New-York et sa banlieue nord, fin du vingtième siècle...
Un beau portrait de femme américaine, avec vue sur une chute qui paraît sans fin: Jocelyn se fait plaquer, gruger, mais ne manque ni d'humour ni d'élégance dans sa débine. La dame a du répondant, et ce souci constant de ne pas déchoir ni décevoir... Ah, cette éducation raffinée du sud, avec les préceptes toujours présent à l'esprit , d'une grand-mère!
Car que reste-t-il à Jocelyn, une fois l'argent évaporé, que sa culture et sa bonne éducation? Sauver les dernières apparences?
Donleavy, au gré des pérégrinations de son héroïne, donne quelques aperçus acérés sur une certaine bourgeoisie américaine et ses dessous peu reluisants... et ces banlieues qui n'en finissent pas, en passant en suivant la Bronx river, de l'opulence à la pauvreté avant de s'engouffrer dans le tunnel d'accès à Grand-Central station.
Ah, et puis ces toilettes si confortables, si propres, tellement synonymes de calme et d'intime recueillement...
Un livre qui vaut le détour, certainement.
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Une petite bouffonnerie d’un auteur que je ne connaissais pas et que j’ai découvert en 1998. Depuis lors, tous les 10 ans, je relis ce livre, que dis-je, cette ‘Chronique d’une des plus étranges histoires colportées dans les environs de New York’.
La description de la lente descente de cette dame du Sud, un peu (beaucoup) perdue dans la banlieue huppée de New York, m’a fait penser au ‘Crime du comte Neville’ de Amélie Nothomb. Amélie parlait de la décadence de l’aristocratie belge tandis que JP Donleavy décrit une femme descendant du ‘Mayflower’, excusez du peu !
Quand son mari l’abandonne, Jocelyn Guenevre Marchantière Jones est toute perdue. Elle perd aussi ses amies – qui ont peur que cette jeune célibataire leur chipe leur mari – mais surtout elle doit vendre sa maison car elle ne peut subvenir à ses besoins sans travail. Même ses enfants l’abandonnent – « Au moins, Papa a une vie marrante maintenant » - il faut dire qu’il est parti avec la jeune stagiaire…
De dégringolade en dégringolade, mais toujours en gardant son allure de dame, Joy (comme elle n’aime pas qu’on l’appelle) survit intellectuellement et moralement grâce à ses visites bimensuelles au Metropolitan ou à la collection Frick. Elle rejoint alors New York par le train jusqu’à Grand Central.
Mais où sont les toilettes dans toute cette histoire ?
« La seule chose déconcertante étant qu’au milieu de la contemplation des peintures, elle eût toujours un besoin pressant de faire pipi. Et la voix de sa grand-mère au creux de son oreille :
« Ma chérie, si c’est vraiment un besoin pressant, seulement dans des toilettes propres, très propres. »
(…) Elle avait prudemment répertorié toutes les options disponibles pour les toilettes où elle avait l’habitude de se rendre. »
(pp. 70-71)
Je ne vous raconterai pas le fin mot de l’histoire, mais lire un auteur qui arrive à vous écrire une comédie de mœurs sur base de toilettes est définitivement un auteur à découvrir 😉.
NB 1 : pour les intéressés je vous conseille la lecture de « Toilettes du monde – une envie pressante de découvrir la planète » paru aux Editions En Voyage / Lonely Planet.
NB 2 : pour ceux qui n’ont pas peur de s’investir, je vous conseille les toilettes du bar de l’hôtel Sokos Torni à Helsinki – sur le trône vous aurez une superbe vue sur la ville !
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petit livre surprenant : avec la couverture et le titre, on pense qu'on va bien se marrer .... et .... on se marre beaucoup certes, on sourit aussi parfois et puis arrivent les moments ou on sourit jaune ... ou on a carrément les boules, en totale empathie avec l'héroïne ...
Un très beau personnage de femme, une écriture et un texte surprenant, qui ne laisse pas de répit, qui bouscule, qui ne laisse pas le temps de s'installer ... on est dans la barque avec ce personnage et ... on ne saute pas en cours de route, on reste avec elle jusqu'au bout !
étonnant
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C'est un très bon petit livre que celui-ci. Sous titré : « Chronique d'une des plus étranges histoires colportées dans les environs de New York » ce récit dénonce sur un mode léger et souvent comique, les travers de la bonne société huppée new-yorkaise. Une société où il ne fait pas bon dégringoler l'échelle sociale et où les portes se ferment très vite à celui ou celle qui ne peut plus tenir son rang. Mais encore un fois, la narration sémillante et le ton enjoué font de cette histoire un très agréable divertissement. Ce qui traité différemment pourrait s'apparenter à une descente aux enfers se révèle ici une comédie gaie et sympathique.
La fin, assez surprenante, s'apparente à un conte de fée et achève de donner à ce bouquin, très drôle une dimension cocasse.
