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Critiques de Hidéo Yamamoto (71)
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Ichi the killer, tome 1

Hidéo Yamamoto s'est fait connaître sur l'excellente série Homunculus que j'ai à peine découverte récemment dans mon exploration du manga. Ichi the Killer a connu une adaptation animée et cinématographique signée Takashi Miike.



Au début, il faut rentrer véritablement dans l'univers de ces yakuzas au milieu d'une guerre de gangs. La violence sera omniprésente avec certaines scènes chocs. Je conseille la lecture plutôt aux adultes et même pour un public averti. C'est parfois dur et parfois macabre : on a le choix !



Les scènes d'action sont d'une parfaite clarté ce qui pêche parfois dans le manga d'action. Il y a également un dessin qui est toujours aussi lisible. Je ne dis pas qu'il est beau car les traits sont noircis.



Par ailleurs, mauvais point pour l'édition car les cases sont parfois coupées avec des dialogues où il manque une lettre. Bref, les marges n'ont pas été respectées et c'est imprimé sur un petit format. D'où, je ne conseille pas l'achat.



Au final, c'est correct mais sans plus avec une conclusion qui nous laissera indifférent.
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Adam et Eve, tome 1

Merci Masse Critique, merci Kazé qui ici nous propose un seinen qui justifie pleinement ses avertissements à un public qui justement se doit d'être bien averti ! (mais encore faudrait-il que les mentions légales ne soient pas déportées en 4e de couverture à côté du code-barre avec une police d'écriture microscopique)

Nous sommes dans un diptyque dessiné par le talentueux Ryoichi Ikegami ("Heat", "Sanctuary", "Crying Freeman") qui ici se met au service d'Hideo Yamamoto bien connu pour "Ichi the Killer" : c'est la rencontre des yakuzas phallocrates et du freak show grand-guignolesque !

Dans un club privé, un cercle secret de yakuzas passe du bon temps en commençant par l'alcool et les femmes aux services spéciaux tarifés avant de passer aux choses sérieuses avec le châtiment des langues trop pendues (forcément féminines). Sauf que déboule un couple de tueurs bien décidés à leur faire la peau, et que si les tueurs sont invisibles les yakuzas représentent eux chacun un sens. Nous sommes donc un huis-clos macabre à la Edgar Allan Poe, et s'initie un jeu du chat et la souris entre les tueurs et Smell, le yakuza barré à l'odorat surdéveloppé...

Le pitch est simple mais original, et je ne suis pas du tout hostile au gore et au fantastique, néanmoins le fait qu'entre sexe et violence on chosifie à l'extrême la gens féminine a mis une distance entre moi et le manga... (et c'est d'autant plus dommage que nous sommes dans une série courte et rythmée, et que cela fait du bien sur la Planète Manga où les séries ont de plus en plus souvent le don d'inutilement s'éterniser)
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Hikari-Man, tome 1

Hikari est un adolescent fragile et discret mais il est vite repéré par ses camarades, fans des combats, qui le prennent pour punching-ball. Hikari aime le combat, mais dans les jeux vidéos et son corps ne répond aussiy bien que les personnages pixellisés. En travaillant sur son matériel d'ordinateur, il se rend compte qu'il peut voyager d'une façon totalement étonnante...

Encore un sujet sur le harcèlement traité avec originalité. J'avoue que quand j'ai vu le mangaka, Hideo Yamamoto, j'ai hésité car j'avais moyennement apprécié Homunculus avec des scènes de plus en plus crues, en avançant dans les tomes. Le début est soft mais peu d'originalité dans la narration, les moments de vengeance succèdent aux scènes de harcelèment. Un côté victime, un côté super-héros. J'avoue qu'il se lit bien, les dialogues étaient peu présents, place aux dessins qui alternent la naïveté et la force de Hikari. Curieuse de la suite...
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Hikari-man, tome 2

Un second tome qui continue dans la lignée du premier, Hikari cherche à se venger, il devient de plus en plus violent. Cependant, en cognant ses bourreaux, il met la main dans d'autres engrenages, beaucoup plus dangereux... Il n'est plus la pauvre victime, même s'il reste fragile, à portée des coups quand il n'est pas dans son état de super-héros. Je suis curieuse de voir ce que peut donner la suite... (mais pas d'annonce sur la date de sortie du tome 3 en France...)
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Homunculus, Tome 8

