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Citations de Hideo Okuda (43)


Si les jeunes ne craignent pas la mort, c'est parce qu'ils ne connaissent pas encore la vie. Et comme ce qu'on ne connait pas n'existe pas, on ne peut pas le regretter. La joie de bercer son enfant, la satisfaction du travail accompli, la tristesse d'avoir perdu ses parents, la douceur de s'entretenir jusqu'au bout de la nuit avec de vieux amis... Si on n'a pas fait toutes ces expériences, on n'aura aucun scrupule à brûler la chandelle par les deux bouts. La jeunesse est bien insouciante ! Et pour ne rien arranger, les personnes qui se trouvent dans l'oeil du cyclone n'ont pas conscience de leur propre valeur. De même que l'on ne saisit l'importance d'une bonne santé qu'après être tombé malade, ce n'est qu'en prenant de l'âge que l'on comprend la valeur de la jeunesse.
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Être ému par la fiction ne menait qu'à trouver la réalité désespérante et vaine ; mieux valait vivre l'instant présent sans y penser.
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Personne dans le couloir - le silence régnait au premier sous-sol de la Clinique générale Irabu.
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- Je te demande de pardonner à notre boss. Dans ce monde, quoi qu'on fasse, le boss reste le boss. A partir du moment où l'on décide de rejoindre ce milieu, il faut se préparer au pire. Je te fais une promesse : pendant ton incarcération, j'ouvrirai et développerai mon clan, et à ta libération je ferai de toi mon lieutenant en chef. Tu pourra sortir la tête haute, je te le jure.
Le couple assis à la table voisine échangea une grimace avant de se lever précipitamment. Plusieurs groupes installés près du mur se préparèrent à partir.
Toutes les personnes présentes dans le café avaient déjà compris que Junpei et Kitajima étaient des yakuzas.
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Après tout la société n était pas exactement un paradis pour lui. Ce n était pas l espoir qui l étouffait. Néanmoins si imparfaites qu aient été ses vingt et une années, il avait ri plus qu à son tour. Alors, passer les dix prochaines années en prison, ce n était pas cher payé.
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De nos jours, les yakuzas accordent plus d’importance aux gens rusés et capables de faire de l’argent, alors que les types comme nous, juste bons à la bagarre, sont exploités comme chair à canon, car notre milieu est aussi stratifié que la société des honnêtes gens.
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Les gens comme moi n’ont pas le choix. Je ne pouvais pas faire d’études, ma famille était pauvre, je n’avais pas de relations. En restant honnête, on se fait piétiner. Alors qu’un gangster n’a besoin que de sa cervelle pour gravir les échelons.
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Plus que tuer un homme, se faire tuer est chose difficile. Plus que tuer, se faire tuer requiert des qualités. Qui espère ne pas être tué, s'il ne peut obtenir d'être tué, espère ne pas tuer.
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Si les jeunes ne craignent pas la mort, c’est parce qu’ils ne connaissent pas encore la vie. Et comme ce qu’on ne connaît pas n’existe pas, on ne peut pas le regretter.
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Crétin! Se soucier du regard des autres, suivre la tendance comme un mouton, acquiescer en baissant la tête sans oser rien dire, faire le mort, tout ça, c’est pas vivre! Moi, je suis dans le vrai. En cet instant même. Mon second ici présent vient de déclarer qu’il est prêt à sacrifier sa vie pour moi. N’est-ce pas justement ça, la valeur de la vie? Même si on est des yakusas, on refuse de faire le mort.
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Brusquement, elle eut envie de vivre. Elle n'avait pas encore fait l'amour autant qu'elle voulait.
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Je veux aussi que les adolescents le comprennent. Que la vie ne se résume pas à aller à la fac et à trouver un boulot dans une entreprise. Rien ne nous oblige à nous mettre en concurrence avec les autres.
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Jusque-là, le maquillage et les minijupes avaient été une armure pour elle. Un être humain, une fois une arme à la main, avait beaucoup de mal à s’en défaire.
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Irabu était certes un original, mais son originalité était précisément une consolation pour lui. Peut-être les imbéciles et les excentriques avaient-ils un effet curatif. Il en venait à penser qu’en cas de nécessité il était probablement préférable de renoncer à son bon sens.
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Tous les personnages sont des perdants de la vie. Exactement comme ceux qui achètent ces DVD d'ailleurs, tous des perdants ! Le festival des losers ! Gé-nial ! Je voudrais que le monde entier voie ce film. Je voudrais que tout le monde sache le genre de drame que vivent les perdants de la société, quelque part dans un coin de Tôkyô.
- Vous voulez dire que vous me l'achetez, celui-là aussi ? demanda Sayuri, un peu gênée.
- Bien sûr ! Celui-là aussi je vous le prends pour cinq cent mille yens.
Le patron la paya en billets neufs. Sayuri était soulagée. Il allait falloir trouver une autre poire, mais dans l'immédiat, elle avait de quoi vivre.