Un bon petit livre très plaisant qui fait passer une bonne soirée de lecture.
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A Dublin, les tribulations d’un jeune américain pseudo étudiant, endetté, porté sur l’alcool, insolent et rêveur, abandonné par son épouse, vivant aux crochets des femmes qu’il rencontre. Cynique et parfois drôle, mais un peu gratuit avec des personnages moins attachants que ceux des "Béatitudes Bestiales de Balthazar B".
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L'histoire de la vie de Balthazar B. et de son ami Beefy, depuis l'enfance au pensionnat jusqu'à l'âge mûr. Balthazar est timide et respectueux à l'excès, Beeffy, brillamment impertinent, dévergondé. Les deux héros sont attachants, tous deux en quête désespérée d'amour, de façon différente. Les scènes sont tantôt drôles, burlesques, joyeuses, tristes, tendres, obscènes, mais le style est irréprochable. Balthazar et Beefy sont inoubliables, comme le sont Zeno dans " La conscience de Zeno " de Italo Svevo, Igniatius Reilly dans " La conjuration des imbéciles " de John Kennedy Toole, ou Homer Wells dans " L'œuvre de Dieu, la part du diable " de John Irving ou encore (de réputation parce que celui-là je ne l'ai pas lu) Oscar Matzerath dans " Le tambour "de Günter Grass.
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Le titre interpelle et attire. Le contenu aussi. Drôle, loufoque et absurde, tout en portant un fond social et une poétique de la misère, ce livre est vraiment à conseiller.
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Décevant malgré une idée originale de prendre des extraits de livres différents traitant momentanément une scène dans un café. Etait-ce sensé nous faire apprécié les extraits pour lire ensuite les romans ? Etait-ce pour nous retracer les tranches de vie qui se déroulent dans les cafés ? Dommage que les extraits ne soient pas plus dynamiques ou enthousiates....
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LA DAME QUI AIMAIT LES TOILETTES PROPRES de J.P. DONLEAVY
Livre amusant des malheurs d'une dame de la bourgeoisie larguée par son mari et qui va devoir survivre. Bien écrit recouvrant une réalité sociale on passe un excellent moment .
Donleavy est un écrivain irlando américain décédé en 2017
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"La dame qui aimait les toilettes propres" de J.P.Donleavy pourrait être considéré comme une leçon de vie sur les hauts et bas de l'être vis à vis de l'argent et du relationnel stérile qu'il nourrit; le rapport avec le titre de l'ouvrage?
lisez le livre et vous aurez la réponse!
Un livre très intéressant pour le message qu'il souhaite faire passer, à mon sens.
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Un auteur que je ne connaissais pas.
C’est écrit sous la forme d’une chronique, avec de-ci de-là quelques scènes et dialogues pas piqués des vers.
La fin est totalement déjantée, où l’on voit que le hasard fait parfois des choses inattendues.
Beaucoup d’ironie, un humour anglo-saxon.
Pas mal pour une lecture délassante.
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Une tranche de vie de Cornelius CHRISTIAN, ancien boxeur encore porté sur la castagne quand on le cherche un peu trop, attiré par les femmes et la sexualité, direct et sincère dans ses relations avec les autres. Sa franchise, son regard distant et critique, sa sensibilité l’entraînent dans des situations rocambolesques ou compliquées.
Au début, il perd sa femme pendant la traversée en bateau vers New-York. Pour payer les obsèques, il se fait embaucher par l’établissement funéraire. Ses premiers déboires apparaissent lorsqu’une veuve découvre, horrifiée, la transformation du visage de son défunt mari, que Cornélius a embaumé avec les meilleures intentions du monde.( Voir en citations)
Les 460 pages de ce roman sont inégales. Trop de passages sans intérêt, de surcharges descriptives en dehors de l’intrigue, de situations ou de dialogues qui n’apportent rien, et qui rendent la lecture fastidieuse. Mais, heureusement, on tombe de temps en temps sur des scènes très drôles, une dizaine. Elles rachètent l’ensemble. Cet auteur a beaucoup d’humour, mais son humour est trop distillé.
Au final je ne recommande pas la lecture de ce roman, sauf si vous êtes patient. Lisez plutôt, du même J.P. DONLEAVY, « Les Béatitudes Bestiales de Balthazar B. ».
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Histoire sympa et quelques passages drôles mais trop peu pour accrocher le lecteur.
Pas énormément de suprprise sur la fin...
Bouquin sympa, léger mais un peu trop...
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e n'ai pas vraiment aimé ce roman...
Le déclin d'une bourgeoise qui essaie de sauver les apparences malgré les nombreuses déconvenues qu'elle rencontre...
L'histoire peine à accrocher le lecteur, et on tombe un peu trop souvent dans le clichés...
Sans grand intérêt...
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