Citations de Jacquie D`Alessandro (60)
- Nous devons partir à la recherche de cet homme. Il est peut-être grièvement blessé.
Grimsley écarquilla les yeux derrière ses lunettes.
- Le chercher ? Ici ? Maintenant ?
- Non, vieux bêta, grogna Winston. La semaine prochaine !
Je ne suis jamais allée en Egypte ou en Grèce, mais je sais qu’il est important, sinon nécessaire, de se sentir chez soi. Autrement, on n’est pas dans son assiette.
Si tu rends ton mari heureux dans la chambre à coucher, sa tocade se transformera en amour. C’est ainsi que cela s’est passé avec mon cher Penbroke. Ton oncle m’a été fidèle jusqu’au jour de sa mort. Un mari dont le lit conjugal est ardent n’ira pas chercher de maîtresse.
Désormais, un type aussi pauvre, infortuné et malheureux que moi aura peut-être la chance d’attirer les regards de quelque créature pas trop hideuse. Je n’ose espérer que là d’où vous venez il y en ait une autre comme vous ? Une tante ? Une cousine ? Une grand-mère ? Ou mieux ! Une sœur, peut-être ? De préférence, jumelle ? Les joues encore en feu,
Si elle l’aimait depuis l’enfance, il y avait toutefois une grande différence entre aimer et être amoureuse. Et le doute n’était plus permis : elle était amoureuse de lui.
Elle se réprimanda, sachant qu’il n’y avait aucun espoir à se languir d’un homme qui ne la considérait que comme la petite sœur de son meilleur ami.
Quand sa langue chercha à franchir le barrage de ses lèvres, elle les entrouvrit avec un infime soupir. Jamais il n’avait embrassé une femme au goût aussi exquis, dont la peau était aussi douce et le parfum aussi ensorcelant.
Elle mêla sa langue à la sienne et il eut l’impression de prendre feu. Nouant son bras libre autour de sa taille, il l’attira jusqu’à ce que toute la partie supérieure de son corps soit sur lui. Ses seins s’écrasèrent contre son torse, déclenchant des ondes de plaisir.
Merci. Vous êtes très bon.
Non, je ne suis pas bon. Un homme bon ne serait pas en train d’envisager de vous retirer cette robe. Un homme bon ne serait pas en train de vous imaginer nue, tremblante de désir.
Il ferma les yeux pour bannir ces visions de débauche. Un homme bon se forcerait à se lever pour la ramener au manoir avant que quiconque ne découvre leur absence. Avant que sa réputation ne soit ruinée. Avant qu’il ne cède aux vagues de désir qui ne cessaient de déferler en lui.
Ce n’était pas un homme ordinaire. C’était un duc et elle serait folle d’imaginer qu’il pourrait éprouver des sentiments profonds pour une femme comme elle, aussi peu sophistiquée. Il lui suffisait de lever le petit doigt pour que des douzaines de créatures belles et riches se jettent à ses pieds
Aimer cet homme ne lui apporterait que peine et chagrin. Même si, à l’évidence, elle lui plaisait assez pour qu’il ait envie de l’embrasser, il ne lui accordait pas sa confiance et ne croyait pas à ses visions.
Et quand bien même, la situation demeurait impossible. Ce n’était pas un homme ordinaire. C’était un duc et elle serait folle d’imaginer qu’il pourrait éprouver des sentiments profonds pour une femme comme elle, aussi peu sophistiquée. Il lui suffisait de lever le petit doigt pour que des douzaines de créatures belles et riches se jettent à ses pieds.
Il ne put s’empêcher de contempler ses lèvres si pulpeuses. Un frisson le parcourut au souvenir des sensations qui avaient déferlé en lui quand il les avait écrasées sous les siennes. Il se força à croiser de nouveau son regard… où se lisait une folle envie de rire.
Au lieu de satisfaire sa curiosité, ce baiser n’avait fait qu’accroître son appétit. Il avait faim d’elle, une faim inexorable, inextinguible, qui menaçait de le consumer tout entier.
Ses seins étaient encore plaqués contre son torse, déclenchant des incendies sous sa peau. Son sexe palpitait douloureusement et seule une vie entière consacrée à garder un strict contrôle de lui-même lui permit de baisser les bras et de s’écarter d’elle.
