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Citations de Ian Manook (1169)


- Tu savais ça, toi, que les Français disent "ciboulette" pour chives, alors que Chives c'est un village de chez eux d'où vient la ciboulette?
- Non, non, Pfiffelmann, Chives vient bien du français, mais pas du nom d'un village. Ça vient du français "cive", dérivé d'un mot latin qui désigne l'oignon. En fait il disent aussi civette.
- Comment tu sais ça, toi?
- J'aime bien savoir ce que je mange.
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- L'Inde bouge? s'étonna Yerudelgger
- Oui, et tout ce qui est sur la plaque tectonique indienne avec elle. Elle s'est détachée de l'Afrique il a 70 millions d'années et a plissé l'Himalaya quand elle s'est fracassée contre la plaque eurasiatique 20 millions d'années plus tard.
- Fracassée, à 6cm/an? se moqua la femme flic
- A l'époque la plaque indienne surfait même à 20cm/an, amis ce n'est pas la vitesse qui compte, c'est la tension accumulée pendant des millions d'années de compression. Le jour où une de ces forces cède, le réajustement en surface dégage des énergies qui font d'Hiroshima un pet de mouche dans un orage cosmique.
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- Tu n'as donc rien compris? Nous sommes bien trop haut pour que quiconque puisse se hisser jusqu'à nous. Et nous avons aussi la maitrise des échelles de ce pays. Toutes les échelles.
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- Tu n'as pas peur de faire une bêtise? dit Tsetseg en le regardant d'éloigner sans rien dire.
- Tu connais le proverbe, n'est-ce pas?
- Oui. Je connais le proverbe. "Si tu as peur, ne fais pas, si c'est fait, n'aie plus peur"!
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- Mais c'est quand même pas rien six millions de personnes assassinées !
- Je sais, avait répondu Solongo. Je comprends, et je n'excuse rien. Je te dis juste que si nous n'en savons rien, c'est que ce n'était pas notre histoire. Notre histoire à nous, pendant ce temps là, c'était le massacre de nos moines, la destruction de nos temples, et l'interdiction de notre langue. Combien d'européens le savent, Yeruldelgger ? Et il ne faut pas leur en vouloir, parce que ce n'est pas leur histoire non plus
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Semer le désordre pour appeler à l'ordre, salir les étrangers pour appeler à la préférence nationale, gangrener les pouvoirs pour les discréditer, infiltrer la police pour la manipuler.
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Elle tenait à la hauteur des yeux une petite coupelle qu’il savait remplie de lait de la dernière traite et, d’un geste croyant et respectueux, du bout des doigts, elle en aspergeait les quatre points cardinaux... Yeruldegger ressentit une sorte de bonheur à appartenir à ce oats où on bénissait les voyageurs aux quatre vents et où on nommait les cercueils du même nom que les berceaux.
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(p345) -- Tu l'as appris, mais tu l'as oublié, dit soudain le Nerguli d'une voix étrange et sereine, à peine perceptible dans les ombres de la nuit qui glissaient des collines boisées vers le cœur sombre de la clairière. Les rêves sont un langage. Ils ne sont ni divinatoires, ni prémonitoires. Ils ne font qu'essayer de te dire ce que tu n'oses encore t'avouer. Tout ce qui fait ton rêve est déjà en toi. Il est fait de détails enfouis, d'intuitions fugaces, de déductions refoulées, qu'il te restitue dans une logique autre que celle de la pensée.....
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p619 :
... Tout ce que je veux. Je me sers et j'y ai droit. Aujourd'hui ce sont les terres rares, tu as raison. Ces dix-sept éléments chimiques qui sont devenus indispensables à toute nouvelle technologie. Pas d'éoliennes, pas de moteurs hybrides, pas de panneaux solaires, pas de nouveaux alliages sans eux. La Chine revendique quatre-vingt-quinze pour cent des ressources en terres rares et vient de décider de ne plus en exporter. Elle va organiser ce qu'on appelle déjà "l'industrialisme de pénurie" où la demande sera si forte que le prix ne sera même plus le critère de choix. Le critère sera politique...Et moi j'ai amassé des milliers d'hectares de terres ici qui en recèlent, et j'ai oeuvré pour que le pays change de politique.
