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Critiques de James O`Barr (28)
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The Crow

De Baudelaire à la Fontaine...



The Crow (le corbeau en français) est une série de comics de l’américain James O'Barr, débutée en 1989 et éditée chez Delcourt dans cette version complète légèrement remaniée et commentée par l’auteur. Cette série avait été écrite par O'Barr dans le but de surmonter le décès de sa petite amie, morte dans un accident de voiture à cause d’un chauffard alcoolique.



Pour les amateurs de Jean de la fontaine, rien à voir avec la fable du corbeau et du renard. Dans cet album, le corbeau (ou Eric) ne perd pas un fromage mais sa petite amie Shelly. En revanche, il est vrai que le corbeau, honteux et confus, jura, mais un tard, qu'on ne l'y prendrait plus.



Un peu tard en effet. Eric, notre corbeau en est mort, tué sauvagement par la bande de renards, appelés dans l’album T-bird, Tin tin, Tom tom et autres Funboy.



Mais Eric ressuscite de ses cendres (je ne sais pas si il a été incinéré en fin de compte) et va se transformer en un être indestructible surnommé « The crow » qui va venger la perte de son amie, violée et assassinée par cette bande de loubards.



N’étant pas à la base un fan des corbeaux, je me suis tout de même laissé tenter par cette recommandation de la médiathèque pour « The crow » (qui est très souvent une réussite pour les bande-dessinées).



Autant je ne suis pas gêné par les romans noirs violents et noirs, autant cette déferlante de violence dans cet album ne m’a pas du tout emballé.



En outre, l’histoire m’a paru confuse et sans réel intérêt, à tel point que je suis passé complètement à côté de cette lecture. Restent le souvenir de superbes poèmes de Baudelaire ou même de ceux de O'Barr disséminés ici et là au cours du récit.



Pour conclure, je laisse volontiers « The crow » aux amateurs du genre et vais regagner de ce pas mes lectures plus habituelles. Une lecture de perdue, dix de retrouvées.



Ps : Pour ne faire faire de tort aux amateurs du genre, je préfère ne pas noter l'album tant j'était haut perché comme le corbeau sans n'y rien comprendre.

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The Crow

Le film « The Crow », c'est connu, est en quelque sorte le point culminant de la contre-culture gothique. Avec son ambiance sombre, son sujet fantastique et la mort sur le tournage de son acteur principal Brandon Lee, il a acquis le statut de film culte. On ne peut pas en dire autant de la bande-dessinée dont il en est issu, restée elle nettement plus confidentielle.



J'ai toujours trouvé que rien ne pouvait plus mettre mal à l'aise qu'une bande dessiné. Le potentiel suggestif y est plus puissant que dans le livre, et l'auteur a bien plus de liberté pour créer son univers qu'au cinéma. On y entre à ses risques et périls. On en sort parfois avec l'envie de vomir, simplement à cause de quelques coups de crayons à peine esquivés. Telle est la puissance de cet art.



Quand il s'agit d'un jeune homme revenu d'entre les morts pour venger sa fiancée violée et assassinée par des voyous, et d'un dessin en noir et blanc au trait fin et aux ombres épaisses, on imagine ce que cela peut donner. C'est sombre, violent. Les corps éclatent, le sang coule. Et les moments de rédemptions surgissent soudainement, là où on ne les attendait pas.



Un comics mythique, atypique, et qui au final tient une place assez à part dans la culture américaine.
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The Crow

Entre "The Crow" et moi, c'est une vieille histoire d'amour commencée par le film (avec Brandon Lee), vu revu et rerevu au moins une quinzaine de fois. Si ce n'est plus...

Et ce genre de virus, ça se refile, ma fille l'a attrapé. C'est elle qui s'est acheté ce comics, la toute dernière mouture de la BD. Justice et vengeance, mes thèmes de prédilection depuis toujours.

Et j'avoue que si je sentais bien la profondeur de l'histoire qu'il y a derrière, je ne la mesurais pas vraiment.



Il m'aura fallu lire ce magnifique ouvrage, complété et magnifié par des planches qui, semble-t-il, n'était pas dans les premières versions, ainsi que des préfaces très personnelles et très claires de et sur l'auteur, pour comprendre pourquoi je suis si fan de ce personnage romantique, désespéré et violent.



