AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jan Brokken (13)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Les justes : Comment un visa pour Curaçao per..

L'Ange de Curaçao





C'est ainsi que fut surnommé Jan Zwartendijk, Néerlandais, directeur de la filiale de la société Philips en Lituanie et fraîchement nommé consul honoraire à Kaunas. Il doit son surnom au fait qu'il délivra près de trois mille visas pour l'île de Curaçao à quelque milliers de juifs, pour beaucoup, réfugiés polonais et qui fuyaient de nouveau devant l'arrivée imminente de l'armée Allemande en 1940.





Le seul "chemin" pour rejoindre cette île des Antilles néerlandaise pendant cette période de guerre, était de traverser toute la Russie jusqu'à Vladivostok via Moscou et d'embarquer ensuite pour le Japon. C'est là qu'intervient le consul du Japon à Kaunas, Mr Sugihara, qui va lui aussi délivrer des milliers de laissez-passer de transit. Concernant les autorités Russes, elles se contenteront "d'empocher" 500 dollars (oui,vous avez bien lu: dollars) par billets de train du Transsibérien.





C'est l'histoire de ces consuls Néerlandais et Japonais que nous raconte l'auteur. Leur vie avant, pendant et après la guerre. Ce qu'ils étaient en tant qu'Homme et leur parcours qui les conduira à prendre tous les risques pour délivrer ces visas.





C'est aussi l'histoire de ces familles de réfugiés. Ces hommes et ces femmes qui pour la plupart rêvaient des Etats-Unis sans savoir que les frontières américaines étaient fermées. Certains feront finalement leur vie en Australie, en Nouvelle Zélande mais très peu sur l'île de Curaçao. La grande majorité, encore au Japon quand ce pays rentrera en guerre, trouveront refuge à Shanghai parfois jusqu'en 1948 date à laquelle, ils pourront enfin espérer rejoindre les Etats-Unis ou le Canada.





Un très beau récit, puissant dans lequel l'auteur donne la parole aux enfants des deux principaux protagonistes proclamés "Justes" mais aussi aux rares réfugiés survivants. Jan Brokken nous raconte par le détail tous ces évènements, il se rend également sur les lieux, en Lituanie évidemment mais aussi au Japon pour mieux nous permettre de revivre l'épopée de tous ces expatriés.





Au total, plus de dix mille personnes (un visas étant valable pour plusieurs membres de la même famille) réussiront à fuir l'avancée allemande grâce au courage et à la responsabilité de quelques uns.
Commenter  J’apprécie          413
Les justes : Comment un visa pour Curaçao per..

L'histoire d'un acte de courage, d'une décision prise en peu de temps qui a influencé le destin de milliers de personnes. Le protagoniste est Jan Zwartendijk, consul des Pays-Bas à Kaunas, en Lituanie, qui, avec l'aide et la coopération de son homologue japonais, Chiune Sugihara, a réussi à trouver un moyen d'expulser des milliers de Juifs d'Europe - en toute sécurité et presque légalement - en quelques semaines seulement. Nous sommes à l'été 1940, la Lituanie vit ses premières semaines en tant que pays sous domination soviétique ; il faut se dépêcher, car la situation des Juifs est incertaine, on ne sait pas ce qui peut leur arriver ; le plan est d'obtenir un visa pour rejoindre Curaçao, une colonie hollandaise dans la mer des Caraïbes, en empruntant le Transsibérien avec un visa de transit pour le Japon.



Le livre de Brokken fait partie de ce voyage, écrit avec passion et dévouement ; l'auteur a pris son travail comme une mission, une manière de rendre hommage au courage d'un homme qui est resté dans l'ombre jusqu'à la fin de sa vie.

Une écriture magnifique et attachante, un homme qui sait raconter des histoires, et bien que le livre ne soit pas facile à lire - tant d'informations, tant de noms, tant de digressions - je l'ai dévoré en peu de temps, m'immergeant complètement dans ces pages qui racontent d'autres temps.



