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Critiques de J. L. Blanchard (63)
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Le silence des pélicans

Un nouveau plongeon dans mon pense-nouille m'a fait chuter sur ce polar jubilatoire qu'à ma grande honte, j'avais oublié.

Heureusement que mon ami Éric en a écrit un récent retour enthousiaste, lequel a fait remonter derechef les pélicans tout en haut de la tour.



Nous sommes à Montréal et l'inspecteur Bonneau ne sait pas encore qu'une grosse affaire va lui tomber sur les épaules.

Pour couronner le tout, on lui confie la lourde tâche de former un jeune assistant, tout frais émoulu de l'école de police, dans laquelle il s'est particulièrement distingué par son indiscipline.



Le duo de choc va faire des étincelles... pour le plus grand plaisir des lecteurs.



C'est le premier livre que je lis de cet auteur québecquois et honnêtement, trois heures après l'avoir refermé, j'en rigole encore.

Mais ne vous y trompez pas, si le duo d'enquiêteurs est désopilant, l'enquête par elle-même est très sérieuse et on la suit avec un grand intérêt.



La plume est fluide et agréable. Les expressions québecquoises ne m'ont pas déroutée parce que j'y suis habituée.

Elles sont néanmoins savoureuses et très compréhensibles.



J'ai hâte de suivre à nouveau les aventures de Bonneau et Lamouche (nom de famille Lamouche - Surnom La mouche, si, si.).



Amateurs de polars bourrés d'humour, ce bouquin est fait pour vous.



PS. : Je remercie ma Pamplemousse, ma Juju et mon Antonio, qui m'ont fait mettre ce bijou dans mon pense-nouille en premier lieu.

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La femme papillon

Est-ce un signe des temps ? Il semble que certains auteurs québécois innovent en déplaçant en Europe l’action de leurs thrillers et de leurs polars et, par le fait même, les aventures de leurs personnages. C’est le cas de Jean-Louis Blanchard qui fait voyager son inspecteur Bonneau et son adjoint Lamouche à Paris ainsi qu’au bord du lac Léman à Genève, à Montreux et dans l’abbaye moyenâgeuse du domaine fictif de Montrailles.



« La femme papillon » est le quatrième tome mettant en vedette le binôme du service de police de Montréal aux personnalités aux antipodes l’une de l’autre. Contrairement aux opus précédents, l’enquête « plus classique » est menée à part entière par le jeune Lamouche, « impertinent, un peu rebelle, mais plutôt futé » alors que son collègue gaffeur se retrouve isolé dans un lieu qu’il peine à identifier.



L’humour qui a caractérisé jusqu’à présent cette série y est moins burlesque.



Le récit s’inscrit dans une suite logique de l’affaire entourant le Le radeau de la Méduse, « un tableau signé Delacroix avait été au cœur d’une enquête importante que Bonneau et lui avaient menée quelques mois plus tôt » habilement rappelée dans une scène au Jardin du Luxembourg : Lamouche et son interlocutrice s’arrêtant devant une des nombreuses sculptures : « … un buste représentant Eugène Delacroix ». Aussi en lien avec celle du trésor des Chouans et, par la bande, de celle des Pélicans.



On y retrouve un Bonneau dont l’accent laisse croire qu’il est Belge, toujours aussi bougonneur qui, en arrivant à l’aéroport Charles-de-Gaulle regrette de s’être laissé convaincre de traverser l’Atlantique…



« …écrasé de fatigue. Il venait de passer plus de sept heures, assis bien droit dans un avion, à souffrir de terribles démangeaisons. À ruminer des pensées terrifiantes. À se demander si le pilote saurait faire comme le commandant Piché en cas d'urgence. À se convaincre que, pour le retour, valait mieux prendre le bateau. »



… et



« … pourquoi avait-il fini par accepter cette stupide invitation ? Venir à Paris juste pour faire plaisir au président de la République ! Pire encore : pour un dîner où on lui servirait certainement des plats immangeables aux noms farfelus ! D'ailleurs, quelle sorte de conversation pourrait-il même entretenir avec ce politicien dont il ne savait rien ? Non ! Il se doutait depuis le début que c'était une très mauvaise idée. La petite voix dans sa tête lui avait répété maintes fois : N'y va pas, Bonneau ! Tu vas te retrouver là comme un pauvre clown ! Comme le phoque dans la chanson de Beau Dommage. Il avait donc repoussé cette visite pendant des mois, et regrettait amèrement aujourd'hui d'avoir abdiqué. »



