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Citations de Hideo Okuda (43)


Elle voulait être célèbre. Monter sur une grande scène où tous les projecteurs seraient braqués sur elle.
La chance allait-elle lui sourire un jour ? Une boule d’angoisse lui monta jusqu’à la gorge.
Peut-être devait-elle envisager un virage à cent quatre-vingts degrés et faire des photos de nu ?
Oui, mais elle n’avait pas confiance dans la forme de ses mamelons…
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- Ah bon, las calmants n'ont rien fait ?...
Le jeune médecin croisa les bras et émit un petit grognement songeur.
- Vous comprenez, nous n'avons jamais vu de cas de ce genre ici...
Puis son regard se fit lointain et il lâcha un bref soupir.
Un peu à l'écart, des infirmières tendaient l'oreille sans dissimuler leur curiosité. Il pouvait même sentir les regards lançaient dans sa direction. Elles lorgnaient l'entre-jambe du malheureux patient.
Testuya Taguchi se mit à broyer du noir et couvrit avec les pans de sa chemise son membre en érection. Mais celui-ci était trop vigoureux pour se laisser dissimuler entièrement.
- Si je me réfère à la littérature médicale, ce serait ce qu'on appelle un syndrome d'érection permanente, ou priapisme. Un syndrome dont quelques dizaines de cas seulement ont été signalés depuis la guerre.
A ces mots du médecin, les épaules de Tetsuya s'affaissèrent. La gravité de son état le déprimait.
- Il n'existe pas de traitement à proprement parler, mais ça ne semble pas non plus être un mal incurable. Les archives disent que le cas le plus long a duré cent quatre-vingts jours.
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Les journées de Tetsuya se déroulaient entre résignation et exaspération. Le soir, n'allumant même plus la télévision, il contemplait son phallus au lit et en venait même à penser : " Et alors, quelle importance ?" Il avait décidé de l’accepter comme son destin et de vivre avec.
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Tous les personnages sont des perdants de la vie. Exactement comme ceux qui achètent ces DVD d'ailleurs, tous des perdants ! Le festival des losers ! Gé-nial ! Je voudrais que le monde entier voie ce film. Je voudrais que tout le monde sache le genre de drame que vivent les perdants de la société, quelque part dans un coin de Tôkyô.
- Vous voulez dire que vous me l'achetez, celui-là aussi ? demanda Sayuri, un peu gênée.
- Bien sûr ! Celui-là aussi je vous le prends pour cinq cent mille yens.
Le patron la paya en billets neufs. Sayuri était soulagée. Il allait falloir trouver une autre poire, mais dans l'immédiat, elle avait de quoi vivre.
- A propos, mademoiselle Tamaki, le Hiroshi en question, il est bien coupable d'une tentative de meurtre...Vous n'avez pas l'intention de lui demander des dommages et intérêts ? Votre DVD constitue une preuve incontestable.
- Hein ? Des dommages et intérêts ?
Sayuri était embarrassée. Elle n'y songeait pas.
- Vous pourriez en tirer beaucoup. Je peux même vous présenter une connaissance à moi, un type qui saurait lui faire peur. Actuellement, il fait du recrutement pour des cabarets-clubs et des vidéos porno, mais c'est un ancien d'un gang de motards, vous pouvez compter sur lui.
- Non...D'ailleurs, Hiroshi n'a absolument pas d'argent.
- Aucune importance. On l'oblige à faire un emprunt auprès d'une officine au noir et on l'envoie dans un bureau d'intérim un peu spécial. Il est jeune, on devrait pouvoir en tirer deux millions. On ferait moitié-moitié. Un million pour vous, un pour moi. Qu'en dites-vous ?
- Hum...
Sayuri réfléchit. Un million de yens, c'était effectivement tentant.
A ce moment, plusieurs lycéennes apparurent dans le magasin.
- Patron, tu nous achètes nos petites culottes ? Ah ha ha ha ! lancèrent les filles de leurs voix perçantes.
La boutique était devenue instantanément un endroit bruyant.
- D'accord, d'accord, répondit le patron. Enlevez-les derrière le rideau, là-bas. C'est deux mille yens, comme d'habitude, hein.
- Ah bah non ! Trois mille ! ça fait trois jours que je la porte !
- Non non non, je ne veux rien entendre. Les petites culottes usagées, y en a trop, maintenant.
- Zut alors...Radin !
Les lycéennes enlevèrent rapidement leurs petites culottes et les mirent dans des sachets en plastique qu'elles laissèrent au comptoir.
- Tu sais, patron, il y a deux jours on s'est fait arrêter par les flics dans un karaoké box, déclara l'une.
- Qu'est-ce que vous avez fait, encore ?
- On vendait notre cul, bien sûr ! Ils ont convoqué nos parents et tout, on a eu droit à leur sermon jusqu'au matin.
- Ah, en voilà un malheur qui vous est tombé dessus. Bon, maintenant, je vous prends en photo, allez !
