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Critiques de Iliana Holguín Teodorescu (11)
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Aller avec la chance

C'est un post facebook de sa maman, l'écrivaine Irina Teodorescu (fière) qui a attiré mon attention, avant qu'un article de Jérôme Garcin dans L'Obs ne finisse de m'intriguer. Ce titre, c'est quand même un sacré programme. Aller avec la chance, c'est ainsi que l'on exprime le fait de voyager en stop en Colombie. Jolie image. Que cette demoiselle, née en 2000 a prise au mot durant sept mois et un périple de 9000 km à travers l'ouest de l'Amérique du sud. Colombie, Équateur, Pérou, Bolivie, Chili. Jusqu'en Patagonie. Voitures, camions, bus, pick-up... pour quelques minutes ou plusieurs heures, au gré des disponibilités. Des rencontres qu'elle raconte ici avec fraîcheur et simplicité, une ouverture d'esprit exempte de naïveté et une envie sincère de montrer que la notion d'entraide est encore bien vivante.



Née et élevée en France d'un père franco-colombien (on en apprend un tout petit peu plus au cours du récit) et d'une mère roumaine, Iliana Holguin Teodorescu porte certainement en elle les gènes de l'exploration du monde. Aussi à l'aise avec les chiffres qu'avec les mots, elle émaille son récit de quelques statistiques pour mieux servir son propos. Ne cherche pas à énoncer ce style de vérités sentencieuses que ramènent souvent d'autres écrivains voyageurs. Les micro-portraits des individus qu'elle croise dessinent peu à peu une communauté disparate mais appartenant à une même humanité. A chacun, elle demande quel est selon lui le pourcentage de gens mal intentionnés dans le monde, c'est à la fois un fil conducteur et un indicateur pour tous ceux qui s'inquiètent de voir une jolie fille seule sur le bord des routes. La brièveté de ces rencontres fait souvent penser à l'Auto-stoppeur du Par les routes de Sylvain Prudhomme. Tout comme cet aveu, l'un des rares sur elle-même : "Ce n'est que sur les routes, avec ces gens si décalés que la question de l'amitié ne se pose pas, que je me sens accompagnée, utile, parfois même comprise dans une version adaptée de moi-même".



Ce sont surtout des hommes qui circulent sur ces routes, même si les femmes n'en sont pas absentes et cela n'a rien d'anodin dans la relation qui peut s'instaurer. Les cas de figure sont très divers, les importuns existent bien sûr mais sont loin d'être la majorité. Et cela interpelle la jeune voyageuse dans sa démarche, elle qui explique avoir volontairement "choisi d'avoir besoin d'aide, d'expérimenter la bonté des gens, d'être suffisamment incertaine pour saisir les possibilités impromptues qui apparaissent (...)", parfois étonnée de la façon dont elle peut être perçue. Néanmoins, tous se confient, se laissent happer par cette parenthèse avec une inconnue qui leur prête une oreille attentive et fait preuve de curiosité à leur égard. La route, les kilomètres et des fragments de vies. Un désir de liberté, même si la jeune femme ne cache jamais les soupapes de sécurité qui lui assurent assistance en cas de besoin mais auxquelles elle n'aura finalement jamais recours. Des paysages traversés, il est assez peu question. Pas de voyage introspectif non plus même si l'un des buts avoués de ce voyage est "d'apprendre à donner seule un sens à mes journées, à mes semaines, hors des obligations induites par les parents, les professeurs, les patrons, éprouver ce qu'il reste de moi dans une vie sans nulle contrainte". En voilà un programme qui mériterait d'être généralisé, d'une manière ou d'une autre.



En attendant, merci pour le voyage, par les temps qui courent ça fait un bien fou.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Aller avec la chance

Soyons indulgent, faisons dans la litote : ce livre n’est pas inintéressant. La voyageuse de dix-huit ans a trainé son sac à dos en faisant du stop dans l’Amérique latine pendant plusieurs mois, en camions. So what, comme on dit en espagnol ? Elle nous narre ses “rencontresˮ, majoritairement avec les chauffeurs, ça devient vite répétitif, ils n’ont rien d’intéressant à dire. Ce n’est pas une critique, juste un constat. Des histoires de familles, de marmots, de la dureté de la vie. Bien, tous ces kilomètres pour ça ?

