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Critiques de Isabelle Dangy (31)
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L'atelier du désordre

Voici ma deuxième lecture dans le cadre du prix des lecteurs Privat 2020. Il s’agit de L’atelier du désordre d’Isabelle Dangy aux éditions le Passage.

A travers ce roman, on découvre le monde de la peinture et de l’art du milieu du XIXème siècle entre Barbizon et le Japon en passant par Paris. Le personnage principal est René Dolomieu, un peintre mélancolique, séducteur malgré lui , qui après un mariage malheureux part découvrir l’art japonais.

« À Barbizon, dans les années 1860, alors que le Second Empire s'achemine sans le savoir vers le désastre, René Dolomieu, un jeune peintre mélancolique remarqué pour quelques portraits sensibles, côtoie les maîtres du paysage et leurs disciples qui arpentent la forêt de Fontainebleau, s'exercent à peindre sur le motif et boivent du vin râpeux à l'auberge Ganne. René n'est ni un séducteur ni un libertin, et pourtant il plaît aux femmes. Il prend ce qu'elles ont à donner, parfois sans trop savoir qu'en faire. Lorsqu’enfin il se marie, le hasard lui met entre les mains une fabrique de porcelaine qui l'initie à la chimie d'une matière précieuse et fragile. Mais le désordre l'intéresse au moins autant que les principes subtils du kaolin et de la composition des motifs. Aussi, dans l'intimité de son atelier, il continue à peindre sans relâche des toiles qu'il ne montre à personne, ou presque...

Son destin lui échappe sans cesse. Et comme le Japon s'ouvre à l'Occident, il ira jusqu'à cette extrémité orientale du monde lui chercher un sens, un sens que peut-être il ne pourra rapporter dans ses bagages, car il est semblable à la poussière impalpable qui danse dans la lumière de son atelier avant de se déposer en chaos minuscules sur la toile. »

Je ne saurais l’expliquer mais en lisant l’Atelier du désordre j’ai eu l’impression de ralentir mon rythme comme si je plongeais dans ce roman et devenait une spectatrice des moments de peinture et de réflexion du personnage de René. Et pourtant, la lecture n’a pas été fastidieuse pour autant, bien au contraire !

J’ai apprécié ce cheminement artistique au fil des pages et le voyage de l’Europe au Japon. J’ai également trouvé intéressante la construction du personnage, futur maître des tas, qui parallèlement à la découverte de l’art asiatique découvre le désir et le sentiment amoureux. L’écriture d’Isabelle Dangy a la force de la peinture, elle recrée au fil de la plume les paysages qu’elle évoque et transforme les mots en tableaux.

En résumé : un beau roman sur l’art


Lien : https://dubonheurdelire.word..
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L'atelier du désordre

Tout d'abord, je voulais remercier encore une fois BABELIO, qui m'a fait découvrir un nouvel auteur et surtout ce roman "L ATELIER DU DESORDRE". un roman que j'ai lu, que j'ai dévoré. Une intrigue, au fil des pages, que j'ai essayé d'élucider comme le personnage.

Je me suis laissée entrainer, découvrir l'art de la peinture, imaginer les paysages... j'ai lu ce roman en un week-end.

Un roman qui met à l honneur l art de la peinture.

MERCI et encore BRAVO.
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Les nus d'Hersanghem

A la suite d'une mutation, Grégoire Arakelian, greffier de son état, arpente Hersanghem durant ses insomnies.

Ayant laissé sa fiancée à Marseille, il lui envoie des photos de la ville, sans texte, sans explication, uniquement la représentation brute de cette ville, en espérant la convaincre de le rejoindre.



C'est au-travers de ses photos et de ses promenades que nous découvrons nous aussi Hersanghem, ses quartiers, ses habitants, son histoire, sa braderie.

Les nus d'Hersanghem est un roman à la musique entrainante et mélodieuse. Isabelle Dangy nous offre une narration non pas linéaire mais concentrique, se resserrant sur une soirée particulière à Hersanghem.