Commenter  J’apprécie          80
Les âmes baltes : Périple à travers l'Estonie, la..

Les livres qui traitent des pays baltes ne font pas florès sur les rayons de nos librairies. Qu’importe si La Lituanie, la Lettonie et l’Estonie ont désormais rejoint la grande Europe en construction, hier comme aujourd’hui, ces pays ne semblent pas exercer sur le public français une trop grosse fascination culturelle. C’est bien dommage.

C’est ce que le journaliste et voyageur néerlandais Jan BROKKEN nous démontre magistralement dans son opus « Baltishe Zielen », « les âmes Baltes ». C’est en évoquant une petite dizaine de destins singuliers qu’il parvient à circonscrire l’esprit si particulier des gens de la Baltique. Certains personnages nous sont familiers comme Hannah Arendt, Emmanuel Kant (originaire de Koenigsbergs, aujourd’hui Kaliningrad) ou Roman Kacew, mieux connu sous son pseudonyme principal de Romain Gary (né à Vilnius en Lituanie). D’autres ne vous diront rien ou si peu, du musicien Arvo Pärt, en passant par le violoniste Gidons Kremer, le sculpteur Jacob Lipchitz, le peintre mark Rothko, la libraire Janis Rose, déportée en Sibérie ou la petite victime de la « révolution chantante » lituanienne Loretta Asanaviciuté « bousculée à mort » en direct par un char russe.

Au fil des chapitres se dessinera en arrière-plan une histoire commune, celle de trois petits peuples parlant des langues singulières (d’origine finno-ougrienne, et donc apparentées au finlandais) et qui trouvèrent très longtemps dans leur relation à la nature et à ses éléments l’essentiel de leur inspiration culturelle. Seulement voilà, en parlant de culture, l’histoire ancienne les a sédentarisés sur une véritable ligne de faille. Une étroite bande de terres côtières qui borde la mer Baltique, coincée entre de très encombrants voisins, l’Allemagne, la Pologne, la Russie ou la Suède. Autant de nations qui, depuis les temps les plus reculés, sous diverses bannières ou oripeaux, et pour une foultitude de raisons désormais oubliées, se sont livrées à des guerres sans merci pendant lesquelles presque systématiquement, les peuples baltes ont été pris en otage et décimés.

Ici les volcans sont invisibles mais leur activité est permanente. Ici on parle des années 1944-1949 comme du « second génocide ». En un mot des pays où les communautés linguistiques et culturelles, juives, germano-baltes, scandinaves, polonaises, russes et baltes, se sont superposées les unes aux autres pour le meilleur (de temps à autres) et pour le pire (presque tout le temps). Des communautés qui se sont souvent haïes pour des raisons tout à fait légitimes et qui n’ont jamais manqué, au fil des humeurs historiques de se le faire savoir. On lira dans ce cadre, l’édifiante histoire de la famille Von Wrangel et les malheurs de leurs enfants, Lotti, Claus ou Olaf. Elle résume à merveille la complexité du champ historique de la Baltique.

Mais Brokken n’en démord pas, derrière tout cela et en dépit de tous les cataclysmes, l’âme Balte a survécu. Avec une érudition époustouflante l’écrivain nous entraîne dans un tourbillon d’excursions hasardeuses et de rencontres miraculeuses. Les Baltes sont là, il suffit de savoir où les chercher, ce qui finalement est déjà un bel exploit. Jan Brokken ne se résout à aucune simplification et n’écarte aucune source d’information. L’honnêteté transparente de sa démarche en devient parfois quasiment palpable. L’âme des Baltes et tourmentée et ne se livre pas au premier venu. Sa découverte est de nature à bousculer profondément nos consciences mais le jeu en vaut la chandelle. Il y a beaucoup à apprendre de nos compagnons Baltes. Du reste, nous le savions déjà à travers la lecture d’un Romain Gary, mais nous ignorions simplement qu’il fut Balte ! (Lui-même ne s’en vantait guère comme on pourra le découvrir)

Ce livre est une des plus belle découverte de ces derniers mois. Jan BROKKEN, inconnu en France, rejoint pourtant par son talent une très petite élite d’écrivains érudits à l’instar d’un Claudio Magris ou d’un Mariusz Wilk. A lire absolument


Lien : http://feuilles.de.joie@gmai..
Commenter  J’apprécie          60
Les justes : Comment un visa pour Curaçao per..