Ce huitième tome est un tome d’observation-perception. Avec sa vision modifiée, Nakoshi observe Ito sous toutes les coutures, j’ai eu l’impression qu’il arrivait à percer la personnalité de celui-ci mais beaucoup de demi-formulations. Certains moments sont assez gênants mais sans tomber dans l’excessif. L’homuncule d’Ito est surprenant, que signifie-t-il ? A la fin de ce tome, encore des questions, pas l’impression d’avoir vraiment avancé même je suppose qu’une partie des réponses se trouve dans l’enfance d’Ito... Mais encore beaucoup de questions… qui sait où veut en venir le mangaka ?

Une petite déception/irritation : le manga a mal été taillé, les bords sont coupés avant la fin des cases, ça donne une impression assez désagréable. A suivre…

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Homunculus, Tome 7

Je me suis arrêtée au tome 6 de cette série pendant au moins deux ans. Les dessins me mettaient vraiment mal à l'aise. Par hasard, je suis passée devant le tome 7. Je l'ai feuilleté, ca semble être plus calme, moins ragoutant... Surtout, j'ai envie de savoir ce que va devenir Nakoshi ! Que va donner cette "transformation" ? Et va-t-on en savoir plus sur son étrange don d'observation des personnes ? Évidemment, la fin donne envie de continuer avec le prochain tome, mais toujours avec circonspection...
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Ichi the killer, tome 10

Le manga a confirmé ce qui m'était apparu comme une révélation durant le visionnage de son adaptation cinématographique par Takashi Miike : l'homme idéal est un yakuza SM.





Kakihara, masochiste extrême au sourire si large qu'il doit le fermer avec des piercings, second d'un boss yakuza porté disparu (un homme, un vrai, qui sait lui faire vraiment mal, juste comme il aime), croise la route d'Ichi, cycliste aux mollets de béton et aux chaussures tranchantes, tueur sadique pour le compte d'un petit vieux au passé trouble qui semble avoir une sérieuse dent contre les yakuzas. Pour Kakihara, à mesure que les corps de ses camarades mis en pièces s’amoncellent, l'excitation monte, et avec elle la certitude d'avoir enfin à portée de main son âme-sœur, le sadique de ses rêves qui le ferait morfler jusqu'à son dernier souffle.



Il serait facile de reprocher à Hideo Yamamoto son jusqu'au boutisme. La violence outrancière de la série, dans laquelle rien, jusqu'aux scènes nécrophiles, ne nous est épargné, en rebutera plus d'un. Pourtant, je suis convaincue que, loin d'être un tare, cette violence, essentielle au propos, est dans son excès même l'un des aspects qui fait la qualité de la série. Nul besoin, ici, d'effusion de boyaux dessinés avec une précision chirurgicale, comme ce peut être le cas dans Gantz. L'horreur, la violence au carré, naissent de l'inventivité et de la cruauté dans les supplices et leurs mises en scène. Pour lui parler avec justesse de douleur, de sadomasochisme, l'auteur sait à propos faire grincer des dents son lecteur. Cette violence va bien au-delà des atteintes physiques : les manipulations mentales dont est victime Ichi sont elles aussi particulièrement vicieuses et retorses.



Yamamoto jongle à merveille avec les genres et registres. Ichi tient tout à la fois de la comédie absurde, de la romance malsaine, du thriller horrifique, de l'histoire de yakuzas et du délire gore et pervers. Le récit gravite autour de deux pôles : d'un côté, Kakihara, le maso dénué de morale prêt à se trancher un bout de langue pour prouver sa loyauté ; de l'autre, Ichi, le sadique pathétique se masturbant sur les cadavres en charpie de ses victimes qu'il met en pièces à coups de talon. L'auteur insère ses personnages dans un univers qui n'a plus aucune limite. La seule loi est celle des yakuzas qui agissent en toute impunité dans le quartier de Shinjuku. Dresser un parallèle entre le manga et IGH, le roman de Ballard, est tentant. La majeure partie du récit se déroule dans un immeuble imposant : la résidence yakuza, un univers clos symbole d'un emprisonnement des personnages non pas physique, mais d'un véritable embrigadement qui les pousse à placer le clan avant leurs vies propres, même lorsqu'ils sont menacés par un tueur que personne n'est en mesure de stopper. L'immeuble ultramoderne de Ballard duquel les personnages refusent un beau jour de sortir, quitte à être privés de ressources au point de devoir dévorer (dans un premier temps) leurs animaux de compagnie, n'est pas loin. Les mêmes logiques absurdes et autodestructrices dont on perçoit très vite l’inéluctable issue régissent les deux univers. Ce n'est probablement pas un hasard si le représentant le plus marquant du monde yakuza, Kakihara, est masochiste au point d'être suicidaire.