Lui qui a laissé derrière lui sa « chaise vide, [son] vieux bureau encombré de papiers, [son] antique dactylo Remington que plus personne n’utilisait depuis des décennies » sauf lui-même, sans oublier « le canapé qui […] servait de lieu de travail » à Lamouche.



Pour celles et ceux qui découvrent l’univers des personnages imaginés par Jean-Louis Blanchard, l’auteur a également inséré un court paragraphe permettant de contextualiser la présence de de ce dernier appelé à « jouer les James Bond » et qui, « comme à son habitude, choisit [toujours] de monter par l’escalier plutôt que par l’ascenseur » :



« Ce jeune blanc-bec n'avait pas encore franchi la moitié du contrat de douze mois qu'on lui avait accordé, et pourtant, il prenait ses aises comme si les lieux lui appartenaient. Ou comme s'il voulait rappeler à son directeur qu'il n'avait jamais été dupe de la situation : on lui avait offert ce contrat précisément en raison de sa réputation de casse-pieds, parce que [le directeur] St-Pierre espérait ainsi qu'il pousse l'incompétent Bonneau à la retraite. Et c'est pourquoi Lamouche s'évertuait depuis à faire passer ce même Bonneau pour un génie, allant jusqu'à lui attribuer tous les mérites du succès de leurs enquêtes. »



Parmi la panoplie de personnages qui interagissent dans cette histoire plutôt abracadabrante, celui du président de la République qui souhaiterait réussir « un nœud de cravate aussi impeccable que ceux du roi Charles III » est définitivement haut en couleur. À commencer par le mouvement conséquent de ses sourcils selon la gravité de la situation faisant « des vagues au milieu de son front » ou s’activant « de bas en haut. »



Au cœur de l’enquête, l’Ordre des Monarques dont le leitmotiv se résume à cette question existentielle : « Pourquoi vous contenter de rester chenille ? » adressée à ceux qui souhaitaient « faire partie d’une certaine élite. Ceux qui se croyaient imbus de sagesse et de clairvoyance, et qui partageaient la vision d’un monde gouverné par la crème de l’humanité. » Une organisation secrète dont les activités se rapprochent de celles de l’Église de scientologie, l’Ordre du Temple solaire (OTS), l’Ordre de Rose-Croix, voire la franc-maçonnerie (la cérémonie initiatique à Montrailles s’inspirant d’ailleurs de cette dernière).



Pour concocter l’intrigue de « La femme papillon », l’auteur s’est appuyé sur une recherche fouillée sur le phénomène des sectes. On y trouve des références sur :



• les enquêtes réalisées par le Parlement européen ;

• MIVILUDES, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires mise en place en France au début des années 2000 pour contrer l’influence des organisations pseudoreligieuses sur les partis politiques ;

• l’influence de certains groupes religieux sur la présidence américaine : « … une image lui revint à l'esprit : celle d'une dizaine d'évangélistes charismatiques entourant le président Trump dans le bureau ovale de la Maison-Blanche, au début de son mandat en 2017. Il avait souri en les voyant ainsi célébrer l'arrivée de leur nouveau messie. »



Alors que les autorités sont à la recherche des auteurs de la disparition de Bonneau, Jean-Louis Blanchard a glissé parmi les hypothèses certaines réalités politiques françaises. Un complot …



… des Maliens ?



« Le Mali ! La question qui hantait tout le cabinet depuis des mois! L'épine dans le pied du président de la République depuis des années! Que de nuits il avait passées à se poser la question: est-ce que je retire mes troupes de ce foutu pays, oui ou non? Sommes-nous vraiment en train d'aider, ou plutôt d'envenimer la situation? Au final, même les groupes que l'armée française était censée défendre étaient devenus hostiles à sa présence là-bas. Le Mali... À n'en pas douter, cette hypothèse était non seulement une piste sérieuse, mais elle semblait la plus logique. »



… des Saoudiens ?



