Citations de Jacques Rouxel (22)
Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes.
S'il n'y a pas de solution c'est qu'il n'y a pas de problème. (proverbe shadok)
Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas. (Devise des Shadoks)
Ils avaient de grosses pompes pour les gros problèmes.
Et des petites pompes pour les petits problèmes.
Le pompage est le principe fondateur de la civilisation Shadok.
Ils avaient mis au point aussi des pompes spéciales pour les cas où il n'y avait pas de problème du tout.
>> https://www.arte.tv/fr/videos/RC-016361/les-shadoks/
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Série diffusée sur la Première chaîne de l'ORTF entre avril 1968 et 1973.
Je dois tout aux Shadoks, avant eux je ne savais rien, à présent je n'en sais pas davantage, mais je sais que je sais rien et ce rien ce n'est pas rien car il crée un vide qui peut s'emplir de tout - c'est l'avantage du vide de pouvoir tout y mettre, l'ignorance et le savoir....
(extrait de la préface, signée Claude Piéplu, du petit volume offert, en 2000, aux abonnés de canal+ à l'occasion du retour des Shadoks sur la chaîne cryptée)
Pomper, pour les Shadoks, à la longue, c'était devenu une habitude. (...)
Ils avaient de grosses pompes pour les gros problèmes.
Et des petites pompes pour les petits problèmes.
Ils avaient mis au point aussi des pompes spéciales
pour les cas où il n'y avait pas de problème du tout.
Pour ceux que la technique intéresse, disons que quand on pompait avec ça, non seulement il ne se passait rien, comme avec une pompe shadok ordinaire, mais plus on pompait, plus il n'y avait rien qui se passait.
C'était quand même une sécurité.
Nous avons demandé au professeur lui-même de nous dire deux mots de ce plan...GNA GNA...GNA GNA...GNA GNA...
Le professeur : "C'est très simple...pour que le Cosmogol Gibi vienne chez nous, il suffit que nous le pompions...Et nous le pompons grâce à cette cosmopompe de mon invention...d'une puissance incroyable de trois millions de Shadoks-vapeur...
Et toute la population Shadok pompait...pompait...pompait...pompait.
Ils pompaient dans la joie, ils pompaient dans l'allégresse...
...mais pour le moment dans le vide.
Je dis des choses tellement intelligentes que, le plus souvent, je comprends pas ce que je dis
Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes.
Le Devin Plombier
En ce temps-là, sur la planète Shadok, il y avait un Sorcier.
Il s'occupait plus spécialement d'astrologie et c'était lui qui, par exemple, était chargé tous les matins de faire se lever le Soleil. Ca lui prenait le temps, le temps qu'il fallait, mais tous les jours il y arrivait et à cause de cela les Shadoks le respectaient et l'adoraient.
Comme tout ça lui laissait quand même pas mal de temps libre, entre deux il était plombier. Il détectait les fuites d'eau et débouchait les lavabos.
Il disait aussi qu'il lisait l'avenir dans son robinet magique, et le Chef Shadok lui-même venait le consulter souvent sur des problèmes de gouvernement ou des problèmes de robinets.
Portraits
Le Professeur Shadoko
Savant, mathématicien, logicien, médecin, il était le dépositaire de la science officielle shadokienne qui reposait sur les deux principes de base :
"Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué"
et "Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir, donc plus ça rate, plus on a de chances que ça marche."
Consacrant tout son temps à améliorer, ou pas, le quotidien de ses congénères, il inventa mille et une drôles de machines, de la fusée interplanétaire à la Cosmopompe, en passant par l'ouvre-boîte en conserve, la numération par poubelle, la machine à dormir debout, les paraciels, etc.
plus ça rate, plus on a de chance que ça marche.
Le Désordinateur
Fatigués d'errer à travers le cosmos pour trouver une planète, les Shadoks s'en sont construit une.
Mais c'était pas tout ça !!
Maintenant que la planète marchait, ils allaient se consacrer exclusivement à perfectionner leur civilisation, leur science et leur culture.
Au programme, la psychocybernétique différentielle et désintégrale.
La mécanique adéquantique déondulatoire et permanente.
L'épistémologie neurologique casuistique et gastrique.
La télépathologie et les tomato-communications de masse.
Programme culturel assez chargé quand on connaît les incapacités cérébrales de ces malheureuses bêtes.
Mais ils avaient confiance car on leur avait maintes fois répété :
"La culture, c'est ce qui reste quand on a tout oublié."
Et pour ce qui est d'oublier, alors là, ils étaient doués.
La configuration excessivement passoireuse de leur cerveau leur permettait d'oublier les choses à des vitesses proprement vertigineuses.
De plus, ils se disaient que, si on voulait perfectionner le système, il n'était pas nécessaire d'attendre de savoir les choses pour les oublier. Il était beaucoup plus intéressant au contraire d'oublier les choses avant de les avoir apprises.
Ce qui améliorerait notablement le rendement culturel, vous en conviendrez.
Ce qu'il fallait d'abord, c'était donc apprendre à ne pas apprendre.
Le Marin Shadok
En ce temps-là, sur la planète Shadok, il y avait un marin.
Ce sont des choses qui arrivent sur beaucoup de planètes, même sur celles où il n'y a pas d'eau. Celui-là était poète en météorologie, planteur de phares, contrôleurs des vents et marées et dompteur de goémon.
C'était un ancien quartier-maître pirate qui avait mal tourné.
Contrairement aux gens de son espèce qui passent généralement leur temps à introduire des petits bateaux dans une bouteille, lui, il introduisait des bouteilles dans son petit bateau.
Il parlait par maximes et quelquefois même en anglais. C'est lui qui disait, par exemple : "Dans la Marine, on ne fait pas grand-chose, mais on le fait de bonne heure." Ou bien : "Dans la Marine, il faut saluer tout ce qui bouge et peindre le reste."
Avec un escalier prévu pour la montée on réussit souvent à monter plus bas qu’on ne serait descendu avec un escalier prévu pour la descente.
En ce temps-là ,en effet ,sur la planète Shadok,il y avait un SORCIER.
Il s'occupait plus spécialement d'astrologie et c'était lui qui,par exemple,était chargé tous les matins de faire le soleil se lever...ça lui prenait le temps qu'il fallait ..mais tous les jours il y arrivait ...
Les SHADOKS, disaient-ils, étaient complètement idiots, ça n'avait pas de sens et par conséquent ça ne présentait aucun intérêt culturel ou éducatif. Sauf éventuellement pour les chats, les chiens, et les demeurés mentaux. Hâtons-nous de dire que ces téléspectateurs-là avaient entièrement raison et ont fait preuve d'une très grande perspicacité et intelligence.
"S'il n'y a pas de solution c'est qu'il n'y a pas de problème."
En essayant continuellement on finit par réussir. Donc : plus ça rate, plus on a de chance que ça marche.
Qui, il y a cinquante ans, aurait misé un seul kopeck sur une étude consacrée aux Shadoks? Jacques Rouxel faisait en réalité tout pour ne pas attirer l'attention sur cette étrangeté.