La lecture d'Ichi the killer est intense, choquante et, évidemment, à déconseiller aux personnes sensibles. Je l'ai savourée de la première à la dernière page. Mon seul reproche irait à la traduction dont on sent qu'elle peine parfois à transcrire complètement le propos.
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Homunculus, Tome 1

Homunculus est le genre d'O.V.N.I. que seuls les mangakas japonais sont capables de produire. Ce genre de série qu'il serait impossible de lire en bande dessinée franco-belge et qui nous prouve une nouvelle fois que le Japon a un temps d'avance sur l'audace.

Homunculus, c'est une série au nom étrange, tout autant que la narration l'est. Il nous faudra 3 tomes pour en savoir plus sur ce phénomène, pour tenter une première approche d'explication. Mais il en faudra bien plus pour qu'elle prenne un sens réel.



Un homunculus, c'est quoi ?

En un sens, il s'agit d'une déformation de la réalité. D'un pont entre la conscience, ce qu'on sait, ce qu'on connaît... et l'inconscience, ce qu'on a rejeté, oublié, qui est enfoui au plus profond de notre " moi intérieur ".

Nous sommes dans la psychanalyse pure avec cette série, qui n'hésite pas à heurter nos sensibilités, à choquer, pour aboutir sur une véritable quête identitaire. Homunculus est un thriller psychologique déboussolant.





Chronique intégrale de la série et tome par tome à lire sur BenDis...
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Homunculus, Tome 1

C’est un titre assez bizarre mais qu’on comprendra par la suite en lisant ce manga. Il part d’un constat assez intéressant un peu à la manière du fameux film de Luc Besson à savoir Lucy. On sait qu’on n’utilise que 10% des capacités de notre cerveau. Que se passerait-il si on pouvait augmenter ce pourcentage ?



Malheureusement, la réponse choisie par l’auteur s’écarte des normes traditionnelles pour tomber dans le paranormal. Il y a également cet homme qui se laisse assez facilement trouer le cerveau pour 700000 yens. Cette trépanation n’est guère crédible mais passons. Il est vrai que la mise en scène est très satisfaisante. On est pris par ce récit d’autant que le graphisme est plutôt agréable.



Au final, une série étrange assez sympathique dans l’ensemble mais qui souffre tout de même d’incohérences et d’une grande difficulté de compréhension. C’est assez souvent dérangeant mais cette audace pourra plaire aux plus courageux.
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Adam et Eve, tome 1

S’il y a bien un manga dont je n’avais pas entendu parler, c’est bien celui-ci. Alors que les deux tomes qui le composent sortent aujourd’hui aux éditions Kazé, voici mon avis sur cette étrange et originale lecture.



Le pitch de base était plutôt alléchant, avec sept chefs de clan yakuzas qui se regroupent dans un club pour préparer quelque chose de secret. Mais très vite, deux invités surprises viennent perturber la fête en attaquant un par un les sept membres réunis pour la soirée.



Jusque-là tout aurait été normal, mais il faut savoir que les deux assaillants, sont totalement invisibles. Déjà, on sent qu’on ne va pas avoir à faire à une simple histoire de mafia japonaise mais à quelque chose de plus complexe. Et c’est d’ailleurs cela qui m’a fait choisir ce manga, parce que deux êtres invisibles, cela soulève quand même pas mal de questions. Extra-terrestres, robots, évolution humaine, super-pouvoirs, j’ai tout de suite pensé à diverses possibilités. J’avais donc hâte de savoir quels allaient être les tenants et les aboutissants de ce manga.



Et effectivement, dans le dernier quart du deuxième tome, nous avons les explications qui sont plutôt bien trouvés et partiellement expliqués. Et c’est ce détail qui me chagrine un peu dans ce manga, c’est que l’on a pas vraiment toutes les explications. Alors certes, dans les grandes lignes le travail est fait, mais quand même, j’aurais aimé un peu plus de détail, afin de comprendre vraiment toute la finalité du manga.



