Citations de Jae-hoon Choi (30)
Le mariage comporte un avantage, qui est en même temps un inconvénient : on n'a plus besoin de réfléchir au sens de la vie... nous n'avions qu'à suivre les étapes obligatoires programmées : gestion financière du patrimoine, achat de la maison, naissance et éducation des enfants, sans oublier, bien sûr en option, les loisirs partagés de l'après-retraite, la vie sexuelle et l'épanouissement personnel.
Serait-il trop cynique de ma part de définir le bonheur comme un état où l'on n'a plus le temps de réfléchir aux raisons de son malheur ?
J’ai l’impression qu’on me chatouille le cortex avec une plume. Ça vous est déjà arrivé? C’est insupportable!
(Picquier poche, p. 148)
La pluie semblait ne jamais vouloir cesser. Des gros nuages noirs, si bas qu'il aurait suffi de tendre le bras pour les toucher, tombaient des trombes d'eau que les essuie-glaces s'escrimaient à chasser du pare-brise, ne laissant apercevoir que par intermittence la route sinueuse à deux voies. Les arbres à moité noyés dans le brouillard flottaient dans le vide. La lumière des phares ne réussissaient pas à percer la brume épaisse. On aurait dit que la Nationale 49, tel un serpent brillant, sortait de sa tanière en déroulant un à un ses anneaux.
Combien de temps doit-on errer dans un labyrinthe avant de découvrir qu'il est sans issue ? se demanda M, juste avant que le ciel s'ouvre et déverse sa lumière sur lui. Il ne s'attarda pas longtemps sur la question. La clarté aveuglante effaça toute pensée de son cerveau, comme une pellicule exposée au jour. Etait-ce la lumière de la naissance du monde ou le feu de l'apocalypse ?
- Prends garde à toi. Cette femme va te dévorer de l'intérieur, elle ne te laissera que la peau
- Pourquoi elle me ferait ça?
- Elle a besoin d'un hôte pour nourrir son histoire, peu importe lequel.
- Un hôte?
- Elle ne veut qu'une chose: une histoire capable de se renouveler sans fin.
Encore aujourd’hui, on parle de Jack l’Éventreur […] Les tabloïds de l’époque ont fait de lui une véritable star. C’est d’ailleurs en partie pour cela que beaucoup de gens le considèrent comme le premier tueur en série de l’histoire. Mais il y en a eu bien d’autres avant lui, sinon, où des contes comme « Barbe Bleue » ou « Le Petit Poucet » auraient-ils pris leur source?
(Picquier poche, p.10)
Le son des deux violons flottait dans la petite pièce, comme une araignée d'eau glissant à la surface d'un étang.
Selon le FBI, est considéré comme tueur en série tout individu ayant commis au moins trois homicides espacés dans le temps, que ce soit de quelques jours ou de plusieurs années. Un peu comme les trois axes X, Y et Z déterminent la position d'un point dans les coordonnées cartésiennes en 3D. (p. 7)
Je sortis une canette du frigo et allais m'asseoir sur le canapé. La bière me rafraîchissait la gorge. Le souvenir des événements que je venais de vivre à W s'estompait. Sur le mur, Le Baiser de Klimt avait été remplacé par La Jeune Fille et la Mort de Munch. La lune éclairait les deux personnages en train de s'embrasser. La jeune fille entourait de ses bras le cou du squelette, pressant la cage thoracique contre ses seins ronds. Son étreinte se resserrait. Sa chair rose se fondait dans les os jaunis de la Mort.
Dans ce monde dominé par les chiffres et les graphiques, le rouge ne représente ni le sang, ni la rose, ni la passion, ni l'amour, mais seulement le bénéfice. Le bleu ne symbolise ni la mer, ni le ciel, ni l'espoir, ni la mélancolie, mais uniquement la perte.
Les horribles images que j'avais saisies dans mon viseur défilaient dans ma tête comme un film : le corps décharné étendu dans la boue noirâtre, les cheveux roux étalés autour de la tête, les lambeaux de chair encore attachés aux os des bras et des jambes, les entrailles s'échappant du ventre ouvert, pareilles à des serpents morts... A côté du cadavre, une étrange créature ressemblant à une grenouille géante recouverte de fourrure noire et bouclée. A sa poitrine pendaient quatre mamelles et entre ses jambes écartées, des testicules de la taille d'un poing. Au milieu de son front pointait une corne. Sa tête ressemblait à celle d'un cochon puis à celle d'un loup. Finalement, elle se rapprocha davantage d'une tête humaine. Des morceaux de chair et d'intestins de la jeune fille lui sortaient de la bouche. Du sang et d'autres matières liquides dégoulinaient du coin de ses lèvres. Mais le plus surprenant, c'étaient ses yeux qui me fixaient. On aurait dit...
Combien de temps doit-on errer dans un labyrinthe avant de découvrir que celui-ci est sans issue ? Est-il nécessaire de le savoir ?
Page 304.
Le son des deux violons flottait dans la petite pièce, comme une araignée d'eau glissant à la surface d'un étang.
Page 82.
Au loin le ciel et la terre tendent l'un vers l'autre leurs bras de lumière pour s'unir l'espace d'un éclair.
En ouvrant la porte de chez moi,
J'ai vu sept yeux de chat briller dans le noir.
Je n'ai que trois chats,
Un blanc, un noir et un tacheté.
Je n'ai pas osé allumer la lumière.
Elle ne parlait jamais de ses lectures, Comme à table, elle se contentait de dévorer en silence.
Page 221.
Il trouvait très sensuel le frémissement de sa paupière gauche. Cependant, il y avait une différence entre aimer les défauts de l'autre et aimer l'autre jusqu'à ses défauts.
Page 200.
En ouvrant la porte de chez moi,
J'ai vu sept yeux de chats briller dans le noir.
Je n'ai que trois chats,
Un blanc, un noir, un tacheté.
Je n'ai pas osé allumer la lumière.
Quand quelqu'un demeure confiné dans la solitude pendant trop longtemps, son esprit subit un stress extrême. La peur de la mort et de l'isolement le plonge dans un état de panique.
Page 284.
Si un jour tu volais quelque chose en pensant à moi, j'en serais très touchée. En coup cas, les cadeaux de Haru jouent le même rôle. Ils permettent de faire ressurgir des souvenirs enfouis qui, parfois, non pas de prix. Haru considère que l'échange est juste.
Page 119.