Jacques Vallée

Cet après-midi-là, ce n'étaient encore que les premiers malaises, l'incubation.
Le temps était maussade et je broyais du noir dans mon coin.
A vrai dire, j'aurais pu venir à bout de ma torpeur, j'aurais pu sortir de chez moi, me promener dans les rues, regarder les gens, prendre un café ou un ticket de cinéma.
Mais j'étais dans une période de morne abattement qui ne me poussait qu'aux idées sombres ...

La licorne a-t-elle une corne au milieu du front ? Oui, messieurs, bien sûr qu'elle a une corne, cette gracieuse bête. Mais la licorne existe-t-elle ? Bien sûr que non, messieurs, elle n'existe pas, la pauvre créature mythologique ! Vous voyez donc qu'il est possible que des choses réelles n'existent pas, et vive versa.

Les races les plus avancées de la galaxie les virent arriver du fin fond du néant dans on ne sait quel dessein. Cent mille. De toutes formes et de toutes substances. Ils étaient au moins cent mille.
Il y en avait de solides, aux formes épouvantables, au diamètre ahurissant, hérissés de membres barbelés. Il y en avait de ténus, que désignait à peine une lueur vague. Il y en avait des gazeux, des liquides...Il y en avait pour tous les états de la matière, pour toutes les couleurs.
Certains ne furent signalés que par une émergence furtive sur les écrans de temps des avant-postes galactiques : les Fomalhatiens les aperçurent, venant du Nadir cosmique, comme un nuage de sauterelles. Ceux d'Almeira, l'étoile double, ne virent que le soixante et unième, le bleu. Mais les races Magellaniques virent tout. Les Spicans et les Solariens ne l'apprirent que bien plus tard....
(extrait du chapitre 1 " Izrol")

Dans un passé encore plus lointain, à l'époque de l'Antiquité, il existait une véritable tradition du contact entre les êtres humains et les occupants de véhicules célestes. La religion chrétienne, à mon avis, n'est qu'une des formes historiques que prit l'interprétation de cette tradition.

Une force étrangère se manifeste dans notre environnement.

Il faut respecter les témoins, car ce sont eux qui sont au contact des faits.

Il suffit d'examiner brièvement les archives des légendes de l'Europe occidentale au Moyen-Age, pour se rendre compte que des bruits semblables couraient là aussi au sujet d'objets volants et de manifestations paranormales.

La croyance moderne globale dans les soucoupes volantes et leurs occupants est identique à la croyance ancienne dans les fées (...) Les mécanismes qui ont fait naître ces différentes croyances sont les mêmes.