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Critiques de Inaam Kachachi (12)
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Paroles d'irakiennes : Le drame irakien écrit..

La première partie cite des femmes intellectuelles : poétesse, écrivains, universitaires brillantes qui ont vécu une vie vie culturelle libre et valorisante sous le régime de Sadam Hussein .

Durant l'embargo de 1990, c'est l'anéantissement. Les difficultés financières sont terribles : plus de papier, plus de possibilité d'éditer.

Ces femmes qui, comme le disait un professeur, peuvent se priver de manger mais pas d'écrire, griffonnent des phrases sur tous les supports possible, y compris au dos des ordonnances.

Celles qui le peuvent s'exilent, et même aux USA qui pourtant bombardent leur pays.

D'autres sombrent dans la dépression ou se suicident.



La seconde partie est consacrée à des extraits de poèmes, de romans ou de nouvelles écrits par ces femmes.



Une lecture douloureuse mais nécessaire.
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Si je t'oublie, Bagdad

De 2003 à 2008, Zeina se retrouve en Irak (à Tikrit puis à Bagdad dans la zone verte) interprète pour l'armée américaine. Son père, journaliste et présentateur de télévision arrêté et torturé par la police secrète de Saddam Hussein, s'est réfugié au Etats-Unis avec toute sa famille. Arrivée toute jeune, Zeina se sent autant américaine qu'irakienne de confession chrétienne chaldéenne. Elle accepte de s'engager dans l'armée à la fois pour le salaire mirobolant et par reconnaissance vis à vis de son pays d'adoption. Mais le retour au pays d'origine se révèle aussi amer que décevant. Sa grand-mère la reçoit très mal et lui fait bien sentir qu'elle est devenue une collabo. Les autochtones se montrent plus qu'hostiles et ses propres convictions s'effritent face à la réalité d'une guerre particulièrement sale. (Attentats suicides, enlèvements, égorgements, interrogatoires brutaux et humiliants).

Présenté sous la forme d'un témoignage très crédible, ce roman nous présente le portrait d'une jeune femme immigrée tiraillée entre ses deux « niches » : le pays natal qui la rejette et le pays d'adoption dont elle ne comprend pas bien les motivations. L'ambiance de l'Irak en guerre est très bien rendue avec sa chaleur de fournaise, ses menaces permanentes et à travers les drames d'une guerre sale et sans grand panache. Au départ, Zeina est convaincue de prêter la main à une juste cause : déboulonner le tyran responsable du malheur de sa famille. A la fin, elle n'est plus sûre de rien et se demande même si l'on n'a pas remplacé une dictature par une autre, une torture par une autre et une oppression par une autre. Un livre qui donne à réfléchir sur les horreurs de la guerre, sur l'identité, les racines, le patriotisme et sur la définition même de la résistance. Le terroriste des uns étant toujours le résistant des autres. L'écriture est fluide et agréable à lire et le lecteur peut aisément s'identifier au personnage tiraillé de la sympathique Zeina.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Si je t'oublie, Bagdad

Un beau récit montrant toute la difficulté de se construire suite à l'émigration de ces parents, une quête d'identité perpétuelle, jamais vraiment "chez soi"



Qui plus est dans la situation particulière de Zeina, une irakienne qui est devenue américaine et qui va retourner dans son pays d'origine en tant que "soldate américaine" pendant la guerre en Irak.



Le récit du quotidien et des atrocités est extrêmement juste, la quête d'identité de la protagoniste est intéressante, cependant je n'ai pas réussi à m'attacher à elle.



Je n'ai pas ressenti les émotions que l'auteure a voulu transmettre, cela reste tout de même une belle découverte.
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Dispersés

A travers le destin d’une femme irakienne de confession chrétienne, l’auteur aborde la douleur de l’exil et la dispersion des familles aux quatre coins du monde.

Wardiya, deuxième enfant d’une famille chrétienne pratiquante originaire de Mossoul, entreprend des études de médecine à Badgad, vivement encouragée par ses parents, à une époque où les différentes communautés vivent encore en bonne intelligence.