Il prépara un appareil Polaroïd et commença à photographier les filles.
- Yeaah ! s'exclamèrent-elles joyeusement en faisant un V avec les doigts.
Les photos accompagneraient les petites culottes.
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D’abord, à quoi ça servirait que je vous écoute ? Imaginons que vous êtes tourmenté parce que vous avez tué quelqu’un dans le passé. Eh bien, tout ce que je pourrais faire, ce serait vous conseiller de vous livrer à la police, ou alors vous extorquer de l’argent pour acheter mon silence, non ?
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- Votre patron serait un type détestable, je vous demanderais si vous avez le courage de l'empoisonner; mais vous, on voit tout de suite que vous n'avez pas le cran, poursuivit Irabu sans lui prêter aucune attention.
Ce que je veux dire, c'est que le stress fait partie de la vie, et qu'on perd son temps à vouloir faire disparaitre quelque chose qui est là depuis toujours.
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Extrait de la nouvelle "Sur le grill" :

Le monde était plein de mystères. Un rôle nous y était assigné, et on ne pouvait sans doute pas en changer.
D'aucuns donnaient des soucis aux autres, et d'autres se tracassaient de choses qui ne les regardaient pas. Le caractère était une maladie incurable.
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– Une psychothérapie ? dit Irabu en fronçant le bout du nez d’un air dégoûté. Ça ne sert à rien, ces choses-là.
– Ça ne sert à rien ?
– Des trucs du genre « Parlez-moi de votre enfance » ou « Décrivez-moi votre caractère », c’est ça ? L’enfance et le caractère, ça ne se guérit pas, alors je ne vais sûrement pas perdre mon temps à vous interroger là-dessus
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On ne voit plus que ça à la télé ces derniers temps : des psychothérapeutes qui écoutent les soucis de malades et qui les encouragent à faire ceci ou cela. Ce genre de trucs, ça ne sert à rien du tout.
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Il s’abstenait de prendre part aux conversations oiseuses dans la rédaction. Il considérait comme des imbéciles ses collègues qui traînassaient sans raison au bureau. Quant à ceux qui, au prétexte de la bonne entente, allaient boire un verre tous ensemble chaque soir, ils étaient pour lui des coelacanthes pitoyables. Du temps libre on pouvait en trouver autant qu'on voulait.
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Un célibataire de trente-trois ans se montrait paresseux dans sa vie privée. Son zèle,il le déployait uniquement dans son travail. Faire le ménage tous les jours, c'était trop demander à un homme qui avait déjà du mal à descendre les poubelles.
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Extrait de la nouvelle "Au garde-à-vous" :

Après être allé aux toilettes, il mordit dans le pain grillé de son petit déjeuner. Sentant quelque chose d'anormal dans la partie centrale de son corps, il baissa les yeux et s'aperçut que son membre était toujours dressé. Il fronça les sourcils. Ses fantasmes lascifs s'en étaient allés depuis longtemps. Que se passait-il ?
Il bandait encore dans le train qui le conduisait à son travail. La bosse de son entrejambe était visible de tous. Il boutonna sa veste et la dissimula derrière son porte-documents. Par crainte d'être pris pour un satyre, il veilla à ne pas se trouver à proximité d'une passagère.
Une fois au bureau, il eut beau se mettre au travail, sa verge ne baissa pas la garde. Evidemment, c'était une première pour lui. Et cela commençait à l'inquiéter sérieusement.
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Le stress fait partie de la vie, et qu’on perd son temps à vouloir faire disparaître quelque chose qui est là depuis toujours. Et donc, il vaut mieux s’orienter dans une autre direction
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Je veux aussi que les adolescents le comprennent. Que la vie ne se résume pas à aller à la fac et à trouver un boulot dans une entreprise. Rien ne nous oblige à nous mettre en concurrence avec les autres.
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Jusque-là, le maquillage et les minijupes avaient été une armure pour elle. Un être humain, une fois une arme à la main, avait beaucoup de mal à s’en défaire.
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Hum...Eh bien, j'ai une idée : Shinobu, voilà le nom qui vous va parfaitement. Tae-shinobu, celle qui résiste et se cache...Oh, mais c'est tellement vous, ça ! Et ça tombe impeccable, votre nom de famille sera donc Tae. Tae Shinobu. Et voilà, c'est décidé. En cet instant, Tae Shinobu, la nouvelle étoile au firmament de la vidéo pour adultes est née.
- Euh, excusez-moi...fit Tomoko de sa voix fluette. Il faut que je me déshabille ici ?
- Tout à fait. Pour vous habituer, puisque à partir de maintenant, sous les feux des projecteurs des studios, vous allez vous accoupler avec des messieurs, n'est-ce pas...
- Ômura empoigna la caméra vidéo. Le visage sombre, Tomoko ôta ses vêtements un à un. Légèrement à l'écart, Kenji assistait à la scène.