Ce que j'ai particulièrement apprécié dans cette balade, c'est la richesse du vocabulaire et la beauté toute simple de l'écriture.

Ces tranches de vie qui peuvent sembler indépendantes les unes des autres, voire indifférentes les unes aux autres, se rejoignent et se recoupent au gré d'un prénom, d'un lien de parenté, d'un hasard...



Une belle découverte !
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Les nus d'Hersanghem

Hersanghem est une ville semblable à tant d'autres. Chaque habitant a son histoire, plus ou moins liée à celle de la cité. Comme tous les ans, à l'occasion de la braderie, les animations battent leur plein. Pourtant, des incidents, plus ou moins importants, viennent troubler l'ordre des choses.

Nus ou habillés, tous les protagonistes se souviendront de cette journée particulière, car il n'y a pas que les vêtements qui servent à dissimuler notre apparence...



Cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps, mais je dois l'avouer, il m'a été très difficile de quitter ce roman. J'aurais aimé pour voir le lire d'une traite, et aussi ne jamais le terminer, tel est le paradoxe dans lequel est pris le lecteur embarqué par l'auteur. La particularité de ce livre est que chaque chapitre porte le nom d'un lieu d'Hersanghem, à part de très rares exceptions. A travers ce lieu, nous découvrons également ceux qui y sont liés, approchons les habitants, leurs petits secrets, ou plus simplement leur vie. Dans le prélude, nous faisons la connaissance de Grégoire Arakelian, tout nouveau dans cette ville, muté et désespéré de ne pas avoir réussi à convaincre sa fiancée de le rejoindre. Insomniaque et photographe amateur, il est l'un des fils rouges de cette histoire.

Hersanghem intrigue, car c'est une ville qui semble hésiter entre passé et présent. Un guetteur veille toujours du haut du beffroi, cependant l'espace Alpha, ou la piscine Charles Warembourg tentent de donner une image plus dynamique. Comme partout, il y a des jeunes et des vieux, des solitaires et des amoureux. Tout pourrait sembler si banal, si normal... Tour de force de l'auteure, nous passons d'un endroit à un autre, d'un personnage à un autre également, sans arrêt, mais même leurs gestes les plus anodins sont décrits avec soin. Comme si tout ce que nous faisons, chaque regard, chaque pensée, tout méritait d'être consigné.

Lire et découvrir Hersanghem, c'est un peu comme avoir le pouvoir d'entrer dans chaque maison que l'on observe, en simple spectateur et de comprendre. En somme, c'est un peu du voyeurisme, mais très bienveillant.

A quasiment chaque fin de chapitre, le même événement vient troubler les protagonistes, laissant le lecteur aussi dérouté qu'eux. On peut tout imaginer à ce sujet, et là encore Isabelle Dangy montre qu'elle a construit son puzzle sans rien laisser au hasard.

Tout le cheminement de ce roman est plus qu'agréable à suivre, cette construction m'a embarquée, c'était un réel plaisir de lecture.



Pourquoi lire Les nus d'Hersanghem ?



Parce que cela fait du bien de suivre une intrigue où tout se construit, petit à petit, comme un peintre qui d'abord esquisse un paysage puis vient appuyer des détails, ajouter des couleurs.

Ce roman ne raconte pas une seule histoire, il en raconte autant qu'il y a d'habitants, de lieux, à Hersanghem. Nous ne faisons qu'en croiser certains, mais parfois, au détour d'une page, nous nous rappelons, comme d'une vieille connaissance, en nous disant "oh, c'était lui !"

En ce début d'année, je suis heureuse de pouvoir dire que ce roman a été un vrai coup de coeur et j'espère qu'il rencontrera son public.
Lien : http://racontemoilalecture.o..
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Etude sur Lambeaux, Charles Juliet

Analyse du magnifique ouvrage autobiographique et poétique de Charles Juliet "Lambeaux".