L'histoire est ce qu'elle est, la même que dans le film à quelques mini-variations près, je la connaissais déjà et je n'ai pas eu de surprises. Par contre, la surprise se situe dans les dessins, qui sont ravagés et ravageurs, beaux et moches à la fois, plus violents encore que dans le film, et fascinants. Parsemés de poèmes classiques, dont Baudelaire, une culture pourtant peu "américaine", si j'ose dire, et de poèmes de J. O'Barr lui-même, qui ajoutent à l'ambiance vraiment très noire. Une puissance d'évocation et de thème que j'ai rarement rencontré dans des BDs, on sent bien que l'auteur y a mis toutes ses tripes, c'est cathartique, magnifique et affreux à la fois. Il ne peut que parler aux gens qui ont souffert par la faute d'autres gens. Et bien que cela s'apaise chez moi en vieillissant, ça me parle toujours autant.



Un livre qui va me devenir aussi culte que le film, peut-être plus, qu'il me faut absolument, et que je relirai de nombreuses fois, ça ne fait aucun doute.
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The Crow

Pas de déclic avec cette histoire qui part dans tous les sens, peut-être du fait que c'est un fantôme qui la raconte et revit sans cesse tant les instants heureux en compagnie de l'amour de sa vie que ceux du désespoir de l'avoir perdue lors d'une agression sauvage de meurtriers auxquels il va faire payer le prix du sang.



Le trait est alerte, les dessins très travaillés avec des rendus de flous réussis, certaines planches pouvant sembler des peintures sont très belles.



Les vers de Baudelaire ne m'ont pas semblé s'insérer utilement dans l'histoire, confuse et répétitive. Les dialogues sont très pauvres.



Non, pas convaincu par The Crow.
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The Crow

Profondément marquée par le film à l'époque, j'étais très intéressée par le sujet. C'est ainsi que je suis tombée un peu par hasard sur une interview de James O'Barr où il expliquait les conditions d'écriture de ce comics.

Difficile de ne pas être touchée par le témoignage de cet homme meurtri qui dans la réalisation de cet ouvrage cherchait en quelque sorte à se délivrer de son mal-être suite à la perte d'un être cher. En résulte une histoire poignante, douloureuse, qui à mon sens va plus loin qu'une simple vengeance, c'est une tentative de pardonner le mal et l'injustice commis.

Je ne suis pas très BD, mais j'ai absolument tenu à lire celle-ci pour, dirons-nous, la "beauté" du geste.

C'est une histoire très bouleversante, mélancolique, de sa conception jusqu'à son scénario (et au final, jusqu'au tournage même du film...). Je rejoins donc l'avis général en mettant en garde les lecteurs les plus sensibles contre la baisse de moral immédiate que peut engendrer la lecture de ce comics. Mais c'est aussi l'une des plus belles histoires d'amour imaginées à ce jour qui mérite quand même d'être connue.
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The Crow

C'est presque douloureux de lire cette histoire que l'on pense déjà connaitre, vu les films, série et autres clin d’œil que l'on a pu voir jusqu'à présent ! Et pourtant... Le comic est bien plus noir et torturé que ce que ce que je pensais savoir après avoir vu les films et la série.

Le terme "exorcisme d'une souffrance", utilisé en 4e de couverture, qui m'a semblé accrocheur par sa poésie, n'est en fait pas du tout excessif, au contraire : on sent que l'on pénètre dans une histoire très personnel, à la limite de l'incompréhensible parfois. Cette histoire, il faudrait l'analyser plus que la lire, si on veut espérer tout comprendre. Certains passages sont complètement hallucinés, on danse au bord de la folie, en regardant un personnage qui l'est totalement, brisé de souffrance et de haine.

Les dessins sont magnifiques. L'histoire laisse sans voix. La puissance émotionnelle est dévastatrice.

Lisez-le.
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The Crow

The crow est le film mystico-gothique qui a marqué quasiment tous les adolescents des années 90. En plus d'être fascinés par the crow qui revient d'entre les morts pour venger sa fiancée violée et tuée (summum de la preuve d'amour pour un ado), la mort de Brandon Lee durant le tournage l'a également rendu tristement célèbre.



Mais The Crow c'est avant tout le comics de James O'Barr. Son exutoire. James O'Barr a perdu sa moitié brutalement parce qu'elle s'est faite renversée par une voiture.

J'ai trouvé le comics encore plus sombre et plus violent que le film. Les métaphores sont également plus présentes. On y ressent toute la douleur et la colère de l'auteur au travers d'Éric, et la frustration d'être impuissant face à la tragédie de perdre son grand amour.

