Citations de Jane Shemilt (34)
J'avais parfois un peu l'impression que c'était une répétition avant la vraie vie et que, si quelque chose tournait mal, ce n'était pas grave. Un jour, je parviendrais à tout maîtriser.
Je sais d'avance que ses questions seront indiscrètes. Je suis lasse de la laideur de la curiosité.
Hormis le fait que c'est normal et humain, s'excuser donne aux autres la possibilité de pardonner.
On imagine que les lieux et les gens auxquels on pense seront toujours là. Mais rien ne dure. Ni les lieux, ni les gens, ni l'amour, ni les enfants qui partent. Seul demeure le manque.
Après tout, ce moment avait la rugosité de quelque chose de réel quand plus rien ne l'était.
Quand on est jeune, on n'a pas idée de ce dont on aura besoin ni de la force dont on aura à faire preuve.
Le monde où le plaisir était une fin en soi a disparu avec elle.
Hormis le fait que c'est normal et humain, s'excuser donne aux autres la possibilité de pardonner.
Cent grammes de beurre et cent grammes de sucre, la douce pluie de la farine, le jaune vif des œufs. La chair blanche, ferme des pommes dans le moule, la pâte par-dessus et au four. Un autre genre d'automatisme, coloré et parfumé.
Le principe des mouvements automatiques, c'est qu'il n'est pas possible de les oublier. Le corps se souvient.
Si seulement. Si seulement j'avais écouté. Si seulement, j'avais été attentive. Si seulement je pouvais reprendre du début, il y a un an.
La fine peau transparente du malheur me séparait des autres.
Elle se dirigea vers l'escalier." Tu n'as pas faim, chérie? Tu as oublié..."
Mais elle avait disparu dans les ténèbres en haut de l'escalier.
Elle a une odeur très légère de citron.
Elle se ronge les ongles.
Elle ne pleure jamais.
Trouvez-la.
On imagine que les lieux et les gens auxquels on pense seront toujours là. Mais rien ne dure. Ni les lieux, ni les gens, ni l'amour, ni les enfants qui partent. Seul demeure le manque.
Ce regard,je ne l'oublierai pas,mais il y a des choses dedans que je ne saurai jamais nommer.
Mais pas en ce moment.Pas depuis des semaines.Des mois.
Tu devais changer depuis longtemps déjà. Sans bruit, devenir quelqu'un d'autre. Comment pouvais-je le deviner, alors que tu déployais tous ces efforts pour nous faire croire que tu étais encore une enfant ? Comment pouvais-je te protéger ?
- Qu'est-ce qui va se passer ? demanda-t-il d'un air perdu.
- On va la retrouver, mon chéri. La police s'en occupe.
Je m'efforçai de donner l'impression que je croyais à ce que je disais, de faire comme si une foule de questions hystériques ne se bousculaient pas dans ma tête.
La paix. Le sentiment rassurant de savoir les enfants à la maison, les portes fermées et la nuit dehors.