Genèse de l'ouvrage. Evolution de l'auteur vers la sérénité grâce à l'écriture, qui lui permet, contrairement à sa mère biologique d'échapper à l'autodestruction.

"Ce n'est pas la mère qui crée l'enfant mais l'enfant qui crée la mère".
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Les ondes

Dangy accroche le lecteur par des touches d’humour et l’insertion de courriels ou d’articles de presse.
Lien : https://www.lemonde.fr/criti..
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Les ondes

Livre reçu dans le cadre des masses critiques de Babelio



Sidonie n'a pas la vie la plus facile. Elle vit une relation amoureuse plutôt complexe avec Nestor, le fils de son beau-père, et elle n'a aucun souvenir de son vrai père, ni aucune idée de qui est sa famille. Alors qu'elle entame un doctorat sur la bataille d'Hersanghem, elle tombe sur cette famille. Elle essaie alors de déterrer tous les secrets entourant la naissance de son père.



Je suis assez mitigée sur ma lecture. J'ai, d'une part, beaucoup aimé l'histoire en elle-même, je l'ai trouvé légère, douce, mais de l'autre côté, j'ai vraiment eu du mal avec les différents personnages.

Je suis aussi restée sur ma faim, je n'ai pas l'impression d'en savoir beaucoup plus sur la famille de Sidonie que ce que l'on savait au départ. J'espère un tome 2 afin de répondre enfin à ces questions.

Sinon, j'ai beaucoup aimé la présentation du livre, sous forme de journal, avec donc d'autres choses que juste Sidonie qui raconte ce qui lui arrive (comptes, interview, ...). J'ai trouvé ça très original et j'ai beaucoup apprécié la lecture pour cette raison.



Glob plutôt du positif, mais je n'ai pas été transcendée par ma lecture.
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Les ondes

Crépusculaire, splendide, « Les ondes » est un roman dont on aime d’emblée l’atmosphère. L’annonce d’une déambulation souveraine.

Ce serait l’histoire de deux enfants qui vont grandir dans une même famille. Sidonie Leleu et Nestor Witold avaient cinq ans lorsque le père de Nestor s’est marié avec la mère de Sidonie.

Accord et gamme, la première note de musique. Les Ondes Martenot élèvent les miscellanées.

La trame est plausible. Elle semble le reflet de beaucoup d’êtres. La quête de soi, des traces de la vie. Ce qui façonne un homme ou une femme.

Sidonie et Nestor sont complices et fusionnels. C’est un kaléidoscope qui éclaire les fragments existentiels. Sidonie et Nestor vont s’aimer. Un peu, beaucoup, passionnément.

Isabelle Dangy est douée et déplace les pions judicieusement. Honore cette fusion entre ces deux jeunes gens. Ici, pas d’inceste. Et pourtant, cette relation restera jusqu’au point final floutée par une enfance entre les parents (nommés ainsi) et frère et sœur pour eux. Ils se cacheront, puis non. Oserons le grand écart et le grand jour dans une passion qui restera toxique, manichéenne et possessive.

Sidonie part, fuit, s’échappe, s’émancipe. Elle va devenir enseignante à Hersanghem.

Solitaire, isolée et fragile, elle note l’évènementiel, tient un cahier de comptes. Elle met ainsi à plat sa vulnérabilité. À l’instar d’une vie nouvelle dont elle ne maîtrise pas encore les codes. Une responsabilité de femme seule et indépendante ou presque. Elle est au cœur de la ville même où son père est le point fixe. Car c’était sa ville. Lui, disparu et absent, invisible. L’ombre de sa généalogie est ici, dans les ombres des ruelles. Une ville qui laisse les rémanences s’élever entre le présent, le passé et les ondes labyrinthiques qui sont des métaphores souveraines.

Sidonie est une jeune femme contemporaine, vive et mélancolique. Elle va combler le manque de Nestor en cumulant les rencontres éphémères avec les hommes des hasards. Puisez dans son passé, la pièce manquante pour atteindre son émancipation.

