François Saltiel s'entretient avec
James Bridle, un penseur de la technique qui se propose de créer des liens entre nature et technologie.
L'auteur britannique explore le monde animal et végétal à la recherche d'autres formes d'intelligence (le poulpe, la communication végétale, la mémoire des plantes...). Il propose une contre-histoire de la science pour penser les relations hommes-machines qui seraient, à l'avenir, plus fructueuses.
#ia #intelligence #nature
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Si nous avons tant de mal à comprendre en quoi pourrait consister l'intelligence des plantes, c'est précisément parce qu'elle est très différente de la nôtre.
Réduire les travailleurs à des algorithmes de chair et d'os, dont l'utilité se résume à leur capacité à se déplacer et à suivre les ordres, les rend plus faciles à embaucher, à licencier et à maltraiter.
Une pression cognitive plus profonde est également à l'œuvre : la croyance en une réponse unique et inviolable, produite, avec ou sans intervention humaine, par la prétendue neutralité de la machine. Tandis que la science se technologise, il en va de même pour tous les domaines de la pensée et de l'action humaine, ce qui révèle peu à peu l'étendue de notre inconnaissance, tout en dévoilant de nouvelles possibilités.
L'abondance d'informations et la pluralité des points de vue sur le monde qui nous sont désormais accessibles via Internet ne produisent pas une réalité cohérente et consensuelle, mais une réalité marquée par une obstination intégriste envers les récits simplistes, les théories du complot et la politique post-vérité.
Tous les processus stables, nous les prévoirons. Tous les processus instables, nous les contrôlerons.
Le fonctionnement régulier de Wikipédia repose sur une armée d'agents logiciels - des bots - chargés de faire respecter et de maintenir un formatage correct, de créer des liens entre les articles et de modérer les conflits et les actes de vandalisme. Selon la dernière enquête, les bots représentaient dix-sept des vingt contributeurs les plus prolifiques et effectuaient à eux seuls 16% de toutes les modifications apportées à l'encyclopédie : une contribution, concrète et mesurable, du code lui-même à la production de connaissances.
Vous pouvez même configurer le site en mode "lecture automatique", de sorte que lorsqu'une vidéo se termine, la suivante dans la liste recommandée se lance, et ainsi de suite ad vitam aeternam. Les gamins génèrent assez vite des profils de recommandation qui ne tardent pas à s'intensifier lorsque les enfants se focalisent sur un type particulier de vidéos et les relancent encore et encore. Les algorithmes adorent ça : ils identifient un besoin précis et tentent de le satisfaire.
Tout n'est pas perdu : si nous sommes réellement capables de réinventer nos manières de penser, nous pouvons alors repenser le monde, le comprendre et y vivre différemment.
La circulation continue d'informations sans date ni source dans les bandeaux d'actualité et les flux numériques a ruiné notre capacité à raconter des histoires cohérentes sur le monde.
La coopération entre l'homme et la machine s'avère une stratégie plus efficace que celle qui repose sur un ordinateur seul, même le plus puissant.