Des explications, nous aurions pu en avoir si le duo de mangaka n’avait pas passé un tome trois quart à enchainer les combats dans des situations toutes plus absurdes les unes que les autres. On a quand même sept yakuzas ainsi que leur faire-valoir féminin (il ne fit pas bon être une femme dans ce manga…) qui sont réunis dans une pièce pour discuter, et qui lorsqu’il se font attaquer, ne pensent pas à fuir, mais tentent plutôt de combattre deux ennemis invisibles, les uns après les autres. Lorsque le premier yakuza meurt, le ton du manga est donné et l’on se dit que les autres vont réagir. Mais non, pensez vous ! Chaque yakuza va affronter le couple invisible à sa manière, avec ses caractéristiques propres, et se faire tuer l’un après l’autre.



Car oui, chaque yakuza possède un sens exacerbé, que se soit l’ouïe, le toucher, le gout, la vue ou l’odorat. Là aussi, on aurait pu avoir quelque chose d’intelligent, avec des combats bien exploités, mais non, on tombe dans de l’absurde total. Je ne sais pas ce qui est le plus navrant entre l’un qui boit ses verres d’alcools par le nez, l’autre qui tartine du sang sur du pain pour le manger, ou celui qui fait des attouchements sur les femmes se trouvant là pour localiser le couple invisible. En plus, il y a quelque chose de mal maitrisé, car il y a cinq sens pour sept yakuzas. Deux d’entre eux n’ayant donc aucune raison de se trouver là ou d’intéresser nos amis invisibles. Non, vraiment ce manga est totalement WTF, trop trash, trop gore, et surtout mal maitrisé.



Par contre il se lit très rapidement, car l’on tourne les pages à la vitesse de l’éclair, puisque l’on enchaine les scènes de boucheries les unes après les autres. C’est bien simple, j’ai mis 50 minutes pour lire les deux tomes ! À ce niveau-là, c’est presque un record.



Heureusement, les dessins sauvent le truc. Là-dessus il n’y a rien à redire, le chara-design est vraiment bien maitrisé, les cases sont claires, vives, dynamiques et on perd pas une miette de toutes les morts qui s’enchainent.



L’édition de Kazé, est comme toujours impeccable, il n’y a rien à redire là-dessus. Je salue d’ailleurs le choix assez osé d’intégrer ce titre dans leur catalogue. Habituellement on voit cela chez Delcourt-Tonkam avec des titres comme Dead Tube et Perfect Crime. Pour la traduction on retrouve Yohan Leclerc que l’on a déjà pu voir sur des titres comme Bestiarius, La petite fille aux Allumettes ou plus récemment sur Tetsumin.



Bref, vous l’aurez compris, ce n’est clairement pas le manga auquel je m’attendais, et je ressort assez déçu de cette lecture. L’idée de base aurait vraiment mérité d’être mieux exploitée, en creusant l’aspect philosophique du titre, plutôt que de ne faire que des combats avec surenchère de gore et de violence. Pour ma part, il a été vite lu et sera hélas vite oublié :/


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Homunculus, Tome 1

Homunculus est un manga d'Hideo Yamamoto comprenant 15 tomes dans lesquels on suit deux personnages assez particuliers : Susumu Nakoshi et Manabu Ito. Susumu vit dans sa voiture et squatte un parc de sans-abris, Manabu quant à lui est un fils de riche tout juste diplômé en médecine mais arborant un look improbable (piercings, crâne rasé, maquillage...). Leurs routes vont se croiser lorsque Manabu va proposer à Susumu de le trépaner (opération chirurgicale consistant à percer un trou dans le crâne) contre une somme d'argent. Il est persuadé que la trépanation permet de développer un sixième sens chez le patient qui a subi l'opération...



A l'instar de son autre série Ichi the Killer, ce manga de Yamamoto s'adresse à un public averti et même très averti. En effet avec Homunculus on pénètre dans un thriller psychologique vraiment très déroutant et parfois un peu malsain. Mais avant d'aller plus loin, parlons un peu des homunculus car ce n'est pas forcément évident de savoir ce que c'est. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, ça n'a pas grand chose à voir avec les homonculus de la série Fullmetal Alchemist d'Hiromu Arakawa. Ici, les homunculus sont plutôt des représentations imagées du moi profond des gens.