Les dessins sont magnifiques, en noir et blanc, illustrant parfaitement l'amour et la soif de vengeance dont est capable un homme.

En somme, je trouve le comics plus attrayant pour les adultes.
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The Crow

🔲 THE CROW 🔲



"Autour du soleil nous tournons en rond, comme le fait la lune autour de la terre. Ce n'est pas la mort qui nous tue, mais le vertige."



C'est l'histoire d'un mec fou amoureux ...

C'est l'histoire d'un drame vertigineux...

C'est l'histoire d'une descente aux enfers...

C'est l'histoire d'une vengeance...

C'est l'histoire de la noirceur, de la violence...



Une BD sombre, qui pourrait freiner bon nombre de lecteurs, mais qui s'attache à relayer le profond désespoir d'un homme endeuillé, rongé par la culpabilité.

Thé Crow, cet homme qui ne passe pas inaperçu, ça poursuivre dans relâche les hommes responsables de son malheur.



J'avais vu il y a de nombreuses années, l'adaptation cinématographique et j'en avais un bon souvenir. Avec la BD, j'ai retrouvé cet univers si caractéristique et qui fait désormais de The Crow, une légende !

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The Crow, tome 1 : Inertie

Un jour, vous perdez tout. Rien n'aurait pu vous y préparer. Ni la foi... Ni la religion... Vraiment rien. Quand meurt l'être que vous aimez, vous apprenez l'absence... Vous touchez le fond de la solitude. Vous n'oublierez ni n'accepterez jamais. Ceux qui ont tout perdu parlent rarement aussi bien et aussi profondément que ne l'a fait James O'Barr dans ce livre. Alors, à défaut d'autre chose, vous apprendrez ceci de The Crow : n'oubliez jamais ceux que vous aimez.



Si vous êtes quelqu'un qui de toutes façon n'a plus rien à perdre, vous aurez déjà compris... et la leçon n'en sera que plus dure.

J'ai tenu compagnie à mon ami James au cours de nombreuses conventions de bande dessinée. J'écoutais les réponses plutôt réservées qu'il donnait à des questions telles que : "Qu'est-ce qui vous a donné l'idée de The Crow ?" ou "Pour quelles raisons l'avez-vous écrit ?". A chaque fois, il répondait que cela venait d'une histoire vraie, d'un article qui parlait d'un jeune couple assassiné à Détroit ; ou bien il évoquait ses influences, les grands maîtres tels que Will Eisner ou Vaughn Bode ; ou bien encore il discutait des ambiances musicales qui l'inspiraient, de Joy Division à The Cure, en passant par Big Black et Pitch Shifter. Autant d'histoires et autant d'interprétations possibles, mais qui sont loin de décrire toute la vérité; James a écrit ce livre parce qu'un jour, l'homme qu'il était est mort, mais il s'est aperçu qu'il respirait encore. The Crow est né loin, très loin, dans un vide absolu bien au-delà de la souffrance, des pleurs, au-delà des mots. Le livre que vous venez d'ouvrir est un réceptacle, où James a déversé toute la rage et la colère ressenties à la perte de l'être aimé... une tentative pour restaurer l'ordre et la justice là où ces choses n'existent pas... Nul ne pourrait décemment supporter un tel poids. Ce genre de drame - quand dans l'espace d'une fraction de seconde vous vous retrouvez définitivement seul au monde - ne peut être accepté, même si l'on se dit que c'était écrit. Votre avenir a été détruit et on vous a tout enlevé... Sauf une chose : la nostalgie de votre amour perdu. Car c'est tout ce qui vous restera jamais. Il vous faudra apprendre à vivre avec cette douleur, à la faire vôtre, à la transcender. James a écrit là une véritable lettre d'amour, la plus belle que j'ai jamais lue. elle s'appelle "The Crow". C'est un rêve, une vision... l'occasion inespérée de retrouver l'âme qui a été égarée.



Dans sa postface, A.A. Attanasio a repris la citation suivante : "La main n'est pas différente de ce qu'elle crée." Nulle introduction ne correspondrait mieux à The Crow. James a fait ce livre une profession de foi... un message destiné à vous et moi. Laissez-vous porter par l'émoi.



John Bergin

Kansas City 1993



A la mémoire de Brandon Lee

Tu nous manqueras

Ton ami, James.
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The Crow - n°4 - La galerie des monstres

Quatrième opus de la série en bande dessinée de The Crow, l'originale, ce tome-ci est très sanglant et violent. On peut y voir, en détails, ce qui est arrivé au héros pour qu'il devienne ce qu'il est...



