Auteurs de la bande dessinée Horizons climatiques. Rencontre avec 9 scientifiques du GIEC
Les connaissances sur les changements climatiques, leurs causes et leurs impacts sont évaluées depuis plus de 30 ans par le groupe dexperts intergouvernemental sur lévolution du climat,
le GIEC, dont la principale mission est de se partager la lecture
de toutes les études scientifiques et de les synthétiser sans aucun parti pris. Surtout, le GIEC met ses rapports à disposition des décideurs politiques et du grand public. Pourtant, nous sommes nombreux à en ignorer le contenu. Iris-Amara Dion est allée
à la rencontre de 9 scientifiques du GIEC et, avec Xavier Henrion,
ils nous font découvrir ces échanges et le contenu de ces rapports de manière accessible et intelligible en bande dessinée.
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S'il n'y a pas de solidarité entre les pays, on n'arrivera pas; Les pays riches se sont engagés à verser 100 milliards de dollars aux pays en développement pour les aider, mais c'est largement insuffisant !
Quand on voit qu'ils sont capables de sortir 5000 milliards pour faire face à la crise économique lors du COVID...
... ne pas être capables de mobiliser plus 100 milliards pour une question aussi importante que le climat et la solidarité montre une image décourageante qui ne permet pas d'avancer.
Le rôle du GIEC, est d'informer. Le rôle de chacun d'entre nous et des décideurs est de s'emparer des connaissances pour trouver des solutions et agir.
L'avenir ne dépend pas du GIEC lui-même, mais de ce que nous faisons collectivement des résultats qu'il met en évidence.
Un système punitif serait inutile et trop compliqué à mettre en place.
Il est plus efficace d'accompagner et de comprendre pourquoi l'autre a échoué. Il vaut mieux collaborer au fur et à mesure pour ne pas perdre de temps.
Voilà le message que je fais passer à mes enfants !
Puisque nous sommes 100 % responsables des changements climatiques alors, nous sommes 100 % de la solution !
agissons résolument dès maintenant !
Il faut que la culture occidentale productrice et consommatrice laisse place à autre chose. Nous devons nous réensauvager.
Respectons le vivant, nous en faisons partie ! Laissons la place aux fourmis aussi bien qu'aux papillons !
Et laissons la place aux valeurs sociales, dans l'équité, l'égalité, dans le partage, la solidarité.
Pour les humains et les autres êtres vivants de tous les continents et de tous les océans, sans distinction aucune !
Oui, ce sont les deux piliers du futur : environnement et Société plus viables.
Tout ce que je peux faire, moi c'est baisser la tête pour faire progresser la connaissance et la relever pour communiquer sur les retours d'expériences que je produis sur les territoires que j'étudie.
L'énergie et la détermination que je mets dans mon travail viennent d'un besoin d'être utile socialement et de contribuer à faire avancer la prise de décision et l'action sur le terrain.
Je me rappelais cette réflexion du philosophe Jean-Pierre Dupuy : il y a une différence entre savoir et croire. Et on préfère renoncer aux faits que renoncer à nos croyances.
La loi du moindre effort est, juste après la loi de l'alimentation maximale, du sexe à gogo et de la domination, un socle fondamental du comportement animal, et même du comportement d'un animal "évolué" comme l'être humain. Et elle est inscrite dans le marbre de votre striatum.
Le vrai challenge n'est plus de prouver l'impact des activités humaines sur notre environnement mais bien de transmettre le savoir accumulé depuis des décennies par les scientifiques pour que les citoyens s'en emparent.
1 % C'est la part consacrée au climat dans les médias de 2010 à 2019.
Les connaissances scientifiques sont publiées dans un silence assourdissant !