Elle va rassembler l’épars, rencontrer sa grand-mère dont elle ignorait le regard, les rides et la force des vérités qui seront des épiphanies gagnantes.

Madeleine et l’instrument de musique prêt à avouer. Conter ce qui fut. Ce livre est de dentelles et de paroles.

« Madeleine : Je te donne en avance sur héritage, si tu veux, les Ondes Martenot que tu as vues au salon. C’est tout ce qui reste de Gilberte . »

C’est un roman comme du linge frais claquant au vent, signifiant et irradiant. La beauté des confidences comme des cascades chantantes car allouées aux repentances, aux Ondes mythiques. L’arbre de vie comme une larme de soie. Il faut chercher sa voie et ce récit démontre combien la lutte pour renaître est une question de filiation et d’appartenance.

Mais ici, c’est la voix douce d’une autrice qui peint des personnages avec les couleurs de la vie. C’est un parchemin tremblant de secrets, de silences, de non-dits, et la dernière marche est une connivence avec le lecteur (trice).

Maîtrisé à l’extrême, la polyphonie comme une armoire qui s’ouvre sur l’antan. Ce livre est le sacre de ce qui restera à jamais : la vérité au grand jour.

Après « L’atelier du désordre », finaliste du Prix Goncourt du premier roman et des « Nus d’Hersanghem », prix Anna de Noailles de l’Académie française, « Les ondes » est un chant généalogique, initiatique. Magistral et si près de nous. Publié également par les majeures Éditions Le Passage.
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Les ondes

[RETOUR A HERSANGHEM] Prix Anna de Noailles de l’Académie française, Les Nus d’Hersanghem m'avait diablement plu. Roman d’une bourgade, le livre s’intéressait à cette « ville majestueuse d’Hersanghem, posée comme une grosse tortue grise au pied des coteaux d’Houlage et de Sacremont ». Progressant en cercles concentriques de plus en plus proches du centre, représenté par le beffroi, Isabelle Dangy peignait des scènes de la vie provinciale. « On me l’avait bien dit, que dans une petite ville tout le monde se connaît et que des entrelacs complexes de complicité et d’aversion se tissent sous les apparences de l’ennui provincial, mais chaque jour je prends mieux la mesure de cette situation. »



Dans son troisième et dernier roman, Les Ondes, Isabelle Dangy revient à Hersanghem. Il y fait froid et gris lorsqu’y débarque Sidonie, narratrice et protagoniste principale du roman. Amoureuse de son demi-frère Nestor avec qui elle a été élevée dès l’âge de cinq ans, la jeune femme accepte un poste dans l’enseignement à Hersanghem. Le moment pour elle de s’éloigner d’une relation peu satisfaisante, et de se pencher sur son projet de thèse sur la bataille d’Hersanghem. Mais Sidonie cherche surtout à faire connaissance avec sa grand-mère, la mère de son père suicidé. Se rapprochant petit à petit de celle-ci, Sidonie découvre un étrange lieu, La Houblonnière, vieille ferme ayant accueilli une communauté, et un instrument peu commun, les ondes Martenot.



Beaucoup plus classique que le précédent roman, Les Ondes se présente comme le roman d’une enquête, celle sur un secret de famille, tarte à la crème du roman français contemporain. Isabelle Dangy arrive pourtant à se sortir d’un roman traditionnel par plusieurs procédés : humour (passages sur les dépenses quotidiennes), multiplication des formes (journal intime, mail, page nécrologique…), personnages bien campés. La quête des origines est construite par la curiosité, mais pavée de complexité et de non-dits. Ce n'est pas ultra-ennuyant, mais ce n'est pas passionnant non plus.
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Les ondes