« … l’assassinat à Istanbul du journaliste Jamal Khashoggi, que les forces spéciales saoudiennes avaient torturé avant de le démembrer et de transporter ses morceaux dans une valise. »



… des Afghans ?



Eux qui contrôlaient « la jungle de Calais » … « la zone du port de Calais où s’entassaient des milliers de migrants qui espéraient rejoindre le Royaume-Uni » … « Une véritable mafia ».



… des Barjols ?



Un groupuscule terroriste d'extrême droite identitaire actif de 2017 à 2018 en France dont le président « gardait un souvenir douloureux de ces tristes sires qui avaient fomenté son assassinat deux ans plus tôt ».



Le tout faisant en sorte que le scénario imaginé s’inscrit dans un contexte des plus réalistes. Incluant certaines descriptions de lieux fréquentés par les personnages qui, après vérification sur Google Street, démontrent à quel point l’auteur est rigoureux. Comme ce lieu de rendez-vous, le Café Pavane, rue de Vaugirard où Lamouche « prit le temps de s’asseoir sur le petit banc de bois, juste à côté de la porte, à l’extérieur. »



Vous apprécierez la narration de certaines mises en situation plutôt amusantes tel que le long monologue au téléphone de Louisette, la « petite amie » de Bonneau.



La séquence où Bonneau se croit mort ou qu’il se retrouve « dans un endroit de la Turquie où l’on parlait français », contraint d’utiliser des « toilettes turques » dont il ignore les caractéristiques :



« On aurait dit un enclos sans porte, ou mieux: un box à chevaux, limité d'un côté par le mur de pierre, et de l'autre par le panneau latéral en bois. Près du mur du fond se trouvait une pompe manuelle qui servait vraisemblablement à tirer l'eau d'un puits souterrain. Par terre, un trou d'à peine quinze centimètres de diamètre, duquel émanait une odeur nauséabonde. »



Ou encore quand il utilise des livres et une bibliothèque pour tenter de s’évader en s’inspirant d’un de ses héros du septième art :



« … il ne cessait de fixer la fenêtre en ogive, quatre mètres plus haut. S'il pouvait grimper jusque-là, il arriverait peut-être à s'échapper de cette manière? Mais comment faire pour briser la vitre sans faire de bruit? Il se rappela que dans un film qu'il avait vu à la télé des années auparavant, Sean Connery réussissait à tordre une pièce de monnaie entre ses dents pour en faire un coupe-verre. Mais voilà: on ne lui avait rien laissé, pas même un dix cents! Et il n'était pas certain non plus que sa dentition soit aussi solide que celle de Sean Connery. »



Une mention spéciale pour le masque vénitien que Lamouche porte dans une réception au manoir de Montrailles : « celui de Scaramouche, popularisé par la commedia dell arte » et la scène avec les deux gendarmes.

Évidemment, le dîner à l’Élysée, dans le Salon d’argent, amusant lui-aussi, à l’occasion duquel le président fait des confidences croustillantes alors qu’on leur sert un « Pol Roger 1988 […] cuvée Sir Winston Churchill », leur « dernière bouteille » pour accompagner le plat préféré de Bonneau qui « porte son nom » (à vous de le découvrir), garni « des cornichons, des radis forts, pis un peu de fèves au lard pour donner un p’tit goût canadien. »



Impossible de ne pas citer cette réplique du président : « il me tardait de vous rencontrer ! Il est rare que j'aie le privilège de partager ma table avec quelqu'un qui ait autant de panache que vous ! » qui amène Bonneau à se rembrunir : « Cette comparaison avec un orignal ne lui disait rien de bon. »



D’autant plus que « dans le salon où on l'avait conduit, Bonneau [avait attendu] sans bouger d'un poil. Le smoking qu'on lui avait suggéré de porter s'avérait aussi contraignant qu'une camisole de force. Au milieu de ce décor grandiloquent, il se sentait plus que jamais comme le phoque de la chanson, bien loin de sa banquise. »



On se régale aussi de certaines descriptions, comme dans ces exemples :



L’ambassadeur du Canada à Paris qui « s’exprimait avec un niveau d’articulation qui frisait la caricature ». « Une fois son boniment terminé, sa tête hochait toujours, comme s’il réécoutait en écho les paroles qu’il venait de prononcer et voulait s’assurer qu’il avait su y insuffler le niveau d’émotion désiré » … « ce qui était toujours pour [le président] un exercice long et pénible ».