Lors de la Seconde guerre mondiale des atrocités ont été commises par les nazis et leurs alliés envers les juifs. Mais certains membres des alliés ont aidé les juifs et ont utilisé leur pouvoir pour en sauver le plus possible. Ils été appelés "justes" par la communauté juive. Qui sont certains de ces hommes ?

J'ai été très attirée par ce livre car on lit beaucoup sur les horreurs de la seconde guerre mondiale mais je voulais aussi en savoir plus sur ceux qui avaient une âme et qui ont choisit de sauver ces hommes, femmes et enfants promis à une mort certaine dans les camps de concentration et d'extermination.

Ce livre est un documentaire, qui se concentre sur quelques-uns de ces justes. Ce n'est pas une listée exhaustive. Ici l'auteur a choisi de se développer la vie de ces quelques justes. Donc on en apprend sur ce qu'ils ont fait pour aider les juifs lors de la guerre mais pas seulement. On en apprend sur leurs origines, où ils ont grandi, leur environnement familial.

J'aurais préféré que ça soit concentré sur les actes lors de la seconde guerre mondiale.

Le travail de recherche et de documentation est remarquable, c'est très détaillé et documenté. Le texte est illustré avec des images de ces hommes et de leurs familles.

Ils avaient un point commun, leur sens profond de l'humanité et une très grande empathie. Ils n'en avaient rien a faire de la religion, ils cherchaient à sauver des êtres humains. Ils travaillaient dans l'administration à des postes à responsabilité et ont utilisé ce pouvoir. Par ex, la production et la distribution en masse de visas pour le Japon.

Ce livre n'est pas du tout romancé ce qui rend certains passages d'autant plus difficiles à lire.

Bref, c'est un livre passionnant ravira les amateurs d'histoire.
Commenter  J’apprécie          40
Les justes : Comment un visa pour Curaçao per..

Le titre Les Justes, une expression du judaïsme tirée du Talmud, Juste parmi les nations, désignent celles et ceux qui ont contribué à sauver des citoyens de confession juive pendant la Seconde Guerre mondiale. Wikipédia explique : » Le titre de Juste est décerné au nom de l’État d’Israël par le mémorial de Yad Vashem. Au 1er janvier 2020, 27 712 Justes parmi les nations de 51 pays ont été honorés ; la Pologne, les Pays-Bas et la France sont les pays dont les citoyens ont été les plus médaillés. En tout, les Justes ont sauvé des centaines de milliers de personnes. » Parmi eux, l’attention de l’auteur néerlandais Jan Brokken a été attiré par l’un de ses compatriotes défunts, Jan Zwartendijk, occupant la fonction de consul honoraire à Kaunas la « capitale temporaire » de Lituanie, après l’annexion de Vilnius par la Pologne, pendant les premières années de la guerre : c’est un bel hommage qu’il rend ici à cet homme qui a contribué, en coopération avec d’autres Justes, à sauver plusieurs milliers de Juifs au péril de sa sécurité et celle de sa famille.