- Oh, quels fruits lourds et abondants ! Et quel beautiful mamelon érotiquement rosé ! Permettez que je le suçasse dans la boubouche ?
- Pardon ?
- Je peux le prendre dans ma bouche ?
- Euh...
Tomoko s'était crispée. Elle se tourna vers Kenji comme pour lui demander de l'aide.
- Attendez, patron, s'il vous plaît..., dit Kenji.
- Kurino, toi, tu restes à ta place et tu fermes ta gueule, répondit Ômura d'une voix soudain impérieuse.
La demoiselle que voici est sur le point de renaître à une nouvelle vie. De chrysalide à papillon, une métamorphose est en train de s'opérer. Ne nous dérange pas.
- Non, mais attendez...
- Shut up ! C'est un rite. Comme depuis la nuit des temps les Arabes se coupent le prépuce, comme les femmes africaines se font suturer le clitoris, il y a des rites de passages obligatoires, alors on n'interrompt pas.
Ômura écarta les mains de Tomoko et lui emboucha les seins avec un gros bruit de succion.
- Oh, quel goût sublime ! Allez, allez, la petite culotte, maintenant ! Enlevez-moi ça vite fait.
Cette fois Ômura tendit la main pour le faire lui-même. La caméra toujours en main droite, d'un geste preste il baissa la petite culotte.
Hé, il ne va quand même pas la prendre à la gonzo pour de vrai ? s'énerva Kenji.
- Bon, patron, ça suffit peut-être pour aujourd'hui, non ?
- Kurino. Je crois que je t'ai dit de fermer ta gueule. La fille que tu as devant tes yeux n'est plus celle que tu as recrutée dans la rue, d'accord ? C'est une actrice de vidéo pour adultes, Tae Shinobu. Allez, Shinobu-chan ! On s'allonge sur le sofa...
Livide, Tomoko obéit aux ordres d'Ômura sans rien dire, lançant parfois un regard triste vers Kenji. Le coeur de Kenji se serra.
C'est alors que quelqu'un lui tapota l'épaule par-derrière. Il se retourna et reconnut Nishizawa, qu'il n'avait pas vu arriver.
- Kurino, il ne faut pas éprouver de compassion pour le produit. Penses-y comme à un animal avec une chatte.
- Ouais...
- C'est quand le tournage ?
- La semaine prochaine, jeudi.
- Bon. Alors fais gaffe qu'elle ne disparaisse pas dans la nature avant. Si, le jour du tournage, ils sont obligés d'annuler, tous les frais, la location du studio, le matos et les salaires du staff seront pour ton compte, je te préviens.
- C'est vrai ?
- Oui. Dans ce cas, prépare-toi à casquer au moins cinq cent mille yens.
Kenji prit la décision de laisser de côté les autres filles pour un moment et de ne plus lâcher Tomoko.
- Cela dit, elle est pas mal du tout, cette fille, Kurino ! Bon, je passe après le patron.
- Que...
Nishizawa baissa son pantalon et commença à se chauffer à la main.
Devant lui, sur le sofa, Tomoko se faisait enfiler par Ômura. Elle fermait les yeux de toutes ses forces, et pourtant devait tout de même sentir quelque chose car on entendait de petits ahanements.
Au bout d'un moment, ses propres sentiments s'évanouirent. Il regardait la scène comme si cela concernait quelqu'un d'autre. Simplement, il se dit qu'il ne serait sans doute plus jamais capable d'aimer quelqu'un normalement. Idée qui, en elle-même, ne lui ressemblait pas du tout, pensa-t-il.
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– Sur terre, il y a beaucoup plus d’espace sans personne que d’espace occupé par des gens. Par conséquent, on peut jeter une pierre les yeux fermés, il y a très peu de risque qu’on touche quelqu’un.
– Qu’est-ce que c’est que ce raisonnement ? On est au cœur de Tôkyô ici
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Cet homme ne cherche pas à se faire aimer ou détester. Il est comme un enfant, ça ne l’intéresse pas de se mettre à l’unisson des autres. C’est pour ça qu’il se moque bien d’être seul. Il enviait l’innocence d’Irabu. Dans le monde d’aujourd’hui, cela lui apparaissait comme l’arme la plus puissante qu’on puisse posséder
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Au Japon, les piscines étaient placées sous l'autorité du ministère de la Santé et du Travail ou bien du ministère de l’Éducation et des Sciences, lesquels avaient décidés de faire observer des pauses aux usagers.
Dans la plupart des piscines, cette pause était fixée à dix minutes toutes les heures, ce qui signifiait que l'on ne pouvait pas nager plus de 50 minutes d'affilée.
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Ce n'était pas tous les jours qu'il tombait d'affilée sur deux personnes qui ne possédaient pas de téléphone portable.
Sans portable comment pouvait-elle avoir des aventures amoureuses ?
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