Une fois diplômée, la jeune femme est envoyée dans une ville de province où les conditions sanitaires sont encore très rudimentaires. Elle développe un centre de gynécologie et d’accouchement et se fait vite appréciée par ses collègues masculins et ses patientes pour son professionnalisme et sa compassion. Mariée, puis mère de 3 enfants, elle retourne à Badgad pour exercer sa profession dans de meilleures conditions. La deuxième guerre du golfe vient achever la désagrégation de l’Irak. Les tensions montent entre les communautés. Les enfants de Wardiya, devant la montée des violences, choisissent l’exil. L’aînée part au Canada, la cadette à Dubaï et le benjamin à Haïti.

La dispersion de la famille est source de douleur pour Wardiya qui se refuse néanmoins à abandonner ses patientes jusqu’au jour où, confrontée à la mort, elle se décide à l’exil. Loin des siens, elle emporte en France ses souvenirs d’un pays aimé, déchiré par la haine et la violence.

Un très beau roman qui traite avec compassion du sort des chrétiens d’Orient, souvent ignorés dans la tourmente générale.

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Si je t'oublie, Bagdad

Pour mon premier roman irakien, Si je t’oublie Bagdad fut une bonne lecture. Pourquoi celui-ci en particulier ? J’ai rencontré l’auteur il y a quelques années au Festival du Livre de Mouans-Sartoux (dans le Sud-Est) qui attire quelques grands auteurs chaque année. Du haut de mes 18 ans, j’étais tombée sous le charme de cette Irakienne passionnée, écrivain et journaliste qui vit en France depuis 1979. Je m’étais donc dit que j’attendrai la sortie poche de son roman. Et puis, comme il arrive souvent, j’ai oublié. Le mois dernier, je suis tombée dessus par hasard à la bibliothèque et je n’ai pas hésité !



La narratrice, Zeina, est d’origine irakienne mais sa famille a émigré aux Etats-Unis depuis une quinzaine d’années. Elle et son frère sont devenus Américains. Et puis la guerre en Irak éclate, et Zeina décide de s’engager comme interprète pour faciliter la communication entre son peuple d’origine et son peuple d’adoption. Mais il n’est pas si facile de revenir dans un pays où elle retrouve sa grand-mère qui ne comprend pas sa décision de se battre contre son propre peuple et tente de la marier avec un combattant extrémiste.

Zeina découvre aussi la guerre, et la vie dans un pays détruit.

Ce roman, plus qu’un texte historique sur la guerre irakienne, est un texte sur la quête d’identité des émigrés du monde entier. Zeina est placée face à une situation impossible, la plaçant entre les Américains qui la considèrent comme appartenant à leur peuple et les Irakiens qui ne voient que leur uniforme d’occupants.



"Etais-je une hypocrite, une Américaine à double visage ? Ou bien une Irakienne temporairement en sommeil, comme ces espions dormants qu’on infiltre des années à l’avance en territoire ennemi ?"



J’ai été très sensible à la manière dont Inaam Kachachi parle de son pays, qu’elle a pourtant quitté il y a longtemps. Elle a rendu cette guerre plus réelle pour moi, l’ancrant dans une réalité quotidienne que les médias ne rendent pas toujours, et moi qui n’avais alors que 15 ans, je n’allais pas chercher plus loin …



"La télévision ne cessait de jouer avec nos émotions. L’écran nous envoyait des décharges d’adrénaline en retransmettant le bruit des canons qui tonnaient, des bombes qui explosaient, des hommes qui couraient pour échapper à la mort, et les images d’embrasement, de fumée et de jeunes gens terrorisés qui, le visage blême, esquissaient malgré tout le signe de la victoire à l’intention des photographes."



Ce fut donc un choc d’entrer dans le quotidien à la fois des soldats américains, qui pensent agir pour la bonne cause, mais également de celui des Irakiens qui ne les voient plus comme des libérateurs mais comme des occupants. "La vérité c’est que les Irakiens considèrent mes camarades comme des occupants, des soldats qui accomplissent leur service militaire et exécutent les ordres – bref qui ne sont pour rien dans la décision de lancer cette guerre. [...] Tandis que moi, ils me considèrent comme une collabo."