Les “rencontresˮ, c’est tendance, les agences de voyage en mettent à leurs programmes, du baratin quand on ne parle pas la langue. Heureusement notre voyageuse pratique l’espagnol, même si les langues locales ont leurs facéties, surtout l’argot. Elle profite visiblement de ces dialogues improvisés, qui laissent le lecteur très à l’écart, même si son talent de conteuse n’est pas en cause. Elle répète qu’elle est végétarienne, pas une bonne idée pour l’Amérique latine, encore un effort pour devenir végane, plus chic. On n’échappe pas aux slogans à la mode, elle a bien appris sa leçon dans les beaux quartiers à belle morale écolo. Rendons lui grâce toutefois de voyager quand beaucoup de sa génération restent le cul dans le canapé de papa-môman avec la tablette, les jeux vidéo et à jacasser au téléphone.

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Aller avec la chance

Iliana Holguin Teodorescu a parcouru plus de 9000km en auto-stop en Amérique Latine et restitue dans ce récit son aventure et ses rencontres de hasard.

Déception. L'ensemble est répétitif, s'appuie sur une succession de portraits (surtout des hommes au volant de camions et de pick-up) peu creusés (même si on conçoit que la brièveté des rencontres en soit la cause - l'auteur avouant pourtant ne pas avoir envie de prolonger celles-ci vers une possible amitié..), et donc lassitude à cette énumération.

NB (page 163) depuis quand, une fois qu'une truite a mordu, on la recueille dans une EPROUVETTE ??? 😂

Bref...la jeune fille (18 ans au moment de son périple) donne à priori des envies d'évasion mais a fini par me hérisser le poil : vouloir tester la solidarité et se fermer autant aux autres dans ce parcours finalement très solitaire voire égocentré me paraît incompatible..
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Aller avec la chance

Iliana n’a pas 20 ans et se lance accompagnée de sa fidèle compagne la Chance sur les routes sud-américaines dans les cabines des routiers souvent, à l’arrière de voitures parfois, en bus rarement. De nombreuses rencontres de personnes qui consentiront à aider Iliana, totalement gratuitement, ou parfois avec d’autres intentions moins avouables….



Ce carnet de voyage narre les aventures du hasard d’une jeune fille, française d'origines Roumaine et Colombienne, d'une très grande maturité. C’est aussi un livre de mise en abîme, d'aventures dans les aventures, jalonné par les récits d’Iliana certes mais aussi par les nombreuses anecdotes que lui livrent les conducteurs, aventuriers du quotidien de Colombie, Pérou, Brésil, Chili….



Récit autobiographique d'apprentissage, récit de voyage, livre hybride. Je me suis plongée avec délectation dans ce récit qui donne forme à des lieux, à des personnes, comme pour faire ressurgir peut-être mes propres souvenirs de l'Equateur et la Colombie. Une belle découverte !
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Aller avec la chance

Une jeune femme seule sur les routes longeant l’ouest de l’Amérique latine. 7 mois de voyage. Plus de 9000 km parcourus en auto-stop. Un périple dont elle tire ce court ouvrage au contenu attrayant, riche de promesses de dépaysement, de rencontres et tout simplement d’aventure.





Pourtant, ma déception ne fit que croître au fil des pages. Ce récit de voyage n’est qu’une répétition d’un même rituel. L’autrice fait du stop, est prise par une personne avec laquelle elle pose les mêmes questions inlassablement jusqu’à son arrivée dans telle ville pour recommencer, etc... Peu de place pour une vraie rencontre, pour des moments de poésie, du dépaysement, des leçons de vie,… Bref, ce que l’on peut s’attendre à trouver dans un tel ouvrage.