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Malgré le petit cadavre recroquevillé dans son coffre et les corps mutilés des trois Chinois qui l'attendaient à Oulan Bator, Yeruldelgger ressentit une sorte de bonheur à appartenir à ce pays où on bénissait les voyageurs aux quatre vents et où on nommait les cercueils du même mot que les berceaux. Une sorte de bonheur...
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Il me liste ce qu'il s'est vu offrir en échange d'un report d'échéance : des petits garçons, des gamines à peine pubères, des femmes résignées, des bébés innocents. Ou bien encore des chiens et des vieillards. Des chevaux, des pirogues, des armes. Un peu d'alcool, de l'héroïne, de l'amour. Beaucoup d'amour, sale, puant et furtif, subit.
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Sans répondre je savoure la chair goûteuse du pacu grillé à point, relevé d’un juste molho d’oignons et de poivrons sur un riz blanc un peu sucré. Santana commande une salade d’avocats et de cœurs de palmier, une bière – uma Brahma estupidamente gelata -, un fromage salé avec de la pâte de goyave et deux cafezinhos accompagnés d’un verre d’eau.
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Je suis devenu fou de ce pays. De cette nature tirant sa beauté vénéneuse des pourritures qui s’y décomposent. De cette beauté dangereuse où glissent des cascavel mortels, grabouillent des mygales industrieuses, et se tapissent des jacarés aux aguets. Cette folie m’a gagnée. Elle est en moi à présent, là où mes sentiments pourrissent et se délitent eux aussi pour former l’humus de cette déraison qui m’enivre de l’intérieur.
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Pour nous, la saudade, c'est le souvenir heureux de ce qui a été.
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Lire un roman, c'est aimer croire un mensonge, sinon on lit un récit.
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J'aurais dû rester avec les Pantaneiros, mais à la lune rousse du Campo do Limao, le rêve d'Angèle m'a rattrapé pour ce qui sera mon malheur, parce que j'ai décidé, cette nuit-là, de la vouloir pour moi. Moi seul.
Pourtant j'aurai, quelques jours plus tard, grâce à l'inspecteur Santana, l'occasion de vivre ce rêve qui ne sera que le début de toute cette folie.
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[...] ... L'homme qui enjambe mes genoux, en même temps qu'il s'en excuse, a moins de scrupules. C'est à peine s'il cache le sien. Un automatique glissé dans un étui de cuir accroché à son ceinturon sous sa veste. Il comprend mon émoi quand je l'aperçois.

- "L'arme ne vous dérange pas, j'espère ?" fait-il avec politesse.

- "Non, non," dis-je trop vite. "Vous êtes policier ?

- Ca vous inquiéterait que je le sois ?

- Non, je n'ai rien à me reprocher.

- Ca viendra," dit-il en riant plus fort. "On a tous quelque chose à se reprocher un jour ou l'autre. Ce jour-là, faites que ce ne soit pas un impayé ou une mauvaise dette !

- Ah oui ? Et pourquoi donc ?"

Il écarte le pan de sa veste d'une main et de l'autre tapote la crosse de son arme.

- "Parce que je suis le meilleur recouvreur de dettes de tout l'intérieur. Mon métier est de traquer les débiteurs et de les faire payer. Dès que votre dette dépasse cinq fois le prix d'une balle, craignez-moi !

(...)

- Pourquoi cinq fois le prix d'une balle ?

- Parce que je suis payé au pourcentage de ce que je récupère. Vingt pour cent.

- Et vous tuez pour ça ?

- Bien sûr que non," rit l'homme. "Un débiteur mort n'est plus un débiteur. C'est une dette morte. Mais j'effraye." ... [...]
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