Elles se souvinrent de ce que les paroles de Qidlaneq avait laissé dans leur mémoire : ne jamais céder face à la violence. Chacune transforma ce souvenir en un geste de chaleur et d'amour. [...] De leur gorge jaillit un chant qui glissa d'abord lentement sur le sol, puis grimpa dans le ciel et s'accrocha aux nuages. [...] Lorsque les esprits l'entendirent, ils en furent touchés. Ils jugèrent que ces femmes avaient bien plus de force et de courage que celui qui les opprimait.
Je n’arrive pas à oublier la colère de la mer, il y a quelques années. Des vagues si hautes et si fortes que le village entier a failli être englouti.
Marchand de la nuit
Une plume a frôlé le ciel
S’est enveloppée dans un nuage
Sur ton lit s’est allongée
Pour bercer tes yeux
Des grains de sable
Du marchand de la nuit
Et
Chatouiller tes rêves endormis
« Ce matin là, maman n’arrive même pas à sortir de son lit. Bébé prend trop de place dans son ventre.
— Bébé, il est temps que tu sortes. Tous les autres bébés sortent toujours un peu avant ou un peu après neuf mois.
— NON ! Je ne veux pas sortir.
— Comment cela tu ne veux pas sortir ?
s’étonne le papa.
— Tu as dit tout à l’heure à maman qu’il fait très froid dehors. Si je sors, il va falloir que je mette des bottes, des mitaines, un habit de neige, une tuque et un foulard. J’aime mieux rester au chaud. »
Ce sont de beaux contes issus des « êtres de terroir ». Ils font appel à des personnages mythiques et fantastiques, donc, le récit surprend par son imagination et sa création. Ça se lit comme en petites bouchées de pain.