Citations de Jandy Nelson (415)
Les rêves changent. Oui, ça se tient. Mais j'ignorais qu'ils pouvaient vivre cachés à l'intérieur de quelqu'un.
J'ai entendu cette expression un jour : un être qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle. Je la vois brûler et se consumer sous mes yeux.
Je m'imaginais toujours que la musique était enfermée à l'intérieur de ma clarinette, non à l'intérieur de moi. Et si la musique était ce qui s'échappe du cœur lorsqu'il se brise ?
Je suis dingue de tristesse et, tout au fond de moi, je voudrais m'envoler.
Si quelqu’un demande où nous trouver, dites-lui juste de lever les yeux vers le ciel.
Impossible
de
repousser
les
ténèbres
hors
de
mon
chemin
Et si la musique était ce qui s'échappe du cœur lorsqu'il se brise ?
Je me demande si les recherches de Bailey pour retrouver notre mère l’auraient fait aboutir au même point, c’est-à-dire auprès de Manou. Je l’espère. Je pose délicatement ma main sur son bras en me demandant comment mon petit corps peut contenir autant d’amour pour quelqu’un.
source : difunkychronicles.com
C’est alors que je réalise.
Sans la douceur et le chaos des bras de Toby, sans la distraction sublime de ceux de Joe, il ne reste que moi.
Moi, tel un coquillage avec la solitude de tout un océan qui mugit à l’intérieur.
Moi.
Sans.
Bailey.
Pour toujours.
Je jette ma tête contre mon oreiller pour hurler comme si j’avais l’âme fendue en deux, parce qu’elle l’est.
source : difunkychronicles.com
Après ça, c’est comme si je n’existais pas. Il est penché sur sa guitare, en train de l’accorder avec une concentration telle que j’ai presque le sentiment que je devrais détourner le regard, mais je ne peux pas. À vrai dire, je l’observe avec des yeux écarquillés en me demandant quel effet ça doit faire d’être quelqu’un d’aussi cool, bien dans ses baskets, intrépide, passionné et tellement VIVANT, comme lui – et le temps d’une microseconde, j’ai envie de jouer avec lui. Envie de déranger les oiseaux.
Un peu plus tard, tandis qu’il gratte sur sa guitare, encore et encore, et que la brume s’est entièrement dissipée, je réalise qu’il a raison. Il a exactement mis le doigt dessus – je suis dingue de tristesse et, tout au fond de moi, je voudrais m’envoler.
Mon frère a l’impulsion d’extase, dis-je, me remémorant la dissertation d’Oscar.
– Je dirais même plus : ton frère est l’impulsion d’extase.
Ils ne font pas seulement de l’art, ils sont l’art.
« Je suis censée pleurer la mort de ma sœur, pas tomber amoureuse… »
Qui sait si le destin n'est pas juste la manière dont on se raconte sa propre histoire ?
Les gens meurent, mais votre relation avec eux ne s’éteint jamais. Au contraire, elle dure et s’inscrit dans l’éternité.
Certaines personnes sont peut-être faites pour habiter la même histoire, quoi qu’il arrive.
Mais peut-être que chacun de nous contient plusieurs personnes, en réalité. Comme des strates supplémentaires qu’on se rajoute en permanence. Et qu’on intègre en soi chaque fois qu’on fait des choix, bons ou mauvais, qu’on rate quelque chose, qu’on progresse, qu’on perd la tête, qu’on retrouve ses esprits, qu’on se sépare, qu’on tombe amoureux, qu’on fait son deuil, qu’on grandit, qu’on se retire du monde, qu’on se jette dedans à corps perdu, qu’on fait des choses et qu’on en détruit.
Platon avait une théorie selon laquelle il existait autrefois des êtres dotés de quatre jambes, quatre bras et deux têtes. Ils étaient parfaitement indépendants, heureux et puissants. Trop puissant au goût de Zeus, qui les a coupés en deux et éparpillés aux quatre coins du monde, si bien que les humains sont maintenant condamnés à rechercher éternellement leur moitié, celle qui partageait jadis leur âme. Seuls les êtres humains les plus chanceux retrouvent leur moitié coupée, tu sais.
Il faut voir les miracles pour qu'il y en ait