- A propos, mademoiselle Tamaki, le Hiroshi en question, il est bien coupable d'une tentative de meurtre...Vous n'avez pas l'intention de lui demander des dommages et intérêts ? Votre DVD constitue une preuve incontestable.
- Hein ? Des dommages et intérêts ?
Sayuri était embarrassée. Elle n'y songeait pas.
- Vous pourriez en tirer beaucoup. Je peux même vous présenter une connaissance à moi, un type qui saurait lui faire peur. Actuellement, il fait du recrutement pour des cabarets-clubs et des vidéos porno, mais c'est un ancien d'un gang de motards, vous pouvez compter sur lui.
- Non...D'ailleurs, Hiroshi n'a absolument pas d'argent.
- Aucune importance. On l'oblige à faire un emprunt auprès d'une officine au noir et on l'envoie dans un bureau d'intérim un peu spécial. Il est jeune, on devrait pouvoir en tirer deux millions. On ferait moitié-moitié. Un million pour vous, un pour moi. Qu'en dites-vous ?
- Hum...
Sayuri réfléchit. Un million de yens, c'était effectivement tentant.
A ce moment, plusieurs lycéennes apparurent dans le magasin.
- Patron, tu nous achètes nos petites culottes ? Ah ha ha ha ! lancèrent les filles de leurs voix perçantes.
La boutique était devenue instantanément un endroit bruyant.
- D'accord, d'accord, répondit le patron. Enlevez-les derrière le rideau, là-bas. C'est deux mille yens, comme d'habitude, hein.
- Ah bah non ! Trois mille ! ça fait trois jours que je la porte !
- Non non non, je ne veux rien entendre. Les petites culottes usagées, y en a trop, maintenant.
- Zut alors...Radin !
Les lycéennes enlevèrent rapidement leurs petites culottes et les mirent dans des sachets en plastique qu'elles laissèrent au comptoir.
- Tu sais, patron, il y a deux jours on s'est fait arrêter par les flics dans un karaoké box, déclara l'une.
- Qu'est-ce que vous avez fait, encore ?
- On vendait notre cul, bien sûr ! Ils ont convoqué nos parents et tout, on a eu droit à leur sermon jusqu'au matin.
- Ah, en voilà un malheur qui vous est tombé dessus. Bon, maintenant, je vous prends en photo, allez !
Il prépara un appareil Polaroïd et commença à photographier les filles.
- Yeaah ! s'exclamèrent-elles joyeusement en faisant un V avec les doigts.
Les photos accompagneraient les petites culottes.
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Après avoir parcouru tout le relevé, elle referma l'enveloppe avec de l'adhésif double face. Elle ne s'était encore jamais fait piquer.
Si Yoshie lisait le courrier de sa voisine, elle n'avait néanmoins aucune intention d'aller plus loin. Pour elle, il s'agissait d'un acte sans poids réel : "Quand tu trouves quelque chose à manger, renifle d'abord pour voir ce que c'est", rien de plus. Elle n'avait pas conscience de commettre un délit.
Vérifiant d'abord que personne ne se trouvait dans la rue, elle alla remettre le courrier dans la boîte des Kikuchi. Le chien recommença à aboyer. Elle l'avait vu plusieurs fois à l'heure de sa promenade, c'était un grand chien : dressé sur deux pattes, il était aussi haut qu'un homme.
Elle rentra chez elle, s'allongea de nouveau au salon. Par hasard, elle buta dans une brosse à cheveux par terre, alors elle se brossa les cheveux. Elle bâilla, lâcha un pet.
Elle était habituée à cette vie d'oisiveté. Depuis que sa fille travaillait, elle n'avait plus personne de qui s'occuper. Elle pensait juste à ce qu'elle allait manger, et c'est tout.
Une idée subite lui vint : elle sortit un désodorisant du placard. C'était un produit de professionnel pour utiliser dans les toilettes sur lequel elle était tombée au supermarché ; elle en avait acheté tout un lot.
Elle traversa le couloir, puis, du bas de l'escalier, lança le flacon jusqu'à l'étage au-dessus.
Le liquide déborda de la bouteille, répandant une odeur de produit chimique. Elle battit rapidement en retraite dans le salon et ferma la porte coulissante en papier derrière elle.
Elle s'allongea sur le sofa et regarda la télé. C'était la rediffusion d'une série. Quand vint la scène d'amour, sa main droite trouva de nouveau le chemin de son entrejambe.
Récemment, elle se masturbait tous les jours. Plusieurs fois par jour.
Ses sens s'étaient réveillés, subitement. Elle avait redécouvert qu'il y avait au moins un plaisir dans l'existence.
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Hum...Eh bien, j'ai une idée : Shinobu, voilà le nom qui vous va parfaitement. Tae-shinobu, celle qui résiste et se cache...Oh, mais c'est tellement vous, ça ! Et ça tombe impeccable, votre nom de famille sera donc Tae. Tae Shinobu. Et voilà, c'est décidé. En cet instant, Tae Shinobu, la nouvelle étoile au firmament de la vidéo pour adultes est née.