[...]
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Hikari-Man, tome 1

Hikari est un lycéen qui se noie dans la masse, se fait tout petit et joue à longueur de journée à des jeux vidéo de combat. Sauf que depuis quelque temps, il s'évanouie à cause de fortes décharges électrostatiques ce qui le conduit fréquemment à l'infirmerie de son lycée.

Un soir, alors qu'il bidouille avec des pièces de récup un super ordi, il tombe sur une pièce électronique reliée au courant et fait sauter les plombs de l'appartement. Il va alors pouvoir naviguer dans les fils électriques et voir se qui se passe partout où il veut se rendre.



Un premier tome original sur fons de harcèlement au lycée à cause de brutes qui prennent les plus faibles pour des punchingball pour s'entraîner au combat. Hikari va se révéler n'être pas aussi quelconque et pas si inoffensif que ça.

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Adam et Eve, tome 2

S’il y a bien un manga dont je n’avais pas entendu parler, c’est bien celui-ci. Alors que les deux tomes qui le composent sortent aujourd’hui aux éditions Kazé, voici mon avis sur cette étrange et originale lecture.



Le pitch de base était plutôt alléchant, avec sept chefs de clan yakuzas qui se regroupent dans un club pour préparer quelque chose de secret. Mais très vite, deux invités surprises viennent perturber la fête en attaquant un par un les sept membres réunis pour la soirée.



Jusque-là tout aurait été normal, mais il faut savoir que les deux assaillants, sont totalement invisibles. Déjà, on sent qu’on ne va pas avoir à faire à une simple histoire de mafia japonaise mais à quelque chose de plus complexe. Et c’est d’ailleurs cela qui m’a fait choisir ce manga, parce que deux êtres invisibles, cela soulève quand même pas mal de questions. Extra-terrestres, robots, évolution humaine, super-pouvoirs, j’ai tout de suite pensé à diverses possibilités. J’avais donc hâte de savoir quels allaient être les tenants et les aboutissants de ce manga.



Et effectivement, dans le dernier quart du deuxième tome, nous avons les explications qui sont plutôt bien trouvés et partiellement expliqués. Et c’est ce détail qui me chagrine un peu dans ce manga, c’est que l’on a pas vraiment toutes les explications. Alors certes, dans les grandes lignes le travail est fait, mais quand même, j’aurais aimé un peu plus de détail, afin de comprendre vraiment toute la finalité du manga.



Des explications, nous aurions pu en avoir si le duo de mangaka n’avait pas passé un tome trois quart à enchainer les combats dans des situations toutes plus absurdes les unes que les autres. On a quand même sept yakuzas ainsi que leur faire-valoir féminin (il ne fit pas bon être une femme dans ce manga…) qui sont réunis dans une pièce pour discuter, et qui lorsqu’il se font attaquer, ne pensent pas à fuir, mais tentent plutôt de combattre deux ennemis invisibles, les uns après les autres. Lorsque le premier yakuza meurt, le ton du manga est donné et l’on se dit que les autres vont réagir. Mais non, pensez vous ! Chaque yakuza va affronter le couple invisible à sa manière, avec ses caractéristiques propres, et se faire tuer l’un après l’autre.



Car oui, chaque yakuza possède un sens exacerbé, que se soit l’ouïe, le toucher, le gout, la vue ou l’odorat. Là aussi, on aurait pu avoir quelque chose d’intelligent, avec des combats bien exploités, mais non, on tombe dans de l’absurde total. Je ne sais pas ce qui est le plus navrant entre l’un qui boit ses verres d’alcools par le nez, l’autre qui tartine du sang sur du pain pour le manger, ou celui qui fait des attouchements sur les femmes se trouvant là pour localiser le couple invisible. En plus, il y a quelque chose de mal maitrisé, car il y a cinq sens pour sept yakuzas. Deux d’entre eux n’ayant donc aucune raison de se trouver là ou d’intéresser nos amis invisibles. Non, vraiment ce manga est totalement WTF, trop trash, trop gore, et surtout mal maitrisé.