Un récit du coup très superficiel pour ne pas dire sans intérêt. Iliana a peu à partager et, du coup, le lecteur reçoit peu de son côté si ce n’est quelques accès de sommeil.

Manque de maturité peut-être…
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Aller avec la chance

Aller avec la chance

Iliana Holguín Teodorescu

récit

Folio 2020, 194p





C'est un récit moins de voyage que de rencontres fait par une jeune femme de 18 ans. Elle a traversé- sept mois et 9356 kilomètres- l'Amérique latine seule en auto-stop. « Aller avec la chance » signifie faire de l'auto-stop ; l'expression vient de la région de Carthagène en Colombie : ir con el chance et non ir a dedo.

L'autrice est née en 2000. Elle est à la fois roumaine et descendante de l'oligarchie colombienne. Elle parle quatre langues, français et roumain, ses langues maternelles et espagnol et anglais pour les avoir apprises à l'école. Ele aime bien que, en espagnol, les mots changent de sens selon les pays ou même n'existent pas dans certains pays. Tout n'est pas castillan.

Elle prend une année sabbatique et voyage seule à un âge si jeune, sac au dos (15kg, et des livres y trouvent leur place) et tambour, parce que sa mère lui a inculqué, à elle et à son frère jumeau, la valeur de l'autonomie. Cependant, elle a assuré ses arrières : un problème de santé, et la voilà de retour en France. Elle utilise la plateforme Couchsurfing pour trouver où dormir. Elle est vigilante, même si elle fait confiance aux gens, non comme la première voyageuse qu'elle a rencontrée à Bogotá, qui, selon elle, était trop naïve et ne se tenait pas sur ses gardes. C'est ainsi que revient, de manière humoristique, au cours de nombreuses conversations, l'estimation de gens mal intentionnés, et la façon de comprendre gens mal intentionnés. Elle est tombée sur quelques porcs qui s'imaginent qu'une fille comme elle, qui demande de l'aide pour voyager, pourrait se prostituer. Mais, en fait, il est très peu d'hommes qui aient de mauvaises intentions, aussi arrête-t-elle de poser la question de savoir combien il y en a.

Iliana est curieuse, s'intéresse au mode de vie des gens, aux cultures et langues indigènes. Elle juge aussi les touristes étrangers, comme ce Brésilien qui prend des enfants pauvres en photo, ou les occidentaux qui se conduisent en colons devant des autochtones qui essaient de perpétuer leur culture en la modernisant, et eux voudraient la voir inchangée au prétexte de l'authenticité. Elle porte son jeune regard sur le monde, se préoccupe du féminisme, de l'élevage intensif qui à lui seul est responsable de 14% de l'émission de gaz à effet de serre, de l'obésité, fléau du Chili, du nombre d'hommes qui considèrent les jeunes femmes comme de la chair fraîche. Si elle voyage seule, c'est pour apprendre seule à donner un sens à ses journées, à ses semaines, hors des obligations induites par ses parents, ses professeurs, ses patrons, éprouver ce qu'il reste d'elle dans une vie sans nulle contrainte. Elle veut voir que la solidarité existe, que les gens aient envie d'aider en toute générosité.

Elle part de Colombie, où certains automobilistes ont peur de prendre en stop des jeunes gens parce que ces derniers pourraient porter sur eux des drogues et où elle retrouve un petit amoureux, passe en Equateur. traverse la Bolivie, où l'auto-stop n'existe pas, va au Pérou, en Argentine et au Chili, où les Haïtiens vendent à bas prix leur force de travail. Sa destination finale est Santiago, plus précisément Rancagua.

C'est le premier livre de l'autrice. Il se lit agréablement. Ce qui m'a donné envie de lire ce récit, c'est l'audace de cette jeune femme qui lève son pouce seule sur un bout de la Panaméricaine.

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Aller avec la chance

J𠆚i adoré ce petit livre à priori banal écrit par une jolie fille (c𠆞st elle qui le dit) de18ans.

