Citations de Jandy Nelson (415)
Manu a raison. Il n’existe pas qu’une seule vérité, mais une multitudes d’histoires qui se déroulent tout en même temps, dans nos têtes et dans nos cœurs, et empiète toutes l’une sur l’autre. En bref, un immense bazar, calamiteux est magnifique.
Le deuil est comme une maison
Où les chaises
Aurez oublié comment nous porter
Les miroirs comment nous réfléchir
Les murs comment nous soutenir
Le deuil est comme une maison qui disparaît
Chaque fois qu’on frappe à la porte
Ou qu’on passe la sonnette
Une maison qui se volatiliser
Dès le premier souffle de vent
Et s’enfouit en profondeur sous la terre
Pendant que tout le monde dort
Le deuil est comme une maison au nul ne peut
Vous protéger
Ou la plus jeune des deux sœurs
Deviendra plus vieille que son aîné
Où les portes
Ne vous laisse plus ni entrer
Ni sortir
Vite, fais un vœu.
Saisis ta (deuxième ou troisième ou quatrième) chance.
Refais le monde.
Le coucher de soleil à transformé le ciel en un carnaval de couleurs quand Noah et Brian émergent de la forêt, main dans la main. Brian nous aperçois le premier, papa et moi, et il lâche la main de Noah qui la lui reprend sec. A ce geste, Brian plisse les yeux et un sourire absolument adorable éclaire son visage. Noah, comme toujours lorsqu'il est en compagnie de Brian semble flotter sur un petit nuage.
- Tiens, commente papa. Ça alors.
Vous est-il déjà arrivé de passer un samedi entier, ne sortant de votre chambre que pour manger, à lire, lire, lire, lire ?
A ne pouvoir détacher les yeux de ce livre que vous considérez comme s'il était le trésor le plus précieux au monde ?
D'avoir l'impression que votre vie et l'histoire se mélange pour ne former qu'un tout ?
De croire qui si vous lâchez ce livre des yeux, vous allez mourir ?
Moi, ça m'est arrivé. Je n'ai que douze ans, mais une expérience énorme en lecture. Ça m'es déjà arrivé des millions de fois, mais c'est parce que je prends mon temps pour choisir mes livres. Le soleil et pour toi et absolument à lire.
(de même que Carry On et Le faire ou mourir)
Vous est-il déjà arrivé de passer un samedi entier, ne sortant de votre chambre que pour manger, à lire, lire, lire, lire ?
A ne pouvoir détacher les yeux de ce livre que vous considérez comme s'il était le trésor le plus précieux au monde ?
D'avoir l'impression que votre vie et l'histoire se mélange pour ne formez qu'un tout ?
De croire qui si vous lâchez ce livre des yeux, vous allez mourir ?
Moi, ça m'est arrivé. Je n'ai que douze ans, mais une expérience énorme en lecture. Ça m'es déjà arrivé des millions de fois, mais c'est parce que je prends mon temps pour choisir mes livres. Le soleil et pour toi et absolument à lire.
(de même que Carry On et Le faire ou mourir)
«C’est une vision de l’esprit, Lennie, le ciel est partout, il commence à tes pieds»
Je me mets à penser à toutes les choses que je n’ai pas dites depuis la mort de Bailey, tous ces mots enfermés au fond de moi, dans notre chambre orange, ces mots qu’on ne prononce jamais quand quelqu’un meurt parce qu’ils sont trop tristes, trop enragés, trop dévastés, trop coupables pour être formulés à voix haute.
Il me prend dans ses bras pour me dire au revoir et nous restons si serrés l’un contre l’autre sous le ciel triste et dépourvu d’étoiles que pendant un instant, nos deux cœurs brisés semblent ne faire plus qu’un.
L'amour est plus fort que tout, même que la mort.
Ma soeur ne cessera jamais de mourir, encore et encore, pendant le restant de mes jours. Le deuil, c'est pour la vie. Ça ne s'en va jamais ; ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle. Je ne cesserai jamais de faire le deuil de Bailey pour la bonne raison que je ne cesserai jamais de l'aimer. C'est comme ça. Le deuil et l'amour sont liés, l'un ne vas pas sans l'autre. Tout ce que je peux faire, c'est l'aimer, aimer tout le monde, et célébrer sa vie en vivant la mienne avec audace, joie et courage.
Car Manou a raison. Il n'existe pas qu'une seule vérité, mais une multitude d'histoires qui se déroulent toutes en même temps, dans nos têtes et dans nos coeurs, et empiètent toutes l'une sur l'autre. En bref, un immense bazar, calamiteux et magnifique.
Tandis que je regagne la table pour m'asseoir, une certitude s'éclaire en moi : la vie n'est qu'un vaste bazar.
Je ne crois pas que le temps guérisse les blessures. Je ne veux pas qu'il guérisse quoi que ce soit. Si je guéris, n'est-ce pas la preuve que j'ai accepté le monde sans elle ?
Dans.
Ce.
Monde.
Personne.
N'est.
À.
L'abri.
Il était une fois deux soeurs
qui n'avaient jamais peur du noir
parce que le noir transportait leur voix
à travers la chambre,
parce que même quand la nuit était profonde
et sans étoiles
elles revenaient à pied de la rivière
en jouant à qui tiendrait le plus longtemps
sans allumer sa lampe de poche
et sans avoir peur
car parfois, au coeur de la nuit,
elles s'allongeaient sur le dos
au milieu du sentier
pour regarder le ciel jusqu'à ce que les
étoiles reviennent
et alors,
elles levaient les bras pour les toucher
et elles y arrivaient.
- Moi, je vous dis : il faut prendre des risques dans mon studio. (Il trouve une cigarette coincée derrière son oreille et la prend.) Je vous dis de faire des choix, des bêtises, des erreurs terribles, folles, énormes, de tout foutre en l'air. Je vous dit que c'est le seul moyen.
Elle répand de la lumière. Moi, de l'obscurité.
(PORTRAIT, AUTOPORTRAIT : Jumeaux : la lampe-torche et la lampe moche)
Voilà ce que je voudrais : prendre mon frère par la main pour courir et remonter le temps, nous délester du poids de toutes ces années comme de lourds manteaux qui tomberaient de nos épaules.
Les choses ne se déroulent pas vraiment comme on les imagine.
Le deuil, c’est pour la vie. Ça ne s’en va jamais ; ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.