Préface du tome 1, Inertie :

Un jour, vous perdez tout. Rien n'aurait pu vous y préparer. Ni la foi... Ni la religion... Vraiment rien. Quand meurt l'être que vous aimez, vous apprenez l'absence... Vous touchez le fond de la solitude. Vous n'oublierez ni n'accepterez jamais. Ceux qui ont tout perdu parlent rarement aussi bien et aussi profondément que ne l'a fait James O'Barr dans ce livre. Alors, à défaut d'autre chose, vous apprendrez ceci de The Crow : n'oubliez jamais ceux que vous aimez.



Si vous êtes quelqu'un qui de toutes façon n'a plus rien à perdre, vous aurez déjà compris... et la leçon n'en sera que plus dure.

J'ai tenu compagnie à mon ami James au cours de nombreuses conventions de bande dessinée. J'écoutais les réponses plutôt réservées qu'il donnait à des questions telles que : "Qu'est-ce qui vous a donné l'idée de The Crow ?" ou "Pour quelles raisons l'avez-vous écrit ?". A chaque fois, il répondait que cela venait d'une histoire vraie, d'un article qui parlait d'un jeune couple assassiné à Détroit ; ou bien il évoquait ses influences, les grands maîtres tels que Will Eisner ou Vaughn Bode ; ou bien encore il discutait des ambiances musicales qui l'inspiraient, de Joy Division à The Cure, en passant par Big Black et Pitch Shifter. Autant d'histoires et autant d'interprétations possibles, mais qui sont loin de décrire toute la vérité; James a écrit ce livre parce qu'un jour, l'homme qu'il était est mort, mais il s'est aperçu qu'il respirait encore. The Crow est né loin, très loin, dans un vide absolu bien au-delà de la souffrance, des pleurs, au-delà des mots. Le livre que vous venez d'ouvrir est un réceptacle, où James a déversé toute la rage et la colère ressenties à la perte de l'être aimé... une tentative pour restaurer l'ordre et la justice là où ces choses n'existent pas... Nul ne pourrait décemment supporter un tel poids. Ce genre de drame - quand dans l'espace d'une fraction de seconde vous vous retrouvez définitivement seul au monde - ne peut être accepté, même si l'on se dit que c'était écrit. Votre avenir a été détruit et on vous a tout enlevé... Sauf une chose : la nostalgie de votre amour perdu. Car c'est tout ce qui vous restera jamais. Il vous faudra apprendre à vivre avec cette douleur, à la faire vôtre, à la transcender. James a écrit là une véritable lettre d'amour, la plus belle que j'ai jamais lue. Elle s'appelle "The Crow". C'est un rêve, une vision... l'occasion inespérée de retrouver l'âme qui a été égarée.



Dans sa postface, A.A. Attanasio a repris la citation suivante : "La main n'est pas différente de ce qu'elle crée." Nulle introduction ne correspondrait mieux à The Crow. James a fait ce livre une profession de foi... un message destiné à vous et moi. Laissez-vous porter par l'émoi.



John Bergin

Kansas City 1993



A la mémoire de Brandon Lee

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Ton ami, James.
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The Crow, Tome 2 : Mise à mort

The Crow... Bande dessinée culte avant de devenir un film tout aussi culte ; Brandon Lee, le fils de Bruce Lee, trouva la mort sur le tournage du premier opus, d'une façon très étrange... Certains disent que le tournage était maudit. L'histoire de The Crow, un homme qui a tout perdu par la faute d'hommes sans foi ni loi. The Crow c'est l'histoire d'une vengeance au-delà de la mort... C'est aussi une histoire de rédemption. C'est une histoire romantique et gothique, magnifiquement dessinée en noir et blanc, les couleurs qui suffisent à la nuit...



Préface de la B.D. N° 1, Inertie :

Un jour, vous perdez tout. Rien n'aurait pu vous y préparer. Ni la foi... Ni la religion... Vraiment rien. Quand meurt l'être que vous aimez, vous apprenez l'absence... Vous touchez le fond de la solitude. Vous n'oublierez ni n'accepterez jamais. Ceux qui ont tout perdu parlent rarement aussi bien et aussi profondément que ne l'a fait James O'Barr dans ce livre. Alors, à défaut d'autre chose, vous apprendrez ceci de The Crow : n'oubliez jamais ceux que vous aimez.