Ou, selon Lamouche, « … les Parisiens ont vraiment des goûts étranges. Et c’est justement à Paris qu’on en trouve le plus. »



« Qu’ils soient de gauche ou de droite, rappela le premier ministre, les extrémistes ne réfléchissent pas toujours au moment où ils commettent leurs méfaits. »



« … il ouvrit la fenêtre toute grande et admira un moment le tableau qui s’offrait à lui sous ce soleil matinal. Le Louvre majestueux, les ponts de Paris et bien sûr la Seine, dont l’eau miroitante semblait danser sur un air de java. »



Un incontournable pour une enquête sur le territoire de l’Hexagone : des clins d’œil à l’usage d’expressions anglaises, ici dans le milieu hôtelier : « C’est pour un check in ? » … « C’est pour un check out ? » Et lorsque

Bonneau qui baragouine l’anglais se retrouve face à un Carrefour Market : « Ceci l’embêta considérablement. Carrefour était un mot indubitablement français, mais Market, ça sonnait pas mal anglais… »



J’ai aussi souri chaque fois que dans le but de se conforter, le président se référait à des citations de certains de ses prédécesseurs :

• Sarkozy « Pour être président de la République, il faut être calme ».

• Mitterand : « Ma patience est faite de mille patiences » et « Il y a un avenir pour ceux qui pensent à l’avenir »

• Chirac : « Il y a, dans le peuple français, des trésors d’intelligence, de combativité et de vertu ».

• De Gaulle « La gloire se donne seulement à ceux qui l’ont rêvée ».



Quant aux réflexions de l’oncle Archibald, le frère du père de Lamouche dont le fantôme hante aussi les trois autres romans, qui inspirent ce dernier…



• « … la convoitise fait commettre bien des crimes et croire bien des sottises ! »

• « Quand le chacal se croit en danger, il lève les yeux et en oublie momentanément sa proie. »

• « Vous aurez beau couper le ver et en faire disparaître une partie, l’autre bout finira tout de même par bouffer la pomme ».



… elles alimentent le désir qu’un jour Jean-Louis Blanchard nous fasse découvrir ce personnage dans des aventures tout aussi insolites que sa série Bonneau/Lamouche.



Vous adorerez « La femme papillon » (je vous défie de découvrir la véritable identité avant Lamouche) dont le scénario repose sur une « … légende concernant des tableaux qui auraient été cachés par les moines cisterciens pendant la guerre afin qu’ils ne tombent pas entre les mains des nazis ». Et vous en connaîtrez le sort au moment où Bonneau, toujours égal à lui-même, se retrouvera dans un capharnaüm indescriptible :



« Il devait se contorsionner pour contourner ces obstacles, ou pour passer par-dessus des rouleaux empilés au sol. Il s’arrêta devant une toile encadrée, appuyée contre la paroi rocheuse, sur laquelle était peint un simple vase contenant des fleurs de tournesol. Des dessins d’enfants, décréta-t-il en soupirant profondément. »



Les polars de Jean-Louis Blanchard sont incontournables pour qui s’intéresse aux littératures du crime au Québec. « La femme papillon », n’y échappe pas. L’imagination débordante de l’auteur nous laisse espérer de futures lectures à la fois enrichissantes et divertissantes pour nous faire oublier les véritables histoires d’horreur qui alimentent au quotidien les médias.



Merci aux éditions Fides pour le service de presse.





Originalité/Choix du sujet : *****



Qualité littéraire : *****



Intrigue : *****



Psychologie des personnages : *****



Intérêt/Émotion ressentie : *****



Appréciation générale : *****


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Le silence des pélicans

Si j'ai une certitude, c'est que je n'aurais pas rencontré Bonneau et Lamouche sans Babelio, j'ai tout de suite "flashé" sur ces deux personnages.