C’est plusieurs d’années de recherches qui ont abouti à ce livre, à chemin entre l’essai et le livre d’histoire, qui évoque des hommes, des pays qu’on a moins l’occasion de parler lorsqu’on évoque cette guerre mondiale: les Pays-Bas, de par leur neutralité déclarée mais tout de même envahis par l’Allemagne, des pays baltes imbriqués entre l’omniprésence des deux géants impérialistes et agressifs qui les entourent, l’Allemagne nazie et l’Union soviétique. C’est par le biais de l’histoire de Jan Zwartendijk et de sa famille, sa femme Erni, ses enfants Jan Junior, Edith, Robby que Jan Brokken va faire débuter son récit, pour comprendre les enjeux géopolitiques et la position de Jan Zwartendijk, d’abord directeur de la filiale lituanienne Philips, assujettie à la maison mère d’Eindhoven, puis directeur de ladite filiale en même temps que consul honoraire des Pays-Bas. C’est un récit extrêmement documenté et précis, qui fait revivre les personnes impliquées jusqu’à la description de leur caractère. Les dernières dizaines de pages le laissent entendre, l’auteur a entrepris cette gigantesque entreprise de recherches et de reconstitutions et d’écriture, en partie pour rendre justice à Jan Zwartendijk, dont le courage n’a visiblement pas été reconnu à sa juste valeur, non seulement par son pays, mais aussi par les autorités hébraïques. Un travail qui a été réalisé en coopération avec deux des héritiers du consul néerlandais, et qui fait écho à la volonté farouche de Jan Junior l’aîné à l’initiative de cette tentative de reconnaissance officielle, et qui se sont farouchement battus pour que le nom de leur père soit officiellement inscrit parmi ces Justes.



On ne se doute pas de l’investissement de Jan Brokken dans ce récit titanesque sur le destin individuel d’un homme, qui n’a jamais voulu être reconnu comme un héros, qui a joué sur une subtilité des administrations diplomatiques pour envoyer les Juifs dans l’une de ces colonies néerlandaises, Curaçao, méconnue par un grand nombre, par le biais du Japon, dont Chiune Sugihara le diplomate tout aussi digne des honneurs, a travaillé en collaboration avec son confrère néerlandais. Autour d’eux, des familles qui savaient et soutenaient, des supérieurs dans la même lignée, tout un cercle qui a contribué à ce que cette opération, à souligner que même les autorités russes ont joué leur rôle en fermant les yeux sur les activités des deux hommes, qui ont joué sur une coopération implicite, fondée sur le sentiment de faire son devoir d’homme en offrant une porte de sortie à des familles qu’ils pensaient avec raison condamnées. Compassion, entraide sans jamais commisération aucune, mais propulsé par un sentiment instinctif d’urgence, presque religieux, de ne pas faillir à ses valeurs personnelles.





Si on a tous eu écho de ces sociétés qui ont tristement collaboré avec l’Allemagne nazie, il est intéressant de constater que Philips a au contraire fait son possible pour épargner ses collaborateurs juifs des arrestations et des déportations et mettre au placard les individus sympathisants du régime allemand. Et de découvrir la Lituanie comme un territoire certes pillé par ses voisins expansionnistes, mais terre multiculturelle entre influences polonaises, allemandes, russes, yiddish, juif, catholique et orthodoxe, avant la Shoah. Une terre d’abris pour ces Volksdeutsch déracinés et mal acceptés. Un panier multiculturel dont la famille Zwartendijk est aussi une image, d’origines néerlandaise, tchécoslovaque pour Erni l’épouse, Jan ayant déambulé en Europe centrale, et qui a pressenti les changements de mentalité. C’est d’ailleurs dans ces moments-là que se fait le plus apprécier le sens de la réflexion, d’analyse et de synthèse de l’auteur, concernant les principaux concernés de la famille Zwartendijk, mais aussi les frères et sœurs, aux personnalités remarquablement clairvoyantes, totalement conscients eux de ce qui se jouait chez leurs voisins belliqueux.