Si vous êtes quelqu'un qui de toutes façon n'a plus rien à perdre, vous aurez déjà compris... et la leçon n'en sera que plus dure.

J'ai tenu compagnie à mon ami James au cours de nombreuses conventions de bande dessinée. J'écoutais les réponses plutôt réservées qu'il donnait à des questions telles que : "Qu'est-ce qui vous a donné l'idée de The Crow ?" ou "Pour quelles raisons l'avez-vous écrit ?". A chaque fois, il répondait que cela venait d'une histoire vraie, d'un article qui parlait d'un jeune couple assassiné à Détroit ; ou bien il évoquait ses influences, les grands maîtres tels que Will Eisner ou Vaughn Bode ; ou bien encore il discutait des ambiances musicales qui l'inspiraient, de Joy Division à The Cure, en passant par Big Black et Pitch Shifter. Autant d'histoires et autant d'interprétations possibles, mais qui sont loin de décrire toute la vérité; James a écrit ce livre parce qu'un jour, l'homme qu'il était est mort, mais il s'est aperçu qu'il respirait encore. The Crow est né loin, très loin, dans un vide absolu bien au-delà de la souffrance, des pleurs, au-delà des mots. Le livre que vous venez d'ouvrir est un réceptacle, où James a déversé toute la rage et la colère ressenties à la perte de l'être aimé... une tentative pour restaurer l'ordre et la justice là où ces choses n'existent pas... Nul ne pourrait décemment supporter un tel poids. Ce genre de drame - quand dans l'espace d'une fraction de seconde vous vous retrouvez définitivement seul au monde - ne peut être accepté, même si l'on se dit que c'était écrit. Votre avenir a été détruit et on vous a tout enlevé... Sauf une chose : la nostalgie de votre amour perdu. Car c'est tout ce qui vous restera jamais. Il vous faudra apprendre à vivre avec cette douleur, à la faire vôtre, à la transcender. James a écrit là une véritable lettre d'amour, la plus belle que j'ai jamais lue. Elle s'appelle "The Crow". C'est un rêve, une vision... l'occasion inespérée de retrouver l'âme qui a été égarée.



Dans sa postface, A.A. Attanasio a repris la citation suivante : "La main n'est pas différente de ce qu'elle crée." Nulle introduction ne correspondrait mieux à The Crow. James a fait ce livre une profession de foi... un message destiné à vous et moi. Laissez-vous porter par l'émoi.



John Bergin

Kansas City 1993



A la mémoire de Brandon Lee

Tu nous manqueras

Ton ami, James.
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The Crow, tome 1 : Inertie

Dans cette première partie, on plonge dans les ténèbres. On ne sait pas ce qui se passe ni pourquoi. C’est juste un homme qui semble doté de pouvoirs surnaturels le protégeant des blessures, de la mort.



Le comic est très sombre. Mis à part sa couverture, tout est en noire et blanc avec très peu de nuances grises et beaucoup de détails. Tout est parfaitement tranché mais pas pour autant parfaitement définit avec cette rage dans le coup de crayon et cette surabondance de détails et de noirceur. James O’Barr va jouer de ce clair-obscur pour nous plonger soit dans le souvenir, dans le rêve ou cette réalité peu reluisante.



Le propos est violent. Parce que l’histoire l’est. Le constat est macabre, sordide, sans espoir.

Les informations sont données au compte-goutte, par bribe qui ne semblent pas avoir beaucoup de liens entre elles. Une sorte de canevas d’énigmes raccrochées entre elles par de la poésie ténébreuse.



C’est le moins que l’on puisse dire… The Crow, c’est d’abord une énigme.



Cette œuvre est née d’un drame vécu par l’auteur lui-même qui perdit sa fiancée lors d’une agression. The Crow est donc une sorte d’auto-thérapie, un appel au secours, un hurlement de souffrance.
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The Crow, tome 1 : Inertie

Il a suffit d'un tragique accident de la route .....

Et par le biais de cette douleur, de la folie, de la tristesse et de la rage, naquit ce comics "The Crow".