Isabelle Dangy propose un roman addictif à la construction très originale, surprenante, déroutante, maitrisée avec brio . Son personnage principal, Sidonie Leleu, entame au début des années 2010 une enquête sur ses origines, étant orpheline de père qui était natif d'Hersanghem. Elle arrive au mois de janvier dans cette ville du Nord de la France, lieu d'une mémorable bataille datant de la guerre de Trente Ans, premier conflit des temps modernes qui s'est déroulé au XVIIème siècle. Future historienne, Sidonie a demandé un poste d'enseignante au lycée d'Hersanghem afin d'être sur place pour étoffer sa thèse en faisant des recherches sur les lieux qui l'intéressent tout en cherchant à percer le secret de sa naissance. Quelle imagination de la part d'Isabelle Dangy, qui a créé dans son précédent roman, Les Nus d'Hersanghem, cette ville imaginaire, l'a située dans l'Histoire et la géographie, et y ancre cette fois un roman sur la filiation.



Outre le lieu du roman, la préquelle très théâtrale qui met en place les principaux protagonistes de l'histoire qui sont les parents Jean et Florence, les frères Nestor et Gaspard, la grand-mère paternelle Madeleine, l'histoire elle-même de cette quête éperdue de Sidonie se présente sous tous les aspects qui peuvent traduire une vie quotidienne. En effet, l'autrice ramifie le quasi journal de Sidonie durant trois saisons de cette année si déterminante où elle s'installe à Hersanghem comme un jeu de piste où se succèdent un carnet de bord, le détail de ses dépenses quotidiennes comme un contre-point prosaïque à la narration, des interludes, des entretiens, des listes, des lettres. Cette mise en scène de l'histoire s'articule comme un arbre généalogique compliqué qui transforme la quête des origines de Sidonie en une recherche acharnée d'une vérité qui pourrait la laisser complètement désemparée.



Pour installer les péripéties de ce secret de famille, l'autrice propose de nombreux détails qui tous viennent compliquer l'enquête de Sidonie, que ce soient la découverte de la maison délabrée de sa grand-mère, les nouveaux arrivants dans sa vie, les complications de sa vie amoureuse et surtout la découverte d'un instrument de musique obsolète qui pourtant résonne encore dans la maison, les Ondes Martenot, dont le rôle s'avère incontournable dans l'histoire.



Un roman dense, prenant, où les personnages parfois confus, souvent dissimulateurs, voire manipulateurs, intriguent le lecteur au point qu'il cherche lui aussi obstinément, aux côtés de Sidonie, quelle est la vérité de ses origines, se laissant distraire par des épisodes facétieux, s'indignant de réponses énigmatiques, voire dérangeantes. Isabelle Dangy retrace ici une enquête foisonnante, avec une maestria dans les détails qui ne laisse pas d'étonner tout en illustrant parfaitement combien la recherche des liens familiaux peut se révéler parfois dérangeante et obsédante.
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Les nus d'Hersanghem

Après une première esquisse de « La vie mode d’emploi » de Georges Perec à l’échelle d’un immeuble d’habitation dans « La tour » de Doan Bui, place ici à un projet encore plus ambitieux à l’échelle d’une ville entière. Isabelle Dangy nous propose de découvrir Hersanghem, cette ville imaginaire du nord de la France « posée comme une grosse tortue au pied des coteaux d’Houlage et de Sacremont ». Elle la décrit morceau par morceau, lieu par lieu, de manière très réaliste, au point que le lecteur ne doute jamais que son beffroi, ses usines ou ses différentes rues existent bel et bien. Au travers de cette évocation par petites touches, c’est la vie de tous ses habitants qui transparait petit à petit. Un joyeux chaos de prime abord, dans lequel le lecteur se sent dans un premier temps un peu déboussolé, avant de trouver un semblant d’organisation et de repères au fur et à mesure du déroulé du livre, au gré des réapparition des personnages qui s’entrecroisent au fil des pages. Une avancée marquée du sceau de l’attente de la survenue d’un évènement qui va rajouter du chaos à une fin de journée déjà très animée. Avec en fil rouge une nudité qui justifie le titre du livre et sa couverture et qui va suivre des détours très variés pour contaminer petit à petit toute la ville. Un joli exercice de style !
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