Plus intéressant encore, la narratrice subit un dédoublement de personnalité : d’un côté la soldate qui défend son pays; de l’autre la romancière qui capte chaque image, chaque souvenir de sa grand-mère pour un potentiel roman quand elle rentrera aux États-Unis … "J’essaye d’échapper à cette sangsue de romancière, mais elle ne me lâche pas, son ombre derrière moi recouvre la mienne au point que je n’arrive plus à faire la part entre elle et moi. Même Rama (la grand-mère) la redoute quand elle lui arrache les mots de la bouche pour les coucher sur le papier. Or celui-ci ne saurait transmettre les cassures de la voix ni la chaleur des sentiments. Alors ma grand-mère cherche à établir un lien direct entre sa mémoire et ma conscience, afin de court-circuiter la romancière." Des souvenirs que Zeina aime apprendre, même si elle sait que c’est une stratégie de sa grand-mère pour la ramener parmi les vrais Irakiens …



Il y a tellement de choses dans ce roman que j’en oublie sûrement … Ce n’est pas un grand texte littéraire mais il rend très bien le conflit double identité de Zeina et la crise d’un pays en guerre …
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Si je t'oublie, Bagdad

Qui connait Inaam Kachachi en France ? pas moi… jusqu'à aujourd'hui. Née à Bagdad, correspondante de guerre et écrivaine, elle vit à Paris depuis longtemps. Elle a publié ce livre en 2008, c'est-à-dire peu d'années après la guerre de 2003. En le lisant, le lecteur peut presque croire qu'il s'agit d'un récit autobiographique, car il est tenté d'identifier l'héroïne du roman à son auteure. Il n'en est rien.

Une jeune citoyenne américaine d'origine irakienne prénommée Zeina, qui est bilingue, saisit une opportunité offerte de devenir interprète pour le compte de l'armée. Elle revient ainsi en Irak après la chute de Saddam Hussein, avec un état d'esprit naïf, sans conscientiser les dangers pour sa sécurité et sans anticiper l'opposition irakienne à l'occupation américaine. Mais elle revoit sa vieille grand-mère restée au pays, qui exprime d'une manière véhémente ses convictions nationalistes. Ceci - plus les atrocités qui se multiplient autour d'elle - la conduisent à se poser enfin beaucoup de questions. Elle ne peut que constater l'abîme séparant les mentalités arabe et américaine. Elle-même est particulièrement en danger car, née en Irak, elle est a priori considérée comme une traitresse par la Résistance. Elle reviendra vivante aux Etats-Unis, marquée par son expérience; elle n'abdiquera pas de sa néo-identité américaine.

On observe les processus qui gouvernent tous les conflits: une armée victorieuse, convaincue de son "bon droit " réagit à l'opposition qu'elle rencontre. Puis les attentats perpétrés conduisent à une répression de plus en plus sévère, et réciproquement… c'est un cercle vicieux. Les Irakiens semblent constituer un peuple fier, combattif et même féroce - en même temps affaibli par ses divisions internes entre plusieurs communautés antagonistes. Ce pays semble être le prototype du vrai bourbier, et la plus grande puissance du monde s'y est jetée sans réfléchir. Ce roman donne une idée concrète de ce qu'a été cette sale guerre.

Certains personnages sont attachants et sans doute emblématiques de l'Irak. Je pense que le sujet, très original, n'a pas été souvent traité. de plus, le roman me semble bien écrit, même si ce n'est pas un chef d'oeuvre littéraire. Je suis donc très satisfait de l'avoir lu.
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Dispersés

"Dispersés": ce roman, qui raconte le drame irakien à travers l'histoire d'une famille, porte bien son titre. Le livre a obtenu le prix 2016 de littérature arabe de l'Institut du Monde Arabe/ fondation Lagardère. Belle traduction de François Zabbal.
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Dispersés

Je crains de ne pas être assez convain­cante pour vous dire à quel point j’ai apprécié la lecture du roman de Inaam Kachachi . Tout m’a touchée dans son écri­ture. Elle sait par son style nous faire partager la beauté de la langue poétique arabe. J’ai pensé que Fran­çois Zabbal, même si ce n’est pas facile à rendre en fran­çais, avait dû prendre bien du plaisir car un traduc­teur est un amou­reux de deux langues et cette auteure m’a fait regretter de ne pas lire l’arabe.