Ce qu’un aplomb naïf peut obtenir en étant vigilante ! Elle dit choisir ses proies... Là quasi-totalité de ses victimes sont des hommes qui, souvent, font des détours pour la laisser à un meilleur endroit de stop ou l’invitent dans leur famille. Elle décrit bien son abord initial amical pour obtenir un siège puis la mise en place immediate d’une distance déterminant les limites de la relation orale ou physique.

Étonnamment, beaucoup de conducteurs lui racontent leur vie et lui disent qu’ils ne laisseraient jamais leur fille de 18 ans faire du stop comme elle.
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Aller avec la chance

Ce récit de voyage me tentait, m'intriguait, mais finalement il n'est pas vraiment à la hauteur de mes espérances. L'autrice, toute jeune adulte, est partie traverser l'Amérique du Sud en stop, seule, à seulement 18 ans. Elle s'attache à nous raconter les rencontres, les étapes, les trajets de façon très factuelle. Des amitiés se nouent, certains tentent de créer du lien mais la jeune femme pose les barrières nécessaires à sa sécurité.



Car en effet, ce qui paraît assez incroyable ici c'est : une jeune femme. De 18 ans. Qui fait du stop. Seule. A l'autre bout du monde. Je reconnais qu'il faut du culot pour se lancer dans une telle aventure ! Du culot... ou une grande confiance en autrui. L'autrice s'amuse à mener une petite enquête statistique, en interrogeant chaque conducteur croisé : selon eux, quel pourcentage y a-t-il de personnes foncièrement mauvaises et violentes dans le monde ? Les réponses varient du tout au tout, mais ce qu'on voit surtout, c'est à quel point les latino-américains estiment qu'ils appartiennent eux-mêmes à une culture de la violence.



J'avais pas mal d'attentes dans ce récit, mais finalement je dois admettre que c'est une déception. Comme je le disais, tout est très factuel, trop même, et on en perd la poésie du voyage. Très peu de descriptions des paysages traversés, une voyageuse qui pose un regard très jeune sur le monde, tout en se montrant trop sûre d'elle, ce qui peut parfois agacer. J'ai trouvé ce livre un peu plat. Facile à lire, léger, mais sans émotion. Dommage !
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Aller avec la chance

« Aller avec la chance » voilà un titre assez étonnant. On découvre dans ce livre les rencontres faites par la jeune auteure lors de son voyage en autostop en Amérique du Sud. Son audace, son courage sont assez surprenants. Intéressant son parcours, mais on reste un peu sur sa faim…Trop de personnages sont simplement cités, mais on aimerait en savoir plus sur eux. G
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Aller avec la chance

pour être franche, je me suis ennuyée à la lecture de ce livre qui est certes un récit et non un roman mais j’ai eu l’impression de lire tout le temps la même chose ; cette l’auteure a 18 ans et ce périple est courageux mais elle monte dans un camion, descend, discute ou pas et ne m’a pas fait voyager …dommage …d’autant plus que mon fils a vécu 7 ans au Pérou et que j’étais partante pour le voyage .
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Aller avec la chance

Des milliers de jeunes filles partent chaque année en totale aventure en Amérique du sud, avec des démarches beaucoup plus altruistes L'une d'elle, proche, est ainsi partie à vingt ans ,sac au dos vers l'inconnu pendant quatre années, parcourant six pays sans comptabiliser les km ,sans questionnaire, en travaillant partout avec l'idée de vivre avec les habitants, de sentir le pays de l'intérieur. Ses rencontres paraissent tellement plus riches que celles de l'autrice , moins "artificielles", sans aucun but de profit ultérieur.

Ce livre est un peu un selfie d'une personne semble-il assez autocentrée et contente d'elle-même, dont la méthodologie cadencée n'est pas naturelle pour moi.

Qu'a-t-elle vu ,connu des pays traversés et de leurs habitants? peu de choses visiblement... de quoi alimenter un petit livre.
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