Par contre il se lit très rapidement, car l’on tourne les pages à la vitesse de l’éclair, puisque l’on enchaine les scènes de boucheries les unes après les autres. C’est bien simple, j’ai mis 50 minutes pour lire les deux tomes ! À ce niveau-là, c’est presque un record.



Heureusement, les dessins sauvent le truc. Là-dessus il n’y a rien à redire, le chara-design est vraiment bien maitrisé, les cases sont claires, vives, dynamiques et on perd pas une miette de toutes les morts qui s’enchainent.



L’édition de Kazé, est comme toujours impeccable, il n’y a rien à redire là-dessus. Je salue d’ailleurs le choix assez osé d’intégrer ce titre dans leur catalogue. Habituellement on voit cela chez Delcourt-Tonkam avec des titres comme Dead Tube et Perfect Crime. Pour la traduction on retrouve Yohan Leclerc que l’on a déjà pu voir sur des titres comme Bestiarius, La petite fille aux Allumettes ou plus récemment sur Tetsumin.



Bref, vous l’aurez compris, ce n’est clairement pas le manga auquel je m’attendais, et je ressort assez déçu de cette lecture. L’idée de base aurait vraiment mérité d’être mieux exploitée, en creusant l’aspect philosophique du titre, plutôt que de ne faire que des combats avec surenchère de gore et de violence. Pour ma part, il a été vite lu et sera hélas vite oublié :/


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Homunculus, Tome 1

Susumu Nakoshi est un homme étrange : il vit avec la communauté de sans abris mais il possède une voiture à laquelle il tient par dessus tout. Ses compagnons d’infortune le trouvent étrange, il n’hésite pas à mentir et il aime par-dessus tout conduire sa voiture. Un jour, il se retrouve démuni et un homme au look singulier lui propose de l’argent en échange d’une opération sur lui…

Au début, j’étais circonspecte, c’était surtout un jeu d’observations, Nakoshi, les sans abris, le type étrange. Mais l’action se met vite en place mais surtout à la fin, qu’on commence à être dans le vif du sujet. Nakoshi a des drôles de visions… Que signifie ces visions surréalistes ? L’auteur donne envie, d’une façon astucieuse, de lire le deuxième tome pour avoir une explication.

Les dessins me font penser à ceux de Tokyo, fin d’un monde mais j’espère que la suite ne me décevra pas autant que cette dernière.

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Adam et Eve, tome 1

Au milieu de la médiocrité des mangas actuels, il peut se révéler un joyau qui surpasse nettement la qualité des autres. Cette série en fait incontestablement partie. Certes, le titre fait une référence quasi biblique au premier couple de l’humanité mais il ne sera pas du tout question de cet aspect du moins au début. On joue plutôt dans la cour du parrain au milieu de ces yakuzas avec une grosse dose d’homme invisible prêt à en découdre assez violement.



Le premier tome commence comme un huis clos assez passionnant où chaque action va être décortiquée pour notre plus grand plaisir. Là aussi, on peut se gausser sur l’invraisemblance des situations mais cela passe grâce à un incontestable talent dans la façon de raconter ce scénario. Bref, la lecture est réellement prenante. Par ailleurs, le dessin assez clair et précis ajoute encore une touche de qualité pour ne pas dire de beauté au milieu de ce carnage.



A la fin de ce premier tome, on n’a qu’une seule hâte à savoir connaitre absolument la suite d’autant qu’il n’y a que 2 tomes qui paraissent d'ailleurs en même temps. Voilà que cela tranche avec tout ce que j’ai pu lire dernièrement. Il faut en lire 10 mauvais pour dénicher le bon.
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Adam et Eve, tome 1

Manga très violent où deux êtres fantastiques et invisibles s'attaquent à de redoutables yakusas dotés de sens surdéveloppés. L'histoire est prenante et les dessins bien maîtrisés.
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Homunculus, Tome 8

Il s'agit du huitième tome d'une série complète en 15 tomes. Il faut impérativement avoir commencé par le début de l'histoire, c'est-à-dire le premier tome. Ce manga est en noir & blanc, écrit et dessiné par Hidéo Yamamoto. Cette édition se lit dans le sens japonais, de droite à gauche.