Une oeuvre magistrale, où la folie pure et furieuse de l'auteur, côtoie la vengeance et la mort, le sombre et la beauté, l'ironie et la cruauté .... sous couvert d'une histoire d'amour impossible.
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The Crow

Une des plus belles lettres d'amour jamais écrite. Une œuvre sombre mais d'une beauté cathartique à couper le souffle. L'émotion de l'auteur transparaît dans les planches parfois légère comme un souffle qui meurt et parfois lourde et percutante comme un coup de poing à l'estomac
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The Crow, tome 6 : Les larmes de Jésus

Chapitre final. Cette fois pas de souvenir, pas de dessins aux traits doux et romantique. Du moins, pas avant les toutes dernières pages où Eric peut enfin se reposer et retrouver sa dulcinée.



Mais pour l’heure, il s’agit d’un second massacre en règle, d’une violence inouïe où le fantôme en vient à écraser la tête des bad guy contre un mur.



Tout est expédié dans ce chapitre comme se doit de l’être cette vengeance où l’on sent la rage monter progressivement. Cette fois, on sait que c’est la fin et que plus rien ne pourra arrêter le bras vengeur.



À la différence du film, ici, Eric n’a aucun point faible ou du moins ceux qu’il traque n’ont pas le temps d’en apprendre plus sur lui. À la vue de la mort qui marche, ils prennent peur et voient leur côté caïd s’envoler pour accepter cette mort ou alors accueillir la folie, redevenant au passage ce qu’ils ont été et qu’ils ont caché derrière un flingue : des rats.
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The Crow, tome 5 : Fracture du crâne

On en finit avec ce moment tragique, cette pseudo accalmie pleine de poésie et d’amour. On retrouve une partie de ces dessins si doux pour mettre en valeur ce qu’il y avait de mieux chez Eric et Shelly.



Puis c’est le retour à la réalité, toujours aussi noire et froide.



La visite à Sherri, cette petite fille rencontrée comme ça dans la rue et surtout l’immédiate affection qui en a découlé est censé représenter un faible espoir dans le coeur d’Eric. Mais cela tombe à plat malgré les bonnes intentions de l’auteur, à savoir mettre un peu de douceur dans ce monde de brut. Comme le personnage n’a pas vraiment de raison d’être et pas d’histoire commune avec ce fantôme, ça ne fonctionne tout simplement pas.
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The Crow - n°4 - La galerie des monstres

Pour cet opus, pas de tergiversations, pas de temps mort, pas de chichi.



Le tome s’ouvre sur un massacre en bonne et due forme et on sent que l’auteur fait exploser là toute sa rage.



Ensuite, on retombe dans le souvenir qui débute par cette dominante blanche avant que la noirceur envahisse progressivement les pages. Car cette fois, on vit le drame, on voit ce qui ramène Eric à la vie grâce à la présence du corbeau.



Ce qui n’était donc que des bribes ici ou là est désormais bien identifié. On connait le point de départ, reste à savoir comment tout ceci va se terminer.
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The Crow - n°3 - Elegie

Le tome 3 s’ouvre sur une blagounette un peu ridicule avant de passer par un moment qui se veut altruiste, sincère et plein d’amour mais qui en fait reste incohérent alors qu’il prend toute sa place dans le film.



Mis à part ces petits écarts, Eric continue à sinuer la ville afin de trouver Fun Boy.



L’action est moins présente, la vengeance aussi. L’auteur laisse place à plus de souvenirs et donc plus de souffrance endormie.



Un des passages est d’ailleurs plus peint que dessiné, rendant le dessin plus doux, plus poétique, plus romantique.
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The Crow, Tome 2 : Mise à mort

Eric poursuit sa vengeance. L’histoire s’étoffe, les questions viennent toujours en nombre mais quelques réponses aussi. On s’enfouit un peu plus dans la souffrance d’Eric, à travers ses souvenirs, seuls passages du comic où le blanc domine et où nous sont comptés des moments intimes, parfois anodins, mais qui représentent tout un univers. Seuls moments où la vie et l’espoir subsistent faisant écho à une tragédie dont on ignore encore beaucoup de choses.



Pour le reste, tout n’est que noirceur, décrépitude, violence et désespoir.



On ne connait pas encore tout de l’histoire d’Eric et Shelly. Les infos ne sont divulguées que par à-coups. Chaque coupable vient apporter une pierre à l’édifice avant qu’Eric n’en termine avec lui.



Même fantôme dans la nuit, on ressent sa mélancolie, sa souffrance, sa damnation.
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The Crow

Sombre, profondément sombre.

Violent, très violent.

L'auteur nous explique la situation qui l'a amenée à écrire le scénario, ça aide à tenir.

A ne pas lire si vous broyez du noir.
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