Le roman parle de l’exil des chré­tiens Irakiens. Le person­nage central est une femme gyné­co­logue de 84 ans, Wardiya, qui arrive en France d’abord chez une nièce poète et de son fils Iskandar adoles­cent. Un lien très parti­cu­lier se tissera entre cette femme extra­or­di­naire porteuse de tout le riche passé de l’Irak et cet ado qui a vécu prin­ci­pa­le­ment en France, il ne connaît son pays qu’à travers les innom­brables morts pleurés par ses proches ; cela lui donnera l’idée de créer un cime­tière virtuel qui connaîtra un certain succès auprès de sa tante. L’auteure sait nous faire revivre son pays et on se rend compte que l’humanité toute entière a beau­coup perdu à travers la destruc­tion d’une ancienne et riche civi­li­sa­tion, en parti­cu­lier l’occasion de faire vivre ensemble une mosaïque de peuples aux mœurs divers et variés. Il n’en reste pas grand chose et le pays est, aujourd’hui, aux mains de gens sans honneur ni dignité . Les chré­tiens sont les dernières victimes, ils ont essayé de rester mais, quand la peur quoti­dienne est au rendez vous, on ne peut que fuir. Comme Wardiya qui a vu un jour dans son cabinet, rempli de femmes qui venaient en consul­ta­tion, une toute jeune fille arriver avec une cein­ture d’explosifs et qui, par quel miracle ?, ne voulait plus mourir, ce dernier épisode tragique la déci­dera à partir de son cher Bagdad.



Ce roman raconte aussi, ce que repré­sente l’exil quand, ce qui est souvent le cas, les familles sont complè­te­ment écla­tées. Wardiya a trois enfants, l’une à Dubaï, son fils à Haiti et sa fille au Canada. Elle a essayé de rejoindre sa fille médecin comme elle, mais le Canada lui a refusé son visa, elle rend hommage dans son livre à Sarkozy (c’est si rare que l’on parle de lui posi­ti­ve­ment que je le souligne !) qui a ouvert les portes de la France aux réfu­giés chré­tiens d’Irak. Elle raconte bien comment à l’arrivée un simple toit sécu­risé et la dispa­ri­tion de la peur rend n’importe quel réfugié de zone de guerre heureux. Puis vient le moment où on se rend compte qu’il faut s’adapter à un monde qui n’est pas le sien. Avec toute la famille dispersée sur toute la planète. C’est vrai­ment très dur quand on a plus de 80 ans. On se demande si la vraie patrie de cette Wardiya ce n’est fina­le­ment pas la méde­cine, en tout cas c’est dans sa confron­ta­tion avec les méde­cins qu’elle se sent revivre complè­te­ment. Plusieurs voix se font entendre dans ce roman et plusieurs époques s’entremêlent, il fallait bien cela pour nous faire comprendre à quel point voir ses proches dispersés par l’exil est une véri­table douleur même si chaque jour qui passe on remercie le ciel ou la France d’être en vie.
Lien : http://luocine.fr/?p=6237
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Si je t'oublie, Bagdad

Zeina a quitté l'Irak avec ses parents en 1988 après que son père a été torturé lors d'un interrogatoire policier musclé.



Direction les Etats-Unis où la famille s'est refait une vie et a même obtenu la nationalité américaine.



Mais le mal du pays, le désir de revoir sa grand-mère restée là-bas, et le montant du salaire annoncé incitent Zeina à postuler comme interprète auprès de l'armée américaine ... 



Quinze ans après avoir quitté le pays, la revoilà dans les lieux de son enfance ... sauf qu'elle porte désormais l'uniforme de l'occupant américain ! 



Un roman à deux voix : celle de la soldate-interprète qui ressent les événements, et celle de son double, la romancière, qui par moments prend la plume pour analyser, pour mettre à distance les moments où l'émotion est trop forte.