Les recherches de Jan Zwartendijk ne se sont pas arrêtées aux frontières de la Lituanie, qui ont d’ailleurs largement été transgressées par l’armée rouge, il est allé jusqu’au Japon, première et dernière étape pour une bonne partie des persécutés, comme pour finir le travail de Jan Zwartendijk, qui jusqu’au bout n’a pas vraiment su si les visas qu’il avait attribués ont sauvé des vies. Un devoir de mémoire, bien plus que cela, ce titre est la réhabilitation de ceux, et il n’y a pas que Jan Zwartendijk, on citera l’ambassadeur néerlandais de Lettonie, De Decker, l’ambassadeur de Pologne Tadeusz Romer qui ont de leur côté ont pris des risques, comme Jan Zwartendijk, qui a été remercié par un blâme quelques années plus tard, vraisemblablement par désobéissance au rôle qui était le sien en tant que consule honoraire.



C’est un titre, qui fourmille d’anecdotes et d’histoires personnelles sur des hommes et femmes que le consul néerlandais a côtoyés, ou plus générales sur ces communautés juives qui ont trouvé refuge au Japon : essai-document très exhaustif que dont on ressort plus instruits, j’y ai appris ainsi que les Etats-Unis ont fermé les frontières aux réfugiés juifs dès 1939, ils ne s’en sont visiblement guère vanté, ce que l’on comprend facilement. Jan Brokken y explore quantité de pays et de personnages, on y lit une page de l’histoire et sous l’angle d’un auteur néerlandais, point de vue que l’on n’est guère habitué à endosser. La rentrée littéraire n’est pas que fiction et autofiction, et à coté de toutes ces informations que l’on reçoit, ce qui m’a aussi touché, c’est la façon dont l’auteur a eu à cœur de parachever les efforts de Jan Junior, attaché à rendre à son père l’honneur qu’on lui a mesquinement refusé à deux reprises et de mettre en lumière ces quelques hommes, cernés entre nazisme et armée rouge, qui ont trouvé suffisamment de courage pour sauver ces milliers de vie.
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
Commenter  J’apprécie          20
Le jardin des Cosaques

« Le Jardin des Cosaques », du Néerlandais Jan Brokken, suit le grand écrivain russe en Sibérie, où le tsar l’a relégué. Surprenant.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
Commenter  J’apprécie          20
Les justes : Comment un visa pour Curaçao per..

Après avoir mené une enquête minutieuse aux quatre coins du monde, l'auteur nous a concocté un véritable trésor.



Sur le fond, Jan Brokken nous offre un mille-feuilles de personnalités ayant œuvré à cette épopée aussi effroyable que lumineuse, imprégnée d'intelligence, de dévouement, et d'audace.



Et malgré la longueur du voyage dans l'espace et dans le temps, malgré le nombre d'hommes, de femmes et d'enfants présentés, la lecture est d'une facilité absolue. Elle m'a d'ailleurs fait penser à "À la recherche du temps perdu" : le plan est très précis, mais l'auteur se permet des divagations dans les chapitres, permettant de bien cerner les différents individus, leur passé et leurs motivations.



Par ailleurs, Jan Brokken entraîne le lecteur dans ses recherches, l'intégrant ainsi à l'analyse évolutive de ses résultats, et j'avoue que connaître "l'envers du décor" m'a fascinée.



C'est une belle parution pour qui est prêt à lire 500 pages sur un sauvetage hors norme.
Commenter  J’apprécie          10
Les âmes baltes : Périple à travers l'Estonie, la..

Les âmes baltes est un livre du journaliste néerlandais Jan Brokken. C'est un livre incroyable, qui raconte l'histoire méconnue des 3 pays baltes, si loin et pourtant si européens. A travers des tableaux historiques ou artistiques (il nous parle par exemple des pogroms juifs, de Vilnius, la Jérusalem du nord, de Romain Gary ou de Rothko), Jan Brokken nous offre une balade dans les pays baltes à travers une écriture toute en finesse, humour et érudite. Un livre que je recommande chaudement
Commenter  J’apprécie          12
Le jardin des Cosaques





Si on aime Dosto on peut avoir envie de lire ce livre qui renseigne sur sa vie en Sibérie.Mais Jan Brokken n'est pas un littéraire ,son style est plat et fait de clichés et je pense que s'il s'était contenté de publier les lettres et documents qu'il avait récoltés le résultat aurait été plus vivant et intelligent.
Commenter  J’apprécie          10
Le jardin des Cosaques

Portrait de l'écrivain exilé en Sibérie par un jeune magistrat qui devient son ami.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
Commenter  J’apprécie          10
Les justes : Comment un visa pour Curaçao per..