Pour commencer, j'ai apprécié le dépaysement, car figurez vous que je ne connais quasiment pas la littérature canadienne, ma chance, c'est que l'auteur a su trouver le juste dosage pour utiliser à bon escient un nombre appréciable d'expressions, me rendant la lecture digeste et amusante, du coup je ne vais pas le "chicoter", c'est cool.

Bonneau et Lamouche, c'est la thématique du tandem bancal par excellence, d'un côté Bonneau, personnage caricatural au possible et pathétique comme rarement tant il est stupide et borné, c'est souvent "too much" et pourtant, pourtant... J'ai rencontré ce type de personnage de temps en temps, en version légère il est vrai, ils existent vraiment croyez moi, ils sont même carrément indestructibles.

De l'autre côté, il y a Lamouche, jeune enquêteur réfractaire à l'autorité et très intelligent, pour ceux qui connaissent, je le comparerais à un "Pendergast" en version light. Nos deux enquêteurs vont être associés pour une raison que je ne dévoilerai évidemment pas, sachez seulement que le supérieur du duo est Bonneau, ce qui nous vaudra quelques scènes d'anthologie.

Pour ce qui me concerne, la mayonnaise a bien pris, le dosage entre humour et sérieux m'a convaincu, car pour ce qui est de l'enquête et du contexte c'est plutôt sombre et meurtrier. Côté humour, je dois dire que je n'avais plus éclaté de rire comme ça en cours de lecture depuis "Pratchett" ou encore le "Bourbon Kid", je ne serais d'ailleurs pas étonné d'apprendre que J.L.Blanchard se soit laissé influencé par le génial anglais.

J'ai également aimé le style et le rythme du roman, en fait, j'ai adoré l'ensemble sans réserves.

Il me reste deux épisodes à lire ce qui me réjouit d'avance.

Pour finir, il me reste à te remercier chaleureusement Nico ;)
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Le silence des pélicans

Pour se débarrasser de l'inspecteur Bonneau, notoirement incompétent et maladroit, la police québécoise lui adjoint l'enquêteur Lamouche, un jeune stagiaire prometteur malgré son insolence et son orgueil démesuré. Ce duo improbable a pour unique objectif de piéger Bonneau pour faute grave, afin de le congédier une bonne fois pour toutes. Tous deux sont affectés sur une affaire à l'apparence routinière : délit de fuite d'un chauffeur suite à un accident mortel impliquant une jeune étudiante. Cette enquête exigera finalement une véritable collaboration entre les deux policiers pour découvrir la vérité derrière cette histoire riche en rebondissements.



Le Silence des pélicans est le premier tome des enquêtes de Bonneau et Lamouche. Dès le début de cette trilogie, l'auteur J.L. Blanchard donne le ton, et ce n'est pas vraiment fameux. Encore un auteur persuadé qu'écrire un roman policier humoristique lui permet de rabaisser la gente féminine en toute impunité. Y a-t-il seulement un personnage féminin qui ne soit pas réduit à son physique ou à son allure "aguicheuse" dans ce roman ? Non, l'auteur n'y tient pas. Ici, les femmes sont des putes ou des secrétaires en tailleur sexy. Si vous n'êtes pas content, tant pis.



En fin de compte, rien d'étonnant jusque-là, les mauvaises habitudes ont la vie dure dans le polar et l'humour aura toujours bon dos dans l'histoire. Et comme si cela ne suffisait pas, les personnages manquent cruellement d'originalité. Deux flics, l'un vieux comme le monde et inefficace depuis toujours, et l'autre, jeune, dynamique et bien sûr arrogant. Opposés et finalement, complémentaires. N'est-ce pas le schéma de tant de romans policiers ? C'est à se demander quels ont été les éléments décisifs à la publication.



Pourtant, l'enquête n'est pas dénuée de mérites. Elle comporte certaines qualités et réserve même des surprises, toutefois, il est impossible d'ignorer les nombreux aspects pauvres du roman.



