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Citations de Inaam Kachachi (28)


Etais-je une hypocrite, une Américaine à double visage ? Ou bien une Irakienne temporairement en sommeil, comme ces espions dormants qu’on infiltre des années à l’avance en territoire ennemi ?"
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La mort a de nous la nostalgie.
Elle traverse les continents pour venir nous voir,
les paniers de feu entre ses mains.
Dunya Mikhaïl
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Un pays incomparable frappé par la malédiction et devenu sauvage. Elle prie pour lui, mais le ciel ne répond pas. Son ciel clément et tendre qui ne l'a jamais déçue auparavant. Ne sont-ils pas rassasiés de sang ?
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Il prétendit que la peur était une sagesse et une connaissance, que seul un ignare ignorerait la peur.
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"La vérité c’est que les Irakiens considèrent mes camarades comme des occupants, des soldats qui accomplissent leur service militaire et exécutent les ordres – bref qui ne sont pour rien dans la décision de lancer cette guerre. [...] Tandis que moi, ils me considèrent comme une collabo."
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De son côté, il n'avait rien à cacher. L'armée du Mahdi n'est pas différente des armées classiques, des factions, des milices populaires d'autrefois. La foi ou l'idéologie, c'est pareil, et le mollah n'est pas différent du chef militaire. Chacun s'abrite derrière une collectivité. 
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_ La soeur est originaire d'où ?
_ Je suis américaine.
_ Pourtant vous avez l'accent de Bagdad.
_ C'est vrai, j'y suis née.
_ Alors pourquoi vous travaillez avec les occupants de Bagdad ? 
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Du coton leur pousse sur la tête, comme poussent les révolutions : en robe blanche. Les jeunes filles ne savent plus si c’est un linceul ou une robe de mariée.
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Au fond je l'aime, ce chagrin qui me transperce, j'apprécie la douceur de ses galets quand je plonge de toute mon âme nue dans son torrent, et pour rien au monde je ne voudrais libérer mes épaules de ce fardeau. Mon chagrin magnifique qui me persuade que je ne suis plus une Américaine ordinaire, mais une femme aux racines différentes, aux origines profondément ancrées dans l'Histoire. Comme quelqu'un qui tiendrait enfermé dans sa main le charbon ardent d'une vie à nulle autre pareille. […] De ce jour-là, j'ai accepté de vivre avec l'idée que je souffrais de cette maladie qu'on appelle le chagrin et de m'en accommoder sans lui chercher de remède.
Du reste, comment pourrais-je
Combattre la maladie
Qui m'a fait renaître,
Qui m'a bercée,
Qui m'a fait grandir,
Qui m'a élevée,
Et m'a inculqué, en fait de valeurs,
Les plus belles qu'on puisse imaginer ?
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Inaam Kachachi
"A priori, un mot écrit me paraît trop faible face à une balle. La littérature, oeuvre de création et de beauté, peut-elle vaincre la violence, oeuvre de terreur et de vilenie? (...)
Sans l'écriture, la pauvreté eût pu être spirituelle aussi.
C'est cela qui m'incite, nous incite, à persévérer dans la voie de l'écriture, acte humain qui protège du vent noir et inhumain de l'extrémisme. Je rêve encore qu'un extrémiste, me lisant, se remette en question."
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Mais « Abou Ghraïb » n'avait rien à voir avec le Pont de la rivière Kwaï. Et le manquement à l'honneur militaire, en l'occurence, n'était plus seulement l'affaire des hommes, mais aussi celle des femmes. Ces images m'ont plongée dans une rage folle et ont laissé en moi une blessure purulente. D'où sortait cette salope capable de tirer un prisonnier en laisse comme on traîne un chien ? Qui l'avait recrutée dans notre armée ? 
(…) Mais les amis, cette torture-là, c'est de la petite bière par rapport à celle qui se pratiquait dans les prisons baassistes.
_ Eh, Chikho... ferme ta gueule, ça vaut mieux !
_ Mais quoi ? Pourquoi z'êtes contrariée, M'ame Zeina ?
_ Parce que notre job en venant ici, c'était pas de remplacer une torture par une autre.
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Comme chaque nuit depuis un mois, c'était une nuit chargée d'horreur et de barbarie. Révolu était le bon vieux temps des nuits de fête, nuits de secrets croustillants et doux murmures. les raids nocturnes intenses ne laissaient aucune seconde de répit. Même le calme précaire entre deux bombardements était lourd d'appréhension. Les avions s'introduisaient sournoisement, insidieusement, subrepticement. et la tempête tonnait d'un coup. Sans s'annoncer.
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Entre autres sujets,le roman s'attaque aux difficultés pécuniaires quotidiennes dont souffrent les intellectuels irakiens.
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La mère est foudroyée, s'interrogeant avec effroi si son fils gâté a fini lui aussi nettoyeur ou garçon dans un estaminet.
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La mère ne dit pas de qu'elle pense. Elle n'ose pas inquiéter sa fille en dévoilant le fond de sa pensée : loin de sa maison et des siens, l'homme a une âme chancelante et une raison déstabilisée ; les lignes se courbent dans ses yeux et le rendent incapable de communier avec le ciel;
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La maison est le centre de l'univers pour tout être vivant, ma fille. Tu l'apprendras peut-être plus tard, lorsque tu auras vraiment aimé, te seras mariée et auras enfanté. Tu le sauras certainement même ; tu verras que la maison est le cœur battant de l'univers, que d'elle rayonne l'existence et jaillit la vie.
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Au milieu des années 1990,en pleine période de souffrance et d'épreuve, la romancière Hayat Sharara, par ailleurs brillant professeur d'université, a clos le chapitre de sa vie, tandis que toutes les portes de l'espoir lui avaient été cruellement claquées au nez.Décision atrocement difficile.
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À mon arrivée à Mossoul, j'avais découvert un terrible chaos. Des commissariats de police fermés et bombardés, des dizaines d'hommes encagoulés errant dans les rues. Était-ce bien la même ville dont le seul nom suffisait jusque-là à faire battre mon cœur... la ville de mes ancêtres ?
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La France leur a ouvert la porte de manière inopinée. Elle les a accueillis en même temps que des milliers de réfu­giés. Ils ont cru alors qu’on les privi­lé­giait parmi les Noirs, les Jaunes et les métis, et qu’ils auraient droit à un meilleur trai­te­ment et de meilleurs loge­ments. Mais les poux sont anal­pha­bètes, ils ne savent ni lire ni écrire et ils ne font pas la diffé­rence entre la tête d’un Viet­na­mien et celle d’un Soma­lien, d’un Tchét­chène ou d’un Irakien.
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La France leur a ouvert la porte de manière inopinée. Elle les a accueillis en même temps que des milliers de réfu­giés. Ils ont cru alors qu’on les privi­lé­giait parmi les Noirs, les Jaunes et les métis, et qu’ils auraient droit à un meilleur trai­te­ment et de meilleurs loge­ments. Mais les poux sont anal­pha­bètes, ils ne savent ni lire ni écrire et ils ne font pas la diffé­rence entre la tête d’un Viet­na­mien et celle d’un Soma­lien, d’un Tchét­chène ou d’un Irakien.
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