginé une redoutable compétition de cuisine où, pour gagner, tous les coups seraient permis… même les pires. A mon grand regret, le scénario n’était pas ce que j’espérais et ne comportait ni tension ni suspense.
De quoi est composé ce livre alors ? De plein d’éléments incohérents et mal développés. Lola est une héroïne plutôt sympathique malgré son mutisme mais il est difficile de véritablement cerner son caractère. Le premier élément discutable de l’histoire, c’est que sa passion pour la cuisine lui est venue quelques mois avant la rentrée mais cela lui a suffit à rentrer dans une classe professionnelle; même en décrétant qu’elle a un don, cela m’a semblé très précipité.
Dans la classe qu’intègre Lola, il y a Louise et Louna (on est au minimum dans la diversité des prénoms) et trois garçons. Cette promiscuité donnera naissance à un triangle amoureux… qui ne débouchera sur rien du tout. Projet abandonné, tué dans l’œuf ? Une nouvelle fois, j’ai été très dubitative. Le personnage le plus charismatique de cette classe, c’est le professeur principal : Le Bosco. Cette femme talentueuse, pleine d’expériences et de souvenirs de voyage, a une image de femme forte; c’est un pilier pour ses élèves, elle force véritablement le respect.
Entre différentes péripéties à l’école, on fait la rencontre d’une chinoise d’une quarantaine d’années pratiquant un commerce illicite. Sincèrement, son rôle dans l’histoire est insignifiant et la façon dont les événements lui arrivent lui donne une dimension totalement grotesque (je ne mentionnerai que la discussion imaginaire avec un ours en guise d’exemple). A partir de là, je me suis dit que j’allais avoir du mal à adhérer à l’univers de l’auteur.
Par la suite, oui il y a tout de même une mini dimension polar. Il n’y a aucune victime et le coupable s’avèrera être le principal suspect (qui sera démasqué sans véritable preuve supplémentaire). Là encore, j’ai été déçue de constater que rien n’avait été travaillé en profondeur. Rajoutons aussi que la compétition mentionnée dans le résumé ne démarre qu’au 2/3 du livre.
Ce qui m’a manqué par dessus tout, c’est de ne pas sentir passion de la cuisine ! Comment peut-on écrire un livre sur cette discipline sans parler des odeurs, des saveurs, du plaisir de manger ? Il ne faut pas non plus s’attendre à des ateliers avec beaucoup de détails dans les techniques, le matériel ou les étapes d’une recette. Où est passé l’ivresse de la cuisine ? Les émotions puissantes qu’elle procure chez ses adeptes ?
Après ce long discours, vous ne serez pas surpris d’apprendre que je n’ai pas apprécié ce roman. J’aurais aimé quelque chose qui me donne des émotions, avec des descriptions qui donnent l’eau à la bouche. Mon engouement est retombé comme un soufflé, faute d’être face à une intrigue claire et bien développée.
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