L’auteur mise beaucoup sur le ton lever de son récit, mais en ne prenant pas la littérature au sérieux, son œuvre ne risque pas de l’être non plus. Plutôt facile comme conclusion, mais avec une bonne dose d’humour, la pilule passera certainement mieux.
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La femme papillon

Deux inspecteurs québécois en disgrâce sont amenés à travailler ensemble, le but de leur hiérarchie étant qu'ils se tapent mutuellement sur le système au point de les inciter à démissionner tous les deux.

Mais Bonneau et Lamouche sont de sacrés personnages, sont-ils réellement idiots, fainéants, malpolis et incompétents ou est-ce que ce sont des génies ignorés de tous, voilà la grande question.

Dans ce quatrième volume, les voilà à Paris, car Bonneau y a été invité par le Président de la République, mais dès son arrivée à l'aéroport, il se fait enlever et son chauffeur est tué.

Son collègue Lamouche est donc envoyé sur place pour donner un coup de main à la police française.

J'ai bien aimé cette enquête même si cette fois-ci, il n'y a pas d'expressions québécoises savoureuses.

L'intrigue nous emmènera dans le milieu des sectes et bien entendu nos deux inspecteurs seront fidèles à eux-mêmes, un mélange d'incompétence, d'humour et de fulgurance.
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Les os de la méduse

Lamouche et Bonneau se trouve à enquêter sur un cadavre laisser dans un bureau du secrétaire chez un Comte. Personne ne le connais et ne sais pas comment il s'est rendu là. Plusieurs mensonges et plusieurs suspects, on arrive avec une belle fin d'un bon roman policier avec encore des malentendus de Bonneau qui comprend tout croche. Un très bon livre
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Le silence des pélicans

Ce livre est un vrai petit bijou, pas tant pour l'enquête policière qu'en raison des caractères magiques des personnages.



D'un côté, nous avons le lieutenant enquêteur Bonneau, le flic le plus désagréable, crétin, misogyne, poissard , bourré de préjugés et en manque de talent que la Terre ait pu porter.

Ce dernier se voit attribuer un bleu, l'assistant Lamouche, jeune policier tout juste sorti de l'école. Et le jeune Lamouche est l'exact opposé de son "mentor" : brillant, malin, débrouillard, réfractaire à l'autorité, totalement irrévérencieux et chantant, avec un cynisme irrésistible, les louanges de son nouveau chef.



Pour ne rien gâcher, j'ai découvert ce livre québécois en version audio, et je me suis régalée d'un accent canadien qui n'a pu que favoriser mon immersion dans cette histoire rocambolesque !!!
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Les os de la méduse

Après l'affaire des pélicans, Bonneau, inspecteur à côté de la plaque et Lamouche son fidèle assistant, se trouvent une fois de plus à enquêter sur un sombre crime : un cadavre est découvert dans le placard du secrétaire du Comte de Clairvaux. Au cœur de Montréal, cette enquête à la fois drôle et bien ficelée est un pur moment de bonheur, et plus encore en audio, ou on profite de l'accent québécois, rendant l'expérience vraiment immersive.
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Le silence des pélicans

Un polar agréable à lire.



L'histoire se passe à Québec. J'ai écouté le livre donc l'accent canadien m'a tout de suite mise dans l'ambiance et a contribué à me faire passer un bon moment.



Une enquête et 2 flics que tout oppose : Bonneau proche de la retraite qui se croit excellent mais qui n'est qu'un boulet qui ne pense qu'à son estomac et Lamouche qui ne se prive guère de défier sa hiérarchie et qui se trouve être fin enquêteur.



Je n'ai pas aimé la description de Bonneau qui le fait passer pour un moins que rien. A se demander comment il a pu accéder à ce poste! Toutefois je l'ai trouvé tres attachant.



L'enquête est ponctuée d'humour.

Les thèmes de la drogue et du handicap sont mis en avant au cours de cette enquête.



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La constellation du chat

Ce second volet des aventures de l'improbable duo policer m'a ravi au plus haut point et fait glousser à plusieurs reprises, malgré des bas en excellents états.

L'auteur tient la mince ligne adorée : celle d'un cosy polar aux personnages attachants qui se complexifient au prise avec une énigme bien troussée.Super.