Quand elle se risqua timidement à frôler sa langue de la sienne, un grondement naquit au plus profond de lui et il se fit plus exigeant, explorant, fouillant, goûtant, avalant le moindre de ses gémissements. Il perdit toute notion du temps et du lieu, incapable de penser à rien d’autre qu’à cette femme entre ses bras, à sa chaleur, sa douceur, son parfum de lilas et son goût si délectable, si ensorcelant.
Son désir se fit si impérieux, si douloureux qu’il comprit qu’il devait s’arracher à leur étreinte, sinon, il risquait fort de la prendre, ici, dans cette écurie.
Jamais aucune femme n'avait semblé si parfaite entre ses bras. Comme si elle avait été façonnée pour lui. Se hissant sur la pointe des pieds, elle s'appuya contre son torse. Désormais, il ne pouvait plus rester maître de lui. Un grognement monta du fond de sa gorge. Il toucha la commissure de ses lèvres avec la pointe de la langue, et elle entrouvrit la bouche avec un soupir qui lui fouetta le sang.
Elle avait le goût d'un vin capiteux, doux et voluptueux, enivrant. Alors qu'il explorait les mystères de sa bouche, elle lui rendit la pareille avec une même ferveur, leurs langues se mêlant. Le désir le transperçait.
Elle avait envie de voir les lumières, d'écouter la musique, mais cet environnement charmant créerait une intimité romantique. Et cet homme incarnait la tentation même…
Et puis, il y avait sa beauté. Il connaissait des dizaines de femmes magnifiques, mais aucune ne l'émouvait comme celle-ci. Elle avait quelque chose de solitaire, de triste et de vulnérable dans le regard qui lui serrait le cœur.
Il soupira tristement. Il ne voulait pas ressentir ce genre d'émotions pour une femme dont le cœur appartenait à un autre et qui habitait un autre continent. Pourquoi diantre ne pouvait-il les éprouver pour une jeune Anglaise ?
Le magnifique sourire s'épanouit sur son visage comme une fleur. On aurait dit le soleil apparaissant derrière les nuages. Il creusa deux petites fossettes de chaque côté de sa bouche, éclaira ses yeux, et donna à ses traits un éclat coquin. C'était, sans aucun doute, le sourire le plus enchanteur qu'il eût jamais vu.
Le désir le foudroya. Il serra les dents, essayant de maîtriser cette intensité qui l'irradiait. Il n'aurait pas dû ressentir une pareille émotion pour elle. Il la connaissait à peine, et ils vivaient séparés par un océan. Elle portait encore le deuil… Son cœur appartenait à un autre homme.
Il resta assis, agacé contre lui-même. Tu es un imbécile, se gronda-t-il. Elle esquisse un sourire, et qu'est-ce que tu fais ? Tu fixes sa bouche comme si tu voulais la dévorer toute crue.
Où avait disparu sa subtilité ? Et sa dignité ? Seul un mufle éprouverait des sentiments lubriques pour une veuve. Or, c'était indéniable : il avait envie d'elle. La sensation était familière, mais jamais une femme ne lui avait inspiré une émotion aussi violente.
Peut-être était-il tombé sous son charme ? Il était heureux de l'avoir presque fait sourire. Comme l'avait dit lady Gaddlestone, la malheureuse avait besoin de s'amuser.
Or il n'avait pas prévu que l'esquisse d'un sourire aurait sur lui l'effet d'un coup de poing au cœur.
Comment lui expliquer qu'elle portait des vêtements de deuil parce qu'elle n'avait pas les moyens de s'en offrir d'autres ? Pour la bonne raison que son mari avait été un criminel de bas étage, et qu'elle devait rembourser les personnes qu'il avait dépouillées.
Les vêtements de deuil lui permettaient d'économiser de l'argent et lui procuraient un autre avantage : ils effrayaient les prétendants. Elle ne voulait en aucun cas entendre parler d'un autre soupirant.
Cet homme ne prenait-il rien au sérieux ? Non seulement il avait eu la témérité de l'embrasser, mais il osait même la taquiner à ce propos. Elle se retint de toucher ses lèvres. Comment ce frôlement éphémère, qui n'avait pas duré plus d'une seconde, avait-il pu l'affecter à ce point ?
Il m'a surprise, c'est tout, se dit-elle. Mon cœur a battu la chamade… C'était seulement parce que son geste était inattendu. Et non désiré.