- Euh, excusez-moi...fit Tomoko de sa voix fluette. Il faut que je me déshabille ici ?
- Tout à fait. Pour vous habituer, puisque à partir de maintenant, sous les feux des projecteurs des studios, vous allez vous accoupler avec des messieurs, n'est-ce pas...
- Ômura empoigna la caméra vidéo. Le visage sombre, Tomoko ôta ses vêtements un à un. Légèrement à l'écart, Kenji assistait à la scène.
- Oh, quels fruits lourds et abondants ! Et quel beautiful mamelon érotiquement rosé ! Permettez que je le suçasse dans la boubouche ?
- Pardon ?
- Je peux le prendre dans ma bouche ?
- Euh...
Tomoko s'était crispée. Elle se tourna vers Kenji comme pour lui demander de l'aide.
- Attendez, patron, s'il vous plaît..., dit Kenji.
- Kurino, toi, tu restes à ta place et tu fermes ta gueule, répondit Ômura d'une voix soudain impérieuse.
La demoiselle que voici est sur le point de renaître à une nouvelle vie. De chrysalide à papillon, une métamorphose est en train de s'opérer. Ne nous dérange pas.
- Non, mais attendez...
- Shut up ! C'est un rite. Comme depuis la nuit des temps les Arabes se coupent le prépuce, comme les femmes africaines se font suturer le clitoris, il y a des rites de passages obligatoires, alors on n'interrompt pas.
Ômura écarta les mains de Tomoko et lui emboucha les seins avec un gros bruit de succion.
- Oh, quel goût sublime ! Allez, allez, la petite culotte, maintenant ! Enlevez-moi ça vite fait.
Cette fois Ômura tendit la main pour le faire lui-même. La caméra toujours en main droite, d'un geste preste il baissa la petite culotte.
Hé, il ne va quand même pas la prendre à la gonzo pour de vrai ? s'énerva Kenji.
- Bon, patron, ça suffit peut-être pour aujourd'hui, non ?
- Kurino. Je crois que je t'ai dit de fermer ta gueule. La fille que tu as devant tes yeux n'est plus celle que tu as recrutée dans la rue, d'accord ? C'est une actrice de vidéo pour adultes, Tae Shinobu. Allez, Shinobu-chan ! On s'allonge sur le sofa...
Livide, Tomoko obéit aux ordres d'Ômura sans rien dire, lançant parfois un regard triste vers Kenji. Le coeur de Kenji se serra.
C'est alors que quelqu'un lui tapota l'épaule par-derrière. Il se retourna et reconnut Nishizawa, qu'il n'avait pas vu arriver.
- Kurino, il ne faut pas éprouver de compassion pour le produit. Penses-y comme à un animal avec une chatte.
- Ouais...
- C'est quand le tournage ?
- La semaine prochaine, jeudi.
- Bon. Alors fais gaffe qu'elle ne disparaisse pas dans la nature avant. Si, le jour du tournage, ils sont obligés d'annuler, tous les frais, la location du studio, le matos et les salaires du staff seront pour ton compte, je te préviens.
- C'est vrai ?
- Oui. Dans ce cas, prépare-toi à casquer au moins cinq cent mille yens.
Kenji prit la décision de laisser de côté les autres filles pour un moment et de ne plus lâcher Tomoko.
- Cela dit, elle est pas mal du tout, cette fille, Kurino ! Bon, je passe après le patron.
- Que...
Nishizawa baissa son pantalon et commença à se chauffer à la main.
Devant lui, sur le sofa, Tomoko se faisait enfiler par Ômura. Elle fermait les yeux de toutes ses forces, et pourtant devait tout de même sentir quelque chose car on entendait de petits ahanements.
Au bout d'un moment, ses propres sentiments s'évanouirent. Il regardait la scène comme si cela concernait quelqu'un d'autre. Simplement, il se dit qu'il ne serait sans doute plus jamais capable d'aimer quelqu'un normalement. Idée qui, en elle-même, ne lui ressemblait pas du tout, pensa-t-il.
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Ceux qui bossent sont des cons. Inventer comment se faire du blé, voilà la véritable intelligence.
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– Sur terre, il y a beaucoup plus d’espace sans personne que d’espace occupé par des gens. Par conséquent, on peut jeter une pierre les yeux fermés, il y a très peu de risque qu’on touche quelqu’un.
– Qu’est-ce que c’est que ce raisonnement ? On est au cœur de Tôkyô ici
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– Une psychothérapie ? dit Irabu en fronçant le bout du nez d’un air dégoûté. Ça ne sert à rien, ces choses-là.
– Ça ne sert à rien ?
– Des trucs du genre « Parlez-moi de votre enfance » ou « Décrivez-moi votre caractère », c’est ça ? L’enfance et le caractère, ça ne se guérit pas, alors je ne vais sûrement pas perdre mon temps à vous interroger là-dessus
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