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Les os de la méduse

Si vous avez envie de lire un polar québécois avec de l'humour et une vraie enquête policière, il ne faut pas passer à côté de cette série. C'est le tome 2, il vaut mieux lire la série dans l'ordre. Bonneau est toujours pareil à lui-même et l'on fait une jolie balade culturelle autour de la méduse (la bestiole !) et du radeau de la Méduse. On passe un bon moment avec toute l'équipe policière !
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Le silence des pélicans

Je ne suis pas une aficionado des romans policiers. Mais je dois reconnaître que le ton léger m’a alpaguée. Le contraste entre les deux personnages principaux, un étant aussi imbu de lui-même et réactionnaire que grotesque et l’autre aussi allergique à toute forme de hiérarchie que manipulateur et brillant capte l’attention.



Je regrette que ce dit contraste soit aussi appuyé rendant le 1er personnage simplement improbable….



L’intrigue quant à elle est bien ficelée, je n’ai perçu ni hareng rouge, ni fil blanc….

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Le silence des pélicans

L'inspecteur Bonneau est la plaie de la police de Montreal. Le boulet. Pour se débarrasser de lui, son patron lui colle un assistant pire que pénible, jeune inspecteur presque viré de l'école de police, insubordonné mais génial.

Grâce à l'intuition et l'intelligence du jeune Lamouche, ils vont réussir à résoudre une affaire compliquée mettant en scène des meurtres de jeunes filles sourdes, liés à un trafic de drogue et d'armes.

S'en allouant tous les honneurs et sensible à la basse flatterie de Lamouche, Bonneau reste convaincu d'être la gloire de son poste de police.

Une histoire plutôt amusante, à contre courant des inspecteurs badasses et hyper brillants que l'on croise habituellement dans les romans policiers. L'enquête n'en est pas moins réaliste et pleines de rebondissements, et de meurtres.
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Le silence des pélicans

En un mot, je me suis régalée. J'ai adoré les personnages : Bonneau, Lamouche, la RH pétillante, leur directeur complètement désabusé... Le duo n'est pas d'une originalité folle (un inspecteur incompétent qui récolte tous les lauriers patiemment gagnés par son assistant, jeune, fougueux et rusé), mais ça a marché sur moi. Je les ai suivis avec un grand plaisir, j'ai beaucoup ri, j'ai savouré l'accent québecois du lecteur. Je lirai probablement la suite.



Le seul bémol est, je pense, inhérent au genre : on est sur une enquête policière très classique... et donc très masculine, on ne peut pas dire que les personnages féminins brillent par leur diversité. Quand elles ne sont pas des victimes, elles sont surtout caractérisées par le fait qu'elles sont jolies et font fantasmer les héros, même la RH qui semble pourtant avoir de la suite dans les idées. C'est un peu dommage mais bon... comme je disais, c'était un peu attendu.
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La constellation du chat

Je le connaissais pas cet auteur. Je l'ai bien aimé. Son histoire et son enquête est très intéressante et j'avais de la misère à lâcher la lecture de son roman à qu'elle point c'est fascinant. Bonneau est excellent, vieux policier avec ses vieilles idées et le jeune Lamouche qui est plus intelligent que son supérieur.
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La constellation du chat

Polar bien monté avec les classiques enquêteurs aux manies comiques aux prises avec une succession de meurtres violents reliés à un politicien démagogue. Des explosions à Montréal au télescope du lac Mégantic en passant par un mystérieux accident de la route vingt ans plus tôt, l'enquête suit un fil qui les relit : le dessin d'un chat. Le coupable s'avère une victime alors qu'il n'était encore qu'un bébé...Bon policier québécois.
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Le silence des pélicans

Vous voulez un thriller drôle qui change de d'habitude et qui va vous dépayser ?

Foncez! L'intrigue se passant au Canada nous avons la chance d'avoir un narrateur avec l'accent du pays qui nous plonge encore plus dans l'intrigue.