Un roman sur l'exil et le retour. 



Sur ce retour impossible car l'exilé a toujours refait sa vie ailleurs, a changé, n'a pas connu ce qu'ont connu ceux qui  sont restés au pays, décalage d'autant plus important dans le cas de Zeina où la guerre a bousculé les milites de son enfance 



Et quand les camps sont opposés, l'amitié passée ne peut pas vraiment se renouer. 



Un roman passionnant sur un pays dont je ne connais pas la littérature. 



Un auteur à découvrir 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Paroles d'irakiennes : Le drame irakien écrit..

Ce livre est constitué de deux parties. La première est l’introduction qui nous présente plusieurs femmes d’Irak qui ont pris la plume et ont écrits. Des ouvrages relatants les faits qu’elles ont vues ou vécues durant la guerre. Des faits, qui sont cachés au reste du monde et que ces femmes écrivent pour se libérer et pour diffuser des informations. Ces écrits ont donc réussis à passer là où ils n’auraient pas dû et à être lus !

Dans la seconde partie un extrait des ouvrages de ces femmes est à découvrir. Il peut s’agir d’extraits de romans, de poèmes, de nouvelles ou de journaux. C’est un livre intéressant mais malheureusement je n’ai pas accroché comme il se doit, sûrement dû aux descriptifs des femmes qui ne m’a plus touché que ça. Concernant les extraits, nous avons à peine le temps de découvrir le contexte et de nous y plonger que nous passons à un autre et ainsi de suite. C’est donc bien dommage car les messages que doit transmettre ce livre devraient être plus touchants.
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Dispersés

Ils sont dispersés à travers le monde les membres de la famille de Wardiya. Elle-même, à l’âge de 84 ans, s’est résignée à quitter son pays, l’Irak. Elle arrive en France où elle retrouve sa nièce. Une complicité se noue avec son petit neveu adolescent. Iskandar porte le même prénom que beaucoup de parents qu’il ne connait pas, il tente de reconstituer cette famille dispersée dont il ne comprend pas les racines. Passionné d’informatique, il a l’idée de constituer un cimetière virtuel qui rassemblerait les membres décédés et éparpillés loin des sépultures qui les attendaient traditionnellement.

Car les guerres séparent et détruisent ce que la mauvaise politique avait déjà désagrégé dans ce merveilleux pays des mille et une nuits. Cette femme avait un parcours remarquable. Médecin gynécologue, elle jouit d’une grande estime car elle a aidé tant de femmes, elle a fait naître tant d’enfants, elle s’est employée à moderniser l’hôpital que l’on voit vivre au fil de ses récits.

Dans ce roman la naissance et la mort s’entrecroisent dans les souvenirs. La vieille dame raconte et transmet au jeune homme la force et la faiblesse de ceux qui vivent en exil.

Ce récit plein de nostalgie, cependant tout en douceur, nous montre la désolation de ce peuple d’Irak qui a connu une époque où chrétiens, et chiites vivaient en bon voisinage, s’invitant et travaillant ensemble. Lorsque le vent a tourné, c’est la ruine de tous les espoirs.

Que ferions-nous : émigrer comme les enfants de Wardiya ou rester jusqu’à la limite de l’insoutenable comme elle qui a continué à soigner les femmes avant d’accepter de vivre en exil parmi des immigrés à Paris ?

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Dispersés

Un très beau livre sur une exilé Irakienne qui, à 80 ans, être contrainte de quitter son pays tant aimé pour venir en France auprès d'une nièce.

Chrétienne, elle devient un symbole politique et religieux.

Mais avant tout, c'est une femme emplie d'idéal, gynécoloque (chose rare dans une société patriarcale) et qui a toujours oeuvré pour le bien-être des femmes.

Mais elle a également été aux premières loges pour voir la désintégration de la société irakienne, minée par les conflits incessants. Comme ses enfants, elle est obligée de fuit comme avant elle ses enfants et découvre la dure condition d'immigré.

Très beau et poétique.

A découvrir et encore d'actualités (malheureusement)



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