En 19410 le Néerlandais Jan Zwartendijk est directeur de la filiale lituanienne de Philips à Kaunas quand il est nommé consul des Pays-Bas. La Lituanie est alors devenue un lieu de refuge pour des milliers de Juifs polonais fuyant le nazisme. Au mois de juin 1940, quand les troupes soviétiques envahissent la Lituanie, les réfugiés commencent à chercher une autre destination. C’est alors que Jan Zwartendijk a l’idée de signer des « visas » pour Curaçao, colonie antillaise des Pays-Bas. Complétés par un visa de transit au Japon, signé par Chiune Sugihara, consul du Japon à Kaunas, ils permettent à leurs détenteurs de traverser l’URSS en train, de s’embarquer à Vladivostok pour le Japon puis, de là, de chercher un nouveau point de chute. Curaçao n’est qu’une excuse. Les exilés n’iront pas. La grande majorité passera le reste de la guerre à Shanghaï.



Pendant un mois, avant que leurs consulats soient fermés, Zwartendijk et Sugihara signent des visas à la chaîne, sauvant ainsi la vie à au moins 6000 Juifs. Jan Brokken a enquêté sur quasiment tous les aspects de cette filière d’évasion. En travaillant à partir d’archives et d’ouvrages d’historiens, en interrogeant les survivants ou leurs descendants, en se rendant sur les lieux, il a mis à jour la chaîne de solidarités et de complicités qui a permis cette vaste opération de sauvetage. Il montre aussi comment l’action de ces héros modestes a été tardivement reconnue : en 1963, quand le ministère des affaires étrangères des Pays-Bas découvre à quoi Jan Zwartendijk a occupé son poste de consul à Kaunas, il le convoque pour passer un savon au retraité.



J’ai trouvé cette lecture fort intéressante. Jan Brokken explore son sujet tous azimuts. Jan Zwartendijk a travaillé pour Philips ? Présentation de la politique de Philips sous le nazisme pour mettre à l’abri ses salariés juifs (dès 1932 des cadres juifs de Philips en Europe sont mutés en Amérique). Jan Zwartendijk conduit une Buick Roadmaster ? Rapide topo sur la Buick Roadmaster. Biographie des protagonistes de la naissance à la mort, autant que possible. En même temps l’auteur nous fait part du déroulement de ses recherches, de ses difficultés et de ses sentiments, ce qui est une façon de travailler que j’aime bien. L’Europe centrale d’avant la seconde guerre mondiale, héritière de l’empire austro-hongrois, où se déroulent une partie des événements racontés ici, m’apparaît comme un espace cosmopolite. Je ne peux m’empêcher de penser que l’Europe actuelle, avec la multiplication des Etats-nation, a perdu en richesse culturelle.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
Commenter  J’apprécie          00
Les justes

Jan Blokken est l'auteur d'une minutieuse enquête qui a révélé cette héroique entreprise restée longtemps inconnue.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
Commenter  J’apprécie          00
Les âmes baltes : Périple à travers l'Estonie, la..

L'Histoire, loin d'être ici une démonstration, est d'abord une série de traces, parfois invisibles, témoignant de ce qui a disparu et de ce qui perdure
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Jan Brokken (40)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les aliments portent des noms insolites ou pas...

Les cheveux d'ange se mangent-ils ?

Oui
Non

10 questions
157 lecteurs ont répondu
Thèmes : nourriture , fruits et légumes , fromages , manger , bizarreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}