Personnellement cela ne m'a pas gênée au contraire. J'ai A-DO-RÉ les personnages. Bonneau et Lamouche sont tous les deux excquis. L'humour potache et involontaire du vieu lieutenant est à mourir de rire et donne une vraie bouffée d'air dans une enquête complexe. Je n'avais pas découvert le fin mot de l'histoire et me suis laissée surprendre. Néanmoins je suis un peu mitigée car la résolution se fait très très rapidement (même un peu trop). C'est le seul point noir de ce roman. Vraiment je l'ai adoré et vous le recommande!
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Les os de la méduse

Je ne pouvais pas passer à côté de la suite des aventures de nos deux policiers si différents. J'ai encore plus aimé cette enquête qui mêle art et histoire de France. Avec un humour toujours si drôle et cocasse, un Lamouche si pertinent et attachant, on ne voit pas le temps passer.

Toujours avec une narrateur québécois, on profite de cet air d'un autre pays et des expressions qui vont avec. Toujours petit point noir sur une fin au déroulement rapide qui aurait pu selon moi être mieux approfondie. Mais vraiment faites la rencontre de ces deux loustiques ils valent le détour et vous feront passer un super moment malgré la présence de cadavres dans le placard!
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Le silence des pélicans

Il n'y a pas plus boétien que l'inspecteur Bonneau ! Une espèce d'incompétent -l'inspecteur Bonneau- depuis plus de 25 ans dans les services de police qui rencontre l'intelligence, la classe, la compétence, la sophistication en la personne de son jeune stagiaire -l'inspecteur Lamouche-.

Et bien cette rencontre deviendra cocasse, bouffonne, parfois burlesque mais jamais ennuyeuse.

Cette collaboration se manifeste sur l'enquête de ce qui semble un accident. Une jeune fille se fait frapper par une voiture qui détale. Mort et délit de fuite.

Mais ça ira beaucoup plus loin que cela et le récit nous donnera l'occasion de suivre les bêtises de Bonneau, ses prouesses impayables, mais aussi racontera une sordide histoire d'abus , de trafic, de commerce bien sur illégal mais surtout immoral.

Et c'est là que vous comprendrez ce qu'est réellement le Silence des Pélicans.

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Les os de la méduse

Les Os de la méduse de J-L Blanchard, Vues et Voix, 2023 (1ère édition : Fides, 2022



Les Os de la méduse est le second roman de Jean-Louis Blanchard, un auteur québécois qui signe avec ce livre la deuxième enquête de Bonneau et Lamouche, un duo atypique de policiers bizarrement assortis mais complémentaires.

Je l’ai audio-lu chez Vues et Voix, lu par Olivier Beauchemin.



Initialement réunis, dans le premier opus, dans le but de provoquer une série de catastrophes et de régler définitivement le cas de Bonneau, un policier maladroit, mal noté par sa hiérarchie, le duo Bonneau-Lamouche fonctionne toujours plutôt bien malgré l’apparente incompatibilité des deux personnages.

Les voilà chargé d’enquêter dans un milieu aristocratique pétri de traditions : un cadavre décharné est découvert dans la penderie d’un luxueux manoir de la métropole québécoise, chez le discret Comte de Clairvaux, qui se passerait bien de ce genre de publicité.

Peu d’indices : une silhouette fantomatique, captée en pleine nuit par des caméras de surveillance.

Des pistes originales menant à des ramifications complexes : un trésor inestimable, un célèbre tableau de maître (Le Radeau de la Méduse de Géricault), une sculpture moderne et une mystérieuse infirmière portée disparue depuis plusieurs années…



Une intrigue foisonnante mêlant histoire de l’art, aquariophilie et étude du mythe de Méduse, cette Gorgone dont le regard pouvait pétrifier celles et ceux qui la regardaient, le tout assaisonné à la sauce Bonneau-Lamouche, le premier désespérément empoté, lourd, évoluant à la manière d’un inspecteur Columbo particulièrement étourdi et le second, irrévérencieux mais débrouillard, toujours prêt à rattraper les bourdes de son binôme.

Un récit rythmé, très visuel, plein de détails percutants et pertinents.

Une ambiance parfois loufoque, un humour grinçant sur fond de grande érudition…

Difficile d’en dire plus sans divulgâcher…



La version audio est savoureuse, l’accent québécois du narrateur ajoutant au dépaysement.



J’ai adoré !


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