Le tome précédent se terminait avec une requête de Musumu Nakoshi : que Manabu Ito referme le trou de la trépanation. Ils sont donc de retour dans le local d'opération d'Ito, Nakoshi allongé attendant le coup de bistouri, mais ce qu'il perçoit de l'homoncule d'Ito ne l'incite pas à la confiance. Après un premier échange verbal, ils conviennent de la mesure transitoire que montre la couverture.



Après cette étrange intervention, Nakoshi et Ito s'installent dans le bureau de ce dernier. Ito a pris place dans son fauteuil à roulettes, Nakoshi est assis sur une chaise en face de lui. Ito propose une nouvelle interprétation du robot du yakusa et du sable de 1775 (Yukari). Puis il demande à Nakoshi de faire la même chose qu'il leur a faite : lire son homoncule, l'interpréter, le décoder jusqu'à exposer la névrose qu'il représente, et le traumatisme générateur. Nakoshi constate que ledit homoncule semble être une silhouette d'eau ayant la forme du père d'Ito, avec un guppy évoluant dans ce singulier aquarium.



Ce huitième tome constitue la moitié mathématique de la série (composée de 15 tomes) ; le lecteur se doute bien qu'Hidéo Yamamoto n'a pas choisi par hasard de placer, à cet endroit du récit, ce face-à-face entre les 2 principaux personnages. Par contre il ne pouvait pas se douter de la longueur de celui-ci, qui s'achève dans le tome suivant. Dans un premier temps, il est réconfortant de voir que Yamamoto accorde la place nécessaire à cette étape essentielle. Il eut été dommage que cette interprétation psychanalytique soit aussi basique et artificielle que celle de l'homoncule du yakusa dans le tome 2.



Pour ce face-à-face extraordinaire, Hidéo Yamamoto prend le temps de mettre en lumière plusieurs éléments et paramètres, tels qu'une photographie d'Ito et son père, le comportement obsessionnel de Makoshi qui a choisi de se faire obturer l'œil droit (pour voir en permanence tous les homoncules qui lui sont perceptibles), l'homoncule insaisissable d'Ito (que le lecteur a pu observer à plusieurs reprises dans les tomes précédents, donnant l'impression qu'Ito est un homme invisible), le fait que les homoncules ne sont que des miroirs qui servent à Nakoshi pour projeter sa propre personnalité, et l'achat d'un guppy (espèce de poissons d'eau douce tropicale, originaires d'Amérique du Sud).



Pendant les 2 derniers tiers du tome, Manbu Ito et Musumu Nakoshi se font face, chacun assis, et Nakoshi scrute l'homoncule d'Ito, en posant des questions, en provoquant Ito sur des sujets (son complexe d'Œdipe, vite évacué par Ito lui-même), en testant des hypothèses. Comme à son habitude, Yamamoto fait preuve d'une grande inventivité et il expose avec minutie les tâtonnements de Nakoshi, pas de solution miracle, pas d'intuition providentielle, pas d'illumination soudaine.



Le fait est qu'au bout d'une centaine de pages, le lecteur a bien compris que sonder la psyché d'un individu pour en découvrir le mode de fonctionnement psychologique ne se fait pas en quelques minutes. Il a bien assimilé que l'individu étudié participe à l'observation et peut influer sur l'observateur. Il n'a pas oublié que les éléments qu'observe Nakoshi sont des éléments qui sont présents en lui-même. Il apprécie la représentation sophistiquée de l'homoncule d'Ito (avec un recours discret et mesuré aux effets spéciaux de l'infographie). Le constat est que le temps paraît long à découvrir toutes les pages pendant lesquelles Nakoshi se perd en vaines conjectures et Ito se dérobe avec facilité.



Lorsque le lecteur débute cette série, il a conscience de l'ampleur du récit (environ 3.000 pages). Il l'envisage donc comme la lecture d'une quinzaine de chapitres conséquents dont il attend qu'ils constituent autant d'étapes intéressantes dans un long voyage. Plus encore que dans un récit en 1, 2 ou 3 tomes, le voyage importe plus que la destination. Dans ce genre de manga ayant une fin bien arrêtée, le scénariste est généralement rompu à l'exercice, et prévoit longtemps à l'avance les différentes ouvertures successives qui font qu'au bout de 3 tomes, le lecteur éprouve la sensation d'avoir parcouru un chemin conséquent et que le récit a pris une ampleur qu'il ne pouvait pas soupçonner à la seule lecture du premier tome.



