Citations de Ismaël Méziane (24)
Les préjugés parasitent la réflexion ainsi que le jugement !
- C'est quoi l'ambition ?
- Hi !Hi ! Hi ! J'aurais jamais pensé qu'on me poserait cette question un jour !
L'ambition c'est ça !
- Un doigt ?!
- Hi! Hi! Hi! Non plus haut!
Beaucoup plus haut !
L'ambition c'est viser la lune...
... et s'y tenir !
...car même si la route est longue...
..... Tu décrocheras forcément des étoiles sur ton chemin !
Les personnes qui occupent des positions dominantes peuvent manifester encore plus d'hostilité envers les membres des groupes stigmatisés...
Pourquoi ça ?
... Pour justifier leurs privilèges économiques et sociaux...
- Pourquoi tu veux boxer ?
-Parce que...
....je veux plus avoir peur !
L'ambition, c'est viser la lune et s'y tenir. Car même si la route est longue, tu décrocheras forcément des étoiles sur ton chemin.
Ce ne sont pas les différences qui créent la catégorisation raciale mais la volonté de se différencier. Le racisme naît ainsi de rapports de domination entre des États ou des groupes. Il se construit dans des contextes spécifiques (coloniaux, nationalistes) par l'action des élites politiques, économiques, des médias et de la société civile, notamment à travers la circulation de stéréotypes et leur essentialisation.
En psychologie sociale, le fait d'être influencé par des stéréotypes s'appelle "la prophétie autoréalisatrice".
Lorsqu'on hiérarchise les différents groupes de personnes, il faut le faire par rapport à une norme à suivre et c'est grâce à l'ethnocentrisme qu'on va y parvenir.
L'ethnocentrisme, c'est quand tu considères que ton comportement et celui de ton groupe (la culture, la manière de s'habiller, la croyance religieuse ou la non-croyance religieuse, etc...) sont supérieurs et qu'ils devraient servir de norme à tout le monde.
Dès l'instant où l'on considère son groupe comme une norme, les jugements de valeur qui en découlent amènent à hiérarchiser les autres groupes que l'on considère comme différents de soi.
Pourtant, chacun d'entre nous est constitué de plusieurs identités, nées de son histoire, de ses choix ou du regard que la société porte sur lui.
Avec l'ethnocentrisme, on voit l'autre comme un "tout et on oublie la diversité des êtres qui le composent.
- Quand tu seras adulte, quel métier veux-tu faire ?
- Chais pô ! ... Ah si ! Je sais !
- Alors c'est quoi ?
- Je le connais pas encore mais ça sera un métier qui me rendra encore plus heureux !
Ce n'est pas leur origine ou leur confession, ou "je ne sais quoi" qu'il faut remettre en question, c'est le regard qu'on porte dessus !
... Mais pour se protéger, ils vont dans le sens de ceux qui trouveront toujours une bonne raison de les exclure ?! ILS ONT ACCEPTÉ D'ÊTRE ESSENTIALISÉS ! Ils ont accepté de ne plus être vus comme des individus mais comme un groupe qu'il est normal de haïr ! ...
... Ils ont accepté qu'on puisse les regarder ...
... comme des parias !
Nous sommes tous, potentiellement, des monstres.
Trouver un coupable, c'est n'avoir aucune responsabilité à porter.
Gavé de tout ce que je n'assume pas, l'autre est ce que je ne suis pas.
Refoulement et déni sont les parents des silences meurtriers.
Renvoyer un individu à sa communauté réelle ou supposée, pour expliquer ou prévoir ses comportements n'a rien de pertinent, de rationnel ou de scientifique.
Et faire ça, ça porte un nom...
... L'ASSIGNATION IDENTITAIRE !
(...)
L'assignation identitaire, c'est quand tu renvoies l'individu à une identité figée en le réduisant à des traits physiques, psychologiques ou culturels censés être ceux de son groupe.
- Regarde-moi ce bleu qui marche gaiement !
- Ouais, les bleus, ça marche souvent comme ça !
- Et ce rouge qui fait du scooter !
- Ouais, les rouges, ça aime bien les scooters !
Il y a quelque chose de moi chez l'autre ! même chez le "pire" !
... Et il y a aussi quelque chose de "pire"... même chez moi !
Il y a quelque chose de moi chez l'autre : même chez le "pire" !
... Et il y a aussi quelque chose de "pire"... même chez moi !
Nous sommes tous, potentiellement, des monstres. Alors il faut rester vigilant ; apprendre à lire la société à laquelle nous sommes liés... Mais aussi nous lire nous-mêmes et comprendre le sens que l'on peut donner à nos angoisses.
C'est ce genre de raisonnement qui a amené certains à croire "juste", ou "rationnel", de renvoyer les musulmans de France à une responsabilité collective après les attentats de l'Hyper Cacher et de Charlie Hebdo.
C'est comme s'ils se connaissaient entre eux et qu'ils étaient tous coupables !
Les identités doivent être des refuges, où tous peuvent trouver asile...
... Et non des bunkers où l'on se cacherait derrière un groupe pour en combattre un autre !
C'est comme ça que se construit le raisonnement raciste : d'abord on catégorise les gens en groupes, puis on les hiérarchise par rapport au groupe auquel on appartient, et enfin on fige leurs caractéristiques qui deviennent une essence.
Cette manière de réfléchir alimente les préjugés...
... Et les préjugés parasitent la réflexion, ainsi que le jugement !
L'essentialisation réduit l'individu à une facette qui ne saurait pourtant le définir, et le condamne à être enfermé dans une définition simpliste et figée.
Dans le racisme qui a justifié la colonisation, l'essentialisation consistait à attribuer des caractères psychologiques, intellectuels et comportementaux à des groupes catégorisés en "races".