Àvec ce huitième tome, le lecteur a l'impression de lire une transition, pas un chapitre consistant. Il a bien intégré qu'Hidéo Yamamoto s'impose de se renouveler de tome en tome, de ne pas répéter le même schéma, ce qui le conduit à cette introspection plus empirique et plus lente que les précédentes, en outre Manabu Ito est volontaire. De fait, ce face-à-face ne présente pas de caractère malsain puisque qu'Ito est consentant, il n'y a pas de sentiment d'urgence, ou de tension née d'un affrontement. La situation de départ est telle qu'elle est dépourvue de tension narrative, et que l'enjeu est moindre que précédemment, voire très relatif.



La lecture n'est pas fastidieuse pour autant. Yamamoto décortique avec habilité et intelligence comment Nakoshi s'y prend pour essayer de cerner une interprétation. Il fait à nouveau preuve d'une intelligence visuelle remarquable. À la fois il représente avec une acuité et une crédibilité déconcertante les éléments matériels, par exemple le guppy est magnifique, évoluant avec naturel dans son aquarium, le décor de sa queue est d'une beauté épatante. À la fois la mise en scène et la direction d'acteurs sont toujours aussi visuelles. Yamamoto ne se contente jamais d'alterner champ et contrechamp, il montre les gestes des individus, leur interaction vis-à-vis de leur environnement immédiat (coups d'œil, toucher et manipulations d'objets, etc.), leurs quelques déplacements. La représentation de l'homoncule d'Ito est une merveille de délicatesse, Yamamoto s'ingéniant à montrer les contours irisés d'une silhouette invisible. Yamamoto s'amuse à montrer l'homoncule se vidant de son eau par l'entrejambe d'Ito, pour une image comique, sans être vulgaire. Il n'y a que les points de suture fermant la paupière droite de Nakoshi qui ne semblent pas crédibles, parce que trop grossiers.



Ce huitième tome constitue une déception dans cette histoire au long cours. Il est évident qu'il s'agit d'une transition entre la première moitié du récit et la seconde. Hidéo Yamamoto agence sa narration de manière à se pas répéter par rapport aux tomes précédents. L'objet de cette séquence est tel que toute tension narrative a disparu, aboutissant à une lecture intellectuelle de l'homoncule d'Ito, qui finit par apparaître artificielle et mécanique, dépourvue d'enjeu émotionnel.
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Homunculus, Tome 1

Nakoshi incarne la nouvelle pauvreté des pays industrialisés : S.D.F., il dort dans sa voiture, incapable de se mêler à ceux qui, comme lui, sont tombés de l’échelle sociale. Un étudiant à l’allure étrange.lui propose de l’argent en échange d’une trépanation. Cette ouverture dans le cerveau y développerait un sixième sens. L’œil gauche y gagnerait l’habilité à percevoir en tout être l’Homunculus : l’être invisible qui nous habite à notre insu, véritable incarnation de notre inconscient.



Laissez-vous glisser dans le monde d’Hidéo Yamamoto. Ce manga pour adultes au dessin très expressif vous ouvrira les portes d’un univers surprenant.
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Ichi the killer, tome 1

Une brochette de personnages hauts en couleurs, tordus, violents, dérangés et dérangeants. On est dans le monde très codifié des Yakuzas dans les quartiers malfamés de Tokyo, Kabukicho en particulier. C'est très cru, le dessin extrêmement sombre. Une très bonne entrée en matière.
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Adam et Eve, tome 1

Très bon manga.

On y retrouve des yakuzas, personnages emblématiques du Japon que l'on aime bien retrouvé dans les manga.

Ici la petite différence c'est que les yakuzas en question on des sens surdéveloppés et se regroupent entre eux pour garantir une certaine paix au sein des yakuzas. Cet aspect superpouvoir est plutôt bien amenée et bien présentée.

Et tout bascule avec l'arrivée de deux personnages invisibles qui se mettent à les tuer un par un.

J'ai trouvé l'histoire intéressante car j'ai trouvé originale d'aborder l'invisibilité et les sens surdéveloppés de cette manière là. Il y a une confrontation des sens qui au delà de la grande violence est intéressante et j'attends la suite pour en apprendre plus sur ces deux personnages qui se veulent justicier